Tchad : la Banque mondiale passe en revue des projets qu’elle a financés

Le ministère de l’Economie et la Banque mondiale ont organisé ce mercredi 2 octobre 2019, une revue conjointe de la performance des projets que l’organisation finance au Tchad. Plusieurs partenaires du gouvernement étaient présents.

La Banque mondiale a réuni ce 2 octobre 2019 les partenaires au développement et les coordonnateurs des projets qu’elle finance dans le cadre d’une amélioration de la mise en œuvre de son portefeuille. Le ministre de l’Economie et de la Planification du développement était présent à cette rencontre. Le thème retenu est : surmonter les obstacles pour une mise en œuvre efficace des projets.

« Cette revue se veut une plateforme d’échange restreinte et focalisée sur les entraves transversales et spécifiques à la bonne exécution des projets afin d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour améliorer la performance du portefeuille », déclare le représentant de la Banque mondiale, François Nankologo.

En effet, le représentant de la Banque mondiale explique que le portefeuille de son institution au Tchad a connu une sensible amélioration. Que le portefeuille ne comporte plus de projet à problème à part un. Le taux de décaissement a connu également une hausse.

Pour le Ministre Issa Doubragne, cet exercice est à louer. «Votre participation à cet exercice doit contribuer à identifier les goulots d’étranglement qui empêchent la réalisation des projets », ajoute-t-il.

Les difficultés liées à la gestion financière, la passation des marchés et les arrangements institutionnels sont entre autres les aspects de la réflexion des participants. « L’identification des difficultés spécifiques à chaque projet demeure un exercice crucial à faire en vue d’apporter des réponses pertinentes aux principaux problèmes qui minent l’exécution efficace des projets » conclut François Nankologo.

Le Ministre rassure cependant : « Je voudrais reconnaître que les difficulté énumérées étaient plus importantes avant », mais invite les participants à une réflexion fructueuse.

Tchad : 2698 morts sur la route chaque année

Le gouvernement et la Banque mondiale organise du 03 au 05 décembre  un atelier sur la sécurité routière.

 

Au Tchad, selon les statistiques disponibles, l’on enregistre en moyenne 2 698 personnes tuées par an sur la route. Et 6 617 autres blessées sur les routes. Ce nombre croissant se justifie selon les techniciens, du fait que, durant les années du boom pétrolier et avec l’amélioration du réseau bitumé, cela a occasionné à la fois l’accroissement du taux de motorisation et du trafic routier. Pour renverser la tendance actuelle, le gouvernement et ses partenaires associent d’autres corps tels que le secteur privé et la société civile à la lutte.

Au cours de l’atelier de trois jours, les participants se forment sur les textes réglementant le secteur routier au Tchad, en vue de mettre en place des plans d’actions pour bien mener le combat contre l’insécurité routière. Ils élaborent aussi des mécanismes pouvant pérenniser les activités qui seront prévues dans le plan d’actions. La formation est assurée par des experts de Safe Way et de Coleroute du Cameroun.

Le conseiller du ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Djamal Ali, précise que cet atelier rentre dans le cadre de la réalisation des activités relatives au volet sécurité routière qui sont prévues dans le projet de la facilitation des transports et transit en zone CEMAC (PFTZ), financé par la Banque mondiale. Selon lui, cette rencontre est organisée dans le but de mieux organiser les corps intermédiaires de la sécurité routière en les regroupant en consortium et d’avoir un plan d’actions permettant ainsi de créer une synergie entre les différents acteurs de la gestion des accidents de la voie publique.

Djamal Ali relève que, son département a réalisé plusieurs progrès. Il cite entre autres l’actualisation et la validation de la stratégie nationale de la sécurité routière, l’installation et l’opérationnalisation de la base des données des accidents de la circulation routière, la création de l’office national de la sécurité routière (ONASER) etc. Mais, explique le conseiller du ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, en dépit de ces efforts fournis par le gouvernement, beaucoup reste à faire.

Tchad : vers une amélioration du recouvrement des impôts

Le ministre des Finances et du Budget a procédé le 04 décembre dernier, au lancement d’un projet de mobilisation et de gestion des recettes fiscales et douanières.

 

Le Tchad veut améliorer le recouvrement et la gestion des recettes fiscales et douanières. Avec le concours de la Banque Mondiale, le pays a mis sur pied un projet de mobilisation et de gestion des ressources intérieures. Ce projet s’étendra sur cinq ans et coutera la somme de 35 milliards Francs CFA.

