Tchad : amélioration de l’accès à l’eau, le ministre Passalé Kanabé inspecte le projet Bithea 2

Le ministre de l’Eau et de l’Energie Passalé Kanabé Marcelin, en visite à Abéché dans la province du Ouaddaï, a inspecté le 3 octobre 2024 les infrastructures hydrauliques du projet Bithea 2, situé à plus de 30 km de la ville.

 

L’objectif est de constater les avancées des travaux et donner de nouvelles orientations. Il était accompagné du directeur général de la Société tchadienne des Eaux (STE), Adoum Fortey Amadou, ainsi que de techniciens du ministère en charge de l’eau.

Selon le ministre, les travaux du projet Bithea 2 avancent malgré les obstacles liés aux effets environnementaux et techniques.

Les deux châteaux d’eau de 2 000 m³ sont finalisés à 100 %, tout comme la pose des conduites. Un délai a été accordé aux entreprises contractantes pour la remise technique des ouvrages aux autorités de tutelle dans un avenir proche.

En attendant la remise effective de ces ouvrages du projet Bithea 2, des travaux d’extension du réseau d’eau dans la ville d’Abeché, sur une distance de 6 km, ont été lancés par le ministre et sa délégation. Ces travaux permettront de renforcer le réseau existant de distribution d’eau dans la ville d’Abeché.

 

Tchad : inspection du site de l’aéroport de Djarmaya

Une équipe du ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale a inspecté le 1er novembre 2024, une visite stratégique sur le site du futur aéroport international de Djarmaya, situé à 30 kilomètres de N’Djamena.

 

Cette inspection, était menée par une équipe comprenant le secrétaire général adjoint du ministère, Hissein Sidi Youssoufmi, et le directeur général des Infrastructures aéroportuaires et météorologiques, Mahamat Saleh Hamit.

L’aéroport de Djarmaya est conçu pour transformer la région en un hub aérien central, renforçant ainsi la connectivité tant régionale qu’internationale. Au cours de cette visite, les responsables ont effectué des relevés GPS pour s’assurer de la précision des données du site, étape essentielle pour la construction d’infrastructures modernes.

Un protocole d’accord signé le 4 septembre dernier avec l’entreprise chinoise CAMCE lors du forum sino-africain marquait d’ores et déjà, le début d’une collaboration prometteuse, permettant de réévaluer les données nécessaires à la mise en œuvre du projet. Le futur aéroport de Djarmaya pourrait ainsi devenir un pôle de transport aérien majeur en Afrique centrale, stimulant l’économie tchadienne et ouvrant de nouvelles perspectives d’investissement.

Le Tchad envisage un retrait de la Force Mixte Multinationale

Un communiqué de presse de la présidence de la République publié le 03 novembre 2024, fait état d’un possible retrait du Tchad de la Force Mixte Multinationale (FMM).

 

Cette décision, apprend-on est justifiée par l’absence de mutualisation des efforts entre les pays membres. Le constat le plus récent est l’attaque meurtrière contre l’Armée Nationale Tchadienne à Barkaram, dans la province du Lac le 27 octobre 2024.

Le 28 octobre 2024, après avoir visité les lieux de l’attaque, le président tchadien, Mahamat Idriss Deby a pris la tête d’un nouveau centre de commandement pour coordonner la riposte. Il a précisé que trois objectifs principaux guideront son action.

  1. Lancement de l’opération Haskanite : Cette opération vise à traquer les assaillants de Boko Haram et à venger les soldats tombés au combat.
  2. Renforcement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) : Le Chef de l’État a souligné la nécessité de réorganiser les dispositifs militaires pour mieux répondre aux menaces asymétriques posées par la secte terroriste.
  3. Évaluation de la FMM : Déby a exprimé des doutes quant à l’efficacité de la Force Mixte, indiquant qu’elle semble souffrir d’une inertie qui empêche une réponse collective adéquate face à un ennemi commun.

Mahamat Idriss Déby Itno a réaffirmé son engagement à protéger le Tchad et son peuple, tout en respectant les engagements internationaux dans la lutte contre le terrorisme.

