Diplomatie : le Tchad et le Qatar se réconcilient

Une délégation qatarie effectue actuellement un séjour à N’Djamena afin de renforcer la coopération entre les deux pays.

 

Une délégation du Qatar séjourne depuis trois jours dans la capitale tchadienne pour renforcer et diversifier les domaines de coopération avec le Tchad, a-t-on appris jeudi des sources gouvernementales tchadiennes.

Au cours de cette visite qui s’est achevée jeudi, la délégation conduite par le directeur de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères du Qatar, Tarik Ali Al-Ansari, a eu plusieurs séances de travail avec des membres du gouvernement et dirigeants de certaines institutions du Tchad, entre autres l’Agence nationale des investissements et des exportations, ainsi qu’avec des hommes d’affaires.

« Le Tchad est riche en ressources énergétiques et le Qatar compte investir dans ce secteur. De même, le Qatar est disposé à apporter son appui dans la formation des cadres tchadiens », a déclaré le diplomat quatari. Outre l’énergie et la formation, les secteurs prioritaires visés pour un « partenariat bénéfique pour les deux Etats », sont l’agriculture, l’élevage, les industries et le transport aérien.

« Les investissements qataris sont les bienvenus », s’est félicité le ministre tchadien des Mines, du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé, Youssouf Abassalah.

Le 23 août 2017, le Tchad a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar pour son « implication continue dans les tentatives de déstabilisation de son territoire depuis la Libye ». N’Djaména accusait Doha de soutenir la rébellion menée par l’opposant Timan Erdimi, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR) installé dans la capitale qatarie depuis fin 2009.

Le 20 février 2018, après de fortes tensions, les deux pays ont officiellement renoué leur coopération. N’Djaména et Doha ont affiché clairement cette semaine leur volonté commune d’œuvrer de concert pour la renforcer.

Tchad : Baba Laddé transféré à N’Djamena pour être soigné et jugé

C’est qu’a annoncé le ministre tchadien de de la justice hier 16 aout lors d’une sortie médiatique.

 

L’ex-chef rebelle tchadien Abdelkader Baba Laddé, emprisonné depuis 2015 dans son pays, sera bientôt jugé, a indiqué le ministre de la Justice, indiquant qu’il serait transféré d’une prison du centre vers N’Djamena pour son jugement et des soins.

« Des dispositions sont déjà prises pour son évacuation sur N’Djamena pour des soins, et dans le même temps, son dossier est prêt pour un jugement », a indiqué jeudi à  le ministre de la Justice Djimet Arabi.

L’inquiétude était grandissante à propos de son état de santé, après son transfert d’une prison du nord du pays à une autre, à 300km de N’Djamena, selon le représentant tchadien de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Dobiang Assingar.

« Baba Laddé est très malade et vomit du sang dans son lieu de détention, à la maison d’arrêt de Moussoro », dans le centre-ouest du Tchad, a indiqué M. Assingar, qualifiant son état de santé de « critique ».

Entré en rébellion au Darfour en 1998, Baba Laddé – « père de la brousse » en peul – arrive en Centrafrique en 2008 où il disait vouloir « libérer les peuls », des éleveurs de bétail transhumants.

A l’époque, Baba Laddé était épaulé en Centrafrique par Ali Darassa, désormais chef d’un des principaux groupes armés qui sévissent dans les provinces centrafricaines, le groupe Union pour la paix en Centrafrique (UPC).

Revenu au Tchad en 2013 comme conseiller du Premier ministre, il s’exile à nouveau puis devient préfet du département de Grande Sido (sud) en 2014 avant d’être démis de ses fonctions et de se réfugier en Centrafrique.

Arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique, Baba Laddé a été extradé vers le Tchad en janvier 2015 et inculpé de dix chefs d’accusation dont détention illégale d’armes, association de malfaiteurs, incendie volontaire et viols.

 

 

Tchad: le CCSMR détiendrait trois éléments de l’armée

Le groupe rebelle qui a perpétré une attaque dans le Kouru Bougri en fin de semaine dernière propose un échange de ses trois militaires contre trois de ses soldats détenus par le gouvernement.

 

Au Tchad, l’attaque du 11 août qui a visé une petite base militaire à Kouru Bougri dans le désert montagneux de Tibesti à l’extrême nord du pays, a fait plusieurs morts dans les rangs de l’armée tchadienne dont un colonel, mais l’armée est resté silencieuse et n’a communiqué aucun bilan sur les victimes suite à cette attaque. Le CCSMR, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République qui revendique l’attaque, affirme qu’il détient plusieurs prisonniers de l’armée dont trois officiers et qu’il est prêt à les échanger contre trois de ses dirigeants prisonniers à Ndjamena.

Les images qui circulent depuis le 12 août montrent des rebelles qui se regroupent et encerclent un ensemble de soldats portant l’uniforme de l’armée tchadienne. Certains sont légèrement blessés. Ils sont embarqués dans une camionnette cernée par les rebelles.

Le Conseil du commandement pour le salut de la République affirme qu’il détient en captivité plusieurs soldats tchadiens dont trois officiers, le lieutenant-colonel Youssef Haliki, le Colonel Haroun Abderrahmane, et le capitaine Gakoutoi Bernard. Aujourd’hui, Kingabé Ogouzeïmi de Tapol, le secrétaire général du CCSMR, se dit prêt à échanger ces soldats contre ses collègues, trois dirigeants du mouvement arrêtés il y a quelques mois alors qu’ils étaient au Niger.

« Nous avons trois de nos camarades qui sont portés disparus, sur le territoire de Niger, il y a bientôt une année maintenant. Quant à la libération des prisonniers que nous avons, et bien nous exigeons que nos trois camarades soient libérés, immédiatement, sans condition, sains et saufs. Nous pourrions alors envisager l’éventualité de remettre les prisonniers qui sont en notre possession, à la Croix-Rouge internationale ou au Croissant-Rouge, pour qu’ils regagnent leurs familles », a déclaré Kingabé Ogouzeïmi de Tapol.

L’Etat tchadien garde le silence sur le bilan de l’attaque du 11 août et n’a toujours pas communiqué le bilan des victimes. Mais le procureur tchadien a ouvert une information judiciaire contre X et le directeur des renseignements militaires a été démis de ses fonctions. Les autorités assurent que cela n’a rien à voir avec l’attaque.

Tchad: Abdelkader Baba Laddé est malade

L’ex-rebelle est dans un état de santé inquiétant depuis quelques semaines déjà. Il est actuellement en détention à la prison de Koro Toro.

 

Au Tchad, l’inquiétude monte au sujet de la santé de l’ancien rebelle, Abdelkader Baba Laddé. Emprisonné depuis trois ans suite à des poursuites pour plusieurs chefs d’accusation tels que détention illégale d’armes de guerre, rébellion, association de malfaiteurs, incendie volontaire et viol, le chef militaire ne parvient pas à rentrer dans la capitale pour se soigner.

Livré à la justice tchadienne le 2 janvier 2015 par la Centrafrique où il s’est réfugié après avoir échappé à une tentative d’arrestation des forces tchadiennes, Abdelkader Baba Laddé a été interné à Ndjamena, la capitale, puis transféré au bagne de Koro Toro, en plein désert.

Malade depuis plusieurs semaines, il a été déplacé à Moussoro, la ville la plus proche de la prison, où le médecin qu’il l’a examiné a sollicité des examens supplémentaires.

 

Maintien en détention

Dans une lettre au garde des Sceaux, le représentant de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Dobian Assingar, s’inquiète de l’état de santé du prisonnier et s’interroge sur les raisons de son maintien en détention alors qu’une ordonnance du chef de l’Etat a amnistié tous les rebelles à l’occasion de la proclamation de la IVe République au mois de mai 2018.

