Tchad : le Groupe de concertations des acteurs politiques appelle à manifester contre la hausse du prix du carburant

Les partis politiques membres du GCAP invitent les populations du Tchad à manifester le samedi 24 février 2024, si l’arrêté portant augmentation du prix des produits pétroliers n’est pas retiré.

 

L’augmentation du prix du carburant fait grand bruit au Tchad depuis l’instauration de la mesure. Les collectifs et syndicats de transporteurs, les acteurs de la société civile et les partis politiques condamnent s’indignent. Plusieurs entités ont appelé à une grève pour manifester le mécontentement des usagers.

Le Groupe de concertations des acteurs politiques (GCAP) s’insurge et appelle à manifester: « d’ici trois jours, si cet arrêté inique portant augmentation des prix du carburant n’est pas retiré, le samedi 24 février 2024, dès 6H00 jusqu’à 9 heures, sortons massivement sur toutes l’étendue du territoire dans les Chefs lieu des Provinces, Départements et Communes pour investir les rues, manifester pacifiquement notre désapprobation vis-à-vis de cette injustice mortifère.»

En plus de l’augmentation du prix du carburant, le collectif dénonce, une situation de pauvreté absolue et une cherté de vie étouffante en plus de la famine certaine sans mesure adéquate de prévention qui guette; le manque de revenu minimum pour se garantir l’alimentation ou la nourriture, l’accès à l’eau potable et à la santé ; et l’insécurité permanente et grandissante et aux différentes formes de violation de nos droits et libertés.

« Et, c’est malheureusement dans ces conditions que ces autorités de transition, dans une logique de prédation excessive, se sont désormais tournées vers nous les pauvres populations, pour nous asservir et saigner à blanc », s’alarme le groupe de concertations.

Tchad : trouble au siège des Transformateurs, la CNDH appelle à la retenue

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a dans un communiqué de presse, appelé à la retenue toutes les parties impliquées dans les manifestations au QG des Transformateurs.

Suite à des manifestations sur la voie publique des partisans du Parti Les Transformateurs, le jeudi 1er septembre 2022, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de près d’une centaine d’entre eux pour troubles à l’ordre public, souligne Mahamat nour Ibédou président de la CNDH.

Ces arrestations ont entrainé une autre manifestation, ce matin du 02 septembre 2022, de laquelle, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades à gaz lacrymogène pour disperser des rassemblements des Transformateurs, « touchant gravement une jeune femme qui se trouverait dans un état critique », poursuit le communiqué. Le siège du Parti Les Transformateurs fait quant à lui, à l’heure actuelle, l’objet d’un assaut arme, note Mahamat Nour Ibédou.

La CNDH tient à exprimer sa profonde inquiétude par rapport à cette situation, qui intervient à un moment ou des efforts sont consentis de part et d’autre dans le cadre du Dialogue National Inclusif Souverain, efforts devant amener le pays vers une paix durable et définitive.

La commission en appelle au sens de responsabilité et à la retenue des uns et des autres -manifestants et forces de l’ordre pour que de telles situations préjudiciables à un dénouement heureux du DNIS cessent immédiatement.

Le sentiment anti-français s’élève au cœur du Tchad

Malgré l’interpellation de certains leaders, les manifestations contre la politique française au Tchad se poursuivent. Certaines rues sont encore barricadées ce 16 mai à N’Djamena.

 

A la suite des Maliens, des Burkinabés ou des Nigériens qui ont tourné le dos à la France, les populations du Tchad prennent le relais depuis le 14 mai 2022. Des mouvements d’humeur sont organisés dans plusieurs parties du pays pour exiger le départ de la France. Les manifestations initiées par la plateforme de revendication Wakit Tamma ont connu la participation de plusieurs leaders de partis politiques et des acteurs de la société civile. Une forte présence de la jeunesse est également remarquée sur les sites de manifestations.

Samedi dernier, après avoir saccagé les stations-services Total, appartenant à la multinationale française, d’autres manifestations se sont poursuivies hier dimanche 15 mai. Ce lundi 16 mai, des pneus sont brulés sur les artères des quartiers de N’Djamena par des élèves. Ce qui rend la circulation difficile dans les grands axes de la cité capitale. Les manifestants de ce jour sont pour la plupart des élèves des établissements arabophones, situés dans les quartiers nord de N’Djamena. Le ton est donné par les élèves du lycée koweïtien. Les gaz lacrymogènes sont utilisés pour disperser ces derniers.

