Tchad : massacre de Mandako, le procureur accuse Succès Masra de complicité d’assassinat

Quelques heures après l’interpellation de Succès Masra à l’aube du 16 mai 2025, le procureur de la République, Oumar Mahamat Kadelaye, a fait une déclaration dans laquelle il accuse le leader du parti Les Transformateurs d’incitation à la haine, de complicité d’assassinat, entre autres chefs.

Le président du parti Les Transformateurs et ancien Premier ministre tchadien, Succès Masra, a été arrêté à l’aube du vendredi 16 mai 2025 à N’Djamena. Selon Ndolembaye Ndjessada, vice-président du parti, « le Président Succès Masra vient d’être enlevé mani militari ce jour 16 mai 2025 à 5h56 de notre résidence », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Cette interpellation, jugée brutale par ses proches, a immédiatement suscité des réactions et des interrogations à travers le pays.

Alors que des interrogations et des réactions d’indignation commençaient à émerger, le procureur a pris la parole. Il commence ses propos en situant le contexte de l’interpellation. D’entrée de jeu, il révèle l’implication de Succès Masra dans le massacre survenu dans le sud du pays.

« Il vous souviendra qu’à la suite de l’attaque survenue le 14 mai 2025 à Mandakao, localité située à 18 kilomètres de Beinamar, dans la province du Logone Occidental, les enquêtes menées par la police judiciaire ont révélé l’implication d’Assyongar Masra Succès », déclare le procureur.

Il ajoute que Masra Succès aurait : « incité la population contre une communauté résidant dans la même localité. Des messages ont été diffusés notamment sur les réseaux sociaux appelant la population à s’armer contre d’autres citoyens. »

Le procureur énumère ensuite plusieurs chefs d’accusation : incitation à la révolte, à la haine, constitution de bandes armées, complicité d’assassinat, incendie volontaire et profanation de sépultures.

Il évoque un bilan dramatique : « 48 victimes, majoritairement des femmes et des enfants », ainsi que des habitations incendiées et des corps profanés.

Enfin, selon le représentant du ministère public, l’interpellation de Masra relève d’une procédure judiciaire de droit commun. L’action publique étant enclenchée, la procédure suit son cours. Toutes les personnes impliquées devront répondre de leurs actes conformément aux lois de la République.

La dernière publication de Succès Masra relative à cette affaire sur sa page Facebook exprime ses condoléances : « Tristes condoléances aux familles endeuillées dans la localité de Beinamar au Logone Occidental où on nous signale plusieurs dizaines de morts suite à un conflit aux déclencheurs non élucidés à date. La vie d’aucun Tchadien ne doit être banalisée... »

Tchad : le procureur annonce la mort de l’opposant Yaya Dillo

Le procureur de la république, Oumar Kedellaïe a convié la presse ce jeudi 29 février, pour annoncer la mort de Yaya Dillo, président du Parti socialiste sans frontière (PSF)

L’assaut du 28 février au siège du PSF a été fatal pour l’opposant politique Yaya Dillo. Au cours d’un point de point organisé ce jour, le procureur annonce officiellement la nouvelle du décès du leader politique. Il a succombé à ses blessures, fait-il savoir.

Une dizaine de personnes a succombé à cet assaut, apprend-on. De nombreux blessés ont également été enregistrés. Au total : « 26 personnes ont été interpellés et les enquêtes sont en cours » « , souligne le procureur, Oumar Kedellaïe.

Précisons que l’attaque est intervenue le 28 février 2024, au siège du Parti socialiste sans frontière à N’Djamena, au quartier Bololo dans le 2éme arrondissement de la capitale tchadienne. D’après la version officielle, les forces de l’ordre se sont déployées en riposte, à l’attaque des locaux des services de renseignements.

Tchad : le ministre de la Justice condamne l’assassinat d’un procureur

Le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Mahamat Ahmad Alhabo, condamne l’assassinat du procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer et présente ses condoléances à la famille

Le procureur du Tribunal de grande instance d’Oum Hadjer, Ahmat Mahamat Hamba a été assassiné ce mercredi 23 juin 2021 par un justiciable. La victime a succombé à plusieurs coups de poignards reçus. Le magistrat en fonction a été assassiné dans son bureau, au Palais de justice d’Oum Hadjer. Les raisons qui ont motivé l’acte de son bourreau ne sont pas encore connues

« Au nom du personnel de la Chancellerie, le Ministre de la Justice, Chargé des Droits Humains, Mahamat Ahmad Alhabo condamne cet acte ignoble et adresse ses vives condoléances à la famille du disparu et à ses collègues magistrats », écrit le membre du gouvernement.