De source judiciaire, l’administration pénitentiaire s’active à transférer l’ancien chef rebelle à un endroit où il pourra bénéficier des soins. La même source précise cependant que Baba Laddé ne peut bénéficier de l’amnistie du chef de l’Etat parce que certains chefs d’accusation pour lesquels il est poursuivi ne figurent pas dans l’ordonnance d’amnistie. Ce sera donc à la cour criminelle devant laquelle il comparaîtra de décider de son sort.

Législatives au Tchad : le PACET plaide pour une autre prorogation

Le Comité de pilotage du Projet d’appui au cycle électoral au Tchad (PACET) s’est réuni le 13 août 2018 à N’Djamena.

 

Mis en place en 2016, le PACET n’a été opérationnel qu’après les élections présidentielles d’avril 2016. L’objectif de la réunion est la mobilisation autour des prochaines élections législatives et municipales. Compte tenu du retard accusé pour sa mise en œuvre, le PACET a connu une prorogation jusqu’au 30 juin 2018. Dans la perspective des élections législatives et municipales prochaines, les membres du comité de pilotage se réunis afin de proposer une prorogation du PACET jusqu’au 30/09/2018.

Ce qui permettra de réfléchir à un autre projet qui prendra sa relève, « avec l’espoir que l’opérationnalisation de ce nouveau projet permettra d’atteindre effectivement les objectifs qui lui sont assignés », selon le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bachir. Il faut le préciser, l’un des objectifs principaux du PACET est un appui conséquent pour l’organisation des élections législatives et communales.

La directrice pays du PNUD au Tchad, Carol Flore Smerzmak a tenu à rappeler le rôle du comité de pilotage : « le comité de pilotage définit les grandes orientations du projet élections et assure la coordination des partenaires extérieurs à travers le Basket Fun ou d’autres mécanismes de financement équivalents, gérés par le PNUD ». Selon elle,  même s’il n’y a pas eu de Basket Fun dans le cadre du PACET, pour le PNUD, les exigences d’information, de transparence et de redevabilité demeurent les mêmes.

Le Tchad s’apprête à organiser les élections législatives avant la fin de cette année. Ces élections qui devraient avoir lieu depuis 2015 devraient permettre de renouveler l’Assemblée nationale en exercice. Pour organiser ce scrutin, le président de la République a demandé l’appui des partenaires techniques et financiers. La réunion du comité de pilotage du PACET s’inscrit donc dans ce contexte général de préparation des prochaines élections et d’appel aux concours des partenaires par les plus hautes autorités du pays.

Tchad : l’Ordre des médecins rencontre le ministre de l’Enseignement supérieur

Il a été question pour les médecins durant cette réunion de soumettre au membre du gouvernement leurs doléances.

 

C’est une audience de prise de contact qui a permis à l’Ordre des Médecins de remettre officiellement les recommandations et résolutions issues de leur dernier congrès au chef du Département de l’Enseignement Supérieur, Dr Houdeingar David Ngarimaden. Selon le communiqué de presse à cet effet, la rencontre a permis également d’échanger sur la formation des étudiants en médecine.

« Parlant au nom de son équipe, le président de l’Ordre National des Médecins du Tchad, Dr Mbaïnguinam Dionadji a sollicité la collaboration, la consultation mais surtout l’implication de son organisation aux côtés du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation dans certaines activités liées à la formation », indique le communiqué de presse, signé ce 14 août.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden, a lors de cette audience remercié l’Ordre National des Médecins du Tchad et salué son initiative tout en encourageant les médecins à mettre au centre de leurs activités la formation de qualité des futurs médecins tant du côté des  établissements publics que privés.

 

Tchad : la deuxième session du baccalauréat prévue pour les 17 et 18 août

Le président du jury, Dr Djikoloum Benjamin en a fait l’annonce hier 14 août 2018. Les candidats composeront une épreuve par jour.

 

Les 19.590 candidats admissibles du vendredi 17 et du samedi 18 août. Selon le président de jury Dr Djikoloum Benjamin, contrairement à la 1ère session, les candidats admissibles auront moins des matières à composer. «Les candidats de la série A4, composeront le français et les mathématique le vendredi puis l’histoire-géographie le samedi. Ceux de la série C, les mathématiques, l’histoire géographie le vendredi et les sciences physiques le samedi. Pour la série D, les candidats vont composer les mathématiques et l’histoire-géographie le vendredi et la science de la vie et de la terre(Svt) le samedi. En série E, il y aura au 1er jour les mathématiques et la technologie et le français au 2ème jour. La série G1, administration et économie ou entreprise le vendredi et français le samedi. La série G2, les mathématiques et l’économie ou l’entreprise le vendredi et la comptabilité et le droit commercial. Enfin, en série G3, les mathématiques et l’économie ou entreprise le 1er jour et la technique commerciale et droit commercial le second», précise-t-il.

Par ailleurs, les candidats de la série AB, français ou Arabe, auront à composer les mathématiques le 1er jour et l’histoire-géographie le 2ème jour. «Les candidats de la série A arabe composeront l’arabe ou la philosophie et les mathématiques le vendredi et l’histoire-géographie le samedi. En série C arabe, il y aura les mathématiques et l’histoire géographie le vendredi et la science physique le samedi. La série D arabe, les mathématiques et histoire géographie le vendredi et le samedi la biologie. La série G1 arabe, l’administration et l’économie ou l’entreprise le vendredi et l’arabe ou le droit commercial le samedi. La série G2 arabe, les mathématiques et l’économie ou l’entreprise le vendredi et la comptabilité et le droit commercial le samedi», ajoute le président de jury qui explique t-il que 28 centres sont retenus pour cette seconde série.

A N’Djaména, il y aura le centre de Farcha, de Walia, de Goudji, d’Amtoukoui, du Lycée de la liberté, du collège Evangélique, de l’école des Assemblées chrétienne, le lycée Ibnousina et celui de Gassi. Le président du jury appelle les candidats à conserver leurs numéros. « Nous demandons aux candidats de conserver leurs numéros de la première session, mêmes ceux qui sont regroupés dans un centre unique et de se munir obligatoirement de leurs carte biométriques », complète-t-il, puis il les invite à éviter la fraude. «Il sera dommageable de frauder à la deuxième session et de se voir disqualifier», conclut-il.

Tchad: la zone aurifère de Miski évacuée

C’est suite à une attaque de rebelle dont le pays a été la cible le weekend dernier. Les orpailleurs du Tibesti avaient d’ailleurs déjà été appelés à déguerpir.

Le ministre tchadien de l’Administration et de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bâchir a ordonné aux orpailleurs occupant les sites miniers de la région septentrionale du Borkou, frontalière avec la Libye, de quitter immédiatement les lieux, a-t-on appris mardi dans une déclaration.

« Nous ordonnons à tous les orpailleurs de Miski, département de Yebibou, région du Borkou de quitter les lieux dans un délai de rigueur à compter du 14 août 2018. Passé ce délai, les forces de défense et de sécurité sont instruites à l’effet d’évacuer par force toute personne se trouvant dans ladite zone », a précisé M. Bâchir, affirmant attacher « du prix au respect de ces ordres qui ne sauront souffrir d’aucun manquement ».

Dimanche, le ministre tchadien de la Sécurité publique a déjà ordonné l’évacuation d’une autre zone aurifère: Kouri Bougoudi dans la région voisine du Tibesti.

