Covid-19 : la fermeture des aéroports prolongée au Tchad

Cette décision de prorogation concerne aussi bien les avions cargos et les vols passagers étrangers.

Le gouvernement a décidé dès le 1er avril 2020, date de la fin de la première période de fermeture des aéroports du Tchad, de proroger ladite mesure jusqu’au 10 avril 2020. L’annonce a été faite par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence, Kalzeube Payimi Deubet, le lundi 30 mars dernier. Selon Kalzeube Payimi Deubet, cette mesure arrive après une évaluation objective de la situation sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus dont le premier cas a été enregistré le 19 mars dernier

« Le ministère de l’Aviation civile, les entités sous tutelle dudit ministère, les Agences de voyage et les Compagnies aériennes sont tenus de respecter scrupuleusement cette mesure gouvernementale », précise le ministre d’Etat.

Tchad : trois morts dans un accident de la circulation

Trois personnes sont mortes tandis que deux autres ont grièvement été blessées ce samedi 28 mars dans un accident de circulation sur l’axe Kélo-Moundou.

L’accident a eu lieu aux environs de 22 heures à Manga Dimsé, à 7 kilomètres de la ville de Kélo. Un gros porteur en provenance du Cameroun a percuté une charrette transportant cinq membres d’une même famille. Ils ont quitté Bologo pour se rendre à Kélo.

Les victimes sont décédées sur place. Il s’agit de deux femmes et d’un enfant de 12 mois. Le cheval qui tirait la charrette a également été tué.

Les deux blessés quant à eux ont été transférés à l »hôpital de district de Kélo.

Informé de la situation, le préfet du département de la Tandjilé-Ouest, Dout Souleyman Ousman, accompagné de son staff de sécurité, s’est rendu sur les lieux de l’accident.

Une équipe de la brigade de circulation routière a procédé au constat.

Ce terrible accident pousse les autorités départementales à réagir. Elles entendent prendre des dispositions afin de limiter les incessants accidents de circulation.

Tchad : deux cadavres retrouvés dans un puits

Les corps d’une femme et de son enfant de trois ans ont été retrouvés dans un puits à Dissoua par des passants.

La femme présentait des traces d’étranglements tandis que la fillette a été amputée de deux doigts (le majeur et l’annulaire). Selon des informations recueillies sur les lieux, la victime Maroum Bousso aurait été enlevée avec sa fille de chez elle à Miré Dissoua, canton Lélé par un certain Jonathan Tchoungre, le 18 mars dernier 2020.

Une enquête a été diligentée sur instruction du procureur de la République, près le Tribunal de grande instance de Kélo, Charles Nehemie, après avoir constaté les faits. Les forces de sécurité sont à la recherche du présumé criminel, Jonathan Tchoungre qui serait l’auteur de ce double meurtre. Il est en fuite.

Tchad: le lac Tchad sous état d’urgence

Une mesure prise quatre jours après l’attaque d’un camp de l’armée par les éléments de Boko Haram.

Au Tchad, la province du lac Tchad est déclarée sous état d’urgence. Une mesure prise quatre jours après l’attaque d’un camp de l’armée par les éléments de Boko Haram. Une attaque qui a causé près d’une centaine de morts et que le président tchadien a décidé de venger.

En décidant de s’installer à Baga Sola pour conduire lui-même les opérations contre Boko Haram, Idriss Déby a demandé que le terrain soit dégagé pour permettre aux troupes de ratisser les marécages du lac Tchad, où se cachent les jihadistes.

Ainsi, dès jeudi, un communiqué du gouvernement annonçait que cette partie du territoire tchadien est zone d’opérations militaires. Vendredi, le gouvernement est passé à la vitesse supérieure en décrétant l’état d’urgence qui donne les pleins pouvoirs aux administrateurs et aux postes de sécurité.

Les civils sont priés de quitter les lieux du lac Tchad pour éviter d’être confondus aux éléments de Boko Haram. Une décision qui sera difficile à mettre en œuvre, surtout que les mouvements sont limités sur tout le territoire tchadien, à cause de la pandémie du Covid-19.

