Mouvements djihadistes : des troupes tchadiennes sollicitées pour renforcer Barkhane

Ce secteur aux frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger est la cible d’attaques nourries de mouvements djihadistes, obligeant les États africains et la France à décider d’un réajustement du dispositif de combat de cette coalition.

Cela fait plusieurs semaines que la question était à l’ordre du jour. Face aux assauts répétés des mouvements djihadistes contre les vastes territoires de la zone des trois frontières, il faut reconcentrer les forces sur cette partie du Sahel.

Pour cela, les forces tchadiennes sont sollicitées pour renforcer Barkhane. Mais Idriss Déby, qui a déjà envoyé plusieurs milliers d’hommes en opération extérieure, a refusé pendant longtemps avant de céder sur le principe, après la visite de la ministre française des Armées lors de sa tournée régionale il y a 10 jours. Principe qui a été acté au cours d’une réunion ministérielle à Ouagadougou dans la foulée.

Le sujet a aussi été abordé lors de la rencontre de travail que le chef de l’État tchadien a eue avec ses homologues français, nigérien et malien il y a quelques jours en marge du forum de Paris sur la paix.

Il devrait y avoir assez rapidement une réunion de coordination des chefs d’états-majors des pays engagés pour préparer un plan de redéploiement qui sera soumis aux chefs d’État.

G5 Sahel : Oumarou Namata Gazama en visite au Tchad

Le nouveau commandant du G5 Sahel, le général Oumarou Namata Gazama était en tournée de prise de contact au Tchad, mardi 15 octobre 2019.

La République du Tchad a reçu la visite du nouveau commandant de la force G5 Sahel, mardi 15 octobre 2019. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de prise de contact du nouveau patron du G5. Il y a deux mois qu’Oumarou Namata Gazama a été nommé à la tête de la coalition anti-jihadistes qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina et la Tchad.

La visite de l’officier était essentiellement militaire, il s’est rendu à l’état-major général de l’armée tchadienne où il a été reçu par le premier adjoint, le titulaire ayant été dépêché dans le Grand Nord, tôt ce mardi.

Le nouveau commandant du G5 Sahel a pris contact avec ses partenaires tchadiens mais a aussi échangé sur la situation en cours au Burkina Faso et au Mali, deux pays en permanence sous le feu des mouvements jihadistes.

G5 Sahel : un soutien de 40 millions de la Chine

Ce pays vient d’émettre un premier chèque de 300 millions de yuans chinois soit environ 25 milliards 51 millions de francs CFA à la force militaire.

 

La Chine tient ses promesses. Le pays d’Asie vient de faire un chèque de un premier chèque de 300 millions de yuans soit un peu plus de 25 milliards 51 millions de francs CFA en direction de la force militaire conjointe G5 Sahel. C’est le ministre des affaires étrangères, Wang Yi qui en a fait l’annonce le 04 janvier dernier à Ouagadougou au Burkina Faso.

A côté de ce chèque, le gouvernement chinois promet également un appui en matériels et équipements destinés à la lutte contre le terrorisme. Wang Yi a également a annoncé un soutien financier de 1,5 millions de dollars  au secrétariat permanent du G5 Sahel.

La Chine va financièrement accompagner les 5 pays membres du G5 Sahel à lutter contre le terrorisme, comme l’avait assuré le président Xi Jinping l’an dernier. Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi a annoncé un autre soutien financier de 1,5 millions de dollars soit 858 millions 255 milles au secrétariat permanent du G5 Sahel.

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Il s’est doté d’une convention signée le 19 décembre 2014 et le siège de son secrétariat permanent est en Mauritanie. Le poste de secrétaire permanent est confié au Niger.

 

 

Tchad : Emmanuel Macron attendu pour le 22 décembre

Le 22 et 23 décembre prochain, le Président français effectuera une visite au Tchad. Les deux hommes parleront entre autres sujet de la lutte contre Boko haram.

 

C’est le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) qui a été chargé de préparer cette visite, la première d’un président français depuis les élections contestées de 2016. En visite au Tchad les 22 et 23 décembre, le président français Emmanuel Macron évoquera avec son homologue tchadien Idriss Déby Itno la crise centrafricaine et l’influence croissante de Moscou dans le pays.

Emmanuel Macron, à l’occasion de sa visite au Tchad (les 22 et 23 décembre), envisage de prononcer un discours à la Maison de la femme, à N’Djamena, sur l’un de ses thèmes favoris : l’implication des femmes dans le développement. Surtout, il évoquera avec Idriss Déby Itno (qu’il surnomme avec malice « le Napoléon Bonaparte de l’Afrique centrale ») la recrudescence des activités de Boko Haram et la crise centrafricaine.

Emmanuel Macron rencontrera samedi, le millier de militaires français déployés à N’Djamena dans le cadre de l’opération Barkhane dans un contexte de menaces djihadistes persistantes dans la région. « Ce déplacement s’inscrit dans la continuité de l’engagement du président sur la lutte contre le terrorisme au Sahel et en particulier de la mise en place de la force du G5 Sahel », souligne-t-on à l’Elysée. « Le Tchad est l’un des piliers de la force conjointe et a vu son rôle renforcé avec la nomination en juillet d’un Tchadien au poste de chef d’état-major adjoint ».

La journée de dimanche sera consacrée au volet politique et bilatéral. Après une rencontre avec des représentantes des femmes tchadiennes dans la matinée, le chef de l’Etat déjeunera avec son homologue Idriss Déby.

Créé il y a plus d’un an, le CPA a pour mission de travailler au renouvellement des relations entre la France et le continent africain. Volonté du président Macron, il est composé de personnalités hétéroclites issues de la diaspora ou non, dix membres d’horizons divers.

Le conseil par son approche terrain qui consiste à aller au contact des populations africaines et prendre le pouls se démarque d’entrée de jeu de tout ce que nous a habitué l’administration française souvent alourdie par ses processus et la rigueur administrative.