 

La position du gouvernement tchadien

 

« La liberté d’expression et le droit de manifester sont des droits constitutionnels mais il faut en faire un bon usage», a déclaré le porte-parole du gouvernement, invité à la télévision nationale. La déclaration d’Abderaman Koulamallah, fait suite aux manifestations du samedi 13 mai. « Ce qui s’est passé hier est extrêmement grave», ajoute le ministre de la Communication. Pour lui, il ne revient pas à certaines entités de demander la substitution d’une puissance contre une autre. «Vous avez le droit de manifester, de dire que vous n’aimez pas la France, mais pourquoi vouloir substituer une puissance à une autre ? Est-ce qu’ils sont allés demander l’avis à la Russie ? » Le porte-parole du gouvernement a terminé ses propos par des injonctions : « Les gens vont répondre de leurs actes. Maintenant, ce n’est pas la peine de pleurnicher sur les réseaux sociaux en disant qu’il faut libérer X ou Y».

Pour le ministre de la sécurité, il a été bien spécifié selon les termes de l’autorisation de la marche, « qu’en cas de casse, de vol, toute autre infraction ou débordements, les organisateurs de cette manifestation seront tenus pour responsables devant les juridictions de la république. »

 

Les représailles

 

Le porte-parole de la Coordination des Actions Citoyennes Wakit-tama, Me Max Loalangar est convoqué par le Directeur de la Police Judiciaire. Il doit se présenter aux Renseignements Généraux ce lundi 16 mai 2022. Avant lui, quelques leaders de l’opposition ont été arrêtés. Parmi lesquels, Hissein Massar Hissein, ancien conseiller à la présidence de la République, interpellé à son domicile. Il était également, président du Conseil d’administration de l’Université Roi Fayçal, sous l’ancien président, Idriss Deby Itno.

Tchad : avocats, huissiers et notaires manifestent contre l’injustice et les tueries

Les hommes en toge noire disent non à la prolifération des armes et aux massacres des citoyens au Tchad. Ils ont organisé, ce lundi 21 février 2022, une marche de protestation pour à cet effet.

Ils sont partis de la Cour suprême pour le ministère de la Justice. Les avocats, les huissiers de justice et les notaires revendiquent respect des droits humains et la justice au Tchad. Cette marche fait suite aux évènements sanglants d’Abéché, dans la province du Ouaddaï, le massacre de Sandana dans la province du Moyen Chari, et toutes les autres formes d’insécurité et de justice. « Nous, avocats, huissiers de justice et notaire exigeons le respect des droits humains et la justice au Tchad », peut-on lire.

Dans le listing des exigences, on peut lire entre autres,

  • Nous exigeons une justice indépendante et impartiale ;
  • Non à la prolifération des armes ;
  • La personne humaine est sacrée et inviolable ;
  • L’exécution des décisions de justice est un droit fondamental et un gage de la paix sociale ;
  • Non à la restriction des libertés publiques ;
  • Non, aux sévices, à la torture, aux traitements cruels, inhumains et dégradants ;
  • Non à l’esclavage et à la traite des êtres humains ;
  • Nous exigeons la poursuite et la condamnation pénale des auteurs et complices des tueries d’Abéché ;
  • Justice aux victimes de Sandana ;
  • justice aux victimes d’Abéché ;
  • non aux bavures et brutalités policières ;
  • non aux bavures et brutalités policières.

Les manifestants dénoncent également à l’ingérence de l’exécutif, l’incompétence des magistrats et la corruption.

Tchad : vers une autre manifestation des diplômés en instance d’intégration

A travers un point de presse organisé le 14 octobre 2021, le porte-parole des lauréats professionnels de l’éducation, annonce des manifestations.

Le Collectif des diplômés sans emplois, ne lâche pas prise. Ils entendent continuer les manifestations, pour l’intégration à la Fonction publique. Dans leur communication de ce jour, ils critiquent le Conseil militaire de transition. Neuzilka Emmanuel, porte-parole des lauréats en instance d’intégration, regrette que, le Tchad soit pris en otage par une famille, un club d’amis, un groupuscule et des individus malveillants.

Pour ces jeunes, « seuls ceux qui encouragent l’injustice sont écoutés et autorisés à tout. ». D’après les diplômés sans emplois, le deux poids deux mesures est observé dans le processus de recrutement. Ils entendent batailler afin que tous les lauréats soient intégrés.

