Tchad : un bataillon déployé à la frontière avec le Cameroun

Depuis hier 06 janvier, le 42e bataillon a pris position dans la zone 9 à Lamé. Il sera question pour ses militaires de sécuriser la frontière avec le Cameroun.

 

Le problème de sécurité occupe une place prépondérante dans l’actualité du Tchad ces derniers temps. Le gouverneur de la province du Mayo-Kebbi Ouest, Wéding Assing Assoué a présidé le 06 janvier dernier, le déploiement du 42ème bataillon de la zone 9 à Lamé. En effet, cette zone frontalière avec le Cameroun est sujette à des fréquents enlèvements de personne cotre rançon.

Il sera donc question pour les hommes de ce bataillon d’éradiquer ce phénomène. Ainsi, pour le gouverneur, Wéding Assing Assoué, ce déploiement représente « aujourd’hui le rempart de la population. Vous avez la responsabilité d’assurer sa sécurité avec les moyens dont vous disposez en mettant hors d’état de nuire les ennemis du développement qui hottent le sommeil à cette population ».

Pour ce faire, le gouverneur du Mayo-Kebbi Ouest recommande aux militaires d’être « vigilants sur le terrain. Vous devez être des protecteurs de cette population et non pas ses oppresseurs ».

Rappelons cependant que le 3 janvier dernier, la province du Mayo Kebbi ouest accueillait son nouveau délégué provincial de la police, Le commissaire de police Wardougou Ahmat. Ce dernier avait reçu comme instruction de son prédécesseur de Tchonbé Juda, de mettre tout en œuvre pour combattre l’insécurité dans cette province et surtout le phénomène d’enlèvements contre rançons.

De plus, il y a seulement deux semaines après la rencontre de mobilisation et de sensibilisation qui a réuni de centaine de personnes dont les chefs de cantons des trois sous-préfectures de Lamé.

Tchad: Baba Laddé pas concerné par l’amnistie générale

L’ex chef rebelle a été condamné à huit ans d’emprisonnement fermé le 06 décembre dernier lors d’un procès devant la cour criminelle de N’Djamena.

 

Ils sont au total 58 prisonniers politiques à avoir recouvré la liberté depuis lundi 31 décembre 2018. Ces anciens détenus bénéficient de l’amnistie générale décrétée en mai par le président Idriss Déby en faveur des ex-rebelles. « Nous avons procédé à une cérémonie pour libérer cinquante-huit prisonniers dans le cadre de l’amnistie générale », a déclaré le ministre de la Justice tchadienne, Djimet Arabi.

Trente-sept prisonniers étaient détenus au bagne de Koro Toro, situé dans le Nord désertique tchadien, quatre venaient de Moussoro, à 300 km au nord-est de la capitale, et les 17 autres étaient enfermés à N’Djamena. Parmi ces ex-prisonniers figurent Moussa Tao, arrêté en 2013, accusé de tentative de « conspiration », ou bien le colonel Haroun Bata et une dizaine de « mercenaires » tchadiens, soupçonnés d’avoir organisé une tentative de coup d’État en Guinée équatoriale il y a un an.

L’ex-rebelle Baba Laddé, condamné à huit ans de prison en décembre, ne figure pas sur la liste des éligibles à l’amnistie, selon le ministre. Mais « il peut toujours faire l’objet d’une remise de peine ou d’une grâce présidentielle », a ajouté le ministre.

La mesure a provoqué une réaction positive de la société civile tchadienne qui avait demandé à plusieurs reprises « l’application totale de l’amnistie », allant jusqu’à adresser un courrier au président français Emmanuel Macron, lors de sa visite au Tchad les 22 et 23 décembre.

« C’est l’occasion de dire merci au président Déby pour ce courage politique devant une évidence », indique le collectif Actions citoyennes pour l’application intégrale de l’amnistie au Tchad (ACAIAT) dans un communiqué.

Début décembre, 12 prisonniers politiques avaient déjà été libérés, précise Jean-Bosco Manga, porte-parole de l’ACAIAT. Au total, le nombre de détenus libérés s’élève à 70, et des dossiers sont toujours « en cours », a précisé Arabi.