G5 Sahel : la conférence des bailleurs de fonds s’ouvre à Nouakchott

La capitale mauritanienne abrite depuis ce matin la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel.

 

Ils ont tous répondu au rendez-vous. Les Chefs d’Etats des pays membres de la force militaire G5 Sahel. En effet, depuis ce 06 décembre, ils prennent part aux travaux de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds de la force, pour le financement du Programme d’investissement prioritaire (PIP).

Au cours de cette conférence, qui en plus de la présence des Président des cinq pays membres, a vu la participation d’une centaine de délégués, on espère la levée de 1,9 milliard d’euros soit environ 1235 milliards de francs CFA.

Cette somme servira au financement de la première phase du PIP triennal (2019-2021) composé d’un portefeuille de 40 projets. Les pays membres du G5 Sahel se sont engagés à apporter les 13% de ces 1,9 milliards d’euros. Ils comptent donc sur les partenaires et Bailleurs de fonds pour mettre le reste.

« Les États membres ont sécurisé 13 % de l’objectif de la levée de fonds. Partout où c’est possible, il faut accroître au plus vite l’accès aux services de l’Etat lorsqu’ils sont insuffisants », a affirmé Mahamadou Issoufou, le président en exercice du G5 Sahel dans une tribune.

Le PIP s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel, adoptée en 2016. Ceci a pour but de mutualiser leurs moyens pour assurer la sécurité mais aussi le développement dans cet espace régional. Ainsi, les zones reculées, délaissées ou abandonnées par le pouvoir central, sont au cœur des préoccupations, notamment dans les secteurs frontaliers.

Les gouvernements espèrent en développant ces zones, empêcher l’enrôlement des populations qui s’y trouvent dans des groupes djihadistes. C’est pourquoi le G5 Sahel a élaboré un « programme de développement d’urgence ». Ce programme se base sur trois principaux axes : l’hydraulique, la gestion des conflits intercommunautaires et la sécurité intérieure.

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Il s’est doté d’une convention signée le 19 décembre 2014 et le siège de son secrétariat permanent est en Mauritanie. Le poste de secrétaire permanent est confié au Niger.

 

 

 

G5 Sahel : 13 milliards FCFA de contribution pour chaque Etats par an

C’est ce que préconise le président en exercice de de la force, le Président nigérien Mahamadou Isoufou.

 

Une  contribution sécuritaire de 13 milliards de FCFA par an est requise  par la présidence en exercice à chacun des états membres  de G5 Sahel afin d’assurer la sécurité régionale.

La présidence en exercice du G5 Sahel  assurée par le chef de l’état nigérien a dans une tribune de presse régionale indiquée qu’en 2017, « nous avons obtenu la reconnaissance de la Force Conjointe du G5Sahel – par l’Union Africaine (13 avril) puis les Nations Unies (Conseil de sécurité du 21 juin). Cette année, les dépenses militaires de nos Etats s’élevaient à 1,2 milliard de dollars (SIPRI) ».

« Début 2018 nous avons lancé un vaste effort de mobilisation de ressources domestiques et internationales. Lors de la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel (23 février 2018, Bruxelles), les promesses de financement des bailleurs s’élevaient à 414 millions d’euros », a notifié le texte.

Afin de renforcer la coordination au sein du G5S « nous avons créé un fonds fiduciaire hébergé par la Banque Centrale de Mauritanie. Il a successivement reçu les contributions du Rwanda, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et des Emirats Arabes Unis », révèle le même texte.

« Les promesses tardent à se matérialiser et nous devons accroître notre financement : à partir de 2019, chaque Etat allouera désormais la somme de 13 milliards de FCFA/an à l’effort de sécurité régionale »,  annonce le texte qui précise que « Cet investissement trouve sa place dans un contexte socio-économique difficile – dont nous sommes parfaitement conscients. Nous mesurons les ravages causés par le sous-emploi, la conjoncture climatique et savons que dynamisme démographique et mobilité sont à la fois des défis et des opportunités ».

« Nous organisons donc une rencontre internationale pour financer le développement de notre région. Composée de 40 projets d’un montant de près de 2 milliards d’euros, la première phase du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) s’échelonne de 2019 à 2021 », peut-on lire dans le texte.

Le texte ajoute que, « Les Etats membres ont sécurisé 13% de l’objectif de la levée de fonds dont les axes stratégiques sont gouvernance (81m €), résilience (200m €), sécurité (396m €) et infrastructures (1 milliard €). Les populations ciblées vivent (ou sont réfugiées) dans les régions frontalières des fuseaux Ouest (Mali – Mauritanie), Centre (Burkina Faso- Mali- Niger) et Est (Niger-Tchad) du G5S ».

« Les interventions du PIP veulent améliorer de façon tangible les conditions de vie de nos compatriotes » sahéliens. Partout où c’est possible, il faut accroître au plus vite l’accès aux services de l’Etat lorsqu’ils sont insuffisants. Un accent particulier est mis sur l’accès à l’eau

Le temps est précieux, inexorable et si long, pour qui attend la conversion de promesses en actes. Fort de ce constat, en juillet dernier, le G5S a décidé le lancement rapide d’une action à fort impact. Devenu « Programme de développement d’urgence », financé par l’Alliance Sahel, cet effort cible trois domaines d’intervention : l’hydraulique, la gestion des conflits intercommunautaires et la sécurité intérieure », ont confié.

Selon toujours le texte, Les zones concernées sont notamment le nord du Burkina Faso, la région du Centre (Mali), la région des Hodh (Mauritanie), la région Nord Tillabéry/ouest Tahoua (Niger) et la région du Kanem et du Lac Tchad (Tchad).

« Nous veillerons à ce que la mise en œuvre de cette initiative soit couronnée de succès. Cela impliquera notamment un recours aux compétences et au savoir-faire des acteurs sahéliens. Plus que l’effet économique attendu, il convient de préparer la pérennité de la dynamique initiée. Alors que l’année touche à son terme, une nouvelle dynamique prend forme. Eprouvée par l’attaque de son quartier général de Sévaré (29 juin), la Force Conjointe a gagné Bamako où elle poursuit méthodiquement sa montée en gamme sous la responsabilité conjointe du Général Hanane Ould Sidi (Mauritanie) et de son adjoint, le général Oumar Bikimo (Tchad) » a-t-il fait croire.

