Des Tchadiens doutent du bien-fondé des mesures d’austérité prises par l’Etat

Depuis de nombreux mois déjà, le Tchad est traversé par diverse crèves. L’essentiel des grévistes réclament le payement intégral de leur salaire. En effet le gouvernement a procédé à des réductions salariales des fonctionnaires.

 

 

Installé sous un arbre, à l’abri des rayons brûlants du soleil si familiers à N’Djamena, Mahamat Issa Moussa compte une liasse de billets. « C’est mon salaire du mois », lâche ce professeur tchadien de 42 ans, l’air affligé. Aujourd’hui, il perçoit un revenu mensuel de 75 000 francs CFA (115 euros), contre 240 000 francs CFA il y a six mois.

Depuis janvier, les primes et indemnités des fonctionnaires sont divisées par deux. C’est l’une des seize mesures d’austérité imposées par le gouvernement pour lutter contre la crise économique dans laquelle le pays est englué depuis la brusque chute des prix du cours du pétrole en 2014. Objectif : économiser 300 millions d’euros par an.

« Je ne vais pas réussir à joindre les deux bouts. Entre mon loyer, mon prêt à la banque et l’alimentation, je dois me défendre », bougonne Mahamat Issa Moussa avant de fourrer son maigre pactole dans la poche de son boubou. L’espoir de retrouver son salaire intégral a effleuré l’esprit de ce père de famille, un après-midi de juin, lorsqu’un flash d’information diffusé à la radio publique lui a « gratté l’oreille », se souvient-il.

Il y apprenait que la Banque mondiale projetait, dans son rapport annuel sur les perspectives économiques mondiales, un taux de croissance de 2,6 % en 2018. Une embellie volontiers confirmée par le ministère des finances et du budget, qui prévoit pour sa part une croissance de « 5,2 % en 2018, contre – 4,6 % en 2017 ». Hélas pour Mahamat Issa Moussa, malgré ces prévisions qui étonnent plus d’un économiste à N’Djamena, le gouvernement a décidé de maintenir le cap de l’austérité.

« On a crevé le plafond »

Lundi 6 août, le président Idriss Déby Itno a douché les espérances des 92 000 fonctionnaires. « Depuis 2003, lors de la mise sur le marché de notre premier bateau pétrolier, les fonctionnaires ont forcé le gouvernement à augmenter les salaires chaque année. […] On a crevé le plafond », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse. La dette publique atteint 48 % du PIB. Les autorités ont donc réduit drastiquement le budget de l’Etat, passant de 2,5 milliards d’euros en 2011 à 1,4 milliard d’euros en 2017.

Le Tchad a dû renégocier sa dette colossale contractée auprès de Glencore, société anglo-suisse de négoce de matières premières. La maturité de la dette, d’un montant de 1,1 milliard d’euros, passe de dix à douze ans, tandis que le taux d’intérêt est ramené de 7,5 % à 2 %. Une bouffée d’oxygène qui a permis à N’Djamena de bénéficier, en juillet, d’un décaissement de près de 43 millions d’euros dans le cadre d’un prêt de 275 millions d’euros accordé en 2017 par le Fonds monétaire international (FMI). D’autres efforts budgétaires seraient nécessaires pour débloquer la somme restante.

« Que les partenaires sociaux comprennent : on va revenir en arrière », a prévenu Idriss Déby Itno, alors que la baisse des salaires est à l’origine d’une grogne sociale sans précédent. Une grève illimitée paralyse le secteur public depuis plus de six mois. Elle touche à la fois les écoles, l’administration et les hôpitaux.

« Le ras-le-bol est là »

« Nous ne pouvons pas accepter la coupe de nos salaires. Nous n’avons pas à payer le prix de la mauvaise gouvernance », s’insurge Michel Barka, président de l’Union des syndicats du Tchad, dans son bureau exigu à la Bourse du travail, à N’Djamena. « Le ras-le-bol est là, les travailleurs sont poussés à l’extrême. Ils veulent même stopper le service minimum dans les hôpitaux », tempête le militant, frappant du poing sur sa pile de dossiers.

Michel Barka salue tout de même « de bonnes solutions adoptées par le gouvernement », notamment l’audit des diplômes et le recensement des fonctionnaires qui ont permis, selon lui, d’écarter 9 000 travailleurs fictifs depuis 2012. Mais il dénonce le non-respect de l’accord du 14 mars signé entre les syndicats et le gouvernement. « Les salaires de juin auraient dû être versés intégralement, il n’en a rien été », déplore-t-il. Depuis, les négociations sont au point mort.