C’est à Kouri Bougoudi que deux postes avancés de l’armée tchadienne avaient été attaqués samedi par des forces du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR). Ces rebelles tchadiens hostiles au régime du président Idriss Déby, en provenance de la Libye, ont affirmé avoir infligé plusieurs morts et détruit du matériel militaire de l’armée tchadienne. L’état-major général des armées tchadiennes, de son côté, a affirmé que « l’ennemi a été repoussé et la poursuite continue », sans fournir de bilan.

Avec cette double sortie médiatique du ministre de la Sécurité publique, N’Djaména semble décidée à en finir avec ce groupe rebelle qui a frappé sur son sol pour la première fois depuis 2009.

Tchad : les recettes du pays passées au peigne fin

C’était au cours d’une réunion entre le Président de la République et les membres du gouvernement concernés par les finances du pays.

 

La rencontre a permis d’évaluer toutes les recettes par département et d’apporter des correctifs pour mieux les rentabiliser, selon la Présidence. Des orientations précises ont été données pour mieux contrôler les différents circuits de recettes.

Selon le ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmahmoud, la TVA est mal collectée. « Nous avons évalué les recettes administratives, fiscales, douanières et domaniales. On a passé en revue toutes les recettes par département, les causes de baisse des recettes et nous avons discuté pour apporter des correctifs et des éléments d’amélioration. C’est un élan très positif et c’est dans la dynamique de la 4ème république, c’est-à-dire, d’être regardant, de travailler plus, d’apporter plus. Grâce aux orientations et aux conseils du Chef de l’Etat, on avance et on innove aussi », a expliqué Issa Mahamat Abdelmahmoud.

« La remarque nous a été faite par le chef de l’Etat et elle est juste. Par exemple, au Tchad, on peut faire ses achats dans une boutique mais on constate qu’il n’y a pas de caisses enregistreuses. On échange juste l’argent et le produit. C’est comme le troc. Il n’y a pas de facture ni reçu. On a des difficultés pour collecter les TVA et les recettes fiscales dans cette condition. Et grâce à cette dynamique, nous sommes entrains de mettre en place des textes. Nous allons retrouver avec le patronat, les commerçants, les syndicats pour réfléchir mettre en place le mécanisme permettant de collecter avec rationalité les recettes de l’Etat », a ajouté le ministre des Finances et du Budget, à la sortie de la rencontre au Palais présidentiel.

Pèlerinage : Un faux diplomate tchadien escroque 224 Algériens

Le faux diplomate avait ouvert un compte bancaire dans lequel ces candidats au Hadj lui ont transféré d’importantes sommes d’argent.

 

Un faux diplomate tchadien s’est présenté à l’agence de tourisme et de voyage Medna, basée à Ghardaïa, en Algérie, et a proposé un partenariat consistant à trouver 224 pèlerins désirant se rendre à la Mecque et à compenser une partie de leurs frais par ceux des ressortissants tchadiens résidant en Algérie et n’ayant pas assez de moyens financiers pour se rendre aux Lieux Saints, relate la chaîne Alger 24.

Afin de mieux convaincre ses victimes, l’arnaqueur leur a assuré qu’il bénéficiait de relations étroites avec l’ambassadeur d’Arabie saoudite en Algérie et avec de nombreuses personnalités algériennes, pouvant garantir leur déplacement en toute légalité. En échange, les pèlerins potentiels devaient lui transférer sur compte bancaire d’importantes sommes d’argent.

Une fois qu’il a obtenu l’argent demandé, l’escroc a quitté le pays et est retourné au Tchad, laissant derrière lui ses quatre femmes algériennes, dont une journaliste d’un journal local.

L’agence Medna, dont les clients ont été dupés, a porté plainte auprès du ministère des Affaires étrangères et de l’ambassade du Tchad en Algérie. Or, il s’est révélé que l’homme n’était pas diplomate, si bien que les autorités tchadiennes ont lancé un mandat d’arrêt à son encontre.

L’arnaqueur a été interpellé dans un aéroport tchadien où il tentait de rejoindre un avion partant pour l’Arabie saoudite.

Tchad : les résultats de bac sont connus !

Selon le président de jury de la session juillet 2018 de l’examen 17 564 ont été déclarés admis d’office et 19 590 sont admissibles.

 

Le président du jury du baccalauréat 2018 Dr Djikoloum Benjamin a fait un point de presse ce dimanche 12 août 2018 à l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs) pour annoncer les résultats du baccalauréat session de juillet 2018.

Selon le président du jury Dr Djilokoloum Benjamin, sur un total de 79 631 candidats  ayant composé les épreuves de la première série du baccalauréat session de juillet 2018, toutes séries confondues, 17 564 déclarés admis d’office, ce qui donne un pourcentage de 22,06% et 19 590 ont été déclarés admissibles soit un taux de 24,60%. « Dans tous les cas on note une légère progression par rapport à l’année 2017 du nombre d’admis soit 0,66% », relève Dr Djikoloum Benjamin.

« Les résultats peuvent être consultés via un système de messagerie auprès des opérateurs de téléphonie mobile, airtel et tigo. Toutefois, pour les différents centres de N’Djamena, ces résultats feront l’objet d’un affichage dans les différents établissements publics. Les résultats sont également disponibles sur le site de l’Oncs (www.onecs.org )», informe le président du jury.

Pour les admissibles, la date de déroulement des épreuves de la seconde série d’épreuves leur sera communiqué ultérieurement ainsi que la liste des centres retenu.

Tchad : les orpailleurs priés de quitter le Tibesti

 

Une rébellion naissante a attaqué une position de l’armée tchadienne dans le Tibesti. Ndjamena accuse ces orpailleurs d’être des complices d’une rébellion naissante.

Cette rébellion appelée Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République a attaqué une position militaire tchadienne dans le Tibesti.

L’information a été confirmée par l’état-major qui signale que des poursuites ont été engagées.

Dimanche dans un communiqué, le ministre de l’administration du territoire Ahmat Mahamat Bachir, a donné 24 heures à compter du 12 août aux orpailleurs opérant dans le Tibesti de quitter la zone.

Passé ce délai instruction a été donnée aux forces de défense de les évacuer par la force ajoute le ministre.

La dernière attaque rebelle au Tchad qui a secoué le régime du président Idriss Deby remonte à février 2008.

Tchad : le budget pour les législatives pas encore disponible

Lors de d’un entretien, le Président Idriss Deby a affirmé que la tenue des élections législatives est retardé par un manque d’argent.

 

L’incertitude plane encore sur la date des élections législatives au Tchad, déjà reportées à plusieurs reprises, faute de budget pour les organiser. Mais cette fois il semble que le dénouement soit proche, à en croire le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno. Il a affirmé qu’il tient des promesses fermes de la part des partenaires financiers.

Déby Itno ne s’en cachait pas, depuis des mois : Il n’y a pas assez de sous dans les caisses pour financer le scrutin législatif. “Si aujourd’hui, je vous dis que nous pouvons organiser les élections législatives, je ne vous aurais pas dit la vérité”, a-t-il lâché récemment.

70 milliards de francs (un peu plus de 106 millions d’euros), c’est ce qu’il faut pour ce rendez-vous, avait-il indiqué dans l’’entretien diffusé vendredi. Il est vrai que les temps sont durs, depuis que les recettes du pétrole, dont viennent presque tous les revenus de l’Etat, ont fondu.

Ces élections étaient censées se tenir en juin 2015, elles avaient été différées à février 2017 puis à 2019. Mais avec les engagements des bailleurs, et une petite contribution locale, tout de même, le président pense pouvoir les convoquer en novembre 2018. Le Cadre national de dialogue politique (CNDP), organe regroupant la majorité, l’opposition et la société civile et chapeautant l’organisation des élections, a d’ailleurs été mobilisée dans ce sens.