Le texte explique que « Le soutien politique n’a jamais été aussi fort – tant au niveau de l’Union africaine que du Conseil de sécurité – qui lui a consacré une session d’information le 12 novembre dernier. La Force Conjointe a agi en dépit de sérieux défis : insuffisances en matière d’équipements, défaillances au niveau de la logistique, manque de financement ».

Le texte révèle que «  les fuseaux ouest, centre et est du G5S ont connu neuf opérations dont Haw Bi, Pagnali, Ir go ka, Gourma, Odossou et El Emel. Elles visaient à rassurer les citoyens vivant dans des zones sujettes aux activités criminelles de groupes armés. Toutefois, il reste d’importants progrès à faire pour protéger les civils et instaurer un climat de confiance entre forces de sécurité et de défense d’une part et populations d’autre part ».

« Nous en sommes conscients et redoublerons d’efforts. La prospérité et la concorde sont les meilleures auxiliaires de la stabilité – quand elles n’en sont pas à l’origine. Une partie des ressources que nous cherchons sont en nous : il s’agit de notre socle culturel partagé » ont-ils exprimé.

« Tirons parti de notre ingénierie sociale pour approfondir l’intégration régionale des peuples sur laquelle se fonde notre union. Donnons-lui plus de force et de pertinence ! C’est notre conviction et c’est ce que nous faisons, cette semaine, en progressant vers l’application d’une résolution de notre dernier Conseil des ministres (30 octobre – Niamey). Objectif : la suppression des frais d’itinérance dans l’espace G5S d’ici un an ! » a-t-il conclu.

G5 Sahel : 1 953 milliards d’euros pour financer 40 projets

La conférence de financement du programme d’investissements prioritaires aura lieu le 6 décembre 2018 à Nouakchott en Mauritanie.

 

Prélude à la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel pour le financement du programme d’investissements prioritaires (PIP), le point focal du G5 Sahel Tchad a organisé un atelier national d’information et de sensibilisation ce vendredi 30 novembre 2018 à N’Djamena.

Dans le cadre de ce programme, le Tchad, par le biais du point focal, va soumettre des projets allant dans ce sens lors de la conférence de financement du PIP qui aura lieu le 6 décembre 2018 à Nouakchott en Mauritanie.

Projet éducation : le Tchad propose d’offrir des opportunités d’éducation aux enfants et adolescents (filles et garçons) qui sont hors scolarisation. Car, au niveau du G5 Sahel, 22 millions d’enfants sont hors scolarisation dont 1 200 000 au Tchad, selon une étude menée par l’UNICEF en 2016. Le projet du Tchad vise à s’intéresser aux enfants non préscolarisés ; non encore inscrits à l’école primaire ; aux non scolarisés et déscolarisés précoces, aux réfugiés, retournés et déplacés interne en âge scolaire.

En matière d’infrastructures, volet transport, il est question de réaliser les études et la construction des liaisons ferroviaires, de construire l’aérodrome de Zouar et la création de la compagnie aérienne du G5 Sahel. La liaison ferroviaire couvrira l’axe N’Djamena-Niamey-Ouagadougou-Bamako-Nouakchott. La Transsaharienne Liwa-Rigrig de l’axe Massakory-Bol-Ngouri-Liwa doit être achevée ; la construction de la route Ngouri-Mao. Ce projet a un coût total de 210,235 millions d’euros.

Dans le domaine des Technologies d’Information et de la Communication, le Tchad propose d’améliorer la sécurité des personnes et des biens dans les zones frontalières du Tchad grâce aux TICs ; d’offrir aux populations des zones frontalières du G5 Sahel l’accès à tous les services des TICs et d’améliorer les conditions de vie des populations du G5 Sahel à travers l’accès à distance des services de base (santé, éducation, état civil).

Sur le plan énergétique, il est prévu la construction des photovoltaïques. Sur l’axe défense et sécurité, la mise en place des instances comme le centre sahélien de sécurité, la plateforme de coopération en matière de sécurité, le collège de défense, l’académie régionale de Police de Koundoul, le groupe d’action rapide, surveillance et intervention, la force conjointe du G5 Sahel est indispensable.

Le coût global du PIP 2019-2021 est de 1 953 milliards d’euros pour 40 projets retenus. De ce montant, 2 263 millions d’euros sont considérés comme acquis (financement attendu des Etats membres), soit 10% du coût du projet. Selon le coordonnateur du point focal du G5 Sahel Tchad, Tchaknoné Enock, le G5 Sahel ne concerne pas seulement la sécurité mais il prend également en compte le développement. Raison pour laquelle ces projets de divers domaines ont été conçus.

La conférence du 6 décembre 2018 de financement du PIP du G5 Sahel marquera le passage à la mise en œuvre concrète de la volonté politique, des orientations, des directives et des travaux techniques entreprises par les instances du G5 Sahel depuis sa création en 2014, pour changer la destinée des zones et des populations isolées, frontalières, marginalisées et menacées de l’espace sahélo-saharien.

Le programme d’investissements prioritaires découle de la Stratégie pour le Développement et la Sécurité (SDS). C’est un programme composé de projets régionaux structurants et des projets concernant principalement les zones frontalières, articulés autour des quatre axes stratégiques à savoir la Défense et Sécurité, la Gouvernance, les Infrastructures et développement humain et la Résilience.

G5 Sahel : La France rappelle leur engagement aux donateurs

C’est lors du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’ouvre ce lundi 05 novembre à Dakar au Sénégal.

 

Moins d’un quart des quelque 400 millions d’euros promis pour équiper la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) ont effectivement été déboursés, a regretté dimanche soir 4 octobre la ministre française des armées Florence Parly, qui compte rappeler les pays donateurs à leurs engagements lors du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’ouvre ce lundi à Dakar.