Ce projet a pour but d’améliorer le recouvrement et la gestion des recettes fiscales et douanières et de renforcer les capacités institutionnelles de mobilisation des recettes et de contrôle dans les ministères clés.

Le représentant de la Banque mondiale au Tchad, François Nankobogo, espère « que le positionnement de ce projet contribuera positivement à la dynamique déjà enclenchée par le gouvernement tchadien dans le cadre de la mobilisation et de l’amélioration des ressources nationales ».

Pour Allali Mahamat Abakar, « le projet s’inscrit dans un contexte difficile et tombe à point nommé pour nous aider à tendre vers une optimisation de la mobilisation des ressources ».

Aussi, la Banque Mondiale encourage « l’ensemble des partenaires au développement à mutualiser les efforts et les ressources tant humaines que financières dans un objectif d’optimiser les résultats ».

 

 

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Tchad : la Banque mondiale invite à plus concurrence dans les télécommunications

Selon l’institution, de cette manière ce secteur pourrait exploser dans ce pays où très peu de personne possède un téléphone portable.

 

Le secteur des télécommunications du Tchad, sous-développé à ce jour, pourrait s’améliorer avec l’introduction de la concurrence, selon un rapport récemment publié par la Banque mondiale.

Le pays compte un faible nombre d’abonnés à la téléphonie mobile et un faible taux de pénétration d’Internet. A l’échelle mondiale, seules la République centrafricaine et l’Erythrée obtiennent les résultats les plus bas du classement établi par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Les prix élevés contribuent largement à cette mauvaise performance du secteur. Pour les 20% de Tchadiens aux revenus les plus bas, un forfait voix et SMS coûte l’équivalent de 87% du revenu mensuel. Or, les taxes qui représentaient près de 50% des revenus des opérateurs en 2015 pourraient atteindre 60% aujourd’hui.

« Il apparaît donc que le gouvernement a privilégié la génération de revenus à court terme par rapport au développement d’un secteur privé dynamique fournissant à long terme un apport essentiel à l’économie », indique le rapport.

Selon celui-ci, un manque de concurrence pourrait être un autre facteur important. Au Tchad, le secteur des services mobiles est dominé par deux acteurs, Airtel (Bharti Airtel) et Tigo (Millicom), qui ont représenté 96% de toutes les connexions mobiles en 2017. Au niveau de la connectivité à la dorsale internationale, le Tchad dépend d’une passerelle unique, à savoir un monopole public légal.

Il n’existe actuellement aucune réglementation favorisant la concurrence dans le secteur des services mobiles, ni de réglementation sur le partage de l’infrastructure nationale, relève la Banque mondiale, qui propose donc au Tchad l’introduction de la concurrence.

Cette dernière augmente le taux de pénétration, améliore la qualité et diminue les prix. Au vu de l’importance de ce secteur dans l’économie nationale, cela devrait accroître la productivité et la croissance globale, indique le rapport.

 

Tchad : la BM vient en aide aux réfugiés

L’institution financière vient de faire un don de 60 millions de dollars en soutien aux réfugiés et communautés d’accueil du pays.

 

Le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 60 millions de dollars, soit 34 milliards de FCA, pour aider le Tchad à améliorer l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance, ainsi que pour renforcer les systèmes nationaux de gestion des réfugiés, à travers le Projet d’Appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil (PARCA).

« Depuis plus d’une décennie le Tchad accueille des réfugiés provenant du Soudan, de la Centrafrique et des zones affectées par les attaques meurtrières de Boko Haram. Ce don vient en complément à ce que les communautés locales, le Gouvernement du Tchad et les agences internationales apportent comme aide déjà aux quelques 450 000 réfugiés. Ce projet vise à créer les conditions pour une intégration progressive des réfugiés dans le contexte social et économique du pays et renforcer le système national de prise en charge des réfugiés », a déclaré Soukeyna Kane, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad.

Le PARCA permettra un meilleur accès aux services de santé et d’éducation avec des investissements pour réhabiliter ou construire de nouvelles infrastructures de service public dans les zones d’accueil des réfugiés. L’opération contribuera aussi à étendre le système de protection sociale du Tchad aux ménages vulnérables des communautés tchadiennes et réfugiées à travers des programmes de transferts monétaires ou d’accompagnement d’activités productives. Le projet appuiera aussi la Commission Nationale d’Accueil, de Réinsertion des Réfugiés et Rapatriés (CNARR) et les dispositifs nationaux de protection, d’enregistrement et de suivi des réfugiés.

