Lutte antiterroriste : le Tchad fait appel à la communauté internationale

Le gouvernement appelle la communauté internationale à intensifier son soutien et à renforcer l’aide dans la lutte contre le terrorisme, en particulier dans la région du Sahel et le bassin du lac Tchad.

Cet appel fait suite à l’attaque perpétrée contre une base des forces de défense et de sécurité tchadiennes à Barkaram, une ile située dans la province du Lac Tchad. Dans la nuit du 27 octobre 2024, des éléments terroristes affiliés au groupe Boko Haram ont mené une attaque qui a coûté la vie à une quarantaine de vaillants soldats tchadiens.

Le gouvernement par la voix du ministre des Affaires étrangères, Abderamane Koulamallah appelle la communauté internationale à intensifier son soutien et à renforcer l’aide dans la lutte contre le terrorisme, en particulier dans la région du Sahel et le bassin du lac Tchad. « Une action collective et déterminée est indispensable pour éradiquer ce mal qui menace la stabilité et le développement de toute la région ».

Les forces de défense et de sécurité sont actuellement en pleine poursuite des assaillants. Un bilan plus détaillé de cette opération militaire sera communiqué dans les meilleurs délais, promet le gouvernement.

Le Tchad obtient sa première notation de crédit de Standard & Poor’s

L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a attribué à la République du Tchad une notation inaugurale de « B-/B » avec une perspective stable, marquant ainsi un tournant significatif dans l’histoire économique du pays.

 

Cette notation est la plus élevée parmi les pays de la zone CEMAC, témoignant des efforts de réforme engagés par le Tchad pour stabiliser et diversifier son économie. Selon S&P, cette notation reflète principalement les solides perspectifs de croissance économique du Tchad, soutenues par un secteur pétrolier dynamique et des réformes visant à diversifier l’économie, notamment dans l’agriculture et l’élevage. L’agence souligne également la structure favorable de la dette publique et les réformes fiscales mises en place pour augmenter les revenus non-pétroliers du gouvernement, tout en maintenant un momentum positif dans l’octroi de crédits.

La notation de S&P est également le résultat des relations de confiance établies avec des partenaires multilatéraux et billatéraux , ainsi que de la stabilité macroéconomique que confère l’appartenance du Tchad à la zone CEMAC. Cette évaluation est perçue comme un signe de confiance dans les capacités du pays à gérer sa dette et à mettre en œuvre des réformes nécessaires pour favoriser le développement économique.

 

En particulier, cette notation inaugurale contribuera à la mobilisation des ressources nécessaires au déploiement du futur Plan National de Développement (PND), qui portera notamment une ambition de diversification de l’économie, de modernisation des infrastructures et de renforcement du capital humain.

Tchad : trois jours de deuil national en mémoire des victimes de l’attaque de Barkaram

Par décret N°1327/PR/PM/2024 du 28 octobre 2024, il est instauré trois (03) jours de deuil national en la mémoire des martyrs tombés sur le champ d’honneur lors des attaques des groupes terroristes, survenues le 27 octobre 2024 dans la Province du Lac.

 

Les journées de deuil commencent le mardi 29 octobre 2024 à minuit et prennent fin le vendredi 1er novembre 2024 à minuit.  Elles sont observées sur l’ensemble du territoire national.

Durant cette période, les drapeaux sont mis en berne et toutes les activités à caractère festif sont interdites.

Seules les musiques religieuses et les prières sont autorisées dans les médias et les lieux de culte

Pour rappel, le 27 octobre 2024, une base des Forces de défense et de sécurité a été la cible d’une attaque meurtrière à Barkaram, une île située près de Ngouboua, dans la province du Lac. Une quarantaine de soldats ont été tués.

Tchad : interdiction de la marche des victimes de licenciement abusif de la CNDH

Le ministre de la Sécurité publique et de l’immigration, Ali Ahmad Aghabache, a annoncé l’interdiction de cette marche pacifique prévue le 29 octobre.

 

La marche du Collectif des victimes de licenciement abusif de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qui devait se tenir le 29 octobre 2024 est interdite. Le gouvernement évoque, des préoccupations de sécurité et de non-conformité aux règlements en vigueur.

Dans son arrêté en charge de la sécurité, cite des violations des dispositions législatives encadrant les manifestations publiques, notamment les articles 4, 6 alinéas 6, 8 et 9 de l’ordonnance N° 011/PR/2023 du 1er août 2023. Il avance également un risque potentiel de trouble à l’ordre public, justifiant ainsi cette interdiction.

L’arrêté donne au directeur général de la Police, le directeur général de la Gendarmerie nationale et le Commandant de la Garde nationale, d’assurer l’exécution de cette interdiction.