Pour lutter contre les groupes djihadistes qui se jouent des frontières dans la bande saharo-sahélienne, ce groupe de cinq pays a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancée en 2015 avec l’appui de la France. Mais les 414 millions d’euros promis lors d’une conférence internationale en février afin d’équiper cette force de près de 5 000 hommes qui manque cruellement de moyens arrivent au compte-gouttes.

Les engagements « pour l’instant, se matérialisent très lentement », à hauteur de seulement « 10 à 25 % des fonds », a déploré Florence Parly devant la presse, dans l’avion qui la menait vers la capitale sénégalaise.

L’Arabie saoudite, l’un des plus gros contributeurs avec 100 millions d’euros promis, n’a notamment toujours pas livré les équipements prévus. « L’enjeu » du Forum de Dakar, « c’est d’abord de maintenir la priorité sur les opérations de la force conjointe du G5 Sahel » qui « n’est pas équipée comme elle doit l’être », a insisté la ministre française.

La cinquième édition de ce forum international, lancé après le sommet Afrique-France de 2013, accueillera pendant deux jours quelque 500 participants – responsables politiques, chercheurs, représentants d’institutions internationales ou d’organisations non gouvernementales. Il doit s’ouvrir ce lundi matin par le président sénégalais Macky Sall et le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, y est attendu mardi.

Florence Parly a parallèlement appelé les pays du G5 Sahel à reprendre leurs opérations conjointes, suspendues depuis juillet en raison de la saison des pluies. « La saison des pluies est en train de se terminer, donc il est important de relancer ces opérations. Certaines sont déjà planifiées », a déclaré la ministre française.

La force conjointe du G5 Sahel a mené six opérations depuis la fin 2017, qui n’ont pas donné lieu à des affrontements avec les groupes djihadistes. Interrogée sur la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso, frappé ces derniers mois par de multiples attaques, Florence Parly a reconnu qu’elle suscitait « beaucoup d’inquiétude ». « On prend très au sérieux cette situation », qui a conduit les autorités burkinabées à solliciter à deux reprises en octobre l’intervention de la force française « Barkhane » déployée au Sahel, a rappelé la ministre. La France et le Burkina « travaillent en ce moment à formaliser un cadre » de collaboration entre les deux pays, a-t-elle ajouté.

G5 Sahel: les ministres De la force en conclave au Niger

Les pays membres du G5 Sahel, sont réunis ce 31 octobre à Niamey dans le cadre de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres du G5 Sahel.

 

Comment stabiliser et développer les régions à risque dans les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) ? Experts, ministres et partenaires au développement se sont penchés sur cette question lors d’une rencontre dans la capitale du Niger Niamey. Des projets de plusieurs milliards de francs CFA verront bientôt le jour dans ces zones.

La réunion de Niamey a permis aux participants de mieux découvrir l’Alliance Sahel, un groupe de partenaires dédié au développement et composé de 12 membres. « La réunion de ce matin a abouti, affirme Mikailou Sidibé, expert en infrastructures du G5 Sahel. Les ministres ont positivement accueilli le document qui est accepté pour qu’on voit les résultats avant la fin de l’année. »

Pour stabiliser et développer les zones à risque du G5 Sahel, une quarantaine de projets d’une valeur de 90 millions d’euros ont été identifiés. « Il s’agit très concrètement de redonner en quelque sorte aux populations à travers ces projets espoir en l’avenir, explique Jean-Marc Gravellini, le responsable l’Unité de coordination de l’Alliance Sahel. Donc la mission que nous avons avec le G5, c’est de faire en sorte que, d’une manière générale, ces projets puissent s’exécuter rapidement ».

Principal bailleur de fonds, l’Union européenne travaille activement avec le G5 Sahel dans le cadre de la préparation de la conférence de Nouakchott. « Nous travaillons ensemble pour que la conférence du 6 décembre, qui va avoir lieu en Mauritanie à Nouakchott, soit toute en succès, et à laquelle des projets importants doivent être approuvés pour le besoin des populations, pour la stabilité », assure Angel Losada, envoyé spécial de l’Union européenne au Sahel.

Au terme de la rencontre, le Conseil des ministres du G5 Sahel a salué les progrès réalisés par le secrétariat permanent dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations des sessions précédentes, et a réitéré ses remerciements à la communauté internationale pour son soutien constant.

Il a lancé un appel à l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux à prendre part à la Conférence de coordination des bailleurs et partenaires pour le financement du Programme d’investissements prioritaires (PIP), prévue le 6 décembre à Nouakchott, en Mauritanie.

La réunion a également permis d’adopter des textes, notamment la résolution portant sur la suppression des frais d’itinérance au sein du G5 Sahel, faisant suite aux instructions des chefs d’Etat pour renforcer l’intégration régionale dans l’espace G5 Sahel, et la décision fixant les missions des Comités nationaux de coordination (CNC) et régissant leurs relations fonctionnelles avec le secrétariat permanent du G5 Sahel.

G5 Sahel : les chefs d’Etat-major des pays réunis au Niger

C’est depuis hier ce 25 octobre qu’ils prennent part à une rencontre qui porte sur le renforcement de la lutte contre le terrorisme dans la zone.

 

Les chefs d’Etat-major des pays membres du G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) participent depuis jeudi à une réunion à Niamey axée sur le renforcement de la lutte contre le terrorisme dans la zone.

Face à la situation d’insécurité qui prévaut dans la zone d’opération de la Force conjointe du G5 Sahel, il s’agit, au cours de la réunion, de définir les modalités pratiques du transfert du Poste de Commandement interarmées de Théâtre (PCIAT) de la Force conjointe du G5 Sahel de Sévaré à Bamako, au Mali, « pour que la Force conjointe puisse atteindre dans les meilleurs délais la pleine capacité opérationnelle et renouer avec un rythme opérationnel qui permette de conserver l’initiative et d’obtenir l’ascendant sur l’ennemi », a déclaré le chef d’Etat-major des Armées du Niger, le général de Corps d’Armée Ahmed Mohamed, présidant l’ouverture de la rencontre.

