Tchad : soutien à Dobian Assingar au travers d’un concert

Dobian Assingar ne va pas bien. Voilà des mois déjà que ce défenseur des droits de l’homme est malade. Il devient urgent pour lui de suivre un traitement adéquat à son mal. Mais les difficultés financières auxquelles il fait face l’en empêche. Sa vie pourrait donc être en danger.

Au regard de l’urgence d’un traitement qui se fait sentir, les Tchadiens aussi bien résidents que de la diaspora ont décidé de passer à l’action. Un concert sera donné le 24 novembre prochain dès 14 heures, au centre Don Bosco, afin de collecter et levée des fonds qui lui serviront à se faire soigner.

Au nombre des artistes qui presteront ce jours, on peut citer : Sultan, Rays Kim, N2A Téguil, Décibel Hadre Dounia et Razzolo et bien d’autres. Et pour y avoir accès il faudra débourser la somme de 1000 CFA.

Dobian Assingar est le  cofondateur de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) en 1991. Il rentre au Tchad à partir de  1991 après ses études en France. Le jeune haut fonctionnaire devient alors l’un des artisans du renouveau démocratique. Créée la même année, la LTDH jouera  un rôle-clé dans la mise en place, en 1993, d’une conférence nationale souveraine chargée de sortir le pays de la dictature.

 

Tchad : les enseignants ont 7 jours pour déposer leur dossier d’intégration

Selon le rapport du comité chargé de l’audit des diplômes, ils sont 3650 enseignants à n’avoir pas de dossiers d’intégration enregistrés aux archives.

 

Dans un communiqué publié hier le 14 novembre dernier, le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi donne un délai de 7 jours à 3650 enseignants pour déposer leur dossier d’intégration.

La liste des enseignants concernés par ce communiqué est disponible depuis hier à l’école du centre et la direction de ressources humaines du ministère de l’éducation nationale. Ceux dont les noms sont inscrits sur cette liste ne possèdent aucun dossier enregistré au archive du ministère.

« Il nous a été donné de constater que les agents concernés par le présent audit ne disposent pas de dossiers aux archives de  la fonction publique et par conséquent ne pouvant être audités », explique le communiqué du ministère de la fonction publique.

Rappelons cependant que le même délai avait été donné aux agents de a santé il y a quelques jours, pour les mêmes motifs, c’est à dire « pour permettre aux intéressés de remplir les conditions pour être en règle dans un délai d’une semaine accordé pour fournir les pièces justificatives ».

 

Tchad: la gestion des finances publiques passée au peigne fin

Un atelier de présentation du rapport d’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques au Tchad s’est tenu le 13 novembre à N’Djamena.

 

Le ministère des Finances et du Budget et son partenaire Analysis for economic décisions (ADE) ont présenté ce mardi 13 novembre 2018 le rapport d’évaluation de la performance de la gestion des finances publiques au Tchad selon la méthode  PEFA 2016. Le processus d’assurance qualité durant la réalisation de ce rapport répond à toutes les exigences du secrétariat PEFA et a reçu par conséquent la mention « PEFA CHECK« . C’est le directeur général du ministère des Finances et du Budget, Mahamat Zakaria Senoussi qui a ouvert l’atelier de présentation.

Il ressort dans le rapport que cette évaluation de la performance du système des gestions des finances publiques s’est dégradée, principalement à cause des crises financières et sécuritaires que traverse le pays au cours de la période sous revue, mais également à cause de la pérennisation de mauvaises pratiques qui ont conduit à des difficultés permanentes afin de mettre en place les nouvelles directives de la CEMAC sur la gestion des finances publiques.

« La baisse drastique des ressources pétrolières auxquelles le pays a dû faire face en 2015 a conduit le gouvernement à se préoccuper essentiellement des problèmes de trésorerie car, l’administration ne dispose d’aucune capacité technique ni organisationnelle pour gérer correctement la chaine de la dépense. L’exécution  de la dépense s’est limitée au paiement des salaires et au règlement de la dette extérieure. Le taux d’exécution de la dépense se situait à 87,8% en 2014, à 68,2 % en 2015 et seulement 44,9% en 2016 », peut-on lire dans le rapport final.

En ce qui concerne la discipline budgétaire globale, le niveau modéré de l’endettement reste un  héritage des bénéfices apportés par la manne pétrolière, mais ne témoigne pas de la capacité des autorités tchadiennes à assurer son indépendance financière. Le montant collecté d’impôts et taxes est très inférieur à la moyenne régionale, et au montant qui devrait d’être perçu compte tenu du système de base et des taux en vigueur.