Pendant ce temps, des consultations ont eu lieu entre partenaires de la force multinationale conjointe, en charge de la lutte contre Boko Haram, pour convenir de la meilleure façon de répondre à la plus meurtrière attaques de la secte islamiste contre l’armée tchadienne. Lundi 23 mars de violents affrontements ont opposé l’armée tchadienne à Boko Haram près de Bouma, dans la province du lac Tchad faisant plus de 90 morts parmi les soldats.

Lac Tchad : Deby lance l’opération « colère Bomo » contre Boko Haram

Cette opération intervient après l’attaque des insurgés de Boko Haram, de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac.

Dimanche 29 mars, le chef de l’Etat Idriss Déby annonce le lancement de l’opération « Colère de Bomo » contre Boko Haram. « Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix », a déclaré Idriss Déby.
 « Tout est prêt, fin prêt pour lancer l’opération. D’ici deux heures, le premier engagement va avoir lieu. L’aviation va venir soutenir le secteur n°2. Les autres s’engageront au fur à mesure. Les cinq secteurs sont là. Nous allons en finir avec Boko Haram dans cette zone là. Le moral est très haut, les préparations sont très avancées. Il ne reste plus qu’à se lancer contre Boko Haram, l’attraper et le détruire », a souligné le chef de l’Etat.

Le président Déby, également chef suprême des armées, apparait désormais en tenue militaire, arborant son grade de général d’armées. Il a décidé de coordonner personnellement les opérations militaires qui vont suivre.

Un déplacement dans les postes avancés

Au cours de la journée de dimanche, Déby a effectué une visite de supervision des postes avancés des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac-Tchad.

En treillis militaire, il a tenu une réunion de guerre à Kaïga-Kindjiria, zone située à 5 km de la position ennemie, sous une case en paille.

Après la zone de Kaïga-Kindjiria, le président de la République, s’est rendu à Nguiguini où les mêmes instructions et plan de guerre ont été fournis aux chefs militaires tchadiens.

Le lancement de cette opération intervient après l’attaque lundi par des insurgés de Boko Haram, de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac. L’attaque a fait 98 morts et 47 blessés au sein de l’armée tchadienne.

Etat d’urgence et zone de guerre 

En prévision des offensives à venir, le chef de l’Etat Idriss Déby a placé deux départements de la province du Lac (Foulli et Kaya) sous état d’urgence et en zone de guerre.

« Nous partons à la guerre contre Boko Haram. Il y aura des morts, il y aura des blessés. Mais c’est à ce prix que nous pourrons nous protéger et préserver notre stabilité », a déclaré vendredi le chef de l’Etat Idriss Déby depuis son nouveau centre d’opérations militaires dans la province du Lac.

« Nous avons foi en l’avenir et nous devions tout faire pour débarrasser cette secte Boko Haram de notre pays », a ajouté le chef de l’Etat, exprimant le souhait « de tout cœur » que le peuple tchadien « soutienne cette action ».

Il a expliqué que toutes les populations situées à la frontière vers le Niger et le Nigeria seront déplacées vers l’intérieur du territoire tchadien, dans un lieu qui sera déterminé par le Gouvernement.

Tchad – COVID-19 : 2 nouveaux cas infectés

Le gouvernement tchadien confirme avoir détecté deux nouveaux cas positifs au coronavirus ce jeudi 26 mars 2020.

Il s’agit d’un tchadien âgé de 48 ans et d’un camerounais de 55 ans passagers du vol Ethiopian AirLines du 17 mars 2020 en provenance respectivement de Dubai et de Bruxelles via Addis-Abeba. Le camerounais lors du voyage était le voisin de siège du ressortissant indien, lui aussi déclaré positif au test du Covid-19.

Les patients ont été aussitôt pris en charge par l’équipe médicale de l’Hôpital de Farcha. Leur état clinique est stable. Les personnes qui étaient en contact avec ces derniers ont été identifiées et confinées pour un suivi médical. En ce jour, la république du Tchad compte désormais 5 cas positifs au coronavirus.

Le Gouvernement se veut rassurant et demande aux tchadiens de respecter de toutes les mesures prises notamment le respect des règles d’hygiène et d’assainissement.

Tchad-covid 19 : certains députés dispensés des séances à l’Assemblée nationale

Il s’agit de ceux qui auraient effectués un séjour en dehors du Tchad et qui seraient rentrés avant la date du 21 mars dernier.

