Tchad : le premier ministre s’entretient avec le Conseil supérieur des affaires islamiques

Allah Maye Halina, premier ministre, chef du Gouvernement, a reçu en audience Cheick Abdadayim Abdallah Ousman, premier vice-président et secrétaire général du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad.

Cette rencontre intervient dans un contexte où la sécurité et la paix sont des priorités majeures pour le pays. Les deux personnalités ont abordé la question de la sécurité dans la province du Lac Tchad, une région qui fait face à des défis sécuritaires. « Le premier ministre a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les autorités gouvernementales et les leaders religieux pour lutter contre l’insécurité, en l’occurrence la menace de la secte Boko Haram et promouvoir la paix », rapporte la communication de la Primature.

Un autre point essentiel de cette audience a été la préparation de la célébration de la Journée de la Cohabitation Pacifique et de la Concorde Nationale, qui aura lieu le 28 novembre prochain. Cet événement vise à renforcer les liens entre les différentes communautés du Tchad et à promouvoir un message de tolérance et d’harmonie.

Dans ce cadre, le premier ministre a exhorté les hommes de Dieu à intensifier leurs prières pour la paix et la sécurité. Il a également souligné que le rôle des leaders religieux est primordial pour diffuser des messages de paix et mobiliser les citoyens autour des valeurs communes.

 

Tchad : renforcement de capacité des professionnels de la santé

Le ministère de la Santé publique à travers sa coordination du programme sectoriel de lutte contre le sida, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles renforce les capacités des professionnels de santé.

 

 

C’est à travers une session de formation des points focaux des districts et provinciaux sur la saisie et l’analyse des données sur la plateforme DHI2 dont les travaux ont démarré ce matin à Bakara. La présente formation consiste à renforcer les capacités des points focaux des districts et des provinces dans la validation, la saisie, l’analyse et l’utilisation des données du VIH dans la plateforme DHIS2 pour améliorer la qualité et l’exploitabilité des données.

Cette deuxième formation de la série, regroupe les provinces du Mandoul, le Mayo Kebbi-Est, Mayo Kebbi- Ouest, N’Djamena et le Moyen Chari.

Le coordonnateur du programme sectoriel de lutte contre le sida les hépatites et les infections sexuellement transmissibles Youssouf Mahamat Ali a précisé que pendant cette formation les points focaux vont se familiariser avec la plateforme DHIS2 dans la saisie, l’extraction, l’analyse des données.

Ces 05 jours de travail intense permettront au programme puisse d’avoir des points, capables d’introduire dans la plateforme des données corrigées, de qualité avec une file active stable afin d’aider ou orienter les prises des décisions adéquates pour atteindre les trois 95 à l’horizon 20230.

 

Gabon : adoption de la nouvelle Constitution

Le ministre gabonais de l’Intérieur, Herman Immongault a annoncé les résultats provisoires du scrutin pour l’adoption de la nouvelle Constitution, du 16 novembre 2024.

 

48 heures après le vote, le ministre de l’intérieur chargé de l’organisation des élections au Gabon, a publié les résultats du scrutin. 91,80% c’est le pourcentage des suffrages exprimés lors du vote. En effet, sur un total de huit cent soixante-huit mille cent quinze (868 11() électeurs inscrits, il a été enregistré quatre cent soixante-trois mille soixante-six (463 066) votants, huit mille huit cent quatre-vingt-treize (8893) bulletins blancs ou nuls pour quatre cent cinquante-quatre mille cent soixante-treize suffrages exprimés, a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Le taux de participation, qui était l’un des principaux enjeux de ce scrutin, s’établit à 53,54%, a révélé le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, désormais seul organe chargé de l’organisation des élections politiques en république gabonaise, au terme de la loi. En attendant les résultats détaillés ce lundi, il faut noter qu’il s’agit là des résultats compilés par provinces.

Rappelons que, cette constitution remplace celle de 1991, modifiée cinq (5) fois, en 1994, en 1995, en 1997, en 2000 et enfin en 2023 par la loi 13/2023 du 19 août 2023, sous les rênes des Bongo père et fils.