« Le cabinet qui a négocié cet accord, composé à l’époque par le secrétaire général de la présidence, Jean-Bernard Padaré, et le directeur de cabinet de la présidence, Issa Ali Taher, a sauté, regrette un ministre proche du dossier. Le deal était de verser les salaires proportionnellement aux augmentations de croissance. Mais le gouvernement a totalement changé de cap. Plus qu’un problème économique, c’est devenu un problème de dialogue. Chacun protège son poste, personne n’ose dire que la ligne adoptée est mauvaise. Résultat : personne ne sait où cette situation va mener le pays. »

« Une goutte d’eau »

Quel bilan peut-on tirer des seize mesures d’austérité ? Dans son rapport titré « Budget en chute, répression en hausse, le coût humain des mesures d’austérité », présenté à N’Djamena en juillet, Amnesty International déplore « l’instauration de mesures rétrogrades non conformes aux critères en matière de droits humains ».

« Selon le droit international, un Etat peut prendre des mesures d’austérité, mais il doit veiller à ne pas violer certaines obligations comme l’accès aux soins et à l’éducation. Or sur le terrain tchadien, ce n’est pas le cas. Les populations qui ont un faible revenu à cause de la crise économique se retrouvent à payer cher pour des soins, voire à ne plus pouvoir se soigner », explique Balkissa Ide Siddo, chercheuse pour Amnesty.

D’autres mettent en cause l’efficacité de ces coupes salariales. « C’est une goutte d’eau dans l’économie endettée du Tchad. En diminuant le pouvoir d’achat d’une partie de la population, c’est tout un pays qui tourne au ralenti, analyse un économiste tchadien, conseiller auprès de l’Union européenne. Il n’y a pas de fonds de stabilisation permettant d’asseoir des ressources fixes en cas de fluctuation des prix du brut. Croissance ou non, faute de diversification de l’économie, le gouvernement devra diminuer les salaires pour retrouver l’équilibre par rapport à la base de ses ressources réelles hors pétrole. »

Tchad : les forces de défense en guerre contre les orpailleurs clandestins

Après la demande du ministre de l’administration du territoire intimant aux orpailleurs du Tibesti et de Batha de quitter les lieux, le gouvernement vient d’ordonner aux forces de défendre de déloger les récalcitrants sans ménagement.

 

Le gouvernement tchadien semble avoir les orpailleurs de l’est du pays dans sa ligne de mire. Et aucun effort n’est ménagé quant à leur déguerpissement. Il leur est reproché d’être des complices d’une rébellion naissante. En effet, le 11 aout dernier, la rébellion appelée Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République a attaqué une position militaire tchadienne dans le Tibesti.

Il n’est donc plus question qu’une chose pareille se reproduise. Et pour cela dès l’annonce de l’attaque, le ministre de l’administration du territoire Ahmat Mahamat Bachir, a donné 24 heures à compter du 12 août aux orpailleurs opérant dans le Tibesti de quitter la zone. L’ordre s’est étendu quelques heures plus tard aux orpailleurs du Batha.

Pour être sûr que celui-ci a été exécuté, le gouvernement a ordonné à toutes les forces de défense et de sécurité de déloger sans ménagement ces orpailleurs clandestins et de brûler leurs matériels.

Pour le ministre de l’administration du territoire, ces zones d’orpaillage constituent « un réservoir de recrutement pour le mercenariat ». Car « il y a des gens qui gagnent de l’or et ils rentrent tranquillement chez eux. Il y a d’autres qui n’ont pas gagné et ils trouvent scandaleux de rentrer chez eux et on les enrôle de l’autre côté », explique-t-il.

Une vision que ne partage pas l’élu de la province de Batha, le député Rakhis Ahmat Saleh. Celui-ci pense au contraire que « le gouvernement devrait se préoccuper plus de la sécurité des orpailleurs qui sont venus chercher leur gagne-pain. Cette gangrène des rebelles est connue. Ils ont commis leur forfait et je crois qu’ils sont repartis dans leur camp de base ».

Rappelons cependant qu’une information judiciaire a été ouverte contre X pour fait de terrorisme par le procureur de la République suite à l’attaque du 11 août dernier.

 

Tchad : un nouveau bureau au PPT ?

Deux parties se sont créées au sein du Patronat de la Presse Tchadienne. Chacune d’elle clame sa légitimité au détriment de l’autre.

 

Le comité d’organisation de l’assemblée législative du Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) a annoncé lors d’une conférence de presse tenue cet après-midi à la Maison de Médias du Tchad, la tenue des élections pour renouveler le bureau exécutif du PPT. Cela fait suite à l’exclusion de son ex président, Allonhdoum Juda pour moralité douteuse, malversation financière et gestion patriarcale et opaque du fond destiné au Patronat.