Le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, député Yobombé Madjitoloum Théophile, a informé lundi que des députés ou membres du personnel du Palais de la démocratie  sont dispensés de présence à l’Assemblée nationale pendant 15 jours.

Par précaution, il leur est demandé d’éviter des contacts sociaux physiques avec les membres de leur famille, de proches et leur communauté, précise le député Yobombé Madjitoloum Théophile qui est également à la tête d’un comité de veille sur le coronavirus à l’Assemblée nationale.

S’agissant de ceux qui se trouveraient actuellement à l’intérieur du territoire national, ils sont invités à maintenir leur position jusqu’à la levée des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la pandémie du coronavirus.

« Les travaux en commission se poursuivent avec l’observation strictes des gestes barrières, une désinfection systématique des salles de réunion », a indiqué Yobombé Madjitoloum Théophile, tandis que la présence du personnel dans les bureaux doit être réduite.

Tchad : les ex-travailleurs d’ESSO revendiquent leurs droits

Ils ont organisé un point de presse mercredi 25 mars à N’Djamena, avec le secrétaire général de la CTDDH et l’avocat Maître Alain Kagonbé.

Ils étaient initialement 4013 ex-travailleurs de la société ESSO à revendiquer leurs droits. 2000 sont déjà morts après 17 ans d’attente.

Dans sa déclaration, le président de l’association pour la défense des intérêts des ex-travailleurs du projet pétrolier de Doba (ADIETPPD), Ali Hassane Zakaria, a déclaré que « le manque de volonté des instances de la société ESSO à payer nos droits est un frein au développement et à l’épanouissement du pays qui sont chers à tous les tchadiens, sauf les néo-esclavagistes. »

« Ce fond revendiqué depuis 17 ans n’est que le fruit des travaux tchadiens utilisés par une entreprise d’un continent qui est une puissance mondiale. Cette puissance qui se veut défenseur des pauvres ne peut à travers ses entreprises spolier les pauvres prolétaires qui ont contribué à sa grandeur », a-t-il ajouté.

Selon Ali Hassane Zakaria, depuis août 2019, ESSO qui aurait voulu négocier le règlement à l’amiable par l’intermédiaire du ministère de la Justice, a fait le jeudi 27 mars 2020 un revirement inattendu et veut aller à la barre.

« Alors qu’aucune rencontre formelle ni un papier prouve que la négociation à l’amiable n’a pas abouti », a déploré Ali Hassane Zakaria.

D’après le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), Mahamat Nour Ahmat Ibedou, « le montant des heures supplémentaires qui leur était dû avait arbitrairement été amputé et modifié par la justice tchadienne qui avait sans raison, aucune, joué un rôle négatif à cet effet. »

Ainsi, les travailleurs, au lieu de recevoir 12.800.000.000 de FCFA n’ont bénéficié que la moitié, c’est-à-dire 6.400 000 000 FCFA, et une prime de bonne fin de chantier correspondant à 10.711.079.952 FCFA.

Mahamat Nour Ahmat Ibedou a estimé que « la CTDDH pour sa part est extrêmement préoccupée par ce qui s’apparente à une exploitation éhontée de ces travailleurs au regard des textes nationaux et internationaux. »

Les ex-travailleurs de TCC ESSO exigent par conséquent le versement par l’État tchadien du montant estimé à l’échelle la plus basse, de 36.620.000.000 FCFA à raison de 9.500.000 FCFA par personne au titre du plan de réinsertion sociale de ces 4013 travailleurs ; et du reste du plan déjà financé par la Banque mondiale.

Ils demandent aussi le versement par ESSO de 10.711. 079. 952 FCFA correspondant à la prime de bonne fin de chantier ; 8.176.446.733 FCFA au titre d’écarts de salaire, et de 10.711.079.952 relatif à la prime de réinsertion, soit un total de 29 598 606 637 FCFA.

6.400.000 FCFA est également exigé, correspondant à la moitié du montant des heures supplémentaires non versées.

Le secrétaire général de la CTDDH conclut que face à ce mépris et à l’arrogance affichée par ESSO, et devant son refus délibéré de payer les droits légitimes des ex-travailleurs, une action citoyenne en l’occurrence un sit-in sera organisé dans un délai très proche devant le siège d’ESSO.

