Education : pour Amnesty « les mesures d’austérité anéantissent les rêves des étudiants au Tchad »

L’ONG spécialisée dans les droits de l’Homme vient de publier un article dans lequel, elle relève l’impact de l’arrêt de l’octroi des bourses aux étudiants sur leur quotidien. En voici la teneur.

 

Avec les soins de santé, l’éducation est l’une des grandes victimes des coupes budgétaires draconiennes au Tchad. Près d’un tiers des étudiants de l’enseignement supérieur est touché par la suppression des bourses mensuelles par le gouvernement. Les conséquences sont catastrophiques pour les étudiants issus de milieux marginalisés, vivant dans des zones rurales ou venant de familles pauvres.

Alors que le souffle du vent venait teinter le paysage de nuances orangées crépusculaires, nous nous sommes installées sous un margousier d’un quartier pauvre de la périphérie de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour y rencontrer un groupe d’étudiants.

Il devait être 17 h 30. Ma collègue et moi-même étions en pleine mission sur le terrain. Nous enquêtions sur les conséquences dévastatrices des mesures d’austérité imposées par le gouvernement à la population et nous tenions à entendre l’avis de quelques-uns des nombreux étudiants en plein doute après avoir été promis à un avenir radieux.

Seize étudiants de l’université publique, qui venaient de diverses parties du pays, étaient présents pour débattre et nous expliquer les difficultés financières auxquelles ils étaient confrontés depuis la décision du gouvernement, en août 2016, de supprimer la bourse mensuelle de 28 000 francs CFA (53 dollars des États-Unis) pour tous les étudiants, sauf les étudiants en médecine, ceux qui suivaient une formation professionnelle et ceux qui étudiaient à l’étranger.

Après une introduction sur les objectifs de cette réunion, l’un des étudiants s’est levé et a tout de suite donné le ton :

« Ces décisions sont injustes et en contradiction avec les déclarations des autorités selon lesquelles l’éducation serait une priorité absolue […]. Ils ne nous ont pas consultés », a-t-il affirmé.

« Ils ont dit qu’ils allaient réinvestir l’argent économisé (grâce à la suppression des bourses) pour améliorer nos conditions d’études, par l’intermédiaire du centre d’aide sociale aux étudiants de l’université… Rien n’a été fait. Nous étudions dans des conditions très difficiles. Vous êtes allées à l’université de Toukra ? Nous n’avons pas d’électricité depuis plus d’un an maintenant et nous manquons d’eau sur le campus […]. Quand nous avons protesté contre cette décision, nous avons été frappés, arrêtés et certains d’entre nous ont été placés en détention. »

Les uns après les autres, les étudiants ont pris la parole. Nous avons écouté leur déception, et parfois leur colère, face aux mesures d’austérité qui ont déclenché de nombreuses manifestations ces deux dernières années. Même le vent s’est calmé, comme s’il voulait lui aussi entendre leurs témoignages.

De nombreuses bourses supprimées

Avec les soins de santé, l’éducation est l’une des grandes victimes des coupes budgétaires draconiennes. Près du tiers des étudiants de l’enseignement supérieur du Tchad a été touché par la suppression des bourses mensuelles décidée par le gouvernement. Les conséquences sont particulièrement catastrophiques pour les étudiants issus de milieux marginalisés, par exemple ceux qui vivent dans des zones rurales ou viennent de familles pauvres.

La plupart des étudiants avec lesquels nous nous sommes entretenues sous le margousier viennent de zones rurales et utilisaient leur bourse pour payer leur loyer, leur nourriture, leurs frais de transport jusqu’à l’université et d’autres factures. Avec la suppression de ces aides, de nombreux étudiants se retrouvent désormais dans une situation désastreuse.

« J’ai six mois de loyer en retard et je ne sais pas où demander de l’aide », a expliqué Bachir, un orphelin dont la famille vit dans un village.