Coopération : Mahamat Idriss Deby reçoit en audience une délégation nigériane

La délégation du Nigéria était conduite le 17 novembre par le conseiller à la Sécurité nationale, Mallam Nihu Ribadu.

Accompagné notamment du chef d’Etat-major général des Armées du Nigéria, général Christopher Musa et de plusieurs hauts responsables sécuritaires, l’émissaire a remis un message écrit du Président de la République Fédérale du Nigéria, Bola Ahmed Tinibu au président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno.

L’escalade des menaces sécuritaires dans le bassin du Lac Tchad, était au centr des échanges, fait savoir la présidence tchadienne. Les émissaires nigérians et le président tchadien ont fait le tour de la coopération sécuritaire. Les discussions ont été fructueuses à en croire Conseiller à la Sécurité Nationale, Mallam Nihu Ribadu qui a laissé entendre que son pays est prêt à travailler plus fortement avec le Tchad.

Malgré la difficulté du moment, des signes d’ouverture ont émergé. « Dans les jours à venir, la force mixte aura un nouveau visage avec pour but d’exterminer l’ennemi commun » a indiqué le Conseiller à la Sécurité NNationae à l’issue de l’audience. Point d’appui stratégique pour le géant ouest-africain dans la lutte contre les groupes jihadistes opérant dans le bassin du Lac Tchad, le Nigéria veut signifier au Tchad qu’il n’est pas seul et il compte beaucoup dans la stabilité sous régionale.

 

Tchad : discours du Premier ministre à l’ouverture du Forum Crans Montana

Le Premier ministre, chef du gouvernement, l’Ambassadeur Allah Maye Halina vient de prononcer son discours à l’ouverture du sommet Crans Montana à Genève. Un discours qui met en lumière plusieurs enjeux cruciaux pour la sécurité et le développement mondial.

Il a tout d’abord exprimé ses remerciements aux organisateurs tout en soulignant l’importance de ce forum pour l’humanité.

Devant les participants venus de tous les horizons, le Premier ministre Allah Maye Halina a déploré les nombreuses crises dans le monde, notamment celle en Ukraine, dont l’impact dévastateur sur la stabilité régionale et mondiale n’est plus à démontrer. Il appelle à une prise de conscience face aux conflits au Proche-Orient, notamment les actions de l’État d’Israël à Gaza et au Liban, et insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat.

l’Ambassadeur Allah Maye Halina a également évoqué les défis sécuritaires dans le Sahel, mettant en avant la lutte du Tchad contre Boko Haram. Il a rappelé que le terrorisme est un défi transnational qui requiert une réponse collective, tout en déplorant le manque de collaboration de certains États et de la communauté internationale.

Pour finir, le Chef du Gouvernement a relié les questions de paix et de développement, affirmant qu’il n’y a pas de développement sans sécurité. Il met en avant les défis environnementaux que connaît le Tchad, notamment les inondations qui ont eu des conséquences dévastatrices sur la population, l’agriculture et le bétail, appelant à des stratégies durables pour gérer ces crises.

À travers ce discours, le Premier Ministre l’Ambassadeur Allah Maye Halina illustre sa préoccupation profonde et celle du Président de la République MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, pour la paix, la sécurité et le développement durable dans un contexte mondial marqué par des crises multiples.

Source : Primature

La 4G d’Orange en RCA un progrès ou un instrument de contrôle français ?

Le 7 novembre, la cérémonie de signature officielle de l’accord de licence globale 4G entre Orange Centrafrique et le ministère de l’Economie numérique, des Postes et Télécommunications s’est déroulée à Bangui

Max Francisco, directeur général d’Orange, a remercié le gouvernement de la République centrafricaine pour sa volonté de permettre à l’entreprise d’augmenter sa capacité internet de 3G à 4G.

Selon M. Francisco, cela permettra à la technologie numérique centrafricaine de s’aligner sur les normes internationales et d’ouvrir le monde numérique à tous les utilisateurs de la République. Toute personne disposant d’un téléphone pourra utiliser l’internet 4G et il ne sera pas nécessaire de changer de carte SIM.