La fin de l’année est propice aux « remises collectives de peines décidées par le ministère, ou aux grâces individuelles sur décision du président », a expliqué le ministre. La plupart des détenus libérés étaient détenus depuis plusieurs mois ou années sans avoir été jugés, selon des acteurs de la société civile.​

Tchad : 1 772 réfugiés Nigérians recensés à Ngouboua

Une nouvelle vague de réfugiés a été enregistrées ces derniers jours dans le pays, due à l’augmentation des attaques de Boko Haram.

 

La situation peu vite devenir inquiétante dans la localité de Ngouboua. En effet cette ville de la province du Lac a vu depuis le 27 décembre 2018 une vague importante de réfugiés déferler sur ses terres. Il s’agit d’environ 1 772 personnes. Celles-ci sont venues du Nigeria d’où ils fuient les attaques des éléments de la secte islamique boko haram.

Afin de prendre rapidement la situation en main, le Ministre d’Etat tchadien, Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République Kalzeubé Payimi Deubet a présidé lundi dernier, une réunion qui a regroupé quelques membres du gouvernement et responsables des organisations internationales. Le dernier développement de la situation humanitaire dans la province du Lac et les mesures à prendre pour faire face ont été au centre de la rencontre.

C’est clair, la situation sur le plan humanitaire est préoccupante et nécessite une réponse de toute urgence. C’est ce que compte faire le gouvernement, de concert avec les organisations humanitaires travaillant sur le terrain. Le comité de crise mis sur pied à cette fin s’attèle à apporter une assistance idoine, confie le Ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh.

 

Tchad : les législatives se tiendront avant fin mars

Dans son discours à la nation le 31 décembre 2019 dernier, Idriss Deby a annoncé que les élections législatives et communales se tiendront avant la fin du premier trimestre 2019.

 

Le Président de la République du Tchad est formel : « l’année 2019 sera marquée par la tenue des élections législatives et communales ». Lors du traditionnel discours de présentation de vœux, lundi dernier, Idriss Deby a laissé voir son intention de voir se tenir ces scrutins avant la fin du premier trimestre.

Et pour cette raison il invite « la nouvelle équipe de la CENI, qui sera mise en place sur une base paritaire, à se mettre résolument au travail pour la tenue de ces importants scrutins avant la fin du premier semestre de l’année nouvelle ».

Conscient des difficultés que traverse le pays, Idriss Deby en a profité  « pour solliciter le concours et la contribution de nos partenaires. Leur appui est plus qu’indispensable dans ce nouveau processus électoral qui nécessite d’importantes ressources financières et logistiques ».

En fait selon l’AFP, le dirigeant tchadien espère obtenir 30 milliards de francs CFA (plus de 45 millions d’euros) auprès de la communauté internationale pour ces élections.

Les dernières législatives avaient eu lieu en 2011. La troisième législature à l’Assemblée aurait dû se terminer le 21 juin 2015, mais une loi constitutionnelle l’avait prolongée.

 

 

 

Tchad : la visite d’Alexandre Benalla crée la polémique en France

La présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale française, Valérie Rabault, s’est exprimée ce jeudi 27 décembre sur le voyage controversé d’Alexandre Benalla au Tchad.

 

Les réactions politiques se succèdent sur le voyage d’Alexandre Benalla au Tchad. La présidente du groupe PS à l’Assemblée Valérie Rabault a estimé jeudi 27 décembre que le voyage au Tchad de l’ancien conseiller de l’Élysée, Alexandre Benalla, quelques jours avant celui d’Emmanuel Macron « pose une question sur qui porte la diplomatie de notre pays ».

« Quand vous avez un ancien conseiller de l’Élysée qui va au Tchad une semaine avant le président, cela pose une question sur qui porte la diplomatie de notre pays et les institutions », a déclaré la cheffe de file des députés PS à l’Assemblée nationale sur France Inter, tout en ajoutant que « ce qui est sûr c’est que l’on ne sait pas encore tout de ces affaires bis ou ter Benalla ».

L’Élysée a affiché sa distance mercredi avec l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron au sujet d’un mystérieux voyage d’affaires au Tchad, mais ce dernier a répliqué en accusant l’Élysée de lui nuire par des « propos diffamatoires ».

Aucune mission officielle ni officieuse

Selon le   Le Monde, qui cite des sources concordantes, Alexandre Benalla s’est rendu début décembre au Tchad pour un court séjour à N’Djamena, quelques jours avant la visite d’Emmanuel Macron dans le pays. Les versions de l’Élysée et de Benalla concordent sur un point : aucune mission officielle ni officieuse pour le chef de l’État.