Tchad : des rebelles ont attaqués la ville de Kouri Bougri

L’attaque a eu lieu ce weekend dans la localité située près de la frontière avec la Libye.

 

Près de la frontière entre le Tchad et la Libye, la ville de Kouri Bougri a été attaquée samedi 11 août par des rebelles. Les autorités affirment maîtriser la situation. L’état-major des armées n’a en revanche pas fourni de bilan de cette opération. C’est la première fois depuis 2009 que le pays fait face à l’attaque d’une rébellion sur son sol.

Face caméra, un rebelle en tenue civile lit un communiqué du groupe armé Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) : « vers 2h23 du matin, nos forces ont attaqué Kouri Bougri et mis en déroute l’armée. […] Cette ville martyre est la première ville libérée », souligne Kingabé Ogouzeïmi de Tapol, le secrétaire général de ce groupe rebelle créé en 2016 et établi en Libye.

« Trois colonnes de combattants sont parties de la Libye », explique-t-il. « Notre but est de mettre fin à la crise économique, ainsi qu’à la dictature », justifie cet ancien ministre, en exil en Europe depuis le début des années 1990.

L’armée assure avoir « repoussé » les rebelles

Les rebelles affirment donc avoir investi Kouri Bougri, bourgade située dans la région désertique et montagneuse du Tibesti. Ils assurent avoir fait au passage plusieurs prisonniers parmi les soldats.

L’Etat-major des armées indique dans un communiqué que « l’ennemi a été repoussé et la poursuite continue ». « L’armée a été attaquée par des bandits de grand chemin », minimise une source sécuritaire, qui estime avoir à faire, à des « coupeurs de route » et à des « trafiquants de drogue ».

 

 

Formule de prestation de serment : Idriss Deby se veut rassurant

A l’occasion de la 58e célébration de l‘indépendance du Tchad, le Président a répondu aux questions des journalistes, notamment sur les divergences autour de formule de prestation de serment.

 

Le Tchad célébrait, samedi 11 août, le 58e anniversaire de son accession à l’indépendance. À cette occasion, le chef de l’État, Idriss Déby Itno a donné une conférence de presse au cours de laquelle plusieurs sujets ont été abordés, notamment celle du serment confessionnel imposé aux hauts fonctionnaires.

Beaucoup de voix se sont élevées notamment au sein de la communauté chrétienne pour dénoncer cette décision qui est contraire au caractère laïc de l’Etat du Tchad et qui exclut les chrétiens qui refusent de jurer. A cela, le président tchadien répond que c’est la volonté du plus grand nombre.

« Je n’ai absolument rien inventé. C’est la volonté du peuple », telle est la réponse du président tchadien à la critique contre l’installation du serment confessionnel par la nouvelle Constitution.

Selon l’ordonnance qui instaure ce serment, les membres du gouvernement, les hauts fonctionnaires, les trésoriers et même les recteurs d’université sont soumis à cet exercice qui a pour objectif d’empêcher les détournements et la corruption qui gangrènent la fonction publique.

Il y a deux semaines, des théologiens protestants ont indiqué, au cours d’une conférence-débat, que le procédé est contraire au caractère laïc de l’Etat tchadien et qu’il exclut, de fait, les chrétiens des hautes responsabilités, comme ce fut le cas de la ministre Djibergui Rosine Amane, limogée pour avoir refusé de jurer, comme l’exige les textes.

« Ce ne sont pas tous les Tchadiens qui sont concernés, juste ceux qui sont appelés à de hautes responsabilités et, en tant que premier responsable du pays, je me dois d’appliquer la décision de la majorité », a conclu Idriss Déby.

Situation sociale tendue

Le président de la République a par ailleurs déploré l’attitude des travailleurs qui maintiennent le mot d’ordre de grève et a tenu à leur rappeler certains faits.

« Depuis 2003, les fonctionnaires ont forcé le gouvernement à augmenter les salaires de 5, 10, 15 %. On a crevé le plafond en augmentant, en augmentant et, parallèlement, nous avons recruté 58 000 jeunes à la fonction publique », a précisé le chef de l’Etat tchadien.

Aujourd’hui, avec la baisse des cours du brut, l’Etat ne peut plus payer les mêmes salaires. C’est pourquoi le chef de l’Etat demande aux travailleurs de reprendre le travail en attendant une embellie et surtout de penser aux autres Tchadiens.

« Les fonctionnaires aujourd’hui ne représentent que 0,6  % de la population. Pendant ce temps, le reste des Tchadiens attendent de l’eau, attendent d’envoyer leurs enfants à l’école. On ne va pas sacrifier le reste des Tchadiens pour 0,6 %. C’est injuste », a tenu à souligner Idriss Déby avant d’ajouter que « si les mouvements d’humeur étaient la solution, cela fait longtemps que le bras de fer entre les travailleurs et le gouvernement aurait été résolu », a insisté le président Idriss Déby qui a demandé aux syndicats de reprendre le travail, en attendant des jours meilleurs.

Tchad : un nouveau statut juridique de l’opposition adopté

Le projet d’ordonnance a été validé au cours du conseil de ministre qui s’est tenu hier 09 aout 2018 au Palais présidentielle.

 

Le gouvernement tchadien a adopté, en conseil des ministres, le projet d’ordonnance portant statut de l’opposition démocratique au Tchad, a annoncé jeudi soir sa porte-parole, Ndolenodji Alixe Naïmbaye, sur la radiotélévision publique.

« Ce texte traduit, selon le gouvernement, le souci de créer les conditions favorables à l’instauration d’une véritable culture démocratique », a affirmé Mme Naïmbaye.

L’opposition politique au Tchad a un statut juridique fixé par une loi du 4 août 2009. Le chef de l’opposition politique est le président du parti d’opposition qui dispose du plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale, selon cette loi.

C’est en vertu de cette loi que l’opposant Saleh Kebzabo dont le parti était arrivé second lors des dernières élections législatives, assure ces fonctions.

La nouvelle ordonnance « vise à organiser l’opposition démocratique pour lui permettre de jouer pleinement son rôle en vue de promouvoir la concertation directe dans le cadre du dialogue politique sur des questions d’intérêt national et de préserver l’intérêt supérieur de la Nation », a précisé la porte-parole.

Tchad: la coupure du réseau inquiète Internet sans frontières

Afin de mieux travailler sur la lutte pour la levée des coupures du réseau, l’ONG a décidé de mettre sur pied un bureau au Tchad depuis hier 09 aout.

 

Internet sans frontières a annoncé la mise en place d’une équipe de dix membres au Tchad, ce jeudi 9 août. Ce 9 août marquait le lancement officiel des activités du bureau local de l’ONG. Il y a quelques mois, Internet sans frontières a mis en demeure l’Etat devant le tribunal de grande instance tchadien, pour avoir coupé internet depuis le mois de mars dernier. Cela fait cinq mois que les Tchadiens doivent user de moyens détournés pour avoir accès aux réseaux sociaux. L’ONG lutte pour faire lever la censure.

« Tous les internautes sont obligés de passer par des applications telles que VPN et autres, alors que ces applications coûtent extrêmement cher. Nous avons fait des recommandations, des communiqués de presse, pour interpeller le gouvernement afin de lever la censure, mais rien n’a été fait jusque-là », constate Blaise Noubarassem, le représentant d’Internet sans frontières au Tchad.

« C’est pourquoi le 2 avril, nous avons diffusé un rapport pour envoyer à la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Ce rapport sera donc examiné lors de l’examen périodique universel qui est prévu à Genève en novembre. Nous avons également contacté quelques avocats au barreau du Tchad pour porter plainte contre ces compagnies de téléphonie mobile.