Pour les prochaines marches, ils se disent plus déterminés. Tout en tenant pour responsable le Conseil militaire de transition. Le Collectif des diplômés sans-emplois tient le CMT responsable de tout ce qui adviendra.

Tchad : des étudiants arrêtés dans les campus au cours des manifestations

Ils ont été captivés au cours des manifestations du 09 juin 2021 dans les campus de Toukra et d’Ardep-djoumal. Ces étudiants revendiquaient la libération de leurs camarades arrêtés au cours de l’incident survenu le 20 mai dernier

 

« Libérez nos camarades », est la phrase que prononçaient les étudiants du Campus d’Ardep-djoumal au cours de la manifestation du 09 juin pour demander la libération de leurs 7 camarades. Les éléments de la police sont descendus sur le site des manifestations pour disperser ces derniers à coups de gaz lacrymogènes. Ensuite, quelques étudiants ont été arrêtés confie le secrétaire général du bureau national de l’Union nationale des étudiants du Tchad (UNET) à Tchadinfo : « Sous mes yeux, la Police a arrêté cinq étudiants. Et après moi, j’ai été informé qu’il y a encore eu des arrestations. Donc pour l’instant, je ne connais pas le nombre exact des personnes arrêtées ». Il regrette que plusieurs autres étudiants aient été arrêtés alors qu’ils manifestaient pour une cause légitime.

En effet, le 20 mai 2021, la descente inopinée de la ministre en charge de l’Enseignement supérieure au campus de Toukra a suscité l’indignation des étudiants. Ces derniers ont brulé la voiture de la ministre et deux voitures de la délégation qui l’accompagnait. Sept étudiants ont été interpellés à cet effet. Le ministère public a requis : « 36 mois d’emprisonnement ferme et 200 millions de réparation des trois véhicules de la délégation du ministre caillassés et brûlés par les étudiants », fait savoir le secrétaire exécutif adjoint de l’UNET. Cet état de chose a suscité le mécontent des étudiants qui multiplient les manifestations pour demander la libération de leurs condisciples incarcérés.

La section de l’UNET de N’Djamena a donné 48 heures au Conseil militaire de transition (CMT) pour répondre aux revendications sans quoi : « les actions de grandes envergures seront entreprises ».

Tchad: Les annonces d’enquêtes sur la mort de manifestants doivent aboutir à des poursuites

Les annonces d’enquêtes par les autorités sur l’usage d’armes à feu par les forces de sécurité lors des manifestations organisées entre avril et mai derniers au Tchad, doivent se concrétiser par la poursuite des personnes suspectées d’homicides illégaux, au travers de procès équitables, a déclaré Amnesty International mardi 1er juin 2021

 

Sur la base de témoignages recueillis auprès de victimes, de leurs proches et d’associations de défense des droits humains, l’organisation confirme qu’au moins 16 personnes ont été tuées à N’Djamena la capitale et Moundou au sud, des dizaines d’autres blessées et au moins 700 autres arrêtées, certaines libérées peu après les manifestations organisées par la coalition Wakit Tama entre le 27 avril et le 19 mai. Elles avaient été interdites par les autorités et réprimées par les forces de sécurité.

Amnesty International considère que si la liberté de réunion pacifique peut connaitre des limitations dans des conditions précises, il ressort que les raisons évoquées pour l’interdiction de ces manifestations, à savoir les possibles troubles à l’ordre public, sont disproportionnées.

« Nous avons interrogé des manifestants dont certains avaient été encerclés par trois groupes de forces de défense et de sécurité constitués de gendarmes et de policiers. L’un d’eux nous a rapporté qu’un policier avait tiré sur lui, lui occasionnant des blessures au genou gauche, » a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

« Les armes à feu ne sont pas un outil de maintien de l’ordre. Elles ne doivent être utilisées qu’en dernier recours, face à un risque imminent de mort ou de blessure grave. Les autorités tchadiennes doivent pleinement respecter les lignes directrices de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois. Elles ont annoncé l’ouverture d’une enquête. Celle-ci doit être indépendante et impartiale et aboutir à l’identification et la poursuite des auteurs des homicides et des blessures sur des manifestants. »

Amnesty International s’est entretenue avec des victimes et des témoins qui ont décrit le recours à la force léthale par les forces de défense et de sécurité. Par exemple, lors de la marche du 8 mai, où un policier a tiré sur les manifestants et tué l’un deux, selon un témoin oculaire.