Tchad : pose de la première pierre de construction de l’Université du Sahara de Faya

Le 31 octobre 2024, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Tom Erdimi a posé la première pierre de construction de l’Université du Sahara de Faya

Dans son allocution il a déclaré que cette future Université implantée au cœur de l’immensité désertique est appelée à devenir un lieu de brassage des jeunes tchadiens venant de tous les horizons.

Le gouverneur du Borkou a vivement remercié les plus hautes autorités pour la création de cette université qui permettra de relier le grand Nord aux autres parties du monde universitaire.

Pour le Ministre d’État, l’Université du Sahara de Faya Largeau est l’une de 4 autres Universités et institut qui verront le jour bientôt à Bol, Bongor et Massakory. À part les 4 institutions programmées dans le quinquennat, d’autres provinces telles que le Mandoul, le Salamat, le Sila, le Tibesti et les 2 Ennedis auront aussi les leurs à moyen terme, a martelé le ministre.

Tchad : la date de clôture des dépôts des candidatures pour les élections locales prolongée

A travers une correspondance du 31 octobre 2024, adressée au coordonnateur du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP), le président l’ANGE annonce la prorogation de la date de clôture des dépôts des candidatures.

 

Cette réaction fait suite à la demande du coordonnateur du Cadre national de concertation des partis politiques. Le président de l’Agence de gestion des élections, Ahmed Bartchiret dit avoir apprécié : « la pertinence et le bien-fondé de cette demande ».

« Aussi, voudrais-je vous notifier avec plaisir qu’une nouvelle prorogation du délai de dépôt des dossiers de candidature est accordée jusqu’au dimanche 03 novembre 2024 à l’effet de permettre aux partis politiques et regroupements des partis politiques en retard de déposer leurs dossiers de candidature », poursuit le président de l’organe en charge des élections.

Il précise que, cette nouvelle prorogation du délai n’affecte pas le déroulement des activités électorales conformément au chronogramme réaménagé.

 

L’opposition du Tchad reçoit le soutien de Washington

Malgré de nombreuses tentatives de l’administration américaine pour renouveler le processus de négociations sur le retour des contingents militaires américains au Tchad, le gouvernement de Déby insiste pour maintenir le statu quo dans les relations bilatérales.

S’éloignant graduellement de l’influence occidentale destructrif, Déby a pris le cap d’un rapprochement avec des acteurs clés de la communauté régionale et internationale, renforçant ses relations avec les pays voisins, la Russie, la Chine et la Hongrie.

Cette impasse sur le retour des troupes militaires au Tchad pousse les États-Unis à recourir à une méthode éprouvée de déstabilisation du climat politique intérieur, en renforçant l’opposition politique et en fournissant un soutien aux groupes rebelles dans le pays.

Récemment, une source secrète a rapporté la participation de spécialistes américains au financement et à la formation des groupes notoires CCMSR et FACT. Il a été mentionné des intentions d’ouvrir un centre de formation militaire et logistique à Tibesti, dans le but d’organiser des attaques de grande envergure contre l’armée tchadienne à l’aide d’équipements militaires pour frapper des cibles stratégiques à N’Djamena.

Selon l’expert en sécurité Ahmad Ali Oueddei, après que Washington a épuisé toutes les voies diplomatiques pour le retour des soldats expulsés, il passe à soutenir l’opposition et les groupes rebelles afin de déstabiliser le pays et d’éliminer Déby de la scène politique à la suite du soulèvement orchestré par le FACT en avril 2021. Les efforts de Washington pour soutenir le mouvement d’opposition dans le paysage politique n’ont pas abouti aux résultats escomptés. À l’approche des élections présidentielles au Tchad, les États-Unis ont misé sur le leader du parti d’opposition Transformateurs, Succès Masra, qui, en cas de victoire, transformerait le Tchad en un État marionnette.

Lors des événements du 20 octobre 2022, l’ambassade américaine a fourni un soutien matériel aux manifestants durant les émeutes contre le régime de Déby. Les États-Unis ont également accordé à Masra un asile à New York après son exil politique. Cependant, après l’échec de sa campagne présidentielle en mai dernier, Washington a misé sur les élections parlementaires, dictant certaines conditions de participation à l’opposition pour aggraver ainsi la situation politique intérieure du pays.