Tchad : mouvement d’humeur entre commerçants et police au marché des poissons

Des commerçantes du marché de poisson de Kamda et les forces de l’ordre se sont affrontées mercredi 25mars 2020.

Des échauffourées ont eu lieu au marché de poisson de Kamda dans le 7e arrondissement entre les éléments de la police et les vendeuses. Une altercation qui née du fait que la police ait voulu faire partir  une commerçante de poisson de son espace de commerce.

Dans l’optique de faire appliquer les mesures prises pour limiter la propagation du covid 19, les forces de l’ordre et de défense effectuent des opérations de vérification dans les différents marchés de l’effectivité de ces mesures. Pendant une de leur opération au marché de kamda, ils ont été confrontés aux commerçantes qui refusaient de coopérer.

Les faits se sont déroulés dans l’après-midi de mercredi 25 mars 2020. Les femmes refusent que les policiers et gendarmes portent leurs comptoirs et leurs marchandises, à savoir les cartons de poissons stockés et ceux exposés sur les étals. Le refus des commerçantes a entrainé un afflux massif de la population vers le marché. La circulation a été obstruée, les pierres en provenance de la foule étaient dirigées vers les hommes en tenue.

Les policiers auraient fait savoir aux dames qu’ils font les descentes sur ordre du gouverneur. C’est alors que les femmes rétorquent en disant  qu’elles ont appris à travers les médias que la commercialisation des produits de premières nécessités n’est pas interdite. Elles indiquent que c’est de cette activité qu’elles vivent. C’est cette « insubordination » qui aurait poussé les forces de l’ordre à user de la force pour disperser les dames afin de porter les marchandises et les comptoirs

Les policiers ont été encerclés et hués par les usagers. Il a fallu des coups de feu pour disperser la foule pour s’en aller avec les marchandises. Deux commerçantes enceintes se sont évanouis pendant les altercations.

Tchad : un deuil national en hommage aux soldats tués à Boma

Trois jours de deuil national ont été décrétés au Tchad, en hommage aux soldats tués par Boko Haram à Boma lundi 23 mars 2020.

Lundi 26 mars 2020, le Tchad a perdu au moins 92 de ses soldats dans une attaque perpétrée par Boko Haram, de la garnison militaire de Bohoma, département de Fouli, province du Lac. Les hommages en mémoires à ces combattants se multiplient.

Le chef de l’Etat Idriss Déby a présenté toutes ses condoléances, promettant une vengeance. Il annonce également que le dispositif militaire va être revu.

Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s’est dit profondément attristé par le décès de 92 militaires de l’armée tchadienne. « Mes condoléances à leurs familles, au peuple, et au gouvernement. Prompt rétablissement aux blessés (…) »

Le ministre tchadien des affaires étrangères a rendu « un vibrant hommage » aux vaillants soldats tombés sur le champ d’honneur. Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et à tous les tchadiens, tout en souhaitant ses voeux de prompts rétablissements aux blessés. « Le Tchad leur est éternellement reconnaissant pour leur sacrifice ultime. Qu’Allah leur accorde son infinie miséricorde. »

Dans un message posté sur Twitter, le parti UNDR affirme que ce bilan de l’attaque de Boko Haram contre les forces de défense est très lourd. « Nous sommes vraiment tristes. Nos prières et pensées pour les familles de nos braves soldats tombés armes à la main ».

Le secrétaire général adjoint, chargé de la communication et porte-parole du parti MPS, Jean Barnard Padare, a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et a souhaité prompt rétablissement aux blessés. Il a condamné une attaque lâche contre les éléments des forces de défense et de sécurité.

L’ambassadeur et commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, a adressé ses sincères condoléances au Tchad. « Nous devons rester vigilants et résolus dans notre lutte ».

La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, s’est dit « mobilisée, aux côtés des Etats membres et des partenaires pour lutter contre ces mouvements qui sèment la terreur dans la région du Sahel ». Elle présente toutes ses condoléances aux autorités et au peuple tchadien.

Le chef de l’Etat du Burkina-Faso, Roch Kaboré, a fait part de sa tristesse. Il a présenté ses condoléances aux familles, et a exprimé son soutien et sa solidarité à Idriss Déby et au peuple tchadien.

Les présidents de la République du Niger, Mahamadou Issoufou et celui du Cameroun ont a également adressé leurs condoléances aux tchadiens.