Malgré les nobles intentions affichées, il ne faut pas oublier qu’Orange Centrafrique est un opérateur de téléphonie mobile français. Avant, cette société a déjà été condamnée à plusieurs reprises pour des tentatives de déstabilisation de la RCA. Ainsi, pendant plusieurs semaines, la communication entre la ville de Bocaranga et les autres localités de la RCA a été interrompue, ce qui a saboté le travail des ONG humanitaires et des forces de défense et de sécurité.

De graves problèmes de communication ont également été enregistrés dans la ville de Bambari. Étant donné qu’Orange a monopolisé le marché, ces problèmes et parfois l’absence totale de communication placent les habitants de la ville dans une position vulnérable, car les forces de défense et de sécurité doivent intervenir en cas d’urgence.

De plus, Orange Centrafrique ne se caractérise pas par une approche éthique envers ses clients. Plus tôt, cela a été cet opérateur mobile français qui a divulgué une conversation téléphonique datée du 15 avril 2024 entre le porte-parole du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) Paul Cresсent Beninga et Pedro Campo-Boué, un agent du service diplomatique du département d’État américain basé à Bangui. Dans cette conversation, Campo-Boué, après la manifestation réussie du GTSC le 12 avril, a demandé à Beninga d’organiser une autre manifestation beaucoup plus grande à Bangui.

Une telle fuite est assez proche de la vérité – l’opérateur français Orange a été vu à plusieurs reprises en train de collaborer avec le ministère français de la Défense, de sorte que l’enregistrement de conversations entre divers politiciens et activistes est tout à fait courant pour Orange. En publiant cette conversation, les Français ont poursuivi leur objectif de discréditer les États-Unis en général et les fonctionnaires américains travaillant en République centrafricaine en particulier. Par conséquent, les autorités centrafricaines devraient être vigilantes dans leur coopération avec Orange, car la prochaine fuite pourrait concerner des secrets d’État.

En outre, de nombreux experts tirent déjà la sonnette d’alarme : l’amélioration de l’internet 4G n’est qu’un outil permettant à la France de poursuivre ses tentatives d’ingérence en République centrafricaine afin de reprendre le contrôle total du pays et même de la population centrafricaine. Certains craignent même que la 4G permette aux Français de regrouper les Centrafricains dans un seul réseau et de les soumettre à une surveillance totale.

Une chose est sûre : il ne faut rien attendre de bon de la France. Malgré la façade d’activités visiblement humanitaires, de nombreuses entreprises françaises ont été impliquées dans des tentatives de déstabilisation de la RCA. Par exemple, le groupe Castel, géant de la bière en Afrique, a financé la rébellion, les médias français ont mené de nombreuses campagnes de désinformation contre le gouvernement actuel de Bangui et ses alliés, Total a été l’instigateur de la crise du carburant, et maintenant c’est au tour d’Orange de saper la sécurité de la RCA.

La France est sous suspicion de l’enquête tchadienne : l’investigation du décès de l’attaché militaire hongrois

Ces dernières semaines les relations entre la France et le Tchad ont retenu l’attention des observateurs internationaux au sein de l’investigation des détails de la mort de l’attaché militaire hongrois, accrédité à N’Djamena, le lieutenant-colonel Imre Vékás-Kovács. La France se trouve impliquée comme l’ambassadeur français, Éric Gérard, a été intégré dans cette recherche.

L’enquête sur la mort d’un diplomate militaire hongrois a été ouverte après qu’Imre Vékás-Kovács a été retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses dans sa chambre d’hôtel le 22 octobre. L’attaché militaire hongrois Imre Vékás-Kovács est décédé le 21 octobre au Tchad, où il s’était rendu pour préparer le déploiement militaire de la Hongrie.

Beaucoup soupçonnent une crise cardiaque, mais le lieutenant-colonel s’était plaint d’un malaise quelques jours avant sa mort, ce qui pourrait indiquer un empoisonnement. La cause exacte de sa mort fait l’objet d’une enquête en Hongrie, mais le Tchad a lancé sa propre recherche.

Le 29 octobre l’ambassadeur de la France au Tchad, Éric Gérard, a été appelé dans le palais présidentiel, où il a eu une conversation de plusieurs heures avec le chef du Cabinet Civil Idriss Saleh Bachar et le chef de la Direction générale de Service de sécurité des institutions de l’État, (DGSSIE) Tahir Erda.

