Tchad : le Syndicat des enseignants proroge son préavis de grève

Le Syndicat des Enseignants du Tchad fait savoir que le gouvernement a commencé à payer certains points de leurs revendications. Et proroge le préavis de grève au 10 décembre 2022.

Le Syndicat des enseignants du Tchad pour la province de N’Djamena fait savoir qu’il s’est réuni en séance extraordinaire pour examiner le préavis de grève du 30 novembre au 06 décembre 2022. Une séance de travail élargie aux différentes sections, sous-sections.

« Après évaluation de l’évolution des points de revendication inscrits dans le communiqué de presse N°12/SET/SPN/BE/SG/2022 du 24 novembre 2022, il ressort que la plupart des points sont en train d’être exécutés. », indique le secrétaire province du SET, Mbayana Laoukoura.

C’est après cette séance que le SET a décidé de proroger le préavis jusqu’au 10 décembre 2022 pour permettre au gouvernement : « d’apurer les points restants. » « Passé ce délai, la section provinciale SET pour la ville de N’Djamena se verrait dans l’obligation de suspendre les activités. », met en garde le communiqué.

Par ailleurs, elle demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour payer le titre de transport de 2022 à terme échu. Aussi, demande-t-elle aux militants de rester souder pour des actions futures.

Situation des étudiants au Tchad : une « tragédie » selon les transformateurs

Dans un communiqué, la coordination nationale des jeunes transformateurs dénonce la situation « tragique » dont font face les étudiants tchadiens.

« Les répressions inutiles contre les étudiants qui réclament légitimement le minimum qu’un État sérieux devrait offrir à sa jeunesse étudiante. », sont condamnées par la coordination nationale des jeunes transformateurs. Dans un communiqué rendu public mardi 17 mars dernier, cette association a estimé que « la répression n’est pas la solution » face aux manifestations estudiantines.

Pour la coordination « les étudiants vivent dans une tragédie » qui ne peut être observée « passivement » et leur lutte est « impérieuse et judicieuse.»

« Les images des étudiants tels des mendiants au bord des routes implorant la générosité des passants pour le transport, quémandant des jetons pour la restauration, traqués, arrêtés et torturés par les forces de l’ordre, reflètent globalement l’image des jeunes tchadiens abandonnés par des dirigeants non-serviteurs », selon la même source.

Pour rappel, ces dernières semaines, des étudiants de N’Djamena, de Mongo et d’Abéché, ont exprimé leur colère en appelant le Gouvernement à améliorer les conditions d’études. Ils revendiquent les bus de transports, la restauration, les bourses d’études et le renforcement des bibliothèques.

Tchad : Hissein Brahim Taha rencontre les organisations syndicales

Le ministre secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, président du Haut comité technique tripartite a présidé jeudi après-midi au Palais présidentiel, une réunion avec les organisations syndicales.

Il s’est agi au cours de cette rencontre de revenir sur les revendications des travailleurs du secteur public et de trouver ensembles des solutions. Les discussions entamées doivent permettre aux deux parties d’aller vers un consensus.

« La rencontre a permis aux deux parties de plancher sur les points de revendications des travailleurs du secteur public à la suite de la promesse faite par le chef de l’Etat », a indiqué la Présidence.

Les discussions vont se poursuivre dans les prochains jours et devraient aboutir à un accord. L’accord viendra préciser le taux et les modalités de remboursement des avantages amputées sur les salaires des fonctionnaires, conséquence des mesures d’austérité prises dans le contexte de la crise économique et financière.

Notons que dans son message à la Nation prononcé le 31 décembre 2019, le chef de l’Etat Idriss Déby a promis une restauration graduelle des avantages des travailleurs du secteur public.

Tchad : les enseignants lancent un préavis de grève

Dans un communiqué, le bureau exécutif national du Syndicat des enseignants du Tchad (SET) a donné un préavis de grève du 31 décembre 2019 au 6 janvier 2020.

Au Tchad, la loi des finances de l’année 2020 a été adoptée lundi 30 décembre dernier au Palais de la démocratie. Mais le SET invite les députés à se pencher minutieusement sur la Loi de finances 2020 avant son adoption.

Ledit syndicat demande au Gouvernement d’annuler le décret n° 687 pour satisfaire les revendications des travailleurs en général et des enseignants en particulier.

Tchad : « L’intervention française pour stopper les rebelles est justifiée » (Issa Abdelmamout)

Lors d’un entretien mené ce mercredi 13 février 2019, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout s’est prononcé sur la détérioration de la situation sécuritaire qui a prévalu au Nord-Est du Tchad avec l’incursion d’un mouvement rebelle en provenance de la Libye, qui finalement a été stoppé dans sa progression par un bombardement français.

« L’intervention française se justifie moralement dans un angle plus large et plus globale lié aux intérêts français dans la zone avec la détérioration de la situation et du désordre qui prévaut actuellement au Sahel, dû à la chute de Khadafi en Libye provoquée par la France », analyse l’ex-ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout.

Le fait que la France intervienne, dit-il, a permis d’éviter un second chaos au Tchad et de corriger les erreurs commises par la France avec le renversement de Kadhafi. « La France se sent responsable de la détérioration du climat sécuritaire en Lybie et veut à tout prix éviter une situation similaire à celle de la Libye qui puisse se transposer au Tchad, ce qui est incompatible aux intérêts de la France et du reste du monde. Donc il ne faut pas que les gens s’accrochent beaucoup plus sur l’aspect de la coopération bilatérale militaire que nous avons signé avec la France en 1963 », explique-t-il.  L’ancien ministre ajoute que « la France en tant que l’une des grandes puissances mondiale, doit intervenir pour sauver cette situation de chaos qui prévaut dans un pays, ami comme le Tchad, parce que le Tchad est un pays anciennement colonisé par la France et entretient des relations diplomatiques avec la France ».                            

« Je pense que cette intervention française est justifiée et normale pour sauver un pays au bord du gouffre et du chaos », estime Issa Mahamat Abdelmamout. Par ailleurs, il appelle ses compatriotes à cesser de prendre les armes dans un monde civilisé pour faire valoir leurs revendications. Il les encourage à opter pour la lutte démocratique, en usant des moyens légaux qui sont entre autres les manifestations, les écrits et la justice.

« La France est une puissance du monde qui ne peut pas accepter de voir aujourd’hui en difficulté un pays stratégique et ami important comme le Tchad, qui est parti récemment sauver d’autres pays sahéliens en proie aux menaces terroristes comme le Mali. Si aujourd’hui le Tchad bascule dans la violence armée et tombe dans le désordre, ça pourrait donner un impact négatif dans la sous-région. C’est pour cette raison que la France est soucieuse de l’avenir d’un Tchad en paix et qu’elle est intervenue pour préserver ses intérêts économiques au Sahel. Le basculement du Tchad dans la violence veut dire transposer le désordre au Sahel », explique-t-il.