Le Projet a été préparé par un Comité technique interministériel présidé par le Ministère de l’Economie et de la Planification du Développement, et en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Programme Alimentaire mondiale (PAM), la Protection civile et Opérations d’Aide humanitaire européennes (ECHO) et d’autres agences concernées. « Le HCR se réjouit de ce financement de la Banque mondiale au gouvernement du Tchad qui entre dans le nouveau cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF) et du continuum humanitaire-développement. Nous sommes disposés à faire de ce nouveau modèle de partenariat inclusif un succès à répliquer dans d’autres opérations », a affirmé Mbili Ambaoumba, Représentant du HCR.

Les bénéficiaires directs et indirects du projet sont estimés à environ 1,1 million de personnes, dont 30% à 50% de réfugiés, et sont localisés dans les régions qui abritent les réfugiés à l’Est, au Sud et autour du Lac Tchad.

Tchad : la Banque mondiale soutien la mobilisation des recettes

L’institution mondial vient d’approuver un don d’un montant de 35 millions de dollars en soutien à l’amélioration de la mobilisation de ses recettes intérieures, fiscales et douanières.

 

C’est par un communiqué rendu public ce 09 juillet que la nouvelle est tombée. La Banque mondiale octroie un don de 35 millions de dollars soit environ 19 milliards 250 millions FCFA au Tchad. Cet argent a pour but de renforcer les efforts mise sur pied par le pays afin d’amélioration la mobilisation des recettes intérieures, fiscales et douanières.

Il sera également question à travers ce don de consolider les capacités institutionnelles des Ministères en charge des Finances et du Budget, du Pétrole et de l’Energie, et des Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information.

Cette opération est basée sur trois principaux axes. Le renforcement de la mobilisation et de la gestion des recettes ; le renforcement institutionnel. Selon le représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, François Nankobogo, ce soutien représente un véritable « défi majeur pour la stabilité financière et la résilience du Tchad face aux fluctuations des prix du pétrole ».

Financé par un don de l’IDA, ce projet permettra de mettre sur pied ne « assistance technique et autres activités de renforcement des capacités, des équipements informatiques et d’interconnexion, ainsi que des logiciels nécessaires à l’amélioration de l’efficience institutionnelle ».

Selon le responsable du projet, Rafika Chaouali « Les activités soutenues dans le cadre du projet entraîneront une augmentation cumulée de la collecte des recettes non pétrolières entre 2017 et 2023 d’au moins 6,6% du PIB non pétrolier. Dans une perspective à plus long terme, ce projet devrait aider à augmenter la collecte moyenne des recettes non pétrolières, qui passerait d’environ 8,7% du PIB non pétrolier (2017-2019) à environ 13,7% du PIB non pétrolier (2020-2023) ».

L’Association internationale de développement (IDA), créée le 24 septembre 1960, est une des trois filiales de la Banque mondiale basée à Washington, D.C. qui octroie des prêts et des dons aux pays les plus pauvres pour soutenir leur essor économique. Elle accorde des prêts à long terme (échéances de 20, 35 ou 40 ans, assorties d’un délai de grâce de 10 ans, avant de devoir commencer à rembourser le principal) aux pays les plus pauvres de la planète.

Les crédits à long terme et sans intérêt de l’AID servent à financer des programmes qui vont permettre de construire les politiques, les institutions, les infrastructures et le capital humain que requiert un développement à la fois équitable et soutenable sur le plan environnemental.

Tchad : le pays se remet de la crise économique

C’est ce qui ressort d’un rapport de la Banque mondiale, présenté le 20 juin dernier.

 

Pour sortir de la récession et soutenir une relance économique progressive, le Tchad doit accroître fortement sa production agricole et améliorer les conditions sécuritaires, tout en comptant sur une stabilité des prix du pétrole, a proposé mercredi la Banque mondiale dans son rapport semestriel.

Le Tchad se remet lentement d’une profonde récession et l’économie s’est contractée d’environ 3% en 2017 après avoir chuté de 6,3 % de 2016, selon la Banque mondiale dans ce rapport portant sur des questions de développement clés au Tchad et dans la sous-région du Sahel, présenté mercredi par vidéoconférence.

Suite à la chute drastique des prix du pétrole en 2014, la croissance est plus lente et elle a diminué plus vite que son potentiel, créant un écart de production négatif considérable.

