Tchad : les populations de Digo disent non à l’accaparement illégal de leurs terrains

Les habitants du quartier Digo, dans le 7ème arrondissement de N’Djamena ont constitué un comité de crise pour lutter et s’opposer contre la dépossession des terres par certains hauts cadres

Au cours d’un point de presse qu’il a tenu le 13 juin, le président du comité de crise, Nodjati Onésime  a mis en garde contre une potentielle riposte violente si les pourfendeurs des populations ne cessent leurs manœuvres. Le comité fait savoir que certains agents du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat, notamment des services du cadastre et de la topographie, en complicité avec quelques personnes résidants à Digo, « ôtent le sommeil aux habitants de ce beau quartier cosmopolite ». Ces derniers procèdent à la vente des terrains. Le phénomène est récurent et est observable tous les week-ends depuis les lotissements effectués en juin 2017, regrettent les victimes

Certains citoyens ont injustement été chassés de leur terre sans explications, explique Nodjati Onésime. Il ajoute que si cette pratique relève de la rétrocession, elle devrait obéir aux canons. Une équipe mixte accompagnée des forces de forces de l’ordre devait effectuer une descente et la population devait être informée au préalable. Malheureusement ce sont les agents de cadastre, les agents du ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat, du Cadastre et de la Topographie qui se retrouvent avec les lopins de terres sous le regard impuissant des populations.

Le comité prévient qu’il n’acceptera pas la spoliation. « l’Etat tchadien qui ne cesse de pratiquer la politique de l’habitat, ne peut admettre la spoliation des citoyens »  Si ces agents véreux continuent à spolier nos terrains, nous serons dans l’obligation d’employer les actions fortes, clame le président du comité de la crise.

Tchad : N’Djamena prépare la 1ère édition de la semaine du rire pour le Festival International de l’Humour

Le comité d’organisation du festival international du rire, la semaine du rire à N’Djamena a annoncé au cours d’une conférence de presse la tenue de ce festival du 21 au 24 mars à N’Djamena.

Placé sous le thème ‘’Ensemble construisons notre cher pays le Tchad’’, le festival international dénommé la semaine du rire se déroulera du 21 au 24 mars 2019 à N’Djamena, capitale du Tchad. Le festival ne sera pas seulement une occasion de se distraire mais un moment pour faire passer des messages forts de conscientisation, de cohésion sociale entre les fils du Tchad. C’est ainsi que durant les quatre jours du festival, des thématiques telles que la paix, la cohabitation pacifique, l’amour de la patrie, la non-violence, le développement socioéconomique seront débattues.

Selon le président du comité d’organisation de ce festival, Charles Badjam, l’intérêt d’un tel événement pour le Tchad est de positionner N’Djamena sur la scène internationale de la culture. Car, dit-il, le Tchad a tristement dominé l’actualité internationale tant par des guerres que par des soubresauts politico-militaires qui ont mis à mal la cohésion sociale.

Avec pour objectif un rendez-vous annuel où des artistes confirmés d’Afrique et les nouveaux talents se confondent, le festival verra la participation des poids lourds de l’humour, tels que Gohou Michel, Mamane, Agalawal, Digbeu Cravate ; et des musiciens du rang de DJ Kerozene, Daphné, Tenor. Et aussi des artistes locaux, Abdoulaye Nderguet, Colonel Dinar, Menodji etc.

Cette première édition est un grand défi pour les Tchadiens. « Nous devons nous mobiliser pour rendre la fête belle et pour que notre cher pays le Tchad et surtout N’Djamena entre dans le concert des capitales de la culture », a invité Charles Badjam. Le festival se déroulera à l’hôtel Radisson Blu, au Palais du 15 janvier et au stade Idriss Mahamat Ouya.