Tchad-présidentielle : la Conseil constitutionnel confirme la victoire de Deby

C’est acté, Mahamat Idriss Deby Itno est définitivement le président élu de la présidentielle du 6 mai. Le Conseil constitutionnel, a proclamé le 16 mai 2024 les résultats définitifs.

 

Après avoir géré la transition pendant trois ans, Mahamat Idriss Deby est élu par la voie des urnes. Il a été proclamé président de la République du Tchad le 16 mai 2024 avec 61% de suffrages par le Conseil constitutionnel. Il devient ainsi le tout premier président de la Vème république au Tchad. Il est talonné par Succès Masra, 18,54% ; Pahimi Padacké Albert occupe la 3ème place avec 16,93 %.

Rejet des requêtes

Les requêtes introduites par les Succès Masra et Pahimi Padacké Albert ont été rejeté par le Conseil constitutionnel. Ils demandaient respectivement l’annulation totale et partielle des résultats de l’Agence chargée de la gestion des élections.

Le conseil a jugé : « mal fondé » la requête de Succès Masra. Néanmoins, le président des Transformateurs a de manière voilée pris acte des résultats et appelé ses militants au calme et à l’apaisement.    « Ne cédez à aucune provocation de ceux qui veulent provoquer pour endeuiller les innocents. Car c’est au nom de la vie que nous sommes engagés depuis le premier jour, et la vie de chaque tchadien est sacrée » ; déclare Succès après la proclamation des résultats.

La proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 6 mai par la Cour constitutionnel, marque la fin d’un processus et l’ouverture de la période post-transition.

 

Présidentielle au Tchad : le candidat Succès Masra dépose une requête au conseil constitutionnel

Le candidat de la coalition « Justice et Égalité », Assyongar Succès Masra annonce le dépôt d’une requête auprès du conseil constitutionnel pour contester les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 6 mai 2024.

« Nous avons saisi le conseil constitutionnel pour la vérité des urnes », indique le président du parti Les Transformateurs sur sa page Facebook. Le candidat de la coalition « Justice et Égalité » signale sa formation a été aidé dans ce processus par leurs avocats. Il remercie les citoyens qui ont contribué à la documentation de « la vérité des urnes ».

Il invite également à la sérénité : « à tous nos militants, sympathisants,électeurs, nous vous demandons de continuer à demeurer pacifiques par amour de notre pays car le changement que vous voulez voir ne peut pas avoir lieu dans un pays détruit. Ce changement est irréversible, il est déjà là et il sera mis en œuvre d’une façon ou d’une autre par tout le Peuple pour que la Justice et l’Egalité règnent. »

« Évitez de tomber dans le piège des provocations et demeurez lucides comme vous l’avez été dès le premier jour de notre engagement commun qui nous a conduits à ce changement démocratique. Le Peuple triomphe toujours. », écrit Succès Masra.

Présidentielle au Tchad : le candidat Yacine Abdrame Sakine fait un retour au conseil constitutionnel

Arrivé en 8ème position avec 0,36% suite à la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 6 mai, le candidat du Parti Réformiste conteste son rang.

 

Yacine Abdrame Sakine, l’un des neuf candidats malheureux de la présidentielle du 6 mai, dépose un recours au conseil constitutionnel. Il conteste le rang qui lui a été attribué par l’organe en charge des élections. « Vous devez comprendre que notre parti connait son rang mérité au regard de la réalité du terrain », déclare le candidat du Parti réformiste. Toutefois, il exhorte les ‘’réformistes’’, à rester calme et mobilisé pour les directives futures.

Cette attitude, explique le leader du Parti réformiste, vise à préserver la stabilité du peuple au détriment de son positionnement politique. « En tant que candidat participant à cette élection, notre idéal pensé était celle de prioriser l’intérêt supérieur de la nation que d’appeler nos militants à la révolte et ensuite passé au bain du sang. La victoire d’un adversaire n’est pas une fin en soi ni pour le vainqueur lui-même », ajoute Yacine Abdrame Sakine.

« C’est ainsi que, En tant que candidat malheureux, je formule mes vives félicitations à Monsieur MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO et lui souhaite plein succès dans ses missions. Dans la dynamique d’une collaboration sincère de toutes les forces vives de la nation pour les biens de tous les tchadiens, le P.R reste déterminer à apporter sa contribution quant aux chantiers que vous engagez. », poursuit le candidat malheureux.

Tchad : élection présidentielle du 6 mai, les candidats invités à déposer les dossiers

Le président du Conseil constitutionnel, Jean Bernard Padaré, demande les candidats à la prochaine élection présidentielle à déposer les dossiers de candidature du 06 au 15 mars 2024 au greffe de l’institution.

 

« Conformément aux dispositions des articles 69 de la Constitution, 9 de la loi organique n°0001/CNT/2024 du 25 janvier 2024 portant attributions, organisation et fonctionnement du Conseil constitutionnel, 151 du Code électoral et en application du Chronogramme des opérations électorales de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE). Le Conseil constitutionnel porte à la connaissance des éventuels candidats à l’élection présidentielle du 06 mai 2024 que les dossiers de candidatures sont reçus à son greffe du 06 au 15 mars 2024 inclus. »

Afrique centrale : projet de création d’une association des Cours et Conseils constitutionnels

L’information est du président de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC)  au sortir d’un entretien avec le président du Conseil constitutionnel du Cameroun à Yaoundé.

La compétence consultative du Conseil constitutionnel du Cameroun vient d’être sollicitée par la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo. Clément Atangana, président de l’institution camerounaise a reçu vendredi 25 mars 2022, son homologue Kaluba Dibwa de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la Magistrature de la RDC. Entre autres sujets abordés, figure le projet de création d’une association regroupant les Conseils constitutionnels et les cours constitutionnelles d’Afrique centrale.

« Nous avons fait un tour d’horizon sur les compétence de cette juridiction, voire comment ensemble on peut mettre sur pied, une association de cours constitutionnels et Conseils constitutionnels en Afrique centrale. Pour le faire, nous devons nous connaitre », a déclaré  Kaluba Dibwa.

A l’observation, la vision serait partagée entre le Cameroun, la RDC et d’autres pays de la sous-région Afrique centrale. Le mouvement associatif permettra aux différentes institutions à caractère juridictionnel de partager leurs expériences.

C’est à juste titre que Clément Atangana, magistrat hors échelle, tout premier président du Conseil constitutionnel camerounais a procédé à la présentation du Conseil de 11 membres qu’il préside. Créé par la loi N°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972, l’institution fonctionne depuis 2018. Elle dispose des compétences consultative et contentieuse. Cette dernière compétence lui donne le pouvoir de veiller à la régularité de l’élection présidentielle, des élections parlementaires et d’en proclamer les résultats.

Ses quatre ans d’expérience n’ont pas manqué de retenir l’attention du visiteur congolais. « J’ai appris beaucoup sur le traitement du contentieux électoral. Nous allons essayer de voir dans quelle mesure nous pouvons adapter cela à la législation congolaise », a déclaré le président du Conseil supérieur de la Magistrature de la RDC.