« Avant, j’utilisais ma bourse – même lorsque je la recevais en retard – pour payer mon loyer et pour d’autres besoins. Maintenant, elle n’existe plus. Depuis qu’elle a été supprimée par les autorités, je ne sais pas quoi faire. »

Les emplois sont rares au Tchad

Parmi les étudiants, les plus chanceux ont trouvé des emplois d’agent de sécurité, de vendeur de cartes de téléphonie mobile ou de chauffeur de moto-taxi. Mais ils ont ensuite du mal à concilier travail et études, et ils sont trop souvent contraints de manquer des cours pour gagner un peu plus d’argent et arriver à joindre les deux bouts.

Des responsables du ministère de l’Enseignement supérieur nous ont indiqué qu’ils prévoyaient de rétablir les bourses pour les étudiants défavorisés et d’augmenter le budget du centre d’aide sociale aux étudiants afin d’améliorer les conditions d’études, mais ils ont reconnu que rien de tout cela n’avait été fait et ils n’ont pas pu confirmer les dates de mise en œuvre de ces projets.

Toujours plus de pauvreté et des frais d’inscription toujours plus élevés

En octobre 2017, les autorités ont pris une décision qui a rendu la vie des étudiants encore plus difficile en multipliant par deux les frais d’inscription dans les universités publiques – sauf pour les étudiants en médecine et pour ceux qui suivent des cursus professionnels. Désormais, les nouveaux étudiants doivent débourser 50 000 francs CFA (94 dollars) pour s’inscrire. De nouveaux frais de réinscription, d’un montant de 28 000 francs CFA (53 dollars), ont été introduits pour les étudiants qui poursuivent leurs études. Auparavant, ces frais étaient subventionnés par le gouvernement.

Face à ces coûts plus élevés, les étudiants ont encore plus de difficultés à payer leurs études et leurs factures. La plupart des 16 étudiants que nous avons rencontrés nous ont confié qu’ils craignaient de ne pas pouvoir poursuivre leurs études.

Ils étaient particulièrement inquiets pour leurs amis venant de zones rurales et appartenant à des classes sociales plus pauvres, car cette nouvelle mesure allait empêcher certaines personnes d’entamer un parcours universitaire, les privant d’un avenir meilleur.

Violence et prison en réponse à des manifestations pacifiques

Pour protester contre les répercussions négatives des mesures d’austérité du gouvernement sur leur vie et sur leurs espoirs de réussite universitaire, de nombreux étudiants sont descendus dans la rue afin de manifester pacifiquement. À plusieurs reprises, ils ont été la cible de violences policières et ont été frappés, arrêtés et, parfois, emprisonnés. Trois d’entre eux et un lycéen de 21 ans qui s’est joint à notre discussion plus tard ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison après avoir participé à des manifestations contre les conséquences des mesures d’austérité sur l’éducation.

De janvier à mars 2018, Amnesty International a recensé au moins 150 arrestations pour « participation à une manifestation non autorisée » et « trouble à l’ordre public ». La majorité des personnes arrêtées étaient des étudiants et au moins 42 d’entre eux ont été condamnés à des peines d’un à quatre mois d’emprisonnement.

 

Une autre voie est possible

Au lieu de recourir à des mesures qui, dans les domaines de l’éducation comme de la santé, frappent tout particulièrement les plus pauvres, le gouvernement tchadien devrait rechercher d’autres moyens d’équilibrer son budget. En éliminant les possibilités d’évasion fiscale et en s’attaquant à la corruption, il aurait pu s’employer à réduire son déficit de manière non seulement plus juste, mais aussi plus efficace. D’après le FMI, le Tchad a perdu 1 090 millions de dollars à cause de l’évasion fiscale en 2013. Ce montant représente près du double des dépenses totales du pays en matière d’éducation et de santé au cours de la même année, qui s’élevaient à 555 millions de dollars avant l’application des coupes budgétaires.

Tenir ses promesses et respecter ses obligations légales

Je ne peux m’empêcher de songer aux mots prononcés par le président Idriss Deby Itno pendant la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation, qui s’est tenue à Dakar en février 2018. À propos de la pauvreté, du sous-développement, du conflit et du terrorisme, il a déclaré : « Le seul moyen le plus sûr pour combattre ces fléaux de façon durable est d’assurer à tous les enfants, y compris les plus marginalisés, une bonne éducation. »

Lors du même sommet, il a également annoncé que le gouvernement était résolu et déterminé à augmenter la part du budget national alloué à l’éducation pour atteindre 20 % du budget national d’ici à 2020.