« Il y avait un groupe de manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous au 6ième Arrondissement (Unité administrative). Mais la police avait déjà occupé les lieux. Les policiers ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes et la scène a duré plusieurs minutes. C’est alors qu’un jeune sur sa moto a été touché par une balle », a-t-il déclaré.

Les autorités de la transition ont annoncé le 19 mai que le policier qui avait tué le jeune manifestant sur sa moto avait été radié. Elles n’ont pas précisé s’il faisait l’objet d’une procédure judiciaire.

La manifestation du 27 avril a également été le théâtre d’une intervention de policiers armés à bord de véhicule pick-up qui patrouillaient dans les rues de N’Djamena. Amnesty International a recueilli plusieurs témoignages de proches de victimes tuées lors de cette manifestation.

Elles ont été touchées par balles et sont décédées dans différentes structures de santé. L’une des victimes a reçu trois balles dont deux dans le torse. Les témoins ont indiqué que les tirs provenaient de membres des forces de sécurité et d’agents en civil depuis une voiture non immatriculée aux vitres teintées.

Une victime a déclaré à Amnesty International :

« … Le 27 avril, un policier a tiré deux coups de sommation en l’air, puis un autre a pris son arme, s’est mis à genoux et a dirigé l’arme vers moi. Je pensais qu’il s’agissait de grenades lacrymogènes…Je me suis rendu compte que mon genou gauche saignait. … J’ai compris que j’étais touché par balle. J’ai été amené à l’hôpital. Même là-bas, j’ai été recherché par les policiers. En fin de soirée, ils sont venus brutaliser ma famille et sont entrés jusqu’au salon de notre maison. Le lendemain, ils sont revenus vers 2h du matin pour m’intimider. »

Dans le 9ième Arrondissement de N’Djamena, d’autres témoins ont déclaré avoir vu le 27 avril des hommes armés à bord de véhicules aux vitres teintées tirer sur la foule sans réaction des militaires et policiers présents. Trois personnes ont été blessées et l’une d’elles, un garçon de 19 ans, a succombé à ses blessures au Centre hospitalier universitaire de Walia.

« Il était âgé de 19 ans. Ils ont été évacués au CHU. Il a reçu trois balles, dont deux sur son flanc gauche et une à la cuisse. Il est décédé juste quand nous arrivions au bloc opératoire, » a déclaré le témoin.

Les manifestations organisées par la société civile ou l’opposition étaient systématiquement interdites depuis avril. Ce qui n’est pas le cas pour les marches de soutien au Comité militaire de transition (CMT).

Un membre de la société civile l’a confirmé à Amnesty International :

« Les marches de contestation qui sont organisées depuis le mois d’avril ont été interdites et réprimées par les forces de sécurité quand celle organisée en soutien au CMT a été autorisée le 12 mai 2021. »

Cette différence de traitement confirme que les interdictions de manifestations dans la même période étaient des mesures disproportionnées et non conformes au droit international.

Dans un communiqué publié le 7 mai 2021, le ministère de la Sécurité publique et de l’immigration avait indiqué que les manifestations pacifiques étaient autorisées si elles répondaient aux critères édictés par la loi.

Le ministre de la Communication avait, quant à lui, justifié l’interdiction de la marche du 8 mai par le refus des organisateurs d’indiquer leur itinéraire et de mettre en place un service d’ordre interne.

« Depuis plusieurs mois, on constate des atteintes régulières au droit à la liberté de réunion pacifique au Tchad. Chacun doit pouvoir exercer en toute sécurité son droit à la liberté de réunion pacifique. Ce droit est garanti par les lois tchadiennes et les textes internationaux, » a déclaré Abdoulaye Diarra

Tchad : à Moundou plusieurs personnes manifestent pour la dissolution du CMT

Les populations de Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental,  sont massivement sorties le mercredi 19 mai 2021 pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT)

Les habitants de la capitale économique du Tchad manifestent depuis l’aube, suite à l’appel du mouvement de revendication Wakit Tama. Ils revendiquent la dissolution du CMT et la lutte contre l’ingérence de la France dans les affaires internes du pays. Des drapeaux de la république de France ont été brulés au cours des manifestations.