Selon le rapport la procédure budgétaire spécifiée dans les textes n’est pas correctement suivie, car le budget n’est pas encore inscrit dans une perspective économique et budgétaire de moyen terme.

Pour le rapport la faiblesse du recouvrement des recettes publiques constitue le facteur le plus pénalisant pour la fourniture des services publics au citoyen. Il en résulte que la fourniture  de services publics est très insuffisante pour une population dont le niveau de vie est très précaire et une économie dont le rythme de croissance n’a été soutenu jusqu’à présent que par les activités pétrolières. La fourniture de services publics souffre également d’équipements publics très insuffisant au regard des besoins de la population  et de grandes faiblesses dans la gestion des investissements. La plupart des grands investissements au cours de la période récente ont été des investissements de prestige décidés par la présidence.

Ce rapport conclut que l’évaluation réalisée selon la méthodologie PEFA révisée en 2016 permettra de faire le point sur le progrès réalisé et d’identifier les principales faiblesses dans la gestion des finances publiques, en tenant compte du nouveau cadre légal et réglementaire harmonisé avec les directives CEMAC qui sera utilisé par le gouvernement pour l’actualisation du plan d’action 2017-2021 des reformes de la GFP au Tchad.

Télécommunication : le Tchad veut combler sa fracture numérique

Un atelier portant sur les indicateurs de télécommunication et des Tic s’est tenu hier 13 novembre à N’Djamena. Il était organisé par l’ARCEP.

 

L’autorité de communication électronique et de postes (Arcep) organise ce mardi 13 novembre 2018 un atelier sur les indicateurs de télécommunication et des Tic à l’attention des responsables des collectes des données des différentes institutions.

Classé 174 sur 183 pays membres de l’union internationale de télécommunications, le Tchad cherche à combler cette fracture numérique. Cet atelier national sur les indicateurs de télécommunication vise à sensibiliser les responsables de la collecte des données au classement de l’indice du secteur de l’information et amener le pays à produire des statistiques et des indicateurs fiables sur les télécommunications. Lesquels indicateurs permettront de mesurer les efforts du gouvernement dans le développement des Tic.

Pour le représentant l’union internationale de télécommunication de l’Afrique centrale et Madagascar, Jean Jacques Maxima, le placement du Tchad ne reflète les efforts dans ce domaine. « A mon avis, cela est dû à la mauvaise collecte des données. Il y a trois ans, le Tchad était 174ème et il a investi des moyens colossaux dans la fibre optique et dans la 4G. Malgré ces efforts, les indices n’ont bougé d’un iota», précise-t-il. Pour lui, Il y a un manque quelque part. « Je constate qu’il y a un mauvaise reporting des indicateurs qui permettraient de mettre le Tchad à sa réelle place, non seulement dans la sous-région mais aussi mondiale ».

Pour le directeur général de l’autorité de régulation de communication électronique et des postes (Arcep), Haggar Bachar Salim, cet atelier qui traduit l’intérêt et l’engagement de l’Union internationale de télécommunication à accompagner les efforts du gouvernement, permettra de répondre aux attentes des décideurs en produisant des données fiables. « Nous sommes convaincus que cet atelier nous aidera à améliorer notre connaissance en matière de production des statistiques et de répondre aux attentes des décideurs en produisant des données statistiques en vue de soutenir les politiques de développement et de la société de l’information», ajoute-t-il.

Un comité qui sera composé de professionnels du ministère en charge des postes et du plan afin de disposer des statistiques correctes exactes sur l’état des activités de la société de l’information au Tchad.

Tchad : 92 établissements sanitaires ont été fermés

La mission de contrôle des établissements sanitaires a présenté au public le compte rendu des activités qu’elle a mené ces derniers temps.

 

Quatre-vingt-douze établissements de santé établis à N’Djamena ont été fermés et 101 autres menacés de fermeture, a annoncé mercredi dans la capitale tchadienne la mission de contrôle des établissements sanitaires qui faisait le point sur ses dernières activités.

La mission de contrôle des établissements de santé a pris ces mesures après avoir passé au peigne fin 300 structures allant des officines aux dépôts pharmaceutiques en passant par des laboratoires d’analyses médicales, des cabinets médicaux, des cabinets de soins et cliniques médicales.

Entre autres remarques, la commission dit avoir constaté que 39 établissements ne disposent pas d’autorisation d’ouverture soit 12,15% et que plus de 30 établissements ne sont pas exploités par les intéressés eux-mêmes. Dans certains cas, des documents de création ont été falsifiés (ouverture de 2 dépôts avec la même autorisation).

De même, la commission déplore le fait que la gestion des médicaments périmés n’est pas encore comprise par la grande partie des dépôts pharmaceutiques.