Le droit à la liberté d’expression, sous quelle forme que ce soit, est garanti par la Constitution de la République du Tchad et le Tchad a ratifié des conventions internationales en matière de liberté d’expression. Donc, il n’y a pas de raison qu’un Etat puisse empêcher toute une population d’accéder aux réseaux sociaux », explique-t-il.

 

 

Education : pour Amnesty « les mesures d’austérité anéantissent les rêves des étudiants au Tchad »

L’ONG spécialisée dans les droits de l’Homme vient de publier un article dans lequel, elle relève l’impact de l’arrêt de l’octroi des bourses aux étudiants sur leur quotidien. En voici la teneur.

 

Avec les soins de santé, l’éducation est l’une des grandes victimes des coupes budgétaires draconiennes au Tchad. Près d’un tiers des étudiants de l’enseignement supérieur est touché par la suppression des bourses mensuelles par le gouvernement. Les conséquences sont catastrophiques pour les étudiants issus de milieux marginalisés, vivant dans des zones rurales ou venant de familles pauvres.

Alors que le souffle du vent venait teinter le paysage de nuances orangées crépusculaires, nous nous sommes installées sous un margousier d’un quartier pauvre de la périphérie de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour y rencontrer un groupe d’étudiants.

Il devait être 17 h 30. Ma collègue et moi-même étions en pleine mission sur le terrain. Nous enquêtions sur les conséquences dévastatrices des mesures d’austérité imposées par le gouvernement à la population et nous tenions à entendre l’avis de quelques-uns des nombreux étudiants en plein doute après avoir été promis à un avenir radieux.

Seize étudiants de l’université publique, qui venaient de diverses parties du pays, étaient présents pour débattre et nous expliquer les difficultés financières auxquelles ils étaient confrontés depuis la décision du gouvernement, en août 2016, de supprimer la bourse mensuelle de 28 000 francs CFA (53 dollars des États-Unis) pour tous les étudiants, sauf les étudiants en médecine, ceux qui suivaient une formation professionnelle et ceux qui étudiaient à l’étranger.

Après une introduction sur les objectifs de cette réunion, l’un des étudiants s’est levé et a tout de suite donné le ton :

« Ces décisions sont injustes et en contradiction avec les déclarations des autorités selon lesquelles l’éducation serait une priorité absolue […]. Ils ne nous ont pas consultés », a-t-il affirmé.

« Ils ont dit qu’ils allaient réinvestir l’argent économisé (grâce à la suppression des bourses) pour améliorer nos conditions d’études, par l’intermédiaire du centre d’aide sociale aux étudiants de l’université… Rien n’a été fait. Nous étudions dans des conditions très difficiles. Vous êtes allées à l’université de Toukra ? Nous n’avons pas d’électricité depuis plus d’un an maintenant et nous manquons d’eau sur le campus […]. Quand nous avons protesté contre cette décision, nous avons été frappés, arrêtés et certains d’entre nous ont été placés en détention. »

Les uns après les autres, les étudiants ont pris la parole. Nous avons écouté leur déception, et parfois leur colère, face aux mesures d’austérité qui ont déclenché de nombreuses manifestations ces deux dernières années. Même le vent s’est calmé, comme s’il voulait lui aussi entendre leurs témoignages.

De nombreuses bourses supprimées

Avec les soins de santé, l’éducation est l’une des grandes victimes des coupes budgétaires draconiennes. Près du tiers des étudiants de l’enseignement supérieur du Tchad a été touché par la suppression des bourses mensuelles décidée par le gouvernement. Les conséquences sont particulièrement catastrophiques pour les étudiants issus de milieux marginalisés, par exemple ceux qui vivent dans des zones rurales ou viennent de familles pauvres.

La plupart des étudiants avec lesquels nous nous sommes entretenues sous le margousier viennent de zones rurales et utilisaient leur bourse pour payer leur loyer, leur nourriture, leurs frais de transport jusqu’à l’université et d’autres factures. Avec la suppression de ces aides, de nombreux étudiants se retrouvent désormais dans une situation désastreuse.

« J’ai six mois de loyer en retard et je ne sais pas où demander de l’aide », a expliqué Bachir, un orphelin dont la famille vit dans un village.

« Avant, j’utilisais ma bourse – même lorsque je la recevais en retard – pour payer mon loyer et pour d’autres besoins. Maintenant, elle n’existe plus. Depuis qu’elle a été supprimée par les autorités, je ne sais pas quoi faire. »

Les emplois sont rares au Tchad

Parmi les étudiants, les plus chanceux ont trouvé des emplois d’agent de sécurité, de vendeur de cartes de téléphonie mobile ou de chauffeur de moto-taxi. Mais ils ont ensuite du mal à concilier travail et études, et ils sont trop souvent contraints de manquer des cours pour gagner un peu plus d’argent et arriver à joindre les deux bouts.

Des responsables du ministère de l’Enseignement supérieur nous ont indiqué qu’ils prévoyaient de rétablir les bourses pour les étudiants défavorisés et d’augmenter le budget du centre d’aide sociale aux étudiants afin d’améliorer les conditions d’études, mais ils ont reconnu que rien de tout cela n’avait été fait et ils n’ont pas pu confirmer les dates de mise en œuvre de ces projets.

Toujours plus de pauvreté et des frais d’inscription toujours plus élevés

En octobre 2017, les autorités ont pris une décision qui a rendu la vie des étudiants encore plus difficile en multipliant par deux les frais d’inscription dans les universités publiques – sauf pour les étudiants en médecine et pour ceux qui suivent des cursus professionnels. Désormais, les nouveaux étudiants doivent débourser 50 000 francs CFA (94 dollars) pour s’inscrire. De nouveaux frais de réinscription, d’un montant de 28 000 francs CFA (53 dollars), ont été introduits pour les étudiants qui poursuivent leurs études. Auparavant, ces frais étaient subventionnés par le gouvernement.

Face à ces coûts plus élevés, les étudiants ont encore plus de difficultés à payer leurs études et leurs factures. La plupart des 16 étudiants que nous avons rencontrés nous ont confié qu’ils craignaient de ne pas pouvoir poursuivre leurs études.

Ils étaient particulièrement inquiets pour leurs amis venant de zones rurales et appartenant à des classes sociales plus pauvres, car cette nouvelle mesure allait empêcher certaines personnes d’entamer un parcours universitaire, les privant d’un avenir meilleur.

Violence et prison en réponse à des manifestations pacifiques

Pour protester contre les répercussions négatives des mesures d’austérité du gouvernement sur leur vie et sur leurs espoirs de réussite universitaire, de nombreux étudiants sont descendus dans la rue afin de manifester pacifiquement. À plusieurs reprises, ils ont été la cible de violences policières et ont été frappés, arrêtés et, parfois, emprisonnés. Trois d’entre eux et un lycéen de 21 ans qui s’est joint à notre discussion plus tard ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison après avoir participé à des manifestations contre les conséquences des mesures d’austérité sur l’éducation.

De janvier à mars 2018, Amnesty International a recensé au moins 150 arrestations pour « participation à une manifestation non autorisée » et « trouble à l’ordre public ». La majorité des personnes arrêtées étaient des étudiants et au moins 42 d’entre eux ont été condamnés à des peines d’un à quatre mois d’emprisonnement.