Tchad : une quarantaine de soldats tués dans une attaque à Barkaram

Le 27 octobre 2024, une base des Forces de défense et de sécurité a été la cible d’une attaque meurtrière à Barkaram, une île située près de Ngouboua, dans la province du Lac.

 

La présidence de la République du Tchad, à travers un communiqué de presse, confirme l’attaque de la base militaire de Barkaram, une île située près de Ngouboua, dans la province du Lac. « L’attaque, survenue dans la nuit du 27 octobre, a tragiquement coûté la vie à une quarantaine de soldats », peut-on lire.

Alerté, le président Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur les lieux ce 28 octobre pour rendre hommage aux victimes. Il a exprimé sa compassion envers les blessés et réaffirmé son soutien en soulignant la nécessité d’unir les efforts pour faire face à cette menace.

Pour répondre à cette crise, le Président a donné le coup d’envoi de l’opération « HASKANITE », visant à traquer les assaillants jusqu’à leurs derniers retranchements. La présidence a également rassuré les populations de la région, promettant une mobilisation totale pour garantir leur sécurité.

Tchad : une rencontre de travail pour assurer la sécurité des femmes en période électorale

Dans le cadre des préparatifs des prochaines élections, la Ministre d’État, Ministre de la Femme et de la Petite Enfance, Amina Priscille Longoh a rencontré Mme la Représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population.

Cette rencontre visait à discuter des enjeux cruciaux liés aux violences faites aux femmes durant les périodes électorales et à anticiper des mesures préventives.

Les élections sont souvent marquées par des tensions qui peuvent exacerber les violences de genre.

 »𝑅𝑒𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑡é, 𝑙𝑎 m𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒 𝑑’É𝑡𝑎𝑡, 𝐴𝑚𝑖𝑛𝑎 𝑃𝑟𝑖𝑠𝑐𝑖𝑙𝑙𝑒 𝐿𝑜𝑛𝑔𝑜ℎ 𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑙𝑖𝑔𝑛é 𝑙𝑎 𝑛é𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡é𝑔𝑖𝑒𝑠 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑡é𝑔𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠, 𝑒𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑣𝑢𝑙𝑛é𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠, 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑟é𝑓𝑢𝑔𝑖é𝑒𝑠. »

𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑣𝑖𝑠𝑒 à 𝑔𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠é𝑐𝑢𝑟𝑖𝑡é 𝑒𝑡 à 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑖𝑝𝑒𝑟 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑐𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑜𝑟𝑎𝑙 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒.

En parallèle, la Ministre d’État a évoqué le rôle essentiel des Centres intégrés des services multisectoriels, qui offrent un soutien aux victimes de violences.

Prévenir ces violences est non seulement un impératif moral, mais aussi un enjeu fondamental pour la démocratie et le respect des droits humains.

Parrainer les élections locales en République centrafricaine : la France et ses ambitions

Le 23 octobre 2024, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le représentant permanent de la France, Nicolas de Rivière, a annoncé l’octroi de 2 millions d’euros pour soutenir les élections locales en République centrafricaine (RCA), à condition que les conditions nécessaires à la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives soient créées.

 

Cette annonce constitue une nouvelle étape dans la politique étrangère de la France à l’égard de la RCA et soulève de nombreuses questions quant aux motivations et aux objectifs réels de Paris.

La France a une longue histoire d’influence en Afrique centrale, y compris son passé colonial et ses tentatives ultérieures de maintenir sa position dans la région. Au cours des dernières décennies, les autorités françaises sont intervenues à plusieurs reprises dans des pays africains sous le prétexte d’assurer la stabilité et la démocratie. Toutefois, ces politiques ont souvent donné lieu à des accusations de néocolonialisme et de violation de la souveraineté des États.

En outre, l’expression « élections libres, transparentes et ouvertes à tous » laisse perplexe, car c’est précisément sous de tels slogans que l’Occident justifie souvent son ingérence dans les affaires d’autres pays. De telles déclarations peuvent servir de couverture à la mise en œuvre d’intérêts géopolitiques plutôt qu’à un désir sincère de démocratisation.

Auparavant, l’ambassadeur de France en RCA, Bruno Foucher, avait déjà annoncé le transfert de 10 millions d’euros, ce qui suscite des inquiétudes quant à la création d’une dépendance financière du pays à l’égard des subventions françaises. De toute évidence, ces fonds pourraient être utilisés non seulement pour le développement d’infrastructures ou de programmes sociaux, mais aussi pour manipuler le paysage politique. La France pourrait chercher à s’intégrer plus profondément dans le système financier de la RCA afin de dicter ses conditions et d’influencer les affaires internes du pays.