Le comité d’organisation de la gestion de crise du Patronat a fixé la date du samedi 25 août 2018 pour la tenue des élections pouvant renouveler le bureau exécutif, afin d’assainir la corporation qui est gangrenée par des pratiques très peu orthodoxes.

Depuis la semaine dernière, une vraie guerre est déclarée entre deux responsables des médias tchadiens à travers deux communiqués de presse. Le premier porte la signature de monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar en date du mercredi 08 août 2018 à l’issue d’une Assemblée générale tenue à N’Djamena la capitale tchadienne : «Le Patronat de la Presse Tchadienne informe l’opinion nationale et internationale, par décision N°001 prise par l’Assemblée générale extraordinaire, tenue le 08 août 2018 à la Maison des médias, qu’Allahondoum Juda, Directeur de Publication de l’Hebdomadaire Le Visionnaire, ex-président du Patronat de la Presse Tchadienne (PPT), est exclu de cette organisation faîtière pour malversation financière, opacité dans la gestion, abus d’autorité et moralité douteuse et pour haute trahison conformément à l’article 19 du statut ».

Le seconde est signé de monsieur Allahondoum Juda en tant que président du Patronat de la Presse Tchadienne(PPT) en date de jeudi 09 août 2018, apportant formellement un démenti au précédent communiqué fait par monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar : «Le président du Patronat de la Presse Tchadienne(PPT), apporte son démenti à la communication faite par monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar en date du 08 août dernier faisant écho d’une prétendue Assemblée générale extraordinaire tenue le même jour à la Maison des médias du Tchad et qui aurait débouché sur son «exclusion» ? Cette réunion convoquée par le Directeur de Publication du journal Tribune Info, monsieur Eric Kokinagué, par ailleurs Secrétaire général de l’association suspendu de ses responsabilités au PPT pour manquement grave (détournement de fonds),le 03 août 2018,et qui a regroupé, certains de ses complices dont le trésorier de l’Association monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar, signataire dudit communiqué de presse, est de nullité absolue au regard des textes statutaires de l’Association».

CEMAC : bientôt une politique minière commune dans la zone

La semaine dernière, s’est tenu au Cameroun une réunion de concertation régionale pour l’élaboration d’une politique minière commune dans la zone.

 

Souhaitant mettre en œuvre des projets intégrateurs, à l’image du projet de transformation de l’aluminium entre le Cameroun, le Gabon et le Congo, du projet d’usine de production et Métallurgie du Fer, ou encore du projet d’usine de production de Métallurgie du Manganèse au Gabon, les autorités de la zone CEMAC se sont rencontrés pour un séminaire du 6 au 10 Août.

Ainsi, parmi les nombreux projets évoqués, les questions liées au secteur minier étaient en bonne place dans les échanges. De ce fait, il a été demandé à chaque État membre de la

Communauté de «mettre en place un instrument d’évaluation des critères de convergence de la Politique Minière» afin d’entamer le processus visant à élaborer une politique minière commune.

En outre, afin de matérialiser cette volonté,  il a été préconisé «le lancement dans les plus brefs délais du processus de recrutement du consultant pour l’élaboration de la Politique Minière Commune», ainsi qu’une participation active «du Conseil Permanent des Mines à toutes les activités relatives à l’examen, à l’adoption et à la validation du code minier harmonisé».

 

Diplomatie : le Tchad et le Qatar se réconcilient

Une délégation qatarie effectue actuellement un séjour à N’Djamena afin de renforcer la coopération entre les deux pays.

 

Une délégation du Qatar séjourne depuis trois jours dans la capitale tchadienne pour renforcer et diversifier les domaines de coopération avec le Tchad, a-t-on appris jeudi des sources gouvernementales tchadiennes.

Au cours de cette visite qui s’est achevée jeudi, la délégation conduite par le directeur de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères du Qatar, Tarik Ali Al-Ansari, a eu plusieurs séances de travail avec des membres du gouvernement et dirigeants de certaines institutions du Tchad, entre autres l’Agence nationale des investissements et des exportations, ainsi qu’avec des hommes d’affaires.

« Le Tchad est riche en ressources énergétiques et le Qatar compte investir dans ce secteur. De même, le Qatar est disposé à apporter son appui dans la formation des cadres tchadiens », a déclaré le diplomat quatari. Outre l’énergie et la formation, les secteurs prioritaires visés pour un « partenariat bénéfique pour les deux Etats », sont l’agriculture, l’élevage, les industries et le transport aérien.