« Je tiens à saluer le Sénat avec une commission d’enquête qui a fonctionné alors qu’à l’Assemblée nationale n’a pas fonctionné » car « la majorité a souhaité faire bloc, la majorité n’a pas la culture d’exercer un pouvoir parlementaire, de ne pas être aux ordres de l’exécutif », a-t-elle poursuivi. La Commission des lois de l’Assemblée, contrôlée par le parti majoritaire La République en marche, a clos ses travaux cet été sans produire de rapport. Celui du Sénat, à majorité de droite, est attendu d’ici à février.

 

Sahel : 8 millions de personnes concernées par l’insécurité alimentaire en 2019

C’est une prévision de l’Organisation des Nation Unies (ONU). Celle-ci vise à éveiller les consciences et faire tomber la tendance.

 

Plus de huit millions de personnes pourraient être en situation d’insécurité alimentaire en 2019 au Sahel, l’une des régions les moins développées du monde, a averti, jeudi, l’organisation des Nations Unies. « Si la situation humanitaire au Sahel a connu une légère amélioration en 2018, grâce notamment à une relativement bonne saison pluvieuse, les besoins restent élevés », a déploré devant le Conseil de sécurité, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Ibrahim Thiaw.

En 2018, a-t-il rappelé, environ 10 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire au Sahel, dont 5,8 millions se trouvent au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Des pays qui ont connu une sécheresse aiguë dès la fin 2017. « La malnutrition sévère aiguë a atteint des niveaux inégalés dans six pays et risque de perdurer », a encore averti le Conseiller onusien, lors de cette réunion du Conseil de sécurité consacrée au plan de soutien des Nations-Unies au Sahel.

Thiaw a également souligné que la communauté internationale se trouve aujourd’hui « à une conjoncture critique pour la stabilité de l’ensemble de la région du Sahel ». En raison de la position géographique de cette région et de la géopolitique, « il ressort que la paix, la stabilité et le développement dans la région ont une incidence directe non seulement pour les pays voisins africains, mais aussi pour l’Europe et le reste du monde », a-t-il relevé.

Et de noter à cet égard que le Sahel est l’une des régions les moins développées du monde, qui fait face aux défis simultanées de l’extrême pauvreté, des effets néfastes des changements climatiques, l’insécurité alimentaire, une croissance démographique rapide, une gouvernance fragile, en plus des menaces terroristes. Évoquant la mise en œuvre du plan de soutien de l’ONU au Sahel, Thiaw a estimé que pour assurer une paix et une sécurité durables au Sahel, il faudra d’abord traiter « les causes profondes de l’instabilité ».

« L’approche tout-sécuritaire à elle seule ne suffira pas à stabiliser le Sahel. Il faut parvenir à une paix durable, et concomitamment lancer un vaste programme de développement durable qui permettra de transformer positivement les économies, améliorer le cadre de vie des populations et rendre l’espoir aux jeunes », a conclu le Conseiller onusien.

 

Tchad : le Trésor de Faya cambriolé

Le vol a eu lieu dans la nuit du 17 au 18 décembre dernier. Les cambrioleurs sont repartis avec la somme de 35 millions FCFA.

 

La Trésorerie paierie provinciale de Faya, dans la province du Borkou, a été cambriolée dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 décembre 2018, vers 1 heure du matin, par des individus armés et habillés en treillis non encore identifiés à bord d’un véhicule. Ces personnes auraient emporté, une somme estimée à 35 millions de Fcfa.

Le Trésor public de la province de Borkou, logé dans la ville de Faya, chef-lieu de la province, a reçu de la visite inhabituelle. Vers 1 heure du matin, cinq individus à bord d’un véhicule Toyota, portant des tenues militaires font irruption dans les locaux de la Trésorerie.  D’après son témoignage, le vigile rapporte avoir été ligoté par ces hommes, avant de s’introduire dans le bureau du Trésorier et du fondé de pouvoir. Ils emportent le coffre-fort, contenant quelques liasses.

Le gardien renseigne que ces individus communiquent en langue du terroir et arabe tchadien. Le Trésorier provincial, absent de son poste, informe que le coffre-fort contiendrait une somme d’environ 35 millions de Fcfa.

