Tchad : les acteurs de la chaine agropastorale du Safagri reçoivent des disctinctions

Après la clôture du Salon africain de l’agriculture (Safagri), des acteurs de la chaine agropastorale ont été primés le weekend dernier.

Dans le cadre su Salon africain de l’agriculture (Safagri) des éleveurs et agriculteurs ont été primés. Ils sont plus 40 associations, groupements, coopératives et institutions publiques et privées à être distingués au Palais du 15 janvier, le samedi 16 mars 2019.

Le prix de Stand Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) a été attribué respectivement au Burkina Faso et au Niger. Les délégations camerounaise, rwandaise et soudanaise obtiennent chacun le prix de représentant non membre du CILSS. Les institutions honorées sont le FAO, le projet Pastor et le CILSS. Sur cette distinction, figure la ferme Artine, entreprise Gayel, de la province de Mandoul, et Sodefika de Koumra, considérées comme meilleurs transformateurs.

L’initiative de la jeunesse a été primée à travers l’entreprise Global service, la fédération des jeunes agriculteurs. Doigts vert, Bio kadi et Sodefika sont inscrits sur cette liste de distinction dans la catégorie féminine.

Selon la ministre en charge de l’agriculture, Lydie Beassemda , cette distinction vise à encourager les participants à mieux se préparer pour la deuxième édition du Safagri, prévue en 2020.

Les récipiendaires ont exprimé que ces prix sont perçus comme une source de galvanisation et de compliment pour créer la surprise à la prochaine édition du Salon africain de l’agriculture.

Safagri : le Ouaddaï et ses diversités agro-artisanales au rendez-vous

Le premier Salon africain de l’agriculture, ouvert mardi à N’Djamena, est aussi l’occasion de (re)découvrir les produits ruraux des provinces du pays.

A l’aile nord-est de l’esplanade du Palais du 15 janvier, en plein cœur de la capitale tchadienne, un stand attire l’attention des visiteurs du premier Salon africain de l’agriculture (Safagri). La raison ? Ce stand n’est pas pas comme les autres. Il est occupé par des producteurs et artisans du Ouaddaï qui se sont associés pour exposer leur province dans toute sa diversité.

Des produits artisanaux aux produits agroalimentaire, tout est rangé soigneusement dans ce stand estampillé « province du Ouaddaï ». Des produits alimentaires emballés dans des plastiques transparents suscitent la curiosité des passants : de la viande séchée du Ouaddaï, prisée par les Tchadiens, appelée « charmout », au petit mil transformé, appelé « damirgué », en passant par les oignons et l’ail ainsi que d’autres produits agroalimentaires.

En clair, les exposants de cette province se démarquent des autres par l’originalité de leurs produits. On y trouve également des sacs à main, des chaussures, des porte-monnaies, des valises, tous fabriqués par des artisans talentueux d’Abéché sur la base des peaux.

Résultat : des visiteurs, surtout des expatriés, se massent devant le stand. « Nous avons toujours marqué la différence. Il faut que des initiatives comme ce salon puisse se perpétuer pour permettre aux acteurs de toute la chaine de mettre en valeur leu savoir-faire », préconise Attéïb Abdel-Nébi, le chef d’orchestre des exposants du Ouaddaï.

Attéïb Abdel-Nébi invite ainsi le public N’djamenois à venir découvrir toute la chaine agricole. Il estime aussi que l’artisanat fait partie de la chaine agricole, parce que la matière première provient de l’animal. Ce n’est pas pour rien qu’il est lui-même est un artisan-agriculteur.

Actualité : le Safagri fait sa deuxième journée à N’Djamena

Le premier Salon africain de l’agriculture (Safagri) se tient du 12 au 15 mars à N’Djamena. Avec plus de 200 exposants et 25 000 visiteurs attendus.

Mais aussi des panels et conférences. C’est Idriss Déby Itno lui-même qui est annoncé pour ouvrir,  le mardi 12 mars, le tout premier salon africain de l’agriculture, à N’Djamena. Après le lancement de cet événement par le chef de l’État tchadien, en présence de Moussa Mahamat Faki, président de la Commission de l’Union africaine, il est prévu la première visite des stands.

Ils ont en effet plus de 200 exposants (ONG, entreprises, associations et autres institutions) à présenter au public leurs productions et initiatives. Et plus de 25 000 visiteurs sont attendus. S’agissant du programme officiel de ces quatre jours de Safagri du 12 au 15 mars, à N’Djamena, il s’articule autour de six thèmes.

Tchad : Idriss Déby souhaite que le terme « Safagri » soit intégré dans le lexique africain

Avec des invités venus de plus de 40 pays du continent, le premier Salon africain de l’agriculture (Safagri) a ouvert ses portes ce mardi à N’Djamena.

Et le président Idriss Déby Itno a souhaité que cette expérience se perpétue pour plusieurs raisons. « Je forme le vœu que le Safagri, ce charmant acronyme, fasse désormais partie de notre lexique dans le continent », a souhaité le président Idriss Déby Itno lors de son mot d’ouverture du premier salon africain de l’agriculture (safagri), le 12 mars à N’Djamena.

D’autant que, a-t-il expliqué, “les productions agro-sylvo-pastorales occupent une place stratégique et jouent un rôle fondamental dans l’économie des Etats africains”. “L’agriculture, l’élevage et la pêche constituent, en effet, d’excellentes opportunités de développement et ils contribuent notamment à la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle”, a poursuivi le chef de l’Etat tchadien.

Le cas du Tchad

« Ces secteurs d’activités sont des vecteurs essentiels de lutte contre la pauvreté. Mon pays, le Tchad qui vous accueille aujourd’hui, est un parfait condensé de cette réalité », a rappelé Idriss Déby Itno.

Le président tchadien a alors renseigne : “Le Tchad dispose d’importantes potentialités dans le secteur agricole. La nature a pourvu le pays des terres, des terres riches et fertiles. Les terres arables sont estimées à 39 millions d’hectare, soit 30 % du territoire national. En sus, l’eau pour le travail de la terre est abondante. Dans certaines régions du pays, l’eau se trouve même à fleur du sol. L’élevage, à l’image de l’agriculture, est une importante richesse au regard de la dimension du cheptel national.”

“En effet, le Tchad est une terre d’élevage par excellence. Le cheptel compte plus de 100 millions d’unités de bétail. La pêche constitue également une précieuse richesse à mettre en valeur dans la perspective du développement car les ressources halieutiques sont importantes. Les lacs, les fleuves et les nombreux cours d’eau qui traversent le pays sont des biotopes de prédilection des poissons de diverses espèces”, a poursuivi le président tchadien.