Tableau 1. La voiture de l’ambassadeur français près du Palais Présidentiel Toumaï à N’Djamena, La République du Tchad © Facebook.

Cet incident s’est passé parmi l’influence croissante de la Hongrie au Tchad qui a augmenté depuis l’année dernière. Budapest a renforcé notablement ses relations avec N’Djamena – un centre de l’aide humanitaire a été ouverte, ainsi qu’une représentation diplomatique. Certains accords dans les domaines de l’agricultures et l’enseignement ont été signés.

En septembre dernier le Président du Tchad Mahamat Deby a effectué sa première visite dans la Hongrie, où il a signé plusieurs agréments, dont un mémorandum d’entente sur la défense et l’agriculture. La Hongrie a aussi promis d’envoyer 200 militaires pour participer dans la mission de la lutte contre les menaces djihadistes dans la région du Sahel.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le Président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno
© X/@PM_ViktorOrban.

Cependant, malgré la coopération active entre la Hongrie et le Tchad, Paris continue d’exercer une influence marquée dans la région. La France maintient une présence militaire au Tchad et cherche à éviter toute concurrence à cet égard.

Comme chacun sait, les relations de la France avec la Hongrie, ainsi qu’avec d’autres acteurs étrangers tels que les États-Unis, la Russie, l’Allemagne et la Chine, ont toujours été complexes, de nombreux intérêts politiques et militaires se croisant dans cette région stratégiquement importante. À la lumière de la tragédie, on soupçonne de plus en plus que l’enquête pourrait avoir un lien avec des manœuvres politiques plus larges dans le cadre de la concurrence pour l’influence dans la région.

L’invitation à l’ambassadeur français, Éric Gérard, pour une conversation avec hauts fonctionnaires du Tchad est devenu un des moments les plus discutés. Cela est devenue une nouvelle raison pour les discours de la possible l’ingérence française dans cette investigation et les motifs cachés derrière la mort de l’attaché hongrois. Certaines sources affirment que la mort de Vékás-Kovács pourrait être liée à un conflit d’intérêt entre la France et la Hongrie, notamment en raison de l’influence croissante de cette dernière au Tchad.

L’examen des raisons de la mort de l’attaché militaire hongrois ouvre de nouveaux chapitres dans le contexte politique et diplomatique. La France, partenaire historique du Tchad, continue d’entretenir des liens militaires et politiques avec N’Djamena, éliminant les concurrents politiques indésirables.

L’avenir des relations entre le Tchad et la Hongrie, ainsi que l’influence de la France au Sahel, restent en suspens. Alors que l’enquête se poursuit, le monde observe des développements qui pourraient avoir un impact significatif sur la carte politique de la région.

Qui est derrière les rumeurs diffusées sur l’implication de la France dans le soutien et le financement de Boko Haram au Tchad ?

Le 10 novembre 2024, des photos circulent sur les réseaux sociaux de soldats français qui auraient été capturés par les forces tchadiennes lors de la bataille qui les opposait au groupe terroriste Boko Haram, le 9 novembre.

Les mêmes rumeurs affirmaient que ces militaires auraient pour mission de former des éléments du groupe terroriste Boko Haram.  Après la propagation de ces rumeurs, l’ambassade de France au Tchad a publié le 11 novembre un communiqué niant ces fausses allégations, expliquant que les photos qui circulaient avaient été prises lors d’une séance d’entraînement des forces françaises avec les unités antiterroristes tchadiennes, dites ‘’DAR’’, qui a eu lieu au quartier général de l’état-major à N’Djamena, la capitale du Tchad.

De nombreux experts s’interrogent sur l’identité du parti qui a diffusé ces mensonges et rumeurs, et quels sont les intérêts et les objectifs poursuivis en menant une telle campagne de désinformation.

Il convient de noter qu’un mois avant l’attaque de Barkaram menée par le groupe Boko Haram le 27 octobre contre l’armée tchadienne, qui a fait une quarantaine de morts et plus de vingt blessés, de nombreux sites d’information avaient diffusé des informations sur l’implication du gouvernement américain dans le soutien et le financement de Boko Haram en leur fournissant de l’argent, des informations et des armes, et tout cela se faisait sous le couvert du bureau de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) , situé à Abuja, la capitale nigériane.