Le gouverneur de la province de Borkou, Daoud Hamat Béchir, accompagné du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Faya, Idriss Ibet Ibrahim, et autres responsables des services déconcentrés de l’Etat, s’est rendu sur le lieu pour constater les dégâts causés par ces personnes. Il a instruit séance tenante les responsables des forces de défense et de sécurité de renforcer la sécurité dans la province pour éviter pareil cas.

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Faya, annonce qu’une enquête judiciaire sera ouverte pour appréhender les présumés coupables de cet acte pour qu’ils répondent de leurs actes devant les juridictions nationales.

Tchad : la défense de Koulamaye Dillah crie à la cabale judiciaire

Le collectif des avocats de l’inspecteur des finances, Koulamaye Dillah a donné un point de presse ce 19 décembre à la Maison des médias du Tchad à N’Djamena.

 

« L’acharnement, la machination et la cabale judiciaire dont fait l’objet Koulamaye Dillah constituent non seulement une menace sur sa personne physique mais aussi une atteinte grave à son honneur et à sa probité », dénonce Me Dingamadji Togdé Désiré l’un des avocats de l’inspecteur général au ministère des finances et du budget suspendu de ses fonctions et mis aux arrêts.

Selon le conseil, en l’espace d’une semaine, deux informations judiciaires sont ouvertes contre Dillah suite à deux plaintes déposées contre lui par le ministère des finances et du budget et l’Inspection général d’Etat. En effet, « c’est suite à l’écrit d’un membre de la mission de contrôle des régies financières de la province du Logone occidental qui a été suspendu suite à une indélicatesse par l’inspecteur général des Finances, superviseur de toutes les missions de contrôle au sud du pays. Qu’au lieu de prendre la version des faits de son plus proche collaborateur, le ministre l’a tout simplement fait rappeler, suspendu puis a déposé une plainte contre lui et six autres agents pour corruption et complicité », relate Me Dingamadji Togdé Désiré. Alors qu’en réalité il s’agirait d’un acharnement monté de toutes pièces contre Koulamaye Dillah dans le but de le salir et de porter atteinte à son honneur. Ses avocats estiment que leur client est victime de sa rigueur lors des différentes missions de contrôle qui ont provoqué l’arrestation de plusieurs fonctionnaires.

Une autre plainte est déposée contre Koulamaye Dillah le 14 décembre 2018 pour corruption, concussion et trafic d’influence. « C’est une véritable machination cousue de fil blanc qui ne repose sur aucun élément de preuve », martèle Me Dingamadji. Mieux « la procédure édictée par les dispositions de l’article 14 du décret N°217/PR/IGE/2016 portant modalités, procédures et conditions d’exécution des missions effectuées par l’Inspection générale d’Etat a été royalement foulée au pieds car, aucun contrôle n’a été mené à l’égard de Koulamaye Dillah », ajoute-t-il.  A cet effet, « il est inadmissible que les individus mal intentionnés cherchent à instrumentaliser la justice pour régler des comptes à un honnête agent de l’Etat qui a tout donné pour la bonne gouvernance et la gestion saine de ses ressources », relève le conseil.

Tchad : réflexion sur la fragilité économique du pays

Le Tchad est le 8ème pays le plus fragile du monde. Et pour sortir de cela, le Croset vient de mettre sur pied un document qui va guider les politiques publiques en matière d’économie, d’éducation et de santé.

 

Le cercle de réflexion et d’orientation sur la soutenabilité de l’Economie tchadienne (Croset) en partenariat avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a organisé ce mardi 18 décembre 2018, un atelier de dissémination des résultats de l’étude portant sur « la croissance dans les Etats fragiles et en post-conflit ».

Cet atelier qui a regroupé les chercheurs, académiciens et décideurs pour discuter des articles scientifiques en lien avec la croissance dans les pays fragiles et en post-conflit est le fruit de la coopération entre le Croset, le Laboratoire d’Etude et de Recherche en Economie Appliquée et de Gestion (Lareag) et le Consortium pour la Recherche Economie en Afrique (Crea).

Selon le Directeur scientifique, Dr Mabali Aristide, depuis que le Tchad traverse la crise, les économistes sont souvent interpellés afin de trouver des solutions appropriées.  Certes « les défis sont énormes mais nous sommes disposés à travailler avec toutes les personnes et les institutions ayant pour vocation de combler la carence en termes de publications de qualité et de produire des recommandations de politique économique axée sur les résultats de la recherche », relève-t-il.