Si la situation sécuritaire est jugée globalement calme à l’Ouest et à l’Est de l’espace G5 Sahel, elle demeure préoccupante et volatile, selon Ahmed Mohamed, dans la région dite des « trois frontières » entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, « en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes et criminels », en dépit de tous les efforts que déploient les forces nationales des pays membres de la Force conjointe du G5 Sahel.

Il est à souligner que le Poste de Commandement interarmées de la Force conjointe du Sahel de Sévaré a été la cible d’un attentat-suicide, le 29 juin dernier, revendiqué par le groupe jihadiste de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, proche d’al-Qaïda, occasionnant des pertes en vies humaines et d’énormes dégâts matériels. Pour le Chef d’Etat-major des Armées nigérien, cette attaque a « sans nul doute hypothéqué l’opérationnalisation de la Force Conjointe du G5 Sahel qui devait atteindre la pleine capacité opérationnelle le 15 juillet 2018 ».

Cependant, a-t-il précisé, les différentes opérations conduites dans des secteurs de la zone d’opération, « avec des résultats très encourageants », ont enclenché une dynamique susceptible de déstabiliser les groupes terroristes.

« Le combat contre le terrorisme est un combat difficile qui s’inscrit dans la durée, mais avec la détermination commune de tous les acteurs, la Force Conjointe viendra à bout des groupes terroristes », a-t-il affirmé.

La force conjointe G5-Sahel, rappelle-t-on, est née de la volonté des chefs d’Etat de la Mauritanie, du Mali, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger de faire face à la recrudescence des attaques terroristes meurtrières et dévastatrices perpétrées par les mouvements djihadistes et autres terroristes notamment dans les pays riverains du bassin du Lac Tchad, au Mali et dans les Etats voisins.

 

 

Diplomatie: Florence Parly est au Tchad

La ministre française des Armées est venue parler de a situation sécuritaire qui prévaut actuellement au Lac Tchad et dans le Sahel.

 

Florence Parly, la ministre française des Armées, est à Ndjaména au Tchad. Un déplacement purement sécuritaire consacré à la lutte contre le terrorisme dans la région du lac Tchad et au Sahel.

Après le Niger et le Burkina Faso en juillet 2018, Florence Parly, la ministre de la Défense française arrive à Ndjaména pour poursuivre des discussions en vue de « l’appropriation des opérations de sécurité par les Africains eux-mêmes ». En plus de la visite aux militaires français de l’opération Barkhane, Florence Parly aura des échanges avec le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, et son ministre délégué à la Défense, Bichara Issa Djadallah.

Problèmes de financement pour le G5 Sahel

La montée en puissance du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) sera au centre des discussions. Confrontée à des difficultés de financement, la coalition des cinq pays du Sahel peine à remplir convenablement sa mission. En témoignent les attaques récurrentes contre ses positions, notamment au Niger, au Mali et au Burkina Faso.

Lutte contre Boko Haram

Le Tchad, relativement épargné au Sahel, est par contre engagé sur un autre front, celui de la lutte contre Boko Haram. Vaincu militairement il y a deux ans, le mouvement islamiste semble avoir retrouvé des capacités opérationnelles. En témoignent les attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad ces derniers mois. Pour faire face à ces défis, les pays africains ont besoin du soutien financier et diplomatique de la communauté internationale, et c’est la raison de cette visite.

La ministre des Armées se rendra à la rencontre des militaires français de l’opération Barkhane déployés à N’Djamena et s’entretiendra avec le général de division Blachon, commandant de la force Barkhane. Elle saluera l’engagement de tous les militaires français impliqués, de jour comme de nuit, dans la plus grande opération française actuelle (4500 militaires).

Florence Parly se déplacera également sur le poste de commandement de la force conjointe du G5 Sahel, ainsi que sur celui de la Force multinationale mixte, en charge de la lutte contre Boko Haram. Ces deux forces illustrent l’appropriation des opérations de sécurité par les Africains eux-mêmes et appellent à davantage de soutien de la communauté internationale, en particulier pour le financement des programmes d’équipement dont les armées sahéliennes ont besoin.

 

 

G5 Sahel : les Etats Unis vont augmenter leur aider

C’est lors d’une visite dans la capitale française que le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis en aurait fait l’annonce.

 

Les Etats-Unis devraient augmenter de façon significative leur contribution à la force anti-jihadiste du G5 Sahel, selon les propos rapportés par la ministre française des Armées, Florence Parly, qui a reçu le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, en visite à Paris.

« L’aide que les Etats-Unis ont l’intention d’apporter à la force conjointe du G5 Sahel serait très significativement augmentée par rapport à ce qui avait été initialement prévu», a déclaré Mattis lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec Florence Parly, mercredi à Paris.

Lors de cette conférence de presse, la ministre française a relevé la nécessité que la force conjointe du G5 Sahel soit équipée pour devenir opérationnelle et encouragé le renforcement du soutien financier américain.

Jusqu’ici, Washington avait promis une aide de 60 millions de dollars à la force G5 Sahel, mais sous la forme d’une aide bilatérale pour chaque pays.

La Force G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme dans la région sub-saharienne manque, en effet, de moyens, malgré le fait qu’il soit reconnu comme un outil approprié pour combattre l’insécurité dans cette zone et que plusieurs initiatives sont prises ci-et-là pour réunir les fonds nécessaires. Cette situation retarde ainsi l’opérationnalité de la Force.

Selon le commandant de la nouvelle Force, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, des opérations militaires devraient être menées incessamment contre les bases terroristes dans la zone d’intervention de la force régionale.

Pour rappel, cette force conjointe a été lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avec l’appui de la France, pour lutter contre les groupes terroristes présent dans le Sahel.