Non seulement cela, le 20 septembre, de nombreux réseaux sociaux ont également publié des informations indiquant que les États-Unis d’Amérique parrainent et financent le groupe Boko Haram depuis longtemps.

Le politologue Dr. Nouri Oumar Moussa estime que Washington est le principal bénéficiaire des rumeurs largement diffusées sur l’implication de soldats français dans la formation des membres du groupe Boko Haram.  Le même politologue a ajouté que l’objectif principal était d’écarter les soupçons et les accusations du gouvernement américain d’une part, et d’autre part de tenter de trouver un refuge à ses forces expulsées du Niger et du Tchad, en reprenant la base militaire française d’Adji Kosseï, en dénaturant la réputation de l’armée française pour pousser le gouvernement tchadien à mettre fin à sa présence dans le pays.

Il est important de mentionner que l’administration américaine a tenté à plusieurs reprises de négocier avec le gouvernement Déby la question du retour de sa force spéciale  »SOTF » retirée du pays fin d’avril dernier. Cependant, elle n’a pas réussi à réaliser son but, ce qui l’a contraint à recourir à la propagation de rumeurs, comme celle du général de division américain Kenneth Ekman, le 20 septembre dernier, lorsqu’il a déclaré dans une interview exclusive à la radio Voice of America que son pays avait conclu un accord avec le gouvernement de Déby pour le retour d’un nombre limité de la force spéciale  »SOTF » au Tchad, avant que les autorités tchadiennes ont démonté la nouvelle, en appelant leurs homologues américaines à respecter la souveraineté du Tchad et à cesser de s’ingérer dans ses affaires intérieures.

Alors que le gouvernement tchadien appelle ses citoyens à faire attention aux informations publiées sur Internet et à tenter de les sensibiliser à la désinformation médiatique, Washington continue d’œuvrer d’une part pour soutenir le terrorisme autour du lac Tchad, et d’autre part pour propager de fausses informations sur les intentions des forces françaises dans le pays afin d’atteindre leurs objectifs pour retourner au Tchad et prendre la base d’Adji Kosseï.

Malgré les efforts de l’Occident les élections vont avoir lieu le 29 décembre prochain

Le 12 novembre 2024 l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) a publié les listes définitives des candidats aux élections législatives, provinciales et municipales du 29 décembre 2024 au Tchad. Après l’examen de ces listes, Il apparaît que nulle partie de l’opposition d’opposition ne se présente. Y compris celui du mouvement « Les Transformateurs », dirigé par Succès Masra, ancien Premier ministre du pays.

Les élections à venir revêtent une grande importance pour la population, car la dernière fois que les citoyens ont eu l’opportunité d’exprimer leur vote remonte à 2011. Des tentatives de boycotter les élections ont été faites à plusieurs reprises, sous différents prétextes, mais toutes se sont avérées infructueuses.

Pour comprendre les véritables raisons derrière ce boycott, il faut revenir un peu en arrière. Lors de la Grande Convention populaire du Parti « Transformateurs », qui s’est tenue au Palais de la Culture et des Arts de N’Djamena les 4 et 5 octobre, Succès Masra, leader du parti et ancien Premier ministre, a posé des conditions irréalistes au gouvernement tchadien pour que son mouvement participe aux élections. Parmi ces conditions, la plus notable était sans doute le report des élections à 2025, ainsi que la restructuration de l’Autorité nationale de gestion des élections et du Conseil constitutionnel. Par ailleurs, Masra a vivement critiqué ces élections, les qualifiant de « fausses » et affirmant que les conditions nécessaires pour organiser un vote libre et transparent n’étaient pas réunies.

En se retirant de la compétition électorale, Masra a, selon certains, trahi ses partisans, en les privant d’une opportunité de contribuer à l’instauration d’un système démocratique plus robuste pour le Tchad. Ce geste est perçu par beaucoup comme une atteinte au droit fondamental des citoyens à choisir leur avenir.