 

Une autre voie est possible

Au lieu de recourir à des mesures qui, dans les domaines de l’éducation comme de la santé, frappent tout particulièrement les plus pauvres, le gouvernement tchadien devrait rechercher d’autres moyens d’équilibrer son budget. En éliminant les possibilités d’évasion fiscale et en s’attaquant à la corruption, il aurait pu s’employer à réduire son déficit de manière non seulement plus juste, mais aussi plus efficace. D’après le FMI, le Tchad a perdu 1 090 millions de dollars à cause de l’évasion fiscale en 2013. Ce montant représente près du double des dépenses totales du pays en matière d’éducation et de santé au cours de la même année, qui s’élevaient à 555 millions de dollars avant l’application des coupes budgétaires.

Tenir ses promesses et respecter ses obligations légales

Je ne peux m’empêcher de songer aux mots prononcés par le président Idriss Deby Itno pendant la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation, qui s’est tenue à Dakar en février 2018. À propos de la pauvreté, du sous-développement, du conflit et du terrorisme, il a déclaré : « Le seul moyen le plus sûr pour combattre ces fléaux de façon durable est d’assurer à tous les enfants, y compris les plus marginalisés, une bonne éducation. »

Lors du même sommet, il a également annoncé que le gouvernement était résolu et déterminé à augmenter la part du budget national alloué à l’éducation pour atteindre 20 % du budget national d’ici à 2020.

À la nuit tombée, nous avons quitté le groupe d’étudiants après quelques mots d’encouragements. Sur le chemin de l’hôtel, nous sommes restées silencieuses, ma collègue et moi. Une question me restait à l’esprit : les engagements pris par le président Idriss Deby Itno lors de la conférence de financement 2018 du Partenariat mondial pour l’éducation deviendront-ils un jour réalité pour tous les étudiants tchadiens qui aspirent à une éducation accessible et de qualité, ainsi qu’à un avenir meilleur ?

Ce sont les autorités qui ont la responsabilité d’améliorer les perspectives de tous les jeunes du pays.

Pour commencer, elles doivent évaluer les répercussions des mesures d’austérité sur les droits des Tchadiens en matière d’accès à l’éducation et à d’autres secteurs, comme la santé et les services sociaux. Cette évaluation permettrait d’orienter la nouvelle réforme législative et politique qui s’impose afin de faire en sorte que le Tchad respecte ses obligations légales en garantissant à chacun la possibilité d’exercer ses droits économiques et sociaux.

Démographie : le Tchad et les pays de la CEDEAO pour une baisse de la natalité

Des parlementaires de ces pays ont soulevé l’éventualité de limiter la naissance afin de réduire de moitié le taux de natalité à l’aube de l’an 2030.

 

Les parlementaires de la CEDEAO dont celui de la Mauritanie et du Tchad ont exprimé leur souhait de faire baisser de moitié, soit à 3 enfants par femme le taux de natalité de leur pays. Celui-ci trouve en effet être l’un des plus élevés au monde. C’est l’une raison pour ces parlementaires d’inciter leurs gouvernements à mettre en place une politique visant à limiter la fécondité des femmes africaines à 3 enfants maximum, ce, à l’approche de 2030. L’objectif est de maîtriser le boom démographique que rencontrentactuellement ces pays, selon le président du Parlement burkinabè, Salifou Diallo.

En vue d’une meilleure croissance économique

Si les femmes de l’espace CEDEAO continuent en effet à mettre au monde 5, 6 enfant en moyenne, sa population se comptera au nombre d’un milliard à l’approche de 2050. Avec une telle situation, impossible pour ces pays d’espérer un développement économique au-delà de leurs 5 ou 6 % actuels. Pour changer la donne, il n’y a rien de tel que la limitation urgente de cette poussée démographique afin d’atteindre un développement durable et viable. D’après toujours M. Diallo, les parlements de chaque pays membres doivent ainsi adopter les stratégies permettant de baisser rapidement et volontairement ce taux de natalité. L’accès massif de la population à la planification familiale est un exemple, élever le niveau d’éducation des femmes et renforcer les efforts pour parfaire la survie de l’enfant en sont d’autres.

Trouver un équilibre optimal

De l’avis d’Adrien Houngbédji, le président du Parlement de Bénin, cette tâche visant à l’équilibre optimal entre le contrôle des naissances et l’amélioration de la valeur de vie du peuple leur incombe. Cela revient à faire baisser de moitié ce taux de fécondité pour que celui-ci rime et accentue le taux de croissance économique un peu trop modéré, ajoute Marcel De Souza, le président de la commission de la CEDEAO.

 

Tchad : 15 000 enfants concernés par la malnutrition sévère aiguë

Voilà déjà trois ans que ce fléau sévit dans le pays. De nombreuses actions sont menées sur le terrain mais le nombre de personnes touchées par la crise alimentaire est de plus en plus grand.

 

5 kilos, c’est le poids du petit Saleh, 6 mois. À cet âge, l’enfant devrait peser 6,8 kilos selon les normes de croissances établies par l’Organisation mondiale de la Santé. Comme lui, ce sont 15 000 petits Tchadiens qui ont été pris en charge par l’organisation humanitaire ALIMA rien qu’à N’Djamena. « C’est énorme 15 000 ! C’est une situation d’urgence absolue », s’inquiète le docteur Jean-Claude Djoumessi.

Le praticien exerce au sein d’un hôpital gouvernemental à N’Djamena, la capitale du pays. Là-bas, les médecins sont débordés par l’afflux croissant d’enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë, la forme la plus grave de cet état nutritionnel.

 

Des prévisions catastrophiques

Depuis trois ans, le Tchad traverse une grave crise économique causée par la baisse du prix du pétrole. Des milliers de familles pâtissent de cette situation et peinent à subvenir à leurs besoins. Sur place, les médecins appellent à l’aide. « On a le pouvoir d’achat des mamans qui a baissé. Les mamans n’arrivent plus à se procurer de quoi nourrir leurs enfants », continue le docteur Djoumessi. À cette impossibilité de se nourrir, s’ajoute une grève du système de santé, qui ne permet pas aux enfants d’être soignés convenablement.

Les prévisions des acteurs de la santé tchadiens s’annoncent catastrophiques. Sur une population de 14,5 millions d’habitants, ils estiment qu’en 2018, environ 287 000 enfants entre 0 et 5 ans souffriront de malnutrition sévère aiguë.

Tchad : Idriss Deby effectue une visite surprise à l’ONECS

Il était question pour le Chef de l’Etat de vérifier et d’apprécier l’avancée du niveau de travaux en ce qui concerne le report des notes du baccalauréat.

 

Il était exactement 09h10 min, ce 08 aout lorsqu’Idriss Deby Itno passe les portes des bureaux de l’Office national des examens et concours du supérieur. Malgré la forte pluie, le Président de la République a tenu à venir constater de lui-même le niveau d’avancement de la saisie des notes. Sans

Ses proches collaborateurs et l’équipe de la presse qui l’accompagne se regardent dans les yeux. Question de savoir où l’on va ? La destination sera connue lorsque la voiture présidentielle s’immobilise dans les locaux de l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS) sis au quartier Gassi dans la commune du 7ème arrondissement de la capitale.

La correction des épreuves écrites du baccalauréat session de juillet 2018 étant terminée, le Président de la République a effectué cette visite inopinée à l’effet de s’enquérir de la phase des saisies de notes. L’ambiance était  studieuse et chacun s’attèle à la tâche qui lui est dévolue. Très détendu et jovial, le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno a échangé avec presque la quasi-totalité des examinateurs pour s’imprégner du bon déroulement du bac qui a vu s’affronter 79.600 candidats toutes séries confondues répartis dans 94 centres.