Terrorisme : le Tchad, le Mali et le Niger s’allient pour barrer la route au phénomène

L’Assemblée nationale du Tchad approuve un accord judiciaire tripartite avec le Mali et le Niger en vue d’une meilleure coordination anti-terroriste.

 

Les députés tchadiens ont autorisé la ratification d’un accord de coopération judiciaire entre le Mali, le Niger et le Tchad visant à coordonner la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité transfrontalière, selon de sources parlementaires.

Grâce à cet accord, les trois pays s’engagent à promouvoir et à renforcer les mesures et pratiques judiciaires par la transmission et la remise des actes judiciaires et extrajudiciaires, la transmission et l’exécution des commissions rogatoires en matière civile, commerciale, pénale et administrative, les transferts des poursuites et l’extradition réciproque des individus poursuivis.

L’accord vise également à faciliter les enquêtes conjointes entre les Etats parties, l’exécution des peines, l’exequatur en matière civile, sociale et commerciale, l’audition d’un des avis de condamnations inscrites aux casiers judiciaires, l’audition d’un suspect par les officiers de police judiciaire d’un autre Etat-partie et la comparution personnelle de témoins et experts en cas de nécessité.

Le Tchad, le Niger et le Mali font face au terrorisme et aux trafics de toutes sortes depuis quelques années. « Après avoir réussi des opérations militaires sur le terrain, ces trois pays veulent apporter une réponse judiciaire contre le terrorisme à travers cet accord », a affirmé le ministre tchadien de la Justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi.

« Les autres pays du G5 Sahel, à savoir le Burkina Faso et la Mauritanie, sont également sur le point de signer cet accord pour permettre une large action judiciaire dans l’espace Sahel », a ajouté M. Arabi.

G5 Sahel : naissance d’une police judiciaire commune aux cinq pays

Les responsables des polices des différents pays membres de la force se sont réunis le 16 aout dernier dans la capitale tchadienne, N’Djamena.

 

Un nouveau dispositif sécuritaire du groupe des pays du G5 Sahel, a vu le jour le 16 août, dans la capitale tchadienne N’Djamena. Il s’agit « d’une police judiciaire commune, mise en place dans le but de répondre aux préoccupations des chefs d’Etats de la région », a déclaré le directeur général de la Police du Niger, Souley Boubacar, également président en exercice du Comité de défense et de sécurité de la force conjointe G5 Sahel.

Cette décision a été prise lors de la réunion des responsables de la police des pays membres du G5 Sahel jeudi 16 août, dans la capitale tchadienne N’Djamena, pour affiner les stratégies de lutte contre le terrorisme dans cet espace.

Le directeur général adjoint de la Police nationale du Tchad, Sirandi Ongtouin, a précisé qu’il s’agit de la mise en place de la composante “police” dans les unités d’investigation de la force conjointe qui comprendra également des militaires et gendarmes.

Très actifs ces derniers temps dans sa coopération régionale pour le développement, le groupe des pays du G5 Sahel s’est doté cette semaine de deux nouveaux dispositifs communs, le premier est un espace de free roaming pour les clients voyageant au sein de cette même région, et le second, l’Union des chambres de commerce des pays de ce groupe.

Crée en 2014, le groupe des pays du G5 Sahel (la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad), œuvre pour la promotion de la coordination et la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité entre ces cinq pays.

 

 

Tchad: les cadres de la police du G5 réunis à N’Djamena

Il était question pour eux de perfectionner leurs stratégies de lutte contre le terrorisme dans les cinq pays de la zone.

 

Les responsables de la police des pays membres du G5 Sahel se sont réunis jeudi dans la capitale tchadienne, pour affiner les stratégies de lutte contre le terrorisme dans cet espace, a déclaré à Sirandi Ongtouin, directeur général adjoint de la Police nationale du Tchad.

La rencontre de N’Djaména vise à contribuer à la mise en place de la composante “police” dans les unités d’investigation de la force conjointe qui comprendra également des militaires et gendarmes, a-t-il précisé.

Selon le directeur général de la Police du Niger, Souley Boubacar, également président en exercice du Comité de défense et de sécurité de la force conjointe G5 Sahel, la mise en place de la police judiciaire est une réponse aux préoccupations des chefs d’Etat de la région.

“Il est temps que la force conjointe, à travers ses deux composantes militaire et police, passe à l’œuvre car en face”, car les terroristes n’attendent pas, a-t-il martelé.

Créé le 16 février 2014 à Nouakchott en Mauritanie, le G5 Sahel (comprenant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) se veut un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de développement et de sécurité.

 

 

 

G5 Sahel: un Tchad seconde le commandement

Il s’agit du Général Oumar Bikimo. Celui-ci a été nommé ce 13 juillet Commandant en second de la force qui regroupe cinq pays du sahel.

 

Le général de division Oumar Bikimo Jean, des forces Armées et de Sécurité du Tchad, est nommé par un décret rendu public le jeudi 12 juillet 2018, Commandant de la Force G5 Sahel en second. Le nouveau Commandant en second du G5 Sahel n’est pas un nouveau dans la gestion des forces multinationales. Né vers 1960 à Faya Largeau, au nord du Tchad, Oumar Bikimo a été commandant par intérim de la mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) du 9 décembre 2014 au 2 avril 2015.

Le jeune Bikimo embrasse très tôt la carrière militaire, pour laquelle il semblait être destiné. Tour à tour du Tchad aux Etats-Unis il participe à plusieurs formations et stages de perfectionnement.

Au cours de sa carrière, ce père de 8 enfants a obtenu de nombreuses distinctions. Neuf au total. La dernière en date est la Médaille de la Croix du Mérite Militaire, avec Etoile de Merveille de la République française.

 

 

G5 Sahel : Macron et les cinq chefs d’Etat ferment contre le jihadisme

Une rencontre en marge du sommet de l’Union africaine a réuni le Président français et ses homologues du Tchad, Niger, Burkina Faso et du Mali en Mauritanie.