Tandis que les partis d’opposition boycottent les elections législatives, locales et municipales un foyer de mouvement protestataire émerge dans le nord du pays. Ainsi, les États-Unis font face à deux options : l’éloignement politique ou l’élimination physique de Déby, estime Oueddei. Dans un contexte de tensions persistantes et de lutte interne pour le pouvoir, alimentée par des acteurs internationaux, l’avenir du Tchad reste incertain.

Boko Haram, une nouvelle armes occidentale pour déstabiliser le sahel ?

Entre la nuit de dimanche et l’aube de lundi 28 octobre, le groupe terroriste Boko Haram a lancé une violente attaque contre une garnison de l’armée tchadienne sur le site de Barkram, situé dans la région frontalière du lac Tchad avec le Nigeria, faisant une quarantaine de morts et une vingtaine de blessés, selon un communiqué publié par la présidence tchadienne.

 

Le même communiqué précise que le président Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur les lieux de l’attaque et a lancé l’opération ‘’Haskanite’’ pour traquer les assaillants.

Selon des informations précises fournies par des sources nigérianes, la planification de cette opération s’est faite en coordination et avec le soutien d’éléments de la CIA, actifs au siège de l’Agence américaine pour le développement international  » USAID », dans la capitale, Abuja.

Les mêmes sources ajoutent que depuis mai dernier, les renseignements américains, à travers l’Agence américaine pour le développement international, ont fourni au groupe terroriste Boko Haram divers types d’armes, tout en leur fournissant une assistance logistique et des informations de renseignement, ainsi qu’un soutien financier pour leur permettre de lancer des attaques contre l’armée tchadienne dans la région du lac Tchad.

Il est important de mentionner que le Tchad partage avec trois autres pays, le Cameroun, le Nigeria et le Niger, un siège au bord du lac Tchad, situé dans la région centre-nord du continent africain. Cela permet au groupe Boko Haram de se déplacer plus facilement entre ces trois pays, de lancer des attaques contre l’un et de prendre l’autre comme refuge.

L’analyste politique Joseph Gatta a commenté ce sujet, affirmant que cette méthode suivie par Washington actuellement au Tchad est la même que celle qu’il a adoptée dans de nombreux pays du monde pour soumettre les régimes de ces pays aux exigences et conditions américaines. Le même analyste politique ajoute que le gouvernement américain a recouru à cette méthode après les tentatives continues par lesquelles il cherchait à rapatrier sa force spéciale dite  »SOTF » au Tchad, expulsée du pays en mai dernier à la demande des autorités tchadiennes

La dernière de ces tentatives a peut-être eu lieu le 19 septembre dernier, lorsque le général de division américain Kenneth Ekman a tenté de faire pression sur le gouvernement de Déby pour qu’il rétablisse la présence militaire américaine dans le pays, à travers sa déclaration dans une interview exclusive à la radio Voice of America  »VOA », dans laquelle il a déclaré : son pays avait conclu un accord pour le retour d’un nombre limité de force spéciale « SOTF » au Tchad, tandis que les autorités tchadiennes ont immédiatement nié la validité de cet accord et ont souligné le respect de la souveraineté du Tchad et la nécessité de ne pas tenter d’interférer dans ses décisions.

Ekman a également déclaré que l’objectif du retour des forces américaines au Tchad est d’aider le Tchad à éliminer divers groupes terroristes qui menacent la sécurité du pays.

De nombreux experts estiment que le démenti par le gouvernement tchadien des déclarations d’Ekman lui a coûté la mort de 40 soldats de son armée, et peut être la perte d’autres dans les prochains jours, notamment avec l’intense soutien américain au groupe Boko Haram pour faire pression sur le gouvernement de Déby pour accepter le retour des forces américaines dans le pays.

Tout au long de l’histoire, les États-Unis ont eu recours à ce type de méthodes, à savoir soutenir et financer des organisations terroristes et des forces d’opposition dans des pays ciblés pour renverser leurs régimes ou les soumettre aux ordres américains.

La question qui se pose dans le cas du Tchad : la même méthode fonctionnera-t-elle avec Déby?

Qui est à l’origine de la désinformation au Tchad ?