« Les locaux des cabinets de soins sont généralement insalubres. La gestion des déchets médicaux se fait sans aucun respect de normes avec une mauvaise conservation des produits thermolabiles. Le non-respect de la liste des médicaments autorisés dans les dépôts est accentué avec le non-respect des normes en infrastructures de certains établissements », relève en outre la mission de contrôle.

Face à cette situation, la mission de contrôle recommande notamment la mise en place d’un cadre formel avec des orientations claires de destruction des médicaments périmés, de fermer les établissements illégaux, d’harmoniser les tarifs des actes médicaux dans tous les établissements privés et d’instaurer la surveillance épidémiologique dans le secteur privé.

Présidant la cérémonie de restitution des résultats de la mission de contrôle, le ministre de la Santé Publique, Aziz Mahamat Saleh, a instruit la fermeture des établissements mis en cause, notamment ceux qui ne respectent pas les normes. Il a profité de l’occasion pour annoncer la création « dans quelques jours » d’une police médicale et l’élargissement des activités de la mission de contrôle aux autres provinces du pays.

Darussalam: les travaux de construction des canaux de rétention d’eau ont débuté

La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 13 novembre en présence du ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Mahamat Brémé.

 

Bientôt les inondations ne seront plus qu’un lointain souvenir pour les populations du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena. En effet, depuis hier, les travaux de construction de canaux de drainage et des bassins de rétention d’eau ont été lancés à Darussalam.

Ce projet financé par l’Agence française pour le développement (AFD) et l’Union Européenne est estimé à  9,38 milliards de Fcfa. Les ingénieurs affectés à la réalisation de cet ouvrage auront 25 mois pour finir les travaux.

Concrètement, il sera question pour ces travaux inscrits entrant dans le « projet eau et assainissement à N’Djaména (PEAN) » d’aménager deux bassins de rétention visant à stocker provisoirement les eaux pluviales et de réaliser deux canaux de drainage.

S’agissant des Canaux de drainage, l’un mesurera environ 5 km vise et permettra l’acheminement les eaux refoulées entre les bassins sud et nord de la capitale. Et l’autre de 1,7 km servira à acheminer les eaux refoulées depuis le bassin nord vers le canal existant à N’Djari.

A côté de ça, il sera aussi question de construire et d’équiper une station de pompage au niveau de chaque bassin de rétention et le renforcement de l’actuelle station de Lamadji constituent le troisième objectif du projet.

Pour l’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, à l’issue de ces travaux les impacts attendus pour la population sont multiples. « Les 200 habitants, des 7ème et 8ème arrondissements ciblés par le projet auront un environnement plus sain durant les saisons pluvieuses », précise-t-il.

Précisons que ce projet qui prend en compte la question sanitaire de la population. « Ces réalisations permettront de baisser les maladies hydriques, infectieuses et vectorielles grâce à la réduction des eaux stagnantes mais aussi d’atténuer les conséquences matérielles et financières des inondations au niveau des commerces. Les réalisations vont accroitre l’attractivité économique dans cette zone », annonce-t-il.

Selon le ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Ahmat Brémé, « le plan est élaboré conforment aux normes internationales en matière de déplacement involontaire d’une tranche de la population. Des dispositions sont prises pour dédommager les personnes qui ont réalisé des investissements sur leurs terrains mais procéder à la réinstallation de tous ceux qui ont été impactés par les travaux sur des nouvelles parcelles à Adinew dans la commune du 7ème arrondissement », clarifie-t-elle.

 

 

Tchad : les députés disent Oui à la création du Fonds monétaire africain

L’Assemblée nationale tchadienne a adopté hier 13 novembre un projet de loi portant ratification au protocole relatif à la création du fonds monétaire africain.

 

Idriss Deby est désormais libre de ratifier le protocole de création du fonds monétaire africain. Les députés tchadiens lui ont donné quitus hier. Ce projet de loi a été adopté avec 128 pour, et zéro abstention.

La création d’un fonds monétaire africain, est un projet de l’Union africaine. Celui-ci vise à mettre en place une institution financière qui soit propre à l’Afrique, afin de d’amorcer le décollage économique du continent.

Le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, présent lors des débats à l’Assemblée nationale, a relevé que « ce projet de loi répond à la politique du gouvernement » mise en place dans le pays.

L’objectif du Fonds est de faciliter l’intégration des économies africaines par le biais de l’élimination des restrictions commerciales, d’une intégration monétaire plus accrue, du financement nécessaire de la croissance, de la réduction de la pauvreté et de l’endettement des États parties, conformément aux objectifs de l’Union. Un second projet de loi relatif au Parlement panafricain a également été adopté.