 

Une grande partie du 31e sommet de l’Union africaine en Mauritanie a été consacrée aux attaques terroristes des derniers jours. Les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel se sont enfermés pendant deux heures avec Emmanuel Macron pour réfléchir à la réponse à apporter aux jihadistes, qui ont frappé le QG de la force conjointe du G5, vendredi 29 juin à Sévaré, au centre du Mali.

Lundi 2 juillet à son arrivée à Nouakchott, Emmanuel Macron a dénoncé la barbarie des jihadistes, qui ont causé la mort de sept civils maliens à l’occasion des deux attentats de vendredi 29 juin et dimanche 1er juillet. « Avant chaque sommet, les jihadistes font cela, c’est de la guerre psychologique, a confié un proche du chef de l’État français. Il ne faut rien leur céder. »

«Après l’attaque du Quartier Général de Sévaré, un nouveau commandement va se mettre en place», annonce le président Tchadien Idriss Déby.

Le président français s’est entretenu deux longues heures avec les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel, et visiblement, si l’on en croit le Tchadien Idriss Déby, un calendrier opérationnel a été mis en place, en vue de passer à l’offensive après la saison des pluies.

Manque de confiance entre les chefs d’Etat du G5

L’un des soucis d’Emmanuel Macron, c’est le manque de confiance qui s’est longtemps manifesté entre les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel. Ces dernières années, en effet, la Mauritanie et le Tchad, dont les armées sont aguerries, ont souvent reproché au Mali, au Burkina Faso et au Niger d’avoir des armées beaucoup moins performantes. Pas facile de combattre ensemble dans ces conditions.

Aujourd’hui, les Français veulent pourtant croire que la confiance est revenue et que les cinq pays du Sahel vont enfin mutualiser leurs troupes.

Pour Emmanuel Macron, «nous gagnerons cette bataille ensemble et nous le gagnerons par cet engagement militaire (…) mais nous la gagnerons aussi par un travail diplomatique»

En visite au Collège de défense du G5 Sahel basée à Nouakchott, la toute première école de guerre du Sahel qui ouvrira ses portes en octobre, le président Emmanuel Macron en a profité pour réaffirmer l’engagement de la France dans cette lutte contre le terrorisme dans la région Sahel.

Une force africaine pérenne financée par la communauté internationale et par les pays

Un autre problème est le financement de ce G5 Sahel et aussi des autres forces de paix sur le continent africain. Les missions actuelles des Nations unies ont mauvaise presse.

Une nouvelle idée fait alors son chemin : une force africaine pérenne, qui serait financée à 75% par la communauté internationale et à 25% par les Africains eux-mêmes, verrait le jour. Une force coup de poing, qui ne resterait qu’un an ou deux sur un théâtre d’opérations et qui serait plus efficace que les opérations actuelles de l’ONU. Reste néanmoins à convaincre Donald Trump de la pertinence de ce nouveau schéma tactique.

G5 Sahel : Pas assez de moyen pour lutter contre les passeurs

Les financements promis par les bailleurs de fonds tardent à venir, et la force a du mal à atteindre ses objectifs par manque d’équipement.

 

La force militaire constituée par cinq pays du Sahel pour lutter contre les jihadistes et le crime organisé a porté des coups aux passeurs de migrants, mais les financements promis tardent à être débloqués, a déploré lundi à Bruxelles le ministre nigérien des Affaires étrangères.

« La force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) est devenue une réalité même si tous les financements n’ont pas été versés », a déclaré Kalla Ankourao lors d’un point presse avec la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

« L’Union européenne a déboursé sa participation de 100 millions d’euros sur les 414 promis » lors d’une conférence des donateurs à Bruxelles le 23 février, a souligné Mme Mogherini, en regrettant que les autres bailleurs de fonds tardent à concrétiser leurs engagements.

Les financements européens ont permis de démarrer des opérations. « La force a déjà eu des accrochages avec des groupes jihadistes en train de développer leur implantation dans la zone », a précisé le ministre nigérien au nom de ses quatre homologues également présents à Bruxelles. La force du G5 Sahel doit à terme compter 5.000 militaires issus des contingents des cinq pays.

Les militaires de cette force conjointe ont également renforcé les contrôles sur les routes empruntées dans le désert par les passeurs de migrants vers la Libye, leur portant des coups sévères, à tel point que depuis quelques mois une nouvelle route se développe vers l’Algérie et l’Espagne, a-t-on appris de source européenne.

« Le Niger est le premier pays de la région à agir contre les passeurs », a affirmé un responsable européen. Les migrants interceptés sont ramenés dans un centre à Agadez (nord du Niger) où transitent également des migrants revenus de Libye, a indiqué cette même source.

La plupart des migrants interceptés sont originaires du Nigeria, de Côte d’Ivoire, de Gambie et de Guinée. Le Burkina Faso et le Niger sont des pays de transit. Mais les populations du nord du Niger sont impliquées dans le trafic.

« Nous devons aider les populations de la région d’Agadez (grande ville aux portes du désert) qui n’ont pas voulu aller vers le terrorisme ou les activités migratoires à trouver des revenus », a insisté le ministre nigérien. « Les gens qui ont faim sont prêts à tout », a insisté Federica Mogherini. « L’Union européenne travaille sur une double approche: la lutte contre les organisations criminelles et le développement d’activités économiques », a insisté la cheffe de la diplomatie européenne. L’UE a budgétisé 8,5 milliards d’euros sur la période 2014-2020 pour des actions d’aide au développement dans la région et propose d’allouer 32 milliards d’euros pour la coopération avec l’Afrique subsaharienne sur la période 2021-2027.

G5 Sahel : l’ONU appelle une meilleure gouvernance

Un Conseil de sécurité des Nations Unies consacré à la force antijihadiste G5 Sahel s’est tenu hier mercredi à New York aux Etats Unis.

 

La Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Bintou Keita, a fait un plaidoyer sur l’importance d’investir dans une meilleure gouvernance, des services sociaux et des opportunités pour la jeunesse dans la région du Sahel. C’était le 23 mai dernier lors du Conseil de sécurité consacré au G5 Sahel. Selon elle, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée demeuraient les problèmes de sécurité les plus urgents.

