Tchad : un éleveur ouvre le feu sur trois agriculteurs à Baro

Les faits se déroulent dans la nuit du mercredi 02 au jeudi 3 février 2022. Après avoir laissé bétail envahir des champs, un éleveur fait usage d’une arme à feu pour réduire les paysans au silence.

Un rebondissement dans le conflit opposant les éleveurs aux agriculteurs. Cette fois, la scène se déroule au village Bourtiye, dans le canton Migaami, sous-préfecture de Baro. Des sources rapportent à la rédaction de Journal du Tchad, qu’un éleveur a introduit son bétail dans les champs des agriculteurs, espérant que ces derniers étaient endormis.

Malheureusement, après quelques minutes, le patron du troupeau aperçoit trois personnes se rapprocher. C’est alors qu’il retire son arme et atteint deux des trois paysans. L’un  au bras et l’autre sur la jambe. Les agriculteurs qui venaient s’enquérir de la situation de leur espace se retrouvent blesser.

Nos informateurs ajoutent que c’est le troisième paysan qui a maitrisé l’éleveur. Il a arraché son arme de marque « FAMAS ». Ensuite, à l’aide de sa hache, il a blessé l’éleveur sur la tête. D’après  la source, le troisième agriculteur serait muni des antis balles.

Les cultivateurs ont été transférés à l’hôpital provincial de Mongo et le pasteur, l’hôpital de Baro.

Les forces de défense sont arrivées sur le site pour s’enquérir de la situation.

Tchad : conflit agriculteurs-éleveurs 67 personnes interpellés dans la Kabbia

Les présumés commanditaires de la confrontation entre éleveurs et agriculteurs dans la province du Mayo Kebbi Est ont été arrêtés et conduits à N’Djamena le 25 novembre 2020 par les forces de l’ordre

Suite aux violences qui ont causé des nombreux dégats humains et matériels dans le département de la Kabbia, province du Mayo Kebbi Est des autorités administratives et traditionnelles ont été arrêtées et conduits dans la capitale. Ils sont accusé d’être à l’origine de cet incident qui a causé la mort de plusieurs personnes et détruits plusieurs ménages. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 23 au 24 novembre 2020.

Il s’agit entre autres du sous-préfet du Bérem, le sous-préfet de Pont-Carol, le secrétaire général du département de la Kabbia et le chef de Canton de Bérem. Plusieurs autres acteurs directs ou indirects ont été interpellés. 67 personnes doivent être entendues dans le cadre de cette affaire.

Cette série d’interpellation fait suite à la réaction du Maréchal du Tchad. Depuis la province du Chari-Baguirmi dans laquelle il effectuait une visite de travail, Idriss Deby Itno a instruit au ministre en charge de la justice et son collègue de l’administration à traquer les commanditaires, complices et acteurs impliqués dans cette barbarie et faire appliquer la loi.

Depuis le 25 novembre, le gouverneur de la province et le procureur de la République près du tribunal de grande instance sont sur les sites des incidents. Ils rappellent au calme dans les localités affectées. Un couvre-feu a été instauré pour une semaine de 19h à 5h du matin dans tout le département de la Kabbia.

Batha Ouest : agriculteurs et éleveurs font la paix

Les autorités administratives et traditionnelles du Batha Ouest ont joué la médiation entre agriculteurs et éleveurs pour la cohabitation pacifique.

Les deux communautés ont enterré la hache de guerre. Cette décision est arrivée suite à la médiation des autorités administratives de Batha Ouest. Les agricultures et les éleveurs ont manifesté leurs consentements de vivre-ensemble.

En présence de ces commis de l’Etat, les agriculteurs et les éleveurs se sont échangés symboliquement leurs produits pour enterrer la hache de guerre. « Les uns ne peuvent pas vivre sans les autres et vice versa. Car, ils sont condamnés à vivre ensemble », a indiqué Fatimé Boukar Kossey, préfet de la localité.

« La guerre ne résout pas les conflits. Le dialogue reste le moyen privilégié », c’est ce que pense les deux parties.

Conflit entre agriculteurs et éleveurs : 14 présumés auteurs et complices aux arrêtés

A la suite du conflit opposant agriculteurs et éleveurs survenu à Tchiré II, dans la province de Tandjilé ouest, 14 présumés auteurs et complices de tuerie ont été présentés au parquet de Béré.

Les autorités civiles et militaires de la province de la Tandjilé Ouest se sont activées pour rechercher les auteurs de la tuerie et mettre en garde la population de cette localité. « D’autres complices sont recherchés et les chefs de canton doivent nous aider à les retrouver » a indiqué le directeur général de la gendarmerie nationale, Idriss Mis Moro.

Pour le procureur de la République près du tribunal de grande instance de Laï, Abdoulaye Gonokono, le parquet veillera à ce que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur pour dissuader tout acte de violence.  Le conflit a fait, selon le bilan définitif, 6 morts et 29 blessés.