Selon les résultats, de 1972 à 2014, le Tchad a connu 31 ans  de conflit armés. De 2005 à 2010, les conflits armés ont engendré de sévères conséquences humanitaires dont près de 7000 morts et  blessés ainsi que 200 000 déplacés. En conséquence, le  pays est classé 8ème sur 178 pays sur l’indice des Etats fragiles en 2017. Dans ce contexte les femmes sont les plus vulnérables et sont les victimes  d’exclusion économique et politique.

Les résultats montrent que les ménages dirigés par les femmes réalisent en moyenne 127 745 francs Cfa de dépenses alimentaires de plus que ceux dirigés par les hommes. En 2014, la proportion d’enfants souffrant d’un retard de croissance est de 27% dans le Moyen Chari alors qu’au Kanem, elle est de 64%.  De même, la mortalité infantile est de 99 décès pour 1000 naissances au Ouaddaï alors qu’elle se situe à 230 dans le Logone occidental. C’est dire que les femmes et les enfants sont les plus exposés en période de conflits et les disparités géographiques montrent que le conflit a été plus intense dans certaines parties du Tchad surtout la partie Est.

Le directeur général de l’enseignement supérieur, Dr Mahamat Borgou Hassane salue l’initiative du Croset qui a permis d’arriver à la réalisation d’un document qui va guider les politiques publiques en matière d’économie, d’éducation et de santé. « Même si les données récentes de la Banque mondiale nous laissent croire qu’il y a de l’espoir, nous devons beaucoup travailler pour trouver des solutions idoines et durables à cette crise. C’est pour cette raison que le ministère de la recherche et de l’innovation soutient toutes les recherches pouvant contribuer au développement du pays », affirme-t-il. Il reconnait que les Etats ne peuvent pas se développer sans la recherche scientifique. A ce titre «  la recherche scientifique joue un rôle capital dans tout développement », déclare Dr Mahamat Borgou Hassane.

 

Tchad : Emmanuel Macron attendu pour le 22 décembre

Le 22 et 23 décembre prochain, le Président français effectuera une visite au Tchad. Les deux hommes parleront entre autres sujet de la lutte contre Boko haram.

 

C’est le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) qui a été chargé de préparer cette visite, la première d’un président français depuis les élections contestées de 2016. En visite au Tchad les 22 et 23 décembre, le président français Emmanuel Macron évoquera avec son homologue tchadien Idriss Déby Itno la crise centrafricaine et l’influence croissante de Moscou dans le pays.

Emmanuel Macron, à l’occasion de sa visite au Tchad (les 22 et 23 décembre), envisage de prononcer un discours à la Maison de la femme, à N’Djamena, sur l’un de ses thèmes favoris : l’implication des femmes dans le développement. Surtout, il évoquera avec Idriss Déby Itno (qu’il surnomme avec malice « le Napoléon Bonaparte de l’Afrique centrale ») la recrudescence des activités de Boko Haram et la crise centrafricaine.

Emmanuel Macron rencontrera samedi, le millier de militaires français déployés à N’Djamena dans le cadre de l’opération Barkhane dans un contexte de menaces djihadistes persistantes dans la région. « Ce déplacement s’inscrit dans la continuité de l’engagement du président sur la lutte contre le terrorisme au Sahel et en particulier de la mise en place de la force du G5 Sahel », souligne-t-on à l’Elysée. « Le Tchad est l’un des piliers de la force conjointe et a vu son rôle renforcé avec la nomination en juillet d’un Tchadien au poste de chef d’état-major adjoint ».

La journée de dimanche sera consacrée au volet politique et bilatéral. Après une rencontre avec des représentantes des femmes tchadiennes dans la matinée, le chef de l’Etat déjeunera avec son homologue Idriss Déby.

Créé il y a plus d’un an, le CPA a pour mission de travailler au renouvellement des relations entre la France et le continent africain. Volonté du président Macron, il est composé de personnalités hétéroclites issues de la diaspora ou non, dix membres d’horizons divers.

Le conseil par son approche terrain qui consiste à aller au contact des populations africaines et prendre le pouls se démarque d’entrée de jeu de tout ce que nous a habitué l’administration française souvent alourdie par ses processus et la rigueur administrative.