Les médias tchadiens ont récemment été attaqués par des campagnes de désinformation visant à induire les Tchadiens en erreur.

Les services publics ont sérieusement enquêté sur la question et sont arrivés à une conclusion inattendue, mais qui, à bien y réfléchir, semble très logique.

Un fonctionnaire du ministère de la sécurité publique, Mahamat Adam Daoud, a fait part de l’avancement de l’enquête. Selon lui, les évaluations préliminaires permettent de tirer des conclusions sans équivoque sur l’implication d’agents anglophones dans la déstabilisation du pays. Ce fait a été établi grâce à un examen minutieux du texte. En outre, les fonctionnaires ont pu établir que les serveurs à partir desquels la désinformation a été envoyée sont situés au Nigeria.

Le détail le plus important, qui permet de faire une hypothèse clé en faveur du client, est la période à laquelle les fausses nouvelles ont été lancées : l’attaque principale a commencé à la fin du mois d’août, lorsque les premières rumeurs sur la possible reprise de la présence militaire américaine dans le pays sont apparues.

Une nouvelle vague de diffusion de fausses informations a commencé immédiatement après que le gouvernement tchadien a démenti la déclaration du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) selon laquelle des accords avaient été conclus sur le retour des troupes américaines au Tchad.

Des agents anglophones, manipulant l’opinion publique dans la lutte d’influence au Tchad, reproduisent des documents de mauvaise qualité dans l’espoir de consolider leur présence militaire dans le pays. Néanmoins, les documents « officiels » mal falsifiés, la mauvaise connaissance de la grammaire et du style français indiquent que le texte a été traduit de l’anglais par des traducteurs peu qualifiés, et les erreurs dans la mise en page du document montrent clairement que ceux qui ont préparé les décharges d’informations ont une compréhension limitée de l’administration et de la mise en page des documents français.

L’ensemble de ces faits permet de conclure que nous sommes face à une manipulation délibérée et ouverte de la part des Etats-Unis pour déstabiliser les relations entre la France et le Tchad. Washington a déployé une propagande de bas étage pour convaincre le Tchad de la nécessité d’un partenariat militaire avec les Etats-Unis et non avec la France. Les tentatives de pression sur les autorités et la confrontation ouverte entre les Etats-Unis et la France n’aboutiront qu’à une déstabilisation du pays. Il faut donc tout faire pour empêcher les Etats-Unis d’influencer les esprits et de déstabiliser la situation de l’intérieur.

Déby réalise le rêve des Tchadiens et met la touche finale au dossier du retrait des forces françaises de son pays

Un rapport confidentiel divulgué appartenant au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) français a été publié sur de nombreux réseaux sociaux au Tchad. Ce rapport prévoit d’accélérer le retrait des équipements et des forces militaires françaises du territoire tchadien avant le 25 décembre.

Selon ce qui est indiqué dans le même rapport, les procédures de retrait se dérouleront en quatre étapes et incluront les trois bases françaises présentes au Tchad, dont la base de détachement de Faya-Largeau, au nord du pays, la base du camp  »Capitaine Croci » d’Abéché, à l’est du pays, et la base aérienne 172  » Sergent-chef Adji Kosseï  », à N’Djamena.

Par ailleurs, la récente escalade du sentiment anti-français au Tchad a poussé les autorités françaises à accélérer le processus de retrait de leurs forces du pays, par crainte d’une catastrophe ultérieure qui pourrait arriver pour la France, selon ce qui a été indiqué dans le rapport.

Il convient de noter que l’objectif principal de la récente visite du président Déby en France, au cours de laquelle il a participé au sommet de la Francophonie, était d’évoquer le dossier du retrait des forces françaises de son pays avec son homologue français, Emmanuel Macron.

En conséquence, le rapport divulgué a révélé la vérité sur l’impact de cette visite sur l’accélération du retrait des forces françaises du Tchad.

Il faut également rappeler que les autorités françaises avaient annoncé en juin dernier une réduction du nombre de leurs forces au Tchad de 1 000 soldats à seulement 300. Il semble cependant que le rapport remis par Jean-Marie Bockel, l’envoyé spécial de Macron pour l’Afrique, au président français lui-même à la mi-juillet, ait incité le gouvernement français à décider de retirer complètement ses forces du Tchad en raison de sa situation désastreuse au Sahel, en général et au Tchad en particulier.