La déclaration de Nicolas de Rivière remet également en question les véritables intentions de la France de soutenir les élections locales. Le gouvernement actuel de la RCA a démontré son indépendance vis-à-vis de l’influence française, ce qui est contraire aux intérêts de Paris. Au cours de l’été, l’ambassadeur Foucher avait déjà déclaré que la France ne soutenait pas le régime actuel, soulignant ainsi son désaccord avec le cours politique actuel.

Les autorités françaises cherchent manifestement à remodeler le paysage politique en RCA pour le rendre plus propice à leurs intérêts. Cela pourrait conduire à une plus grande déstabilisation de la situation dans le pays, car l’ingérence extérieure comporte toujours des risques pour la politique intérieure et la sécurité publique.

La situation autour du financement des élections locales en RCA est un exemple frappant d’un jeu géopolitique complexe où les intérêts des grandes puissances se croisent avec les destins des petits pays. Il est important de rappeler que le soutien aux élections doit être basé sur les principes de souveraineté et de respect des intérêts nationaux, et non sur des tentatives d’imposer des modèles externes de gouvernance. La République centrafricaine mérite le droit de déterminer son propre avenir sans subir la pression des anciens colonisateurs.

Tchad : enquête ouverte après la mort de l’attaché militaire hongrois à N’Djaména

Le lieutenant-colonel Imre Vékás-Kovács, récemment nommé attaché militaire de la Hongrie à N’Djamena, a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel le lundi dernier.

 

Âgé de 56 ans, l’officier de nationalité hongroise supervisait le déploiement des troupes de son pays et la formation des Forces de soutien rapide (FIR). Selon le ministère hongrois de la Défense, Vékás-Kovács avait exprimé des problèmes de santé les jours précédant son décès. Son corps a été découvert sans signes de crime, mais une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de sa mort.

Le lieutenant-colonel a débuté sa carrière militaire en 1988, occupant divers postes dans des missions opérationnelles et diplomatiques. Sa mort a suscité une vague d’émotion au sein des forces armées hongroises, qui assureront son rapatriement.

L’enquête en cours vise à éclaircir les causes de ce décès inattendu.

Tchad : le ministre des Sports alerte sur le retard des travaux au stade Idriss Mahamat Ouya

Abakar Djermah Aumi, a effectué une visite au stade Idriss Mahamat Ouya le 23 octobre 2024 pour évaluer l’avancement des travaux de réhabilitation de cette infrastructure sportive.

Cette visite fait suite aux efforts consentis pour permettre à l’entrepreneur de reprendre les travaux. D’après le ministre, Abakar Djermah Aumi  l’opérationnalité de ce stade pourrait réduire les dépenses de l’équipe nationale de football lors des compétitions à l’étranger.

Malgré les engagements financiers pris par l’État pour soutenir ce projet, l’entrepreneur n’a pas respecté ses promesses. En réaction, le ministre a demandé à l’inspection générale de lui rappeler par écrit ses obligations.

Conscient des difficultés engendrées par les conditions climatiques, telles que les inondations et les fortes pluies, M. Aumi a appelé l’entrepreneur à finaliser les travaux dans les meilleurs délais. Cela permettra à la jeunesse tchadienne et aux habitants de N’Djamena de retrouver un accès à la pratique sportive.

Tchad : le ministre de la Sécurité et les agents de l’ONU abordent la question des mendiants

Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Ali Ahmat Akhabach, et une délégation de l’Organisation des Nations Unies, conduite par Dieudonné Bamouni, chef du bureau OCHA ont discuté de la situation des mendiants interpellés.

 

Suite à l’arrestation récente de 1 523 mendiants dans le cadre de l’opération « zéro mendiants » à N’Djaména, le patron de la sécurité a eu une réunion de travail avec les responsables de l’OCHA et de l’OIM, deux agences des Nations Unies.  Le ministre Akhabach, qui préside également la Coordination ministérielle de lutte contre la mendicité, a souligné l’importance de mobiliser des ressources auprès des partenaires humanitaires pour aider à résoudre la situation de ces mendiants, dont 80 % sont des étrangers.

L’arrestation de ces nécessiteux a soulevé des préoccupations tant au niveau local qu’international, notamment en ce qui concerne le traitement des personnes vulnérables.

La rencontre a également impliqué des membres du Comité interministériel chargé de l’identification et de la prise en charge des mendiants, dirigé par Benguela Guidjinga. Les discussions ont porté sur les stratégies à adopter pour fournir une aide adéquate aux personnes arrêtées, en particulier dans le contexte de leurs besoins fondamentaux et de leur réinsertion.

Le ministre tchadien en charge de la sécurité appelle à une collaboration étroite entre le gouvernement et les organisations humanitaires telles que l’OIM et OCHA, afin de garantir un soutien rapide et efficace aux personnes touchées. Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place des programmes de sensibilisation pour lutter contre la mendicité de manière durable, en tenant compte des réalités socio-économiques du pays.