Les Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat des magistrats autonomes du Tchad (SYAMAT) ont décidé de fermer les portes des tribunaux pendant trois jours. Ils prévoient également une assemblée générale extraordinaire le 28 juin 2021.

Les magistrats tchadiens regrettes que malgré les multiples plaintes le gouvernement tarde à trouver des solutions à la : « sempiternelle question de la sécurité des Magistrats dans l’exercice de leurs fonctions ».

Tchad : Cherif Mahamat Zen de tout cœur avec les manifestations anti-racistes aux Etats-Unis

 Le ministre des affaires étrangères du Tchad a salué ce 4 juin la décision du procureur général charge de l’affaire George Floyd, l’afro américain mort asphyxié suite à la pression sur son coup par un policier

Le ministre des affaires étrangères indique dans son communiqué que le Tchad réaffirme sa ferme condamnation de toute violence, surtout celle à caractère raciste et salue la position du procureur général pour être revenu sur les charges. En effet George Floyd est un afro américain qui est mort suite d’asphyxie après qu’un policier blanc ait maintenu le genou sur son coup pendant plus de huit minutes. Les faits se sont passés le 25 mai dernier à Minneapolis aux Etats-Unis. Depuis lors, une vague de manifestations anti-raciste est né dans le pays. Le policier se nomme Dereck Chauvin, il a laissé la victime agonisé jusqu’à ce que mort survienne

Le policier qui s’est agenouillé sur le coup de George Floyd est désormais inculpé pour meurtre « non prémédité », alors qu’il était initialement reconnu pour « homicide volontaire ». Et les trois autres policiers pour complicité. Selon le membre du gouvernement, c’est un début de réponses aux réclamations légitimes des manifestants. Il salue les initiatives des autorités américaines visant à apaiser les tensions et à faire triompher la justice sur le racisme et les violences racisme

Tchad: le procureur d’Iriba menacé de mort

C’est après l’assassinat de deux accusés dans l’enceinte du tribunal de celle ville lundi dernier.

 

Le procureur de la République d’Iriba, dans l’est du Tchad, a été menacé de mort après l’assassinat lundi de deux accusés au sein même du tribunal de cette ville, a appris mercredi l’AFP auprès du ministre tchadien de la Justice. Alors que le procureur était « en train d’auditionner un présumé criminel dans son bureau, des hommes sont entrés pour abattre » l’accusé, a déclaré à l’AFP le ministre, Djimet Arabi.

« Ensuite ils sont sortis pour abattre un deuxième (accusé) qui venait également pour être auditionné », selon le ministre. Menacé par les proches des deux victimes, « le procureur a trouvé refuge chez le préfet à qui nous avons demandé de le protéger », a affirmé Djimet Arabi. Les parents des victimes ont également « tenté de s’en prendre au président du tribunal », a-t-il ajouté.

Le ministre de la Sécurité publique, Ahmad Bachir, doit effectuer mercredi un déplacement dans la région. « Nous déplorons et condamnons les menaces qui pèsent sur les magistrats » tchadiens, a réagi Djonga Arafi, secrétaire général du Syndicat des Magistrats du Tchad.

Les avocats, notaires, magistrats et huissiers de justice sont en grève illimitée depuis fin mai après qu’un avocat eut affirmé que lui et ses clients relaxés avaient été pris pour cibles de tirs par des gendarmes à Doba, dans le Logone oriental (sud du Tchad).

Ils exigent le jugement du gouverneur du Logone oriental (sud) relevé de ses fonctions début juin ainsi que d’un commandant régional de la gendarmerie, interpellés le 14 juin.

Une mission d’enquête du ministère de la Justice avait été envoyée à Doba et avait recommandé le départ du gouverneur et du commandant de gendarmerie de la région du Logone oriental.