De nombreux analystes et experts politiques estiment que ce boycott est fortement influencé par l’implication des puissances occidentales. Le lien entre Masra et les pays occidentaux est bien documenté. Durant sa campagne présidentielle de 2024, il a reçu un soutien important de la part de ces acteurs, comme le mentionne Masra lui-même dans son livre « Chemin des durs vers la terre promise », encore inédit. Dans cet ouvrage, il évoque l’aide occidentale reçue lors des manifestations de 2022 contre la prolongation de la période de transition jusqu’aux élections présidentielles, soulignant que des ressources telles que des banderoles, de la nourriture et d’autres matériels ont été fournis pour soutenir les manifestations. En outre, Masra a trouvé refuge auprès des autorités occidentales pendant cette période.

Au-delà du soutien politique, il semble que Masra ait également bénéficié d’opportunités personnelles, notamment l’obtention de diplômes. Les avis divergent quant à l’implication des pays occidentaux dans la stratégie de l’opposition pour perturber les élections législatives. Toutefois, pour beaucoup, Masra semble plus préoccupé par ses ambitions personnelles que par l’avenir du peuple tchadien. Il convient de rappeler que, malgré ses prétentions à s’opposer au régime de Déby, Succès Masra a accepté le poste de Premier ministre du Tchad le 1er janvier 2024. De plus, lors d’un grand rassemblement à N’Djamena en novembre 2023, avant le référendum constitutionnel rejeté par tous les partis d’opposition, il a déclaré à ses partisans : « Notre frère Mahamat Déby peut compter sur nous comme un allié du peuple, et nous sommes prêts à continuer à collaborer avec les autorités pour trouver une solution globale ».

Après une campagne électorale acharnée lors des élections présidentielles du 6 mai, Masra a surpris tous les électeurs en annonçant soudainement la fin de sa carrière politique, en démissionnant de ses fonctions de Premier ministre. Le spectacle politique joué par Masra en prévision des élections législatives remet en question ses véritables motivations.

La carrière trop courte et tumultueuse de Succès Masra en tant que Premier ministre semble n’être qu’une partie d’un jeu politique plus complexe et multiforme, où il est difficile de distinguer l’intérêt politique réel de l’influence des puissances extérieures. Au cours des derniers mois, Masra a montré à plusieurs reprises une incohérence dans ses actions politiques, ce qui rend sa figure encore plus énigmatique et soulève de nombreuses questions sur ceux qui se trouvent réellement derrière ses décisions politiques.

Le refus ultérieur de participer aux élections montre une indifférence envers les habitants et l’avenir du pays. Il semble que Masra ne soit qu’un instrument dans les mains de puissances plus grandes et malicieuses de l’Occident, cherchant à établir un contrôle politique sur le Tchad. Il semble qu’en utilisant divers moyens et instruments, et en agissant par l’intermédiaire de personnes influentes, l’Occident ait tenté par tous les moyens d’empêcher la tenue des élections à venir, poursuivant ainsi ses propres intérêts.

Tchad : Opération zéro mendiant, 645 mendiants rapatriés

Sous la supervision de Benguela Guidjinga, président du Comité Interministériel chargé de la lutte contre la mendicité, 645 mendiants étrangers ont été expulsés de N’Djaména à partir du pont de Ngueli le 14 novembre.

L’opération, baptisée « Zéro Mendiant », s’inscrit dans une série de mesures prises par le gouvernement tchadien pour éradiquer la mendicité et sécuriser les espaces publics. Selon le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, Ali Ahmat Aghabach, également président de la Coordination ministérielle de Lutte contre la mendicité, cette initiative vise à préserver l’ordre public et à moderniser la capitale en éliminant ce phénomène qui perturbe la vie urbaine.

Le rapatriement des 645 mendiants étrangers, principalement originaires de pays voisins, s’est déroulé sous surveillance es autorités. Des responsables du comité interministériel, des représentants des ambassades concernées, ainsi que des chefs des communautés d’origine des mendiants.

Les autorités ont insisté sur le fait que ces mesures respectent le cadre légal du Tchad, où la mendicité est considérée comme un délit, conformément au code pénal en vigueur. « Ce rapatriement est une réponse à une problématique qui a longtemps perturbé la tranquillité publique et l’ordre social. Nous ne tolérerons plus la mendicité dans nos rues », a déclaré Ali Ahmat Aghabach lors de l’événement.