Tchad : lancement du projet du développement de l’enseignement supérieur

Financé par la Banque Islamique de Développement (BID) à hauteur d’environ, quarante-deux milliards cent soixante-quinze millions (64.300.000 euros), le projet du développement de l’enseignement Supérieur du Tchad (PRODEST) a officiellement été lancé le 3 décembre 2024.

Le lancement s’est fait dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, en présence des ministres en charge de l’Enseignement et de l’Education et des représentants de la BID venus d’Afrique.

Dans le détail, il s’agit d’un projet de 4 ans visant à construire les infrastructures de l’Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques et des Technologies Agroalimentaires de Laï, l’Institut National Supérieur de l’Elevage de Moussoro, l’Université de Sarh et la Faculté des Sciences Exactes et Appliquées de l’université de N’Djamena.

Le PRODEST prévoit également, le volet formation des formateurs. 636 enseignants seront formés (en doctorant, post doctorat et Master formation continue) ainsi que 132 techniciens de laboratoire. Sur les 636 enseignants qui seront formés en 4 ans, 60% seront des scientifiques et 40% des littéraires.

 

Adoption d’un accord-cadre pour le développement de l’enseignement supérieur au Tchad

Le 18 septembre 2024, le Conseil national de transition (CNT), a adopté le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°004/PR/2024, relative à l’Accord-cadre pour le financement du Projet de Développement de l’Enseignement Supérieur au Tchad (PRODEST).

Sous la présidence de Malloum Yoboïdé Djeraki, 3e vice-président du CNT, et en présence du ministre d’État, ministre des Finances Tahir Hamid Nguilin, les conseillers ont voté massivement en faveur du projet, avec 140 voix pour, 0 contre, 3 abstentions et 2 non votants.

Le coût global du projet est estimé à 82,59 millions d’euros, dont 64,30 millions d’euros seront financés par la Banque Islamique de Développement. Le ministre Nguilin a assuré aux conseillers que la gestion du prêt serait rigoureuse et conforme aux conditions de l’institution financière, soulignant que le Tchad a déjà bénéficié de financements similaires par le passé.

Le PRODEST, qui s’étendra sur cinq ans, concerne plusieurs institutions universitaires, notamment la faculté des Sciences Exactes et Appliquées de l’Université de N’Djamena et l’Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques et Technologies Agro-alimentaires de Laï. Ce projet répond à la nécessité d’accroître la qualité de l’enseignement supérieur et de renforcer sa gouvernance.

Les conseillers ont exprimé des préoccupations concernant la dépendance du Tchad aux financements extérieurs pour l’enseignement supérieur, appelant à faire de ce secteur une priorité nationale. En réponse, le ministre a souligné l’importance de ces investissements pour l’avenir de l’éducation au Tchad et a annoncé la construction de deux nouvelles universités dès l’année prochaine.