 

 

Tchad : Baba Laddé serait très malade

Selon le site Tchadinfos qui affirme avoir été en procession de son rapport médical l’ex rebelle serait dans un état de santé inquiétant.

 

On l’affirmait déjà dans nos précédents articles, mais la situation semble plus sérieuse. Abdelkader Baba Laddé est malade. Et même très malade. Selon un de ses proches cité par tchadinfos, « il fait difficilement les selles et son ventre reste ballonné ». Ce proche précise même que « Son état de santé se dégrade ».

On pourrait penser que le « métronidazoles » et le « ciprofloxacine » que lui a prescrits l’équipe de la Croix Rouge qui le soigne, ne font plus vraiment effet. Déjà en 2015, alors qu’il est enfermé à la prison de de haute sécurité de Koro Toro, Abdelkader Baba Laddé qui ne se sentait pas bien avait vomi du sang.

Le médecin qui l’avait consulté avait diagnostiqué rectorragie persistante et une toux chronique. Mais il avait surtout requis des examens plus approfondis. Examens que Baba Laddé ne passera pas. En tout cas pas avant un moment.

En effet, ce n’est qu’en septembre dernier que le rebelle a été conduit à l’hôpital général de référence national, après avoir fait un malaise. Selon une source du journal en ligne cité plus haut, « le médecin avait proposé son hospitalisation pour des examens et des soins appropriés. Une demande que refusent les autorités, sans donner plus de précision ».

Pour un acteur de la société civile, « c’est une autre façon inhumaine de le tuer à petit feu en lui refusant systématiquement tout soin ». Et l’amnistie générale décrété par le Chef de l’Etat représente la bouée de sauvetage sur laquelle s’accroche sa famille pour ne pas le voir mourir. Et pour le nouveau mouvement qui vient de se former pour l’application intégrale de l’amnistie au Tchad, « Baba Laddé doit lui aussi bénéficier de l’amnistie générale « sans condition », comme certain ex rebelle.

Miski : de nouveaux affrontements entre l’armée tchadienne et des rebelles

Des éléments de l’armée nationale ont lancé une offensive en fin de matinée ce 13 novembre, afin de libérer leurs collègues qui étaient encerclés par les membres d’un groupe d’auto-défense.

 

Il est 11 heures ce mardi 13 novembre, lorsque des militaires Tchadiens lance une offensive contre des éléments d’un comité d’auto-défense dans la localité de Miski. Ces affrontements jugés violents ont fait plusieurs morts.

Selon le site alwihdainfo.com, la confrontation entre les deux parties serait toujours en cours en ce moment précis. Les militaires qui ont lancé l’assaut sont dirigés par le le fils du président Déby, le général Mahamat Idriss Déby.

L’offensive vise à desserrer l’étau autour d’une autre colonne de l’armée tombée en embuscade à l’intérieur de Miski, qui affronte les membres du comité d’auto-défense de Miski, selon cette même source.

Des échanges de tirs nourris à l’arme lourde et légère retentissent, appuyés par le pilonnage des avions de guerre de l’armée, selon des sources concordantes. Aucun bilan humain et matériel n’est disponible pour l’instant.

Tchad : l’Assemblée nationale vote pour la création de la CENI

Le projet de loi portant création d’une nouvelle commission électorale nationale indépendante (CENI) a été adopté à l’unanimité par le parlement tchadien la semaine dernière.

 

Le 9 novembre dernier, le parlement tchadien a adopté à l’unanimité le projet de loi portant création de la commission électorale nationale indépendante (CENI). La loi créant la nouvelle CENI l’a restructurée par rapport à la précédente.

La nouvelle CENI ne fonctionnera qu’avec 31 membres au lieu de 41 comme dans la précédente. La durée de son mandat reste indéterminée. La loi créant la CENI donne la possibilité de garder la même CENI pour un cycle électoral, si les deux élections se déroulent dans une période n’excédant pas un an.

La nouvelle CENI composé uniquement des membres issus des partis politiques. Aucun acteur de la société civile n’y fera donc parti. Rappelons-nous que la précédente CENI était Tripartite (majorité présidentielle, opposition démocratique et société civile).

Le cadre national de dialogue politique est considéré comme important à la contribution de prise de décisions nationales des organisations des élections, alors que les lois passées ne l’ont pas pris en compte.

Pour le chef de file de l’opposition démocratique, le député Saleh Kebzabo, la société civile est partagée en branche proche de la majorité et de l’opposition donc elle a du mal à critiquer le processus électoral.

Selon les dispositions de cette loi, les membres de la CENI doivent prêter serment devant la cour suprême avant de prendre fonction.