Après s’être imprégné de la phase des saisies de notes du baccalauréat session de juillet 2018, le Président de la République Idriss Deby Itno échange avec les enseignants. Il apprendra qu’ils subissent de la torture morale, parce qu’on leur demande de faire authentifier leurs diplômes avant qu’ils ne perçoivent le salaire du mois de juillet  2018. Le Chef de l’Etat s’offusque face à cette situation qu’il qualifie de supplice inacceptable.  « Ne confondez pas contrôle physique pour le payement de salaires et audit des diplômes », a lâché le Président de la République Idriss Deby Itno . On ne peut plus clair !

Un nouveau découpage administratif au Tchad

Désormais le pays est divisé en 23 provinces, 95 départements et 365 communes. C’est ce que stipule l’ordonnance du Chef de l’Etat signe en date du 07 aout 2018.

 

N’Djamena est désormais une province à elle seule. C’est en effet le « grand changement » de l’ordonnance d’Idriss Deby Itno. Mardi 07 aout dernier, le Président de la République a réorganisé les unités administratives et les collectivités autonomes du pays.

Ainsi la capitale hérite d’un statut spécial. Selon cette ordonnance, la nouvelle province a « un statut particulier, régie par un texte spécifique ». Et pour ce qui est des autres provinces, départements et communes, les statuts et les attribues de leurs dirigeants sont « fixés par décret pris en conseil de ministres ».

Les provinces sont comme les régions, administrées par des gouverneurs et les départements par les préfets. L’ordonnance du Président nous apprend que les « limites territoriales des départements et celles des communes sont fixés par décret pris en conseil de ministres ». Pendant que les « limites territoriales des provinces sont celles des anciennes régions ».  Pour avoir la liste du nouveau découpage administratif du Tchad cliquez ici.

Tchad: des Emiratis en renfort de la SNE

La société Mobil Power Systems FZC UAE vient de signer un accord avec le gouvernement tchadien, qui stipule la fourniture de 30 mégawatts à la Société Nationale d’Electricité.

 

Une société émiratie spécialisée dans l’électricité appuiera le réseau de distribution de la Société Nationale d’Electricité (SNE)  avec 30 mégawatts supplémentaires pour desservir la ville de N’Djamena et progressivement le pays.

C’est le résultat d’un accord signé entre la SNE sous la houlette du ministère en charge de l’énergie et la société émiratie Mobil Power Systems FZC UAE, le 06 avril 2018. Selon cet accord, la société émiratie fournira à la SNE, le kilowatt à 147 FCFA, les deux premières années et à environ 125 Fcfa, pendant les trois dernières années. Pour respecter le principe du partenariat gagnant-gagnant, la société émiratie tirera ses bénéfices pendant les cinq premières années, puis rendra la centrale au Tchad à une somme symbolique d’un franc, selon les conclusions du contrat.

Après l’écoulement de ces cinq  ans, la turbine de dernière génération fonctionnant au gaz et au fuel, d’une durée de vie de 25 à 30 ans sera entièrement un bien de l’Etat tchadien. Mais en attendant les cinq ans, la gestion de la centrale sera complètement assurée par la société émiratie, qui formera également des techniciens tchadiens pour la relève. Pour le fonctionnement de cette centrale, les énergies seront procurées par la société de raffinage de N’Djaména.

A savoir, le premier cargo transportant les matériels pour la mise en place du projet a atterri à l’aéroport militaire de N’Djaména, le 04 août dernier.

Tchad : le SET suspend des membres frondeurs

La décision a été prise le 04 aout dernier, lors de son conseil extraordinaire tenu au CEFOD.

 

Le bureau national du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) a tenu le 04 août 2018, son conseil extraordinaire au CEFOD. Le conseil s’est penché sur le cas de ses membres qui ont appelé à la reprise alors que le syndicat observait une grève illimitée.

Le conseil décide de la suspension de quatre membres du bureau exécutif national ayant signé la note pour la sortie dudit syndicat de la grève observée par la plateforme syndicale. Sont concernés par cette suspension les nommés : Samuel Guebana, Alladoumngar Tedengarti, Nekouanodji Ngaram et Bemba Abdelkader.

Le conseil national du SET donne aussi un avertissement aux autres membres du bureau, signataires de la note du 28 juillet 2018 notamment Djimtoingar Ngatoldji, Mahamat Tahir Adoum, Docwada Yaya, Mme Djikoloum Mbatekodjal, Salissou Abdelkader, Bolmbari Ngolaou, Mbayam Kilaban, Nodjiam Oudoubedjé et Hélène Nékarmbaye. Le conseil extraordinaire décide en outre de la tenue du congrès en fin octobre 2018. Sont désignés tous les secrétaires généraux des régions de convoquer les membres avertis et les ramener dans le bureau.

Rappelons que des enseignants membres du SET ont signé un communiqué pour appeler leurs camarades à reprendre le chemin de l’école afin d’organiser les examens de fin d’année alors que le syndicat a fait le contraire. Ainsi cette situation a divisé les enseignants. Tous les examens de fin d’année sont déjà organisés, le SET veut réorganiser ses rangs pour continuer la lutte.

 

 

Tchad : accord pour la création de la Chadian Airline

L’accord de partenariat entre le gouvernement et le groupe Ethiopian Airlines a été signé hier 07 aout. Celui-ci a entériné la création de la nouvelle compagnie aérienne tchadienne.

 

C’est sûr ! Le Tchad aura bientôt sa compagnie aérienne. Un accord de partenariat vient d’être signé entre le gouvernement tchadien et la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. C’était le 07 aout en présence du Président Deby.

Le Tchad était représenté par le ministre de l’aviation civile et de la métrologie nationale Mahamat Tahir Rozi et l’entreprise éthiopienne par son directeur du service commercial Busera Awel.

Ce partenariat précise les conditions de la gestion de la nouvelle compagnie aérienne tchadienne baptisée Chadian Airline ou Tchadia. Ainsi, la future compagnie est détenue à 51% par le Tchad et 49% par le groupe Ethiopian Airlines.

De l’avis de Busera Awel, Chadian Airline porte en elle de grandes ambitions. « Cette compagnie a, pour plusieurs raisons, une importance capitale pour le Tchad. Elle va desservir, ouvrir le pays à l’intérieur même, le connecter à la sous-région. Le Tchad, de par sa position stratégique, permettra plus d’intégration pour le continent africain », a-t-il expliqué.

Le ministre tchadien de l’aviation, lui est très enthousiaste quant à l’arrivée de cette nouvelle compagnie dont la date du lancement est prévue pour le 1er octobre prochain. « Nous allons commencer par les vols intérieurs, relier les grandes villes des régions. Après, nous allons relier les capitales de l’Afrique centrale, puis le Moyen-Orient et le reste du monde », a-t-il annoncé.

Le ministre reconnais cependant que « Nous avons par le passé créé plusieurs compagnies dont Air Tchad et Toumaï Air, mais la gestion a été catastrophique ».

 

 

 

 

Tchad : 80 agents des Impôts suspendus

Il leur ait reproché de détenir et d’utiliser de faux diplôme, document qu’ils ont présenté au moment de leur recrutement à la fonction publique.

 

L’opération de vérifications des diplômes des agents de l’Etat entrepris par le gouvernement depuis quelques mois a commencé a porté ses fruits. En effet 80 cadres et agents de la Direction générale des impôts du Tchad sont déjà tombés dans le filet.

Selon une note rendue public par l’inspecteur général des Finances, Koulamaye Dillah, ces fonctionnaires ont purement et simplement été suspendus de leurs fonctions. Tous sont accusés de détention et usage de faux diplômes.

Et selon Koulamaye Dillah « Cette décision, qui constitue une mesure conservatoire, ne sera levée qu’après régularisation de la situation administrative de chacun ».