Les manifestants ont pris d’assaut, les grandes artères de la ville. Scandant : « le peuple tchadien exige le départ de l’armée française de son sol », écrit en français et en arabe, les deux langues officielles du pays. La plateforme Wakit Tama, mouvement de la société civile, à l’origine des manifestations demande la dissolution de la junte au pouvoir : « non !non !non au Conseil militaire de transition » et le départ la non-ingérence de la France dans les affaires internes : non !non !non ! à la France colonialiste ».

La police a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des arrestations ont également été signalées.

Il est a rappelé que cette marche a été interdite par le le ministre de la Sécurité publique Souleyman Abakar Adam. Il a mis en garde en ces termes : « En cas de violation de l’arrêté, les initiateurs de cette manifestation sont tenus pour responsables de tout ce qui adviendra devant les juridictions de la République ».

Le Tchad s’est réveillé ce 27 avril sous un vent de manifestations

Des partis politiques, organisations de la société civiles manifestent ce 27 avril 2021 pour s’opposer à une transition militaire et l’ingérence de la France dans les affaires internes du pays.

Les manifestations annoncées par le mouvement Wakit Tama et rejoint par certains partis politiques et organisations de la société civile sont effectives depuis ce matin. A N’Djamena dans plusieurs provinces les populations sont sorties avec les sifflets, couvercles de marmites pour manifester contre une transition militaire au Tchad. C’est à travers des bruits de couvercles de marmites et d sifflets, que les premiers manifestants ont réveillé ceux qui étaient encore dans leurs chambres.

Certains leaders de l’opposition, à l’instar de Succès Masra et François Djékombé sont également sur le terrain. Ceux derniers dénoncent l’usage des balles réelles pour disperser les manifestants. Dans une vidéo, Succès Masra, le leader des transformateurs présente un échantillon de balles et des douilles de gaz lacrymogènes. « Les gars, je voudrais vous dire que ça c’est les balles réelles qui ont été tirées », laisse entendre Succès Masra en encourageant les jeunes manifestants sortis depuis 4 heures du matin au lieu de 7heures, comme initialement prévu.

Les manifestations chantent l’hymne nationale en suivant l’itinéraire initialement annoncée.

Tchad : quelques diplômés sans-emplois arrêtés au cours d’une manifestation ce jour

Un groupe de diplômés sans-emplois et des lauréats des écoles professionnelles d’éducation en instance d’intégration  ont été arrêtés ce vendredi 19 mars à N’Djamena. Alors qu’ils manifestaient pour revendiquer leur intégration à la Fonction publique

Ces lauréats protestataires arrêtés par les forces de l’ordre et de sécurité ont été conduits au commissariat central de N’Djamena. Les manifestations se sont déroulées devant les bâtiments de l’Education nationale et de la Promotion civique, dans le 6ème arrondissement de la capitale. Certains manifestants ont été dispersés par des gaz lacrymogènes de la police.

Pour rappel, le chef de l’Etat avait promis le recrutement de 20.00 jeunes à la fonction publique, courant 2020. Près de 7000 jeunes ont été recrutés soit 34%. Malheureusement le processus a été suspendu pour question d’irrégularité.

Le président de la république, informé des actes frauduleux dans le processus d’intégration, a demandé de suspendre le processus. En effet, il lui a été rapporté que les personnes en charge des dossiers de recrutement procédaient au recrutement de leurs proches et quelques fois au détriment de certains citoyens. Idriss Deby a dès lors entrepris d’instituer un organisme qui travaillera spécifiquement sur l’intégration à la fonction publique.

Tchad : des groupes d’élèves des établissements publics ont manifesté pour protester contre la grève

Ce mardi 09 mars 2021, quelques élèves des établissements publics et des étudiants de l’université de Toukra ont organisé des manifestations à N’Djamena pour dire non à la grève qui a démarré ce jour

Le mot d’ordre de grève de la plateforme syndicale revendicative a pris effet dès ce jour. Il s’agit de la suspension des activités dans toutes les institutions publiques du pays, avec fourniture d’un service minimum dans les structures sanitaires. C’est une grève de huit jours, a précisé le porte-parole de la plateforme syndicale, Barka Michel. Elle va du 09 au 16 mars 2021.

La manifestation des élèves du Lycée de la Liberté visent à attirer l’attention sur la nécessité de trouver une solution à ces grèves récurrentes afin de les permettre d’achever le programme d’enseignement. Pour se faire entendre, les élèves ont brulé des pneus sur la chaussée ce matin et brandit des papiers sur lesquels étaient estampillés le souhait de reprendre les cours. Les manifestations qui prenaient de l’ampleur ont été stoppé par la police anti-émeute. Celle-ci a dispersé les élèves qui ont pris d’assaut les rues de la capitale.

