Sport : litige à la Fédération tchadienne de football

Depuis quelques jours, une guéguerre oppose les dirigeants de la FTFA, plus précisément le président Moukhtar Mahmout et son 1er vice, Brahim Foullah.

Le  football tchadien déjà mal en point. Comme on parle de gros sous, l’Inspection générale d’État entend y mettre son nez. Tout est parti d’une réunion du bureau exécutif de la FTFA tenue le 08 mai dernier à l’issue de laquelle, il a été décidé de suspendre le 1er vice-président, Brahim Foullah. Le bureau reproche à celui qui est aussi président du club Foullah FC d’être auteur de détournements de plusieurs millions de FCFA et de la confiscation de plusieurs chèques signés au nom de la Fédération Tchadienne de Football Association. Le coup de sifflet a été donné par le président de la FTFA,  Moukhtar Mahmout en personne à travers une conférence de presse, le mercredi 09 mai dans les locaux de la  FTFA.

N’acceptant pas sa mise sur le banc de touche, le 1er vice-président Brahim Foullah riposte en organisant lui aussi une conférence de presse le samedi 12 mai 2018. Pour lui, sa suspension par le président de la FTFA ne répond aucunement aux textes de la FTFA. Concernant les accusations de détournements des chèques estimés, M. Foullah révèle que les fonds sont encaissés par les destinateurs.  Et que, c’est le club Renaissance qui a encaissé une cinquantaine de millions de FCFA par son président qui n’est autre que le président de la FTFA sans que le club ne soit champion.

« Et moi en ma qualité de vice-président de la FTFA, j’ai demandé au président de Renaissance sachant qu’il est le président de la FTFA de restituer la somme, ce qu’il a mal pris » souligne Brahim Foullah. Il explique que le président de la FTFA a encaissé l’enveloppe destinée au championnat national sans dégager un franc CFA pour ledit championnat en arrêt.

Selon les indiscrétions de la FTFA, ce sont les multiples discordes entre son patron et lui qui seraient principalement la cause de son éjection de la FTFA. On affirme que ce dernier aurait même désapprouvé leur reconduction à la tête de la FTFA. Bientôt, une mission de l’Inspection générale d’État diligenté par le ministère de la Jeunesse et des Sports foulera les perrons de la FTFA nous fait savoir une source concordante.

 

Tchad: 780 millions FCFA détournés à la fédération de football

Le premier vice-président de la fédération tchadienne de football, suspendu récemment, a donné une conférence de presse samedi 12 Mai pour mettre au clair l’objet de sa suspension

Le premier vice-président de la Fédération tchadienne de football association (FTFA), Brahim Foullah, suspendu par son président, a révélé, le 12 Mai dernier,  à Ndjamena, un détournement de plus de 780 millions FCFA.« J’ai en ma possession des documents très compromettants venant de la Fédération internationale de football association (FIFA) qui lui (le président de la FTFA) somment instamment de justifier la destination de plus de 780 millions FCFA, objet de financement très détaillés », a déclaré l’ex vice-président de la FTFA, Brahim Foullah, au cours d’une conférence de presse.

Revenant sur le détournement de chèques, objet de sa suspension, M. Foullah a précisé qu’il s’agit de 60 millions FCFA et non 150 millions comme avancé par le président de la FTFA, Mahamoud Moucktar.

« Les deux chèques de 60 millions FCFA ont été effectivement décaissés par le trésor public. Je les ai encaissés pour payer les frais de transport de deux clubs tchadiens qualifiés pour les compétitions africaines. J’ai effectivement payé les frais de transport auprès des agences de voyage. Toutes les pièces comptables sont là », a expliqué Brahim Foullah, rejetant du coup sa suspension du fait que la procédure n’a pas été respectée.

Le vice-président de la fédération tchadienne de football invite ses détracteurs à patienter jusqu’à la fin de la mission de contrôle en cours à la Fédération de football avant de prendre toute décision.

« Pour l’heure, a-t-il souligné, mes avocats prennent l’affaire en main et feront tout le nécessaire pour faire annuler la note de la suspension. Et le moment venu, ils vont ester l’affaire en justice pour rétablir les faits ».