À la nuit tombée, nous avons quitté le groupe d’étudiants après quelques mots d’encouragements. Sur le chemin de l’hôtel, nous sommes restées silencieuses, ma collègue et moi. Une question me restait à l’esprit : les engagements pris par le président Idriss Deby Itno lors de la conférence de financement 2018 du Partenariat mondial pour l’éducation deviendront-ils un jour réalité pour tous les étudiants tchadiens qui aspirent à une éducation accessible et de qualité, ainsi qu’à un avenir meilleur ?

Ce sont les autorités qui ont la responsabilité d’améliorer les perspectives de tous les jeunes du pays.

Pour commencer, elles doivent évaluer les répercussions des mesures d’austérité sur les droits des Tchadiens en matière d’accès à l’éducation et à d’autres secteurs, comme la santé et les services sociaux. Cette évaluation permettrait d’orienter la nouvelle réforme législative et politique qui s’impose afin de faire en sorte que le Tchad respecte ses obligations légales en garantissant à chacun la possibilité d’exercer ses droits économiques et sociaux.

Démographie : le Tchad et les pays de la CEDEAO pour une baisse de la natalité

Des parlementaires de ces pays ont soulevé l’éventualité de limiter la naissance afin de réduire de moitié le taux de natalité à l’aube de l’an 2030.

 

Les parlementaires de la CEDEAO dont celui de la Mauritanie et du Tchad ont exprimé leur souhait de faire baisser de moitié, soit à 3 enfants par femme le taux de natalité de leur pays. Celui-ci trouve en effet être l’un des plus élevés au monde. C’est l’une raison pour ces parlementaires d’inciter leurs gouvernements à mettre en place une politique visant à limiter la fécondité des femmes africaines à 3 enfants maximum, ce, à l’approche de 2030. L’objectif est de maîtriser le boom démographique que rencontrentactuellement ces pays, selon le président du Parlement burkinabè, Salifou Diallo.

En vue d’une meilleure croissance économique

Si les femmes de l’espace CEDEAO continuent en effet à mettre au monde 5, 6 enfant en moyenne, sa population se comptera au nombre d’un milliard à l’approche de 2050. Avec une telle situation, impossible pour ces pays d’espérer un développement économique au-delà de leurs 5 ou 6 % actuels. Pour changer la donne, il n’y a rien de tel que la limitation urgente de cette poussée démographique afin d’atteindre un développement durable et viable. D’après toujours M. Diallo, les parlements de chaque pays membres doivent ainsi adopter les stratégies permettant de baisser rapidement et volontairement ce taux de natalité. L’accès massif de la population à la planification familiale est un exemple, élever le niveau d’éducation des femmes et renforcer les efforts pour parfaire la survie de l’enfant en sont d’autres.

Trouver un équilibre optimal

De l’avis d’Adrien Houngbédji, le président du Parlement de Bénin, cette tâche visant à l’équilibre optimal entre le contrôle des naissances et l’amélioration de la valeur de vie du peuple leur incombe. Cela revient à faire baisser de moitié ce taux de fécondité pour que celui-ci rime et accentue le taux de croissance économique un peu trop modéré, ajoute Marcel De Souza, le président de la commission de la CEDEAO.

 

Tchad : 15 000 enfants concernés par la malnutrition sévère aiguë

Voilà déjà trois ans que ce fléau sévit dans le pays. De nombreuses actions sont menées sur le terrain mais le nombre de personnes touchées par la crise alimentaire est de plus en plus grand.

 

5 kilos, c’est le poids du petit Saleh, 6 mois. À cet âge, l’enfant devrait peser 6,8 kilos selon les normes de croissances établies par l’Organisation mondiale de la Santé. Comme lui, ce sont 15 000 petits Tchadiens qui ont été pris en charge par l’organisation humanitaire ALIMA rien qu’à N’Djamena. « C’est énorme 15 000 ! C’est une situation d’urgence absolue », s’inquiète le docteur Jean-Claude Djoumessi.

