Tchad : attaque au domicile du maire de N’Djamena, son avocat relate les faits

La résidence du maire de la ville de N’Djamena a été attaquée dans la nuit du 17 août 2022. Son avocat révèle que c’était une incursion des agents de renseignement généraux.

Plusieurs personnes ont cru que ce sont les proches de l’activiste Ahmat Larry qui ont attaqué le domicile du maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun. D’après l’avocat du maire, Me Alain Kagonbé, il n’en est pas le cas. Il révèle que ce sont des agents des services spéciaux qui ont effectué cette descente pour capturer le fils du maire qui détiendrait une arme à feu.

En effet, dans la nuit du 12 août, l’activiste Ahmat Larry a été victime d’une attaque armé. D’après il s’agirait des proches du maire de la ville de N’Djamena Ali Haroun. Le fils de l’autorité municipale a été identifié comme celui qui a fait usage l’arme à feu. Il est depuis lors recherché et ne répond pas aux convocations de la police. C’est ainsi qu’il a été pris en filature jusqu’à la résidence du maire de la ville, par ailleurs son père.

La version de l’avocat

Me Alain Kagonbé fait savoir que l’affaire opposant la famille du maire à l’activiste Larry est entre les mains de la justice. Les officiers de la police judiciaire vont régulariser le procès-verbal et le déposer au parquet ce jeudi 18 août 2022.

Ils fustige par ailleurs, la visite musclée par des individus en civil mais armés qui ont cassé le bras du beau-frère du maire. D’après l’avocat, il s’agit des éléments de la police. « Ils se trouvent que ce sont les agents des renseignements généraux qui ont été envoyés par leur chef. A l’effet de chercher l’un des fils d’Ali Haroun qui serait impliqué dans cette bagarre et qui aurait une arme. », déclare Me Alain Kagonbé.

« C’est un comportement à déplorer, à dénoncer. Nous vivons ce spectacle à la veille du dialogue national inclusif et nous pensons que c’est inadmissible », poursuit le conseil.  Il dénonce une Violation de domicile, agression, enlèvement, coups et blessures volontaires avec fracture au bras pour une affaire purement judiciaire.

« Ce n’étaient pas des individus qui se sont organisés pour venir attaquer, mais des agents des services spéciaux envoyés à une heure tardive au domicile du maire de la ville de N’Djamena. » insiste l’avocat.