« Les investissements qataris sont les bienvenus », s’est félicité le ministre tchadien des Mines, du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé, Youssouf Abassalah.

Le 23 août 2017, le Tchad a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar pour son « implication continue dans les tentatives de déstabilisation de son territoire depuis la Libye ». N’Djaména accusait Doha de soutenir la rébellion menée par l’opposant Timan Erdimi, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR) installé dans la capitale qatarie depuis fin 2009.

Le 20 février 2018, après de fortes tensions, les deux pays ont officiellement renoué leur coopération. N’Djaména et Doha ont affiché clairement cette semaine leur volonté commune d’œuvrer de concert pour la renforcer.

Tchad: les cadres de la police du G5 réunis à N’Djamena

Il était question pour eux de perfectionner leurs stratégies de lutte contre le terrorisme dans les cinq pays de la zone.

 

Les responsables de la police des pays membres du G5 Sahel se sont réunis jeudi dans la capitale tchadienne, pour affiner les stratégies de lutte contre le terrorisme dans cet espace, a déclaré à Sirandi Ongtouin, directeur général adjoint de la Police nationale du Tchad.

La rencontre de N’Djaména vise à contribuer à la mise en place de la composante “police” dans les unités d’investigation de la force conjointe qui comprendra également des militaires et gendarmes, a-t-il précisé.

Selon le directeur général de la Police du Niger, Souley Boubacar, également président en exercice du Comité de défense et de sécurité de la force conjointe G5 Sahel, la mise en place de la police judiciaire est une réponse aux préoccupations des chefs d’Etat de la région.

“Il est temps que la force conjointe, à travers ses deux composantes militaire et police, passe à l’œuvre car en face”, car les terroristes n’attendent pas, a-t-il martelé.

Créé le 16 février 2014 à Nouakchott en Mauritanie, le G5 Sahel (comprenant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) se veut un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de développement et de sécurité.

 

 

 

Tchad : Baba Laddé transféré à N’Djamena pour être soigné et jugé

C’est qu’a annoncé le ministre tchadien de de la justice hier 16 aout lors d’une sortie médiatique.

 

L’ex-chef rebelle tchadien Abdelkader Baba Laddé, emprisonné depuis 2015 dans son pays, sera bientôt jugé, a indiqué le ministre de la Justice, indiquant qu’il serait transféré d’une prison du centre vers N’Djamena pour son jugement et des soins.

« Des dispositions sont déjà prises pour son évacuation sur N’Djamena pour des soins, et dans le même temps, son dossier est prêt pour un jugement », a indiqué jeudi à  le ministre de la Justice Djimet Arabi.

L’inquiétude était grandissante à propos de son état de santé, après son transfert d’une prison du nord du pays à une autre, à 300km de N’Djamena, selon le représentant tchadien de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Dobiang Assingar.

« Baba Laddé est très malade et vomit du sang dans son lieu de détention, à la maison d’arrêt de Moussoro », dans le centre-ouest du Tchad, a indiqué M. Assingar, qualifiant son état de santé de « critique ».

Entré en rébellion au Darfour en 1998, Baba Laddé – « père de la brousse » en peul – arrive en Centrafrique en 2008 où il disait vouloir « libérer les peuls », des éleveurs de bétail transhumants.

A l’époque, Baba Laddé était épaulé en Centrafrique par Ali Darassa, désormais chef d’un des principaux groupes armés qui sévissent dans les provinces centrafricaines, le groupe Union pour la paix en Centrafrique (UPC).

Revenu au Tchad en 2013 comme conseiller du Premier ministre, il s’exile à nouveau puis devient préfet du département de Grande Sido (sud) en 2014 avant d’être démis de ses fonctions et de se réfugier en Centrafrique.

Arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique, Baba Laddé a été extradé vers le Tchad en janvier 2015 et inculpé de dix chefs d’accusation dont détention illégale d’armes, association de malfaiteurs, incendie volontaire et viols.

 

 

Tchad: le CCSMR détiendrait trois éléments de l’armée

Le groupe rebelle qui a perpétré une attaque dans le Kouru Bougri en fin de semaine dernière propose un échange de ses trois militaires contre trois de ses soldats détenus par le gouvernement.

 

Au Tchad, l’attaque du 11 août qui a visé une petite base militaire à Kouru Bougri dans le désert montagneux de Tibesti à l’extrême nord du pays, a fait plusieurs morts dans les rangs de l’armée tchadienne dont un colonel, mais l’armée est resté silencieuse et n’a communiqué aucun bilan sur les victimes suite à cette attaque. Le CCSMR, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République qui revendique l’attaque, affirme qu’il détient plusieurs prisonniers de l’armée dont trois officiers et qu’il est prêt à les échanger contre trois de ses dirigeants prisonniers à Ndjamena.

Les images qui circulent depuis le 12 août montrent des rebelles qui se regroupent et encerclent un ensemble de soldats portant l’uniforme de l’armée tchadienne. Certains sont légèrement blessés. Ils sont embarqués dans une camionnette cernée par les rebelles.

Le Conseil du commandement pour le salut de la République affirme qu’il détient en captivité plusieurs soldats tchadiens dont trois officiers, le lieutenant-colonel Youssef Haliki, le Colonel Haroun Abderrahmane, et le capitaine Gakoutoi Bernard. Aujourd’hui, Kingabé Ogouzeïmi de Tapol, le secrétaire général du CCSMR, se dit prêt à échanger ces soldats contre ses collègues, trois dirigeants du mouvement arrêtés il y a quelques mois alors qu’ils étaient au Niger.

« Nous avons trois de nos camarades qui sont portés disparus, sur le territoire de Niger, il y a bientôt une année maintenant. Quant à la libération des prisonniers que nous avons, et bien nous exigeons que nos trois camarades soient libérés, immédiatement, sans condition, sains et saufs. Nous pourrions alors envisager l’éventualité de remettre les prisonniers qui sont en notre possession, à la Croix-Rouge internationale ou au Croissant-Rouge, pour qu’ils regagnent leurs familles », a déclaré Kingabé Ogouzeïmi de Tapol.

L’Etat tchadien garde le silence sur le bilan de l’attaque du 11 août et n’a toujours pas communiqué le bilan des victimes. Mais le procureur tchadien a ouvert une information judiciaire contre X et le directeur des renseignements militaires a été démis de ses fonctions. Les autorités assurent que cela n’a rien à voir avec l’attaque.

Classement Fifa : Le Sénégal et la Tunisie les meilleurs d’Afrique

 

La Fédération internationale de football association (FIFA) a publié ce jeudi le classement mensuel des meilleures nations de football du mois d’Août, dominé en Afrique par le Sénégal et la Tunisie.

Les Lions du Sénégal occupent désormais le 24ème rang mondial, avec un bon de trois places et premier en Afrique ex æquo avec la Tunisie qui perd elle 3 points.

La République Démocratique du Congo, 37ème + 1, occupe la troisième place en Afrique. Elle est suivie du Ghana (45ème + 2), du Maroc (45ème – 5) et du Cameroun (46ème + 2).

Sénégal : les ressortissants de Laobés rencontrent le Premier ministre

Il était question durant cet échange de parle des différentes possibilités  liées à la promotion des membres de la Fédération.

 

Le Premier Ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et le Président Bara Sow de la Fédération des Laobés du Sénégal et de la Diaspora (FLSD) ont arrondi les angles ce mardi 14 août 2018 après des discussions franches et sincères qui auront duré 2 heures de temps. Alors qu’ils se disaient humiliés par Macky Sall parce qu’ils ne faisaient pas partie des nouveaux membres du Cese, les principaux ténors et responsables de la Fédération FLSD étaient venus de plusieurs départements du pays.

Bara Sow et ses amis qui ont été depuis 2009 à l’avant-garde du combat pour l’accession du Président Macky Sall à la tête du Sénégal, avaient besoin d’une reconnaissance morale de l’excellent travail de mobilisation qu’ils ont toujours mené pour l’appropriation par les populations des réalisations du Président Macky Sall.

C’est chose faite après ces échanges avec Mahammed Boun Abdallah Dionne qui a salué au nom du Président Macky Sall, le compagnonnage loyal et fidèle de la Fédération des Laobés du Sénégal et de la Diaspora avec le Chef de l’Etat, sans aucune exigence de contrepartie. Les différentes questions liées à la promotion des membres de la Fédération, le financement de leurs activités professionnelles et le concours attendu de l’Etat dans le cadre du support apporté au secteur de l’artisanat tant au niveau de la production que de la promotion des exportations ont été évoquées et Mahammed Dionne s’est engagé à leur apporter les solutions idoines dans les meilleurs délais.

Il a également promis de transmettre les principales doléances de la FLSD au Président Macky Sall qui recevra prochainement les responsables de la Fédération pour leur exprimer de vive voix sa reconnaissance pour leur engagement politique à ses côtés depuis la naissance de l’APR. Le Président Bara Sow et les responsables de la Fédération vont dès à présent engager une tournée nationale de mobilisation de leurs membres dans les différents départements du pays, pour une victoire éclatante du Président Macky Sall dès le premier tour de l’élection majeure du 24 février 2019.