« En 2017, le secteur primaire a contribué à la croissance à hauteur de 1,3 point de pourcentage, stimulé principalement par l’agriculture et le secteur pétrolier. Les contributions des secteurs secondaire et tertiaire ont reculé de -0,2 et -3,9 points de pourcentage respectivement, freinées par un manque d’investissement en capital ainsi que d’importants arriérés intérieurs », a expliqué Mme Soukeyna Kane, directrice régionale des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad, le Mali, le Niger et la Guinée Conakry.

Le déficit du compte courant extérieur a baissé de 13 % du PIB en 2016 à 5,2 % en 2017. Les importations se sont contractées de 1,3 % en 2017 en raison d’une consommation privée morose et des mauvaises conditions sécuritaires le long de la frontière Nigeria-Tchad. Cependant, la hausse légère des prix du pétrole a stimulé les exportations de pétrole.

« Le gouvernement est resté déterminé à poursuivre l’assainissement budgétaire en 2017 », a affirmé Jose Lopez-Calix, responsable régional des programmes macroéconomiques de la Banque mondiale.

« Même si les taux de pauvreté ont diminué depuis 2003, la croissance démographique a fait croître le nombre absolu de personnes pauvres et vulnérables », relève le rapport.

Pour la Banque mondiale, la reprise progressive de l’activité économique au Tchad dans les deux prochaines années dépendra des prix du pétrole relativement forts et soutenus, ainsi que d’une aide budgétaire extérieure constante. La croissance du PIB réel devrait atteindre environ 2,6 % en 2018, justifiée par deux facteurs clés: la croissance des exportations, pour laquelle une accélération de 3,6 points de pourcentage est prévue alors que le prix du pétrole reste élevé, et une reprise progressive de la formation brute de capital fixe. « Etant donné la poursuite de politiques budgétaires et monétaires strictes, il est peu probable que l’écart de production se comble à moyen terme », tempère le document.

« La reprise économique du Tchad reste fragile et pourrait être moins bonne que prévu », prévient la Banque mondiale.

« Face à ces risques, il est important de diversifier l’économie tchadienne afin de favoriser la résilience et la croissance durable, soutenues par des investissements dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture ou les télécommunications/TIC », conclut le rapport.

Agriculture : 23 milliards de Fcfa pour moderniser le secteur

La Banque mondial a octroyé un don avoisinant ce montant au pays afin de promouvoir l’innovation technologique dans le domaine agricole.

 

C’est un pas de plus que fait le Tchad dans la modernisation de son agriculture. Le pays a bénéficié il y a quelques jours d’un don de la Banque mondiale qui a approuvé un don de 41 millions de dollars, soit plus de 22,7 milliards de francs CFA pour promouvoir l’innovation technologique dans le secteur agricole.Un soutien financier qui vise à « augmenter durablement la productivité et assurer la résilience face au changement climatique dans les zones ciblées », à en croire la Banque mondiale.

Pour le Tchad, ce financement vient à point nommé car il va donner un coup d’accélérateur à tous les efforts déjà fournies dans le domaine. Il viendra notamment soutenir le Projet de renforcement de la productivité agricole et résilience au climat (Propad). Selon le responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad, François Nankobogo, « le projet sera déployé dans des zones où vivent près de 1,5 million de personnes, soit plus de 11% de la population totale du pays.»

Les régions ciblées sont en outre caractérisées par des taux de pauvreté élevés de 70,9% dans le Mandoul, de 61,4% au Moyen – Chari et de 48,4% au Salarmat.

La mise en œuvre du Propad devrait particulièrement permettre d’augmenter la production des céréales pluviales (sorgho, millet, maïs, riz) et leurs cultures associées (arachide, niébé et sésame). Il vise également la diversification de l’élevage et la production laitière dans les zones périurbaines. Un programme de renforcement des capacités nationales en matière de recherches et de développement agronomiques et en services de conseils agricoles, est aussi.

Le projet bénéficiera à 360.000 personnes. Il s’agit essentiellement des petits exploitants qui cultivent annuellement entre 1 et 5 hectares de terres. Ceux-ci verront leurs revenus s’accroître et pourront écouler une plus grande partie de leurs productions, alors que le Propad devait déjà permettre également d’améliorer leur sécurité alimentaire et la nutrition des ménages ruraux.