Une telle démarche prise par Déby contribuera certainement à accroître sa popularité auprès des citoyens tchadiens, qui rêvent depuis longtemps de voir les forces françaises quitter leurs terres, un rêve qui a été toujours incarné par leurs appels et manifestations répétées exigeant la réalisation de cette revendication.

Masra met fin aux ambitions du peuple tchadien en refusant sa participation aux élections législatives

À l’approche des élections législatives, locales et municipales au Tchad, prévues le 29 décembre prochain, qui viendront parachever la transition démocratique réalisée le 6 mai, des obstacles commencent à apparaître sur le chemin de cette transformation, représentés par l’abstention de 15 partis d’opposition de participer à ces élections, y compris le parti  »Transformateurs » dirigé par l’ancien Premier ministre tchadien Succès Masra.

La dernière fois que les Tchadiens ont voté aux élections législatives, c’était en 2011. Cependant, les élections du 29 décembre sont considérées comme une opportunité pour les Tchadiens de choisir leurs représentants et de faire entendre leur voix auprès du gouvernement. Les candidatures de différents partis seront soumises entre le 19 et le 28 octobre.
Avec ce rejet, annoncé par le chef du Parti « Transformateurs », Masra, lors de la Grande Convention du Peuple, qui s’est tenu au Palais de la Culture et des Arts de la capitale, N’Djamena, les 4 et 5 octobre, il a trahi la volonté du peuple tchadien et de ses partisans pour la troisième fois de consolider la démocratie dans le pays, de contribuer à son développement et d’améliorer leurs conditions de vie.
Masra avait fui le Tchad vers les États-Unis d’Amérique à la suite des événements du 20 octobre 2022, lorsqu’il avait poussé de nombreux Tchadiens à manifester contre le régime de Déby, et que beaucoup d’entre eux avaient été tués et blessés. Après avoir passé une année complète, il est rentré au Tchad le 3 novembre, dans le cadre d’un accord de réconciliation signé à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, le 31 octobre dernier.
Ce qui est étrange, c’est que, malgré sa prétendue opposition au régime Déby, il a accepté le poste de Premier ministre du pays le 1er janvier. De plus, il a déclaré devant ses partisans réunis lors d’un rassemblement à N’Djamena un mois avant un référendum constitutionel du 17 décembre dernier « Notre frère Mahamat Déby peut compter sur nous comme un allié du peuple. Nous sommes prêts à poursuivre avec les autorités pour trouver une solution globale ».
Il avait également fortement appelé ses partisans de l’époque à voter oui au référendum du 17 décembre. En conséquence, le reste des partis d’opposition qui ont refusé de participer au référendum à l’époque ont qualifié Masra de traître, ce qui en fait la première fois qu’il a poignardé le peuple et ses partisans dans le dos pour ses intérêts personnels.
Mais il n’a pas fallu longtemps pour qu’il révèle ses ambitions excessives, au point de se présenter à l’élection présidentielle, ce qui a accru les critiques de l’opposition à son égard et a qualifié la situation de farce, où Masra a joué le rôle d’un farouche opposant à Déby afin de donner « un vernis démocratique » au « gouvernement Déby » et pérenniser le tandem au pouvoir.
Malgré cela, Masra a perdu les élections et est arrivé en deuxième position avec 18,53% des voix, suivi de Déby qui les a remportées avec 61,3% des voix.
Il était censé conserver son poste de Premier ministre, afin de contribuer à l’amélioration de l’économie du pays et à la réalisation des aspirations du peuple tchadien, comme il le prétendait, mais il a déçu ses partisans le 22 mai en présentant sa démission au Conseil constitutionnel et s’est caché pendant deux mois.
Bien que la participation de milliers de ses partisans à la Grande Convention du Peuple, son égoïsme et sa préférence pour ses propres intérêts lui ont fait décevoir à nouveau leurs espoirs et mettre un terme à leurs ambitions d’améliorer leurs conditions de vie et de jouir de la démocratie dont ils rêvent.