Tchad : la police reporte le délai de contrôle des documents des véhicules

L’opération qui devait débuter ce 25 juin 2024 a été repoussée au 15 juillet prochain. Cette mesure vise à permettre aux retardataires de se conformer aux exigences.

Le directeur général de la Police, Brahim Ahmat Gorou, dans un communiqué du 25 juin annonce le report du contrôle des pièces afférentes à la circulation des véhicules. Initialement prévu le 25 juin 2024, l’opération débutera plutôt le 15 juillet 2024 afin de permettre aux retardataires de se conformer aux exigences.

Elle sera menée par une commission mixte avait annoncé le patron de la police. Les automobilistes qui n’ont pas encore pu se conformer à la réglementation bénéficient de quelques semaines supplémentaires. Il s’agira en effet du contrôle, dédouanement, la carte grise, la fiche technique, l’assurance et le permis de conduire.

« Les véhicules non conformes seront saisis et mis en fourrière pour régularisation.»

Une avenue porte désormais le nom du président congolais Félix Tshisekedi au Tchad

Le facilitateur de la transition au Tchad, Félix Antoine Tshisekedi a doublement été