Cette autre grève des fonctionnaires a pour objectif de revendiquer les avantages sociaux. Elle a été décidée à l’issue d’une réunion évaluative de la proposition du gouvernement de verser les frais de transports à partir du mois de mai 2021.

Tchad : un collectif annonce des manifestations pacifiques samedi prochain

Au cours d’un point de presse organisé ce mercredi 10 février au QG, le consensus d’Actions Républicaines de Progrès a informé qu’à partir du 13 février, tous les samedis se tiendront de marches et actions pacifiques y compris de désobéissance civique

Le président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme, Me Max Loalngar demande aux acteurs de la société civile, aux partis politiques, aux travailleurs de différents corps de métiers et à toutes les corporations de sortir massivement le 13 février prochain.

Le consensus d’Actions Républicaines de Progrès fait savoir ne s’arrêtera pas. Il entend mener des marches et des actions pacifiques tous les samedis pour protester contre un sixème mandat d’Idriss Deby et l’organisation des élections en avril prochain. Max Loalhgar a laissé entendre que : « les conditions actuelles avec les institutions électorales inféodées dans les systèmes de fraude massive et d’exclusion de plus de 80% de la population », ne sont pas favorables à l’organisation des élections crédibles. Le collectif indique qu’il est prêt à tomber pour la justice et l’alternance. « Nous sommes prêts à tomber, si une personne tombe, d’autres vont se relever ».

Le consensus d’Actions Républicaines de Progrès exige également la libération immédiate et sans condition des personnes arrêtés au cours des manifestations des 05 et 06 février 2021. D’après le cadre, plus d’une centaine de personnes a été arrêtée dont le secrétaire général de la CTDDH et la trésorière du parti Les Transformateurs.

le consensus d’Actions Républicaines de Progrès prévoit également des sit-in devant l’ambassade de France au Tchad pour protester contre le sommet du G5 Sahel prévu à N’Djamena le 15 février 2021. « « Le sommet du G5 Sahel devant se tenir à N’Djamena le 15 février 2021 n’est pas la bienvenue. Un sit-in pacifique est prévu ce jour devant l’ambassade de France au Tchad  pour marquer notre opposition à ce sommet qui semble destiné à adouber un sixième mandat au président Deby et en conséquence les futures fraudes électorales », note le président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme.

Tchad : le CAMOJET demande aux jeunes de répondre à la manifestation du 10 février

Le Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad (CAMOJET), invite les jeunes à sortir massivement le 10 février 2021 pour protester contre les injustices sociales

Au cours d’un point de presse organisé ce lundi 08 février 2021, le président du CAMOJET, Hamalba Douksia Senghor a appelé à une marche pacifique le 10 février. Il exhorte les jeunes à sortir massivement pour revendiquer leur droit.

En effet, le 29 janvier dernier, le collectif a donné 10 jours au gouvernement pour trouver une solution à la grève des syndicats et de tenir à la promesse d’intégrer 20.000 jeunes à la fonction publique. Le CAMOJET avait annoncé des actions d’envergures si ces conditions n’étaient pas remplis. Au cours de la communication de ce jour, Hamalba Douksia a regretté que : « la situation est restée comme telle ». Les jeunes continuent d’être piétinés.

D’après le CAMOJET, chaque famille tchadienne compte au moins, un diplômé sans emploi. Il regrette également que les jeunes sont les plus affectés par les différentes crises. L’organisation déplore également que le recrutement ne se fait pas dans la transparence. Beaucoup de zone d’ombre ont été révélés.

 

Tchad : quelques diplômés sans-emplois manifestent à N’Djamena

Un  groupe de diplômés en instance d’intégration à la fonction publique a organisé des manifestations dans la ville de N’Djamena ce 05 février 2021, pour revendiquer l’accomplissement de la promesse du chef de l’Etat

Les diplômés sans emplois en instance d’intégration à la fonction publique manifestent leur colère dans la capitale. Ils ont pris d’assaut le pont de Walia, dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena. Ils brandissent des pancartes et les copies de leurs diplômes. La circulation est bloquée sur le pont

Ils  ont coupé la chaussée et brulé des pneus sur le pont de Walia en signe de mécontentement . Ils exigent du gouvernement, une meilleure attention en matière de politique d’emploi. Notamment l’implémentation effective de la promesse du chef de l’Etat sur  l’intégration de 20.000 diplômés à la fonction publique au plus tard le 31 décembre 2020. Le délai a été atteint avec un taux d’intégration d’environ 1/3 du nombre promis.