Elle a insisté sur le fait qu’il ne faudrait pas oublier « ceux qui souffrent le plus, la population locale, les civils, qui continuent à être intimidés et harcelés et à vivre dans la peur au quotidien, qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école ou satisfaire leurs besoins les plus élémentaires, y compris l’accès à la nourriture et à la nutrition ».

Mme Keita a informé le Conseil de sécurité que depuis l’autorisation de la force conjointe du G5 Sahel par l’Union africaine en avril dernier et le renouvellement de son mandat le mois dernier, des « progrès notables » ont été accomplis, notamment le déploiement de troupes sur le terrain et la mise en place de postes de commandement et quartiers généraux de secteur. « Néanmoins, beaucoup de travail reste à faire. L’opérationnalisation de la force interarmées a pris du retard et n’a pas encore atteint sa pleine capacité opérationnelle », a-t-elle déclaré, appelant les États membres du G5 Sahel à déployer les troupes restantes au plus tôt pour permettre à la force interarmées de reprendre ses opérations.

Elle a également souligné l’importance de traiter des violations récentes des droits humains commises par les forces de sécurité dans la région et a appelé les pays à mettre en place un cadre pour le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire et à coopérer pour sa mise en œuvre rapide et efficace.

Dans ses remarques, Mme Keita a applaudi la communauté internationale pour son soutien à la force interarmées, mais elle a déclaré que les mécanismes de soutien nécessiteraient des « efforts constants de génération de ressources » et qu’à moyen et long terme, il serait difficile de soutenir la dynamique.

G5-Sahel : Les USA refusent un renforcement du mandat

Les cinq pays qui constituent la force antijihadiste du G5 Sahel ont réclamé un « mandat renforcé » le 23 mai dernier lors du Conseil de sécurité des Nations Unies.

 

Le secrétaire permanent de la force militaire G5-Sahel était face au Conseil de sécurité de l’ONU hier. Maman Sidikou a ainsi exposé les doléances de la force au Conseil. Selon lui le G5-Sahel est « encore loin d’avoir atteint une bonne vitesse de croisière dans la mise en œuvre concrète de notre réponse sécuritaire à la crise qui menace de totalement déstabiliser le Sahel et ses environs ». Il poursuit en disant que « Même si plus de 80% de nos effectifs sont déjà déployés à notre quartier-général de Sévaré et au niveau des trois zones opérationnelles, il n’en demeure pas moins que nos troupes sont encore généralement mal équipées, les bases militaires et plus globalement la logistique nécessaire à une intervention efficace font défaut ». Pour le Secrétaire permanent, il serait bien que les Nations Unies fournissent  un « apport à un niveau plus approprié » à la force G5-Sahel que l’actuel soutien logistique fourni par sa force de Casques bleus déployés au Mali qui reste trop limité. Ceci passe « par des contributions obligatoires » des membres de l’ONU.

Mais seulement les Etats Unis ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux il n’est pas du tout question que l’ONU s’implique plus que ça dans le déploiement de cette force. En effet, la diplomate représentant les Etats-Unis au Conseil de sécurité, Amy Tachco, a opposé une fin de non-recevoir aux réclamations de la force G5-Sahel. Meme si elle est consciente qu’ »une combinaison d’appuis bilatéraux et multilatéraux au Sahel permettra de satisfaire les besoins financiers et logistiques de la force », elle pense que les USA ont déjà investi plusieurs millions de dollars pour soutenir la région ces dernier temps. Et les insistances de Maman Sidikou n’y changeront pas grand-chose. « Nous n’accepterons aucune proposition allant dans ce sens au Conseil de sécurité », a promis la représentante américaine.

En appui aux propos du Secrétaire permanent de la force G5-Sahel, représentante de l’Union africaine auprès des Nations unies, Fatima Kyari Mohammed, a fait un exposé qui démontrait le bien fondé du renforcement du mandant de la force. L’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, a quant à lui axer son propos sur les avancés importantes déjà réalisé dans la mise en œuvre de la force. « Les progrès sur le terrain sont réels », a-t-il assuré.

Dans un communiqué adopté mercredi soir, le Conseil de sécurité appelle les pays membres fondateurs du G5-Sahel à lui faire « atteindre sa pleine capacité opérationnelle dès que possible » et aux donateurs à débloquer leurs fonds. A terme, la force G5-Sahel, formée de troupes du Niger, de Mauritanie, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso, doit comprendre 5.000 militaires.

 

 

Coopération : la France met à la disposition de l’armée tchadienne du matériel militaire

L’ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, a  procédé, à N’Djamena,  à la mise à disposition de la dernière tranche des matériels destinés aux unités tchadiennes de la Force conjointe G5 Sahel.

La cérémonie de remise de matériel militaire s’est effectuée en présence de l’ambassadeur Philippe La coste, du 2e adjoint du chef d’état-major général des armées tchadiennes, du représentant du Comanfor pour le G5 Sahel et d’une délégation de militaires tchadiens et français.
Ce matériel est destiné à renforcer les capacités de l’armée tchadienne  dans son engagement au sein de la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre la menace terroriste au Sahel. Ainsi, ce sont dix mortiers de 81 mm, cinquante jumelles de vision nocturne, deux cents gilets pare-balles et deux cents casques composites qui ont été mis à disposition de l’armée tchadienne. Au total, les mises à disposition de matériel lancées depuis le début de l’été 2017 représentent neuf millions d’euros pour l’ensemble de la Force conjointe du G5 Sahel.
La France annonce qu’elle poursuit, par ailleurs, sa coopération bilatérale avec les forces armées tchadiennes dans le domaine des équipements, de la formation, de l’entraînement et du conseil. La force Barkhane appuie également les forces armées composant le G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes, notamment au travers du partenariat militaire opérationnel, opérations coordonnées ou conjointes.