Depuis certains temps, le Tchad a décidé d’apporter du neuf surtout dans son agriculture en introduisant les innovations technologiques dans son agriculture très marqué par les perturbations environnementale. En effet, les changements climatiques causent d’énormes dégâts à l’agriculture de ce pays qui en dépend sérieusement.

 

 

Croissance : les dernières prévisions budgétaire du Tchad

La Banque mondiale sur la croissance a publié son rapport de juin 2018 sur la croissance du Tchad.

 

Bien que les efforts d’assainissement budgétaire contribuent à stabiliser les niveaux d’endettement des exportateurs de pétrole, le fardeau de la dette reste élevé dans certains d’entre eux, notamment au Tchad, observe la Banque mondiale dans son rapport de juin 2018 sur les perspectives économiques mondiales. L’institution monétaire projette un taux de croissance au Tchad de 2,6% en 2018, de 2,5% en 2019, et de 5,8% en 2020.

Une grande partie de la dette du Tchad est « due aux créanciers commerciaux ». Les niveaux d’endettement des pays qui ne consomment pas beaucoup de ressources sont également élevés (par exemple, la Gambie) et continuent à augmenter dans certains cas (par exemple en Éthiopie).

 

Activité économique

Les déficits budgétaires se sont rétrécis, admet la Banque mondiale. Parmi les exportateurs de pétrole dont le Tchad et le Congo, l’amélioration reflète la reprise des prix du pétrole et les ajustements de dépenses dans les pays de la région de la CEMAC. Les progrès en matière de renforcement des recettes non pétrolières restent limités (par exemple, Angola, Nigéria). Dans les pays à forte intensité de ressources, où les recettes des produits de base représentent une faible part des recettes totales, les recettes intérieures ont augmenté, contribuant ainsi à réduire le déficit budgétaire.

Toutefois, un pays comme le Tchad a « du mal à sortir de la récession alors qu’il continue de s’adapter à la forte baisse des revenus pétroliers », estime le rapport qui se réjouit d’un « ajustement budgétaire rigoureux », tandis que les gouvernements luttent pour augmenter leurs recettes et contrôler leurs dépenses.

La Banque Mondiale octroie 41 millions de £ au Tchad pour le renforcement de son agriculture

Les fonds serviront à la promotion du recours à l’innovation technologique dans le secteur agricole afin d’accroître durablement la productivité mais aussi d’assurer la résilience face au changement climatique dans les zones ciblées.

Aujourd’hui plus que jamais, le Tchad a besoin d’augmenter sa productivité agricole. Alors que le secteur subit plusieurs facteurs dont l’insuffisance des moyens mais aussi les changements climatiques. La Banque mondiale (BM) a annoncé ce mardi avoir approuvé l’octroi à l’Association internationale de développement (IDA), une enveloppe de 41 millions de dollars en faveur du Tchad pour le renforcement de l’agriculture. Selon un communiqué de la représentation locale de la Banque, ce financement ira à la mise en œuvre du Projet de renforcement de la productivité agricole et de la résilience au climat (Propad).

Il s’agit d’une initiative qui vise avant tout, à améliorer l’accès aux technologies adaptées aux systèmes de production rurale et à accélérer leur adoption dans la zone agroécologique (ZAE) soudanaise (régions de Salamat, Moyen-Chari et Mandoul). Le Propad vise également à donner aux exploitants les moyens de prendre des décisions avisées et de pouvoir anticiper sur les phénomènes climatiques, permettant ainsi de renforcer la résilience aux aléas climatiques. «Alors que le Tchad possède une superficie agricole totale de plus de 49 millions d’hectares, seuls 6% sont actuellement cultivés. De même, seuls 9% des ressources disponibles en eau sont exploitées et moins de 1% des terres agricoles sont irriguées», a relevé Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad. «Alors que d’autres projets ciblent l’élevage dans la ZAE sahélienne, cet appui se concentrera sur la ZAE soudanaise qui offre une occasion unique de diversifier la production agricole et de développer des chaînes de valeur dynamiques et complémentaires pour les cultures et l’élevage», a-t-elle ajouté.

A en croire le communiqué de la BM, la mise en œuvre du Propad devrait particulièrement permettre d’augmenter la production des céréales pluviales (sorgho, millet, maïs, riz) et leurs cultures associées (arachide, niébé et sésame). Il vise également la diversification de l’élevage et la production laitière dans les zones périurbaines. Un programme de renforcement des capacités nationales en matière de recherches et de développement agronomiques et en services de conseils agricoles, est aussi prévu lors de la mise en œuvre du Propad.