Initialement prévue pour trois jours, du 05,06 et 07 février les manifestations de la plateforme des diplômés sans emploi ont été modifiées. Elles sont prévues le 05 et le 07 février pour éviter l’amalgame avec les actions politiques prévues le 06 février 2021.

Tchad : le gouvernement interdit les manifestations des partis politiques et de la société civile

Le ministre de la sécurité publique et de l’immigration, Mahamat Tahir Orozi interdit, les marches annoncées les 04, 05 et 06 février par certains partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile

Dans un arrêté publié le 01 février 2021, l’on peut lire : « les manifestations de la Coordination des Mouvements Citoyens le Temps-Tchad, la Dynamique Stop, ça suffit, les Transformateurs et l’Association des diplômés sans emploi prévues les 04, 05, 06 et 07 février 2021 à N’Djamena et dans certaines provinces sont strictement interdites »

Mahamat Tahir Orozi ajoute que son département étant chargé de la protection des personnes et leurs biens ne saurait permettre l’organisation de telles manifestations susceptibles d’engendrer de troubles à l’ordre public sur l’ensemble du territoire

Il instruit les directeurs généraux de la Police nationale et de la gendarmerie, le commandant de la garde nationale et nomade du Tchad et les gouverneurs des provinces à faire appliquer la décision.

Précisons que ces manifestations sont prévues le jour du congrès du Mouvement patriotique du salut (MPS), parti du président en exercice, Idriss Deby Itno. Assemblée au cours de laquelle, le candidat du parti sera investi pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021.

Tchad : le CTVC appelle à un soulèvement contre le confinement de N’Djamena

Le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) entend organiser des manifestations à partir du 07 janvier 2021 à N’Djamena si le confinement de la capitale est renouvelé sans mesures d’accompagnement

Dans un communiqué de presse du CTVC paru à notre rédaction ce 04 janvier 2021, le collectif s’indigne et s’insurge contre le décret imposant le confinement total de la ville de N’Djamena pour une semaine. Le CTVC estime que c’est une décision provocatrice sur le plan social et économique et en appel à la mobilisation générale de la population de N’Djamena à se tenir prête pour répondre promptement au mot ‘’d’ordre de désobéissance’’ qui sera déclenché en collaboration avec des associations sœurs  et leaders d’opinions.

Le président du collectif, Dingamnayel Nely Versinis regrette que décision a été prise : « alors qu’aucune gravité de la pandémie de Covid-19 n’est constatée en ce moment précis ». Lutter contre la pandémie ne doit pas consister uniquement à prendre des mesures administratives assassines, contraignantes pour matraquer la population, poursuit le communiqué. La note précise que les manifestations qui se préparent auront lieu : « si le gouvernement ose reconduire le confinement sans les mesures d’accompagnement concret ».

Le collectif invite la population des dix arrondissements de N’Djamena de se libérer de la peur, la résignation et l’amorphie pour revendiquer pacifiquement son droit élémentaire après le 07 janvier 2021

Politique : le Mouvement pour l’Unité et le Renouveau barre la voie au terrorisme

Ce jeudi 14 février 2019, les partisans du parti politique, MUR (Mouvement pour l’Unité et le Renouveau) a organisé une marche de soutien au président de la République Idriss Deby Itno et aux forces de défense et de sécurité dans les rues du 4ème arrondissement de N’Djamena.

Comme une colonie de fourmis, ils étaient près de mille militants de ce parti, alliés du MPS, qui ont pris d’assaut l’avenue Omar Bongo au quartier Amriguébe dans le 4ème arrondissement de la ville de N’Djamena. « Non au terrorisme », « non à la guerre », « oui à la paix » sont là quelques messages qu’on pouvait lire de part et autre sur les tracts et les banderoles.

Cette manifestation intervient après les troubles qu’a connus le Nord du Tchad ces dernières semaines. « Nous voulons à travers cette marche dire non à toute tentative de prise du pouvoir par les armes. Le MUR réitère son engagement de soutenir le président Deby dans n’importe quelle situation », a affirmé le président du MUR, Saleh Bourma. Par ailleurs le parti MUR félicite la France pour son intervention auprès de l’aviation tchadienne.