Vu que la liste de ces 80 fonctionnaires constitue le « première vague », comme l’a indiqué l’inspecteur général des Finances, il est donc probable que d’autres noms viennent rallongés cette liste de suspension.

Rappelons cependant l’opération de vérification des diplômes de tous les agents de l’Etat vient d’être prolongé de trois et 55.000 fonctionnaires reste encore à contrôler.

 

 

 

N’Djamena : 26 criminels ont été appréhendés

Ces hommes ont été présentés au public tchadien ce matin par des éléments de la police nationale.

 

La police nationale a présenté ce mardi 7 août à la direction générale de la police nationale, 26 présumés malfrats qui opèrent dans la ville de N’Djamena. Ces hommes sont à l’origine de cette flambée alarmante de l’insécurité constatée ces derniers temps.

Parmi les 26 personnes arrêtées figure un usurpateur du titre d’agent de police de la circulation routière. Celui-ci demandait aux propriétaires d’engins à deux roues de le suivre à la direction de la police après les avoir arrêtés lors d’un faux contrôle. Il disparaissait ensuite dans la nature avec la moto. Un groupe de 3 malfrats, remorqué sur une moto, attaquait ses victimes en les assommant à l’aide d’un marteau. Le voleur d’un véhicule Hilux double cabine a également été appréhendé à Farcha.

D’autres individus font partie des personnes arrêtés. Parmi eux, 9 présumés voleurs spécialisés dans le vol de sac de femmes et des boucles d’or, 2 assassins d’un motocycliste à Walia, 3 voleurs qui créaient sciemment des accidents de circulation pour s’emparer des engins des paisibles citoyens et deux autres braqueurs dont un gendarme et son ami qui se retranchaient à Walia avec un couteau de jet pour opérer des actes de braquage en s’en prenant à des paisibles citoyens.

Certains d’entre-deux opéraient à l’aide d’armes à feu pour porter gravement atteinte à l’intégrité des civils.  L’intervention de la police est à saluer mais elle devrait doubler de vigilance pour neutraliser ces malfrats qui ôtent des vies et endeuillent régulièrement le quotidien de civils durement touchés par cette difficile conjoncture économique et financière.

JAJ: le Tchad enregistre six médailles

Les athlètes ont présentés leur « butin de guerre » obtenu aux Jeux Africains de la Jeunesse (JAJ), au ministre en charge des sports, hier lundi 06 aout.

 

Six médailles ! Dont une argent et cinq en bronze. C’est le total des médailles qu’a remporté le Tchad, lors de sa participation aux Jeux africains de la jeunesse du 18 au 28 juillet dernier à Alger, en Algérie.

Revenus au pays, ces athlètes ont été reçus par le ministre des sports. C’était ce 06 aout. Les sportifs tchadiens ont ainsi présenté leur récompensés à l’homme du gouvernement. Les disciplines qui ont valu des médailles aux ambassadeurs tchadiens ayant pris part aux jeux africains de la jeunesse sont : le Judo,  le Taekwondo et le Tir à l’arc.

Le ministre de la promotion des jeunes, des sports et de l’emploi, Mahamat Nassour Abdoulaye constate : « on était vraiment minoritaire à Alger, si nous étions plus nombreux que ça, peut être que notre mention serait meilleure. Pour que nous soyons nombreux, il fallait mettre des moyens, c’est ce que nous n’avons pas fait ».

Toutefois,  Mahamat Nassour Abdoulaye  informe que les trois disciplines ont pu arriver à la troisième place en remportant des médailles de bronze  « Ce n’est que partie remise. Nous allons tout faire pour que les conditions se réunissent et nous  demanderons aussi aux autres de doubler d’efforts. La prochaine fois, nous ferons tout pour que la majorité des disciplines sportives participe » dit-il. Le ministre en charge des sports  promet par ailleurs de soutenir ces sportifs pour mieux préparer les jeux olympiques de paris en 2024.

Stylisme : les créateurs de modes ont rendez-vous à N’Djamena

Ce sera au cours du 3ème Sommet du stylisme et des créations africaines GX African et Designer qui tiendra du 20 au 27 octobre 2018 prochain.

 

Les stylistes et couturiers tchadiens accueillent le 3ème Sommet du stylisme et des créations africaines GX African et Designer. Ils organisent par la même occasion, la 1ère édition du Festival de mode et Traditions Tchadiennes (FESMOTT), du 20 au 27 octobre 2018. L’annonce a été faite ce 04 août 2018, au Restaurant SeleSao de N’Djaména.

Durant une semaine, N’Djaména sera la capitale de la mode africaine où, plus de 20 pays africains et de l’Europe  seront  au rendez-vous avec plus de 50 stylistes et créateurs de mode. Ce sommet sera également l’occasion de lancer la première édition du Festival de Mode et Traditions Tchadiennes (FESMOTT), sous le thème : « culture vestimentaire tchadienne : savoir-faire traditionnel aux tendances actuelles. Made in Chad : Authenticité, Qualité, Gashion et Glamour ».  « Le FESMOTT reste un événement itinérant autour duquel, l’art vestimentaire tchadien sera mis en lumière, le secret autour duquel la beauté tchadienne fait exception n’en sera pas du reste », déclare le promoteur de ce festival Hissein Adamou Camara.

Pour agrémenter ce festival, des séries de formations seront destinées aux femmes et aux jeunes, dans la  coupe et la couture, la coiffure et le maquillage, la teinture et le tissage. Aussi, il sera organisé à cette occasion une formation à l’endroit des créateurs de mode. Cette formation concernera la technique de combinaison des couleurs, la gestion des ateliers et de la clientèle, l’initiation à l’utilisation des logiciels de mode et de dessein.

Le FESMOTT, sera une semaine d’activités autour du Tchad authentique et original. Ce sera une semaine d’opportunités d’affaire dans un village ou toutes les entreprises profiteront pour vendre et communiquer.

Moyen-Chari : Idriss Deby demande la suppression du sultanat de cette localité

Ce 04 aout les cadres et ressortissants du Moyen-Chari, ont organisé une réunion au cours de laquelle il a été question de faire un compte rendu de l’entretien avec le Président.

 

Le Président Deby appelle à la suppression pure et simple du sultanat dans le Moyen Chari. C’était lors de la réunion qu’il a eu avec les représentants des ressortissants du Moyen-Chari la semaine dernière.

C’est depuis des mois que les ressortissants du Moyen-Chari ont exprimé leur colère contre l’élection du canton Sarh en Sultanat par le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale Ahmat Mahamat Bâchir.

Des démarches ont donc été initiées en vue d’une rencontre avec le Chef de l’Etat. Rencontre qui avait pour but de régler le litige qui oppose les populations du canton Sarh avec l’administration publique.

Les ressortissants ont finalement obtenu audience le 3 août. Et la rencontre a eu lieu en présence du ministre de l’administration Ahmat Mahamat Bachir. Selon le compte rendu  fait par les représentants, les échanges avec le Président étaient fructueux. Car, le Chef de l’Etat a demandé au ministre de rectifier le tir.

« Le ministre de l’administration a fait savoir qu’il s’agit d’un problème hautement politique et qu’il faut rencontrer les députés de la région pour trouver la solution. Le président n’a pas accepté et il a assuré que notre démarche est claire qu’il n’y a plus à discuter de quoi que ce soit », précise un membre du comité qui ajoute que le président a notifié qu’on n’impose pas le sultanat aux gens s’ils n’acceptent pas.

« Ce décret est une erreur assure le président qui a demandé au ministre de prendre un acte pour le canton urbain de Sarh. Si la famille veut garder Mahamat Bézo, c’est à elle de décider », ajoute-t-il.