Le praticien exerce au sein d’un hôpital gouvernemental à N’Djamena, la capitale du pays. Là-bas, les médecins sont débordés par l’afflux croissant d’enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë, la forme la plus grave de cet état nutritionnel.

 

Des prévisions catastrophiques

Depuis trois ans, le Tchad traverse une grave crise économique causée par la baisse du prix du pétrole. Des milliers de familles pâtissent de cette situation et peinent à subvenir à leurs besoins. Sur place, les médecins appellent à l’aide. « On a le pouvoir d’achat des mamans qui a baissé. Les mamans n’arrivent plus à se procurer de quoi nourrir leurs enfants », continue le docteur Djoumessi. À cette impossibilité de se nourrir, s’ajoute une grève du système de santé, qui ne permet pas aux enfants d’être soignés convenablement.

Les prévisions des acteurs de la santé tchadiens s’annoncent catastrophiques. Sur une population de 14,5 millions d’habitants, ils estiment qu’en 2018, environ 287 000 enfants entre 0 et 5 ans souffriront de malnutrition sévère aiguë.

Tchad : le projet de raccordement de pipeline approuvé

L’accord a été paraphé hier 08 aout entre le consortium Opic Africa  et le système de transport de TOTCO.

 

Au terme d’un décret signé ce mercredi 8 août 2018, le projet de raccordement du pipeline du consortium Opic Africa au système de transport de TOTCO a été approuvé. Le projet avait fait l’objet d’un débat le 14 juillet dernier en conseil des ministres.

Un second décret approuve le projet de consortium d’exploitation et d’entretien du pipeline reliant le champ d’oryx dans le bassin de Doba (Logone oriental) au point de raccordement du système de transport de TOTCO, situé au PK 20-629, en aval du PS1 de Komé.

Les droits conférés au consortium dont Opic Africa (y compris tout droit de transport) peuvent être transférés ou nantis suivant les modalités prévues par la convention. Le décret précise les modalités d’application de la convention, l’affectation des terrains, ainsi que les différents droits (occupation, jouissance pour l’exploitation, droit de libre accès au terrain et à toute installation du pipeline, droit de couper les arbres pour réaliser les travaux d’entretiens, les droits d’entreprendre les travaux nécessaires à la construction ou à l’entretien du pipeline, le droit d’utiliser les eaux souterraines ou les eaux de surfaces, y compris les chutes d’eaux et les sous-sols non exploités, le droit d’utiliser toutes les infrastructures conformément à la règlementation en vigueur).

Tchad : Idriss Deby effectue une visite surprise à l’ONECS

Il était question pour le Chef de l’Etat de vérifier et d’apprécier l’avancée du niveau de travaux en ce qui concerne le report des notes du baccalauréat.

 

Il était exactement 09h10 min, ce 08 aout lorsqu’Idriss Deby Itno passe les portes des bureaux de l’Office national des examens et concours du supérieur. Malgré la forte pluie, le Président de la République a tenu à venir constater de lui-même le niveau d’avancement de la saisie des notes. Sans

Ses proches collaborateurs et l’équipe de la presse qui l’accompagne se regardent dans les yeux. Question de savoir où l’on va ? La destination sera connue lorsque la voiture présidentielle s’immobilise dans les locaux de l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS) sis au quartier Gassi dans la commune du 7ème arrondissement de la capitale.

La correction des épreuves écrites du baccalauréat session de juillet 2018 étant terminée, le Président de la République a effectué cette visite inopinée à l’effet de s’enquérir de la phase des saisies de notes. L’ambiance était  studieuse et chacun s’attèle à la tâche qui lui est dévolue. Très détendu et jovial, le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno a échangé avec presque la quasi-totalité des examinateurs pour s’imprégner du bon déroulement du bac qui a vu s’affronter 79.600 candidats toutes séries confondues répartis dans 94 centres.

Après s’être imprégné de la phase des saisies de notes du baccalauréat session de juillet 2018, le Président de la République Idriss Deby Itno échange avec les enseignants. Il apprendra qu’ils subissent de la torture morale, parce qu’on leur demande de faire authentifier leurs diplômes avant qu’ils ne perçoivent le salaire du mois de juillet  2018. Le Chef de l’Etat s’offusque face à cette situation qu’il qualifie de supplice inacceptable.  « Ne confondez pas contrôle physique pour le payement de salaires et audit des diplômes », a lâché le Président de la République Idriss Deby Itno . On ne peut plus clair !

Tchad : 883 arbres plantés au cimetière de Toukra

Sur une initiative du botaniste tchadien Lagmet Hargueh, à travers le projet « Semaine verte », des jeunes de N’Djamena ont donné de peur temps pour l’environnement.

 

Rendre meilleur l’environnement du  cimetière, c’est le principal souci qui  a motivé ces jeunes de différents quartiers de N’Djamena. Environ 50 jeunes et personnes de bonne volonté sont sortis pour cette action et au total, 883 arbres sont plantés à cet effet. Pour le botaniste, Lagmet Hargueh, par ailleurs initiateur de cette semaine verte, « permettre aux gens qui viennent pour les enterrements d’avoir de l’ombre où s’asseoir est la principale raison qui a donné naissance à cette action citoyenne.»

Présent au lancement de ladite semaine, le chef du quartier de  Ngonba dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena, Betelem Jérémie a saisi l’occasion pour remercier ces jeunes et personnes de bonne volonté sortis massivement apporter leurs contributions pour la réussite de cette initiative. « Nous ne nous sommes pas bien préparés mais pour les prochains jours, nous ferons de notre mieux pour mobiliser plus de jeunes de notre quartier, car c’est nous les premiers bénéficiaires », rassure-t-il.

Comme le chef du quartier, quelques habitants du quartier Toukra ont également participé à cette noble action. « C’est une très bonne initiative et nous allons nous en approprier, parce que beaucoup qui sont là, ne sont pas de ce quartier….donc la responsabilité nous revient pour prendre soin de ces arbres », a déclaré l’un d’eux.

Bon à savoir, cette action citoyenne dénommée « Semaine verte » n’est qu’à sa première édition et prendra fin le 12 de ce mois.

Un nouveau découpage administratif au Tchad

Désormais le pays est divisé en 23 provinces, 95 départements et 365 communes. C’est ce que stipule l’ordonnance du Chef de l’Etat signe en date du 07 aout 2018.

 

N’Djamena est désormais une province à elle seule. C’est en effet le « grand changement » de l’ordonnance d’Idriss Deby Itno. Mardi 07 aout dernier, le Président de la République a réorganisé les unités administratives et les collectivités autonomes du pays.

Ainsi la capitale hérite d’un statut spécial. Selon cette ordonnance, la nouvelle province a « un statut particulier, régie par un texte spécifique ». Et pour ce qui est des autres provinces, départements et communes, les statuts et les attribues de leurs dirigeants sont « fixés par décret pris en conseil de ministres ».

Les provinces sont comme les régions, administrées par des gouverneurs et les départements par les préfets. L’ordonnance du Président nous apprend que les « limites territoriales des départements et celles des communes sont fixés par décret pris en conseil de ministres ». Pendant que les « limites territoriales des provinces sont celles des anciennes régions ».  Pour avoir la liste du nouveau découpage administratif du Tchad cliquez ici.

Tchad: des Emiratis en renfort de la SNE

La société Mobil Power Systems FZC UAE vient de signer un accord avec le gouvernement tchadien, qui stipule la fourniture de 30 mégawatts à la Société Nationale d’Electricité.

 

Une société émiratie spécialisée dans l’électricité appuiera le réseau de distribution de la Société Nationale d’Electricité (SNE)  avec 30 mégawatts supplémentaires pour desservir la ville de N’Djamena et progressivement le pays.

C’est le résultat d’un accord signé entre la SNE sous la houlette du ministère en charge de l’énergie et la société émiratie Mobil Power Systems FZC UAE, le 06 avril 2018. Selon cet accord, la société émiratie fournira à la SNE, le kilowatt à 147 FCFA, les deux premières années et à environ 125 Fcfa, pendant les trois dernières années. Pour respecter le principe du partenariat gagnant-gagnant, la société émiratie tirera ses bénéfices pendant les cinq premières années, puis rendra la centrale au Tchad à une somme symbolique d’un franc, selon les conclusions du contrat.

Après l’écoulement de ces cinq  ans, la turbine de dernière génération fonctionnant au gaz et au fuel, d’une durée de vie de 25 à 30 ans sera entièrement un bien de l’Etat tchadien. Mais en attendant les cinq ans, la gestion de la centrale sera complètement assurée par la société émiratie, qui formera également des techniciens tchadiens pour la relève. Pour le fonctionnement de cette centrale, les énergies seront procurées par la société de raffinage de N’Djaména.

A savoir, le premier cargo transportant les matériels pour la mise en place du projet a atterri à l’aéroport militaire de N’Djaména, le 04 août dernier.

Tchad : le SET suspend des membres frondeurs

La décision a été prise le 04 aout dernier, lors de son conseil extraordinaire tenu au CEFOD.

 

Le bureau national du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) a tenu le 04 août 2018, son conseil extraordinaire au CEFOD. Le conseil s’est penché sur le cas de ses membres qui ont appelé à la reprise alors que le syndicat observait une grève illimitée.

Le conseil décide de la suspension de quatre membres du bureau exécutif national ayant signé la note pour la sortie dudit syndicat de la grève observée par la plateforme syndicale. Sont concernés par cette suspension les nommés : Samuel Guebana, Alladoumngar Tedengarti, Nekouanodji Ngaram et Bemba Abdelkader.

Le conseil national du SET donne aussi un avertissement aux autres membres du bureau, signataires de la note du 28 juillet 2018 notamment Djimtoingar Ngatoldji, Mahamat Tahir Adoum, Docwada Yaya, Mme Djikoloum Mbatekodjal, Salissou Abdelkader, Bolmbari Ngolaou, Mbayam Kilaban, Nodjiam Oudoubedjé et Hélène Nékarmbaye. Le conseil extraordinaire décide en outre de la tenue du congrès en fin octobre 2018. Sont désignés tous les secrétaires généraux des régions de convoquer les membres avertis et les ramener dans le bureau.

Rappelons que des enseignants membres du SET ont signé un communiqué pour appeler leurs camarades à reprendre le chemin de l’école afin d’organiser les examens de fin d’année alors que le syndicat a fait le contraire. Ainsi cette situation a divisé les enseignants. Tous les examens de fin d’année sont déjà organisés, le SET veut réorganiser ses rangs pour continuer la lutte.

 

 

Tchad : accord pour la création de la Chadian Airline

L’accord de partenariat entre le gouvernement et le groupe Ethiopian Airlines a été signé hier 07 aout. Celui-ci a entériné la création de la nouvelle compagnie aérienne tchadienne.

 

C’est sûr ! Le Tchad aura bientôt sa compagnie aérienne. Un accord de partenariat vient d’être signé entre le gouvernement tchadien et la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. C’était le 07 aout en présence du Président Deby.

Le Tchad était représenté par le ministre de l’aviation civile et de la métrologie nationale Mahamat Tahir Rozi et l’entreprise éthiopienne par son directeur du service commercial Busera Awel.

Ce partenariat précise les conditions de la gestion de la nouvelle compagnie aérienne tchadienne baptisée Chadian Airline ou Tchadia. Ainsi, la future compagnie est détenue à 51% par le Tchad et 49% par le groupe Ethiopian Airlines.

De l’avis de Busera Awel, Chadian Airline porte en elle de grandes ambitions. « Cette compagnie a, pour plusieurs raisons, une importance capitale pour le Tchad. Elle va desservir, ouvrir le pays à l’intérieur même, le connecter à la sous-région. Le Tchad, de par sa position stratégique, permettra plus d’intégration pour le continent africain », a-t-il expliqué.

Le ministre tchadien de l’aviation, lui est très enthousiaste quant à l’arrivée de cette nouvelle compagnie dont la date du lancement est prévue pour le 1er octobre prochain. « Nous allons commencer par les vols intérieurs, relier les grandes villes des régions. Après, nous allons relier les capitales de l’Afrique centrale, puis le Moyen-Orient et le reste du monde », a-t-il annoncé.

Le ministre reconnais cependant que « Nous avons par le passé créé plusieurs compagnies dont Air Tchad et Toumaï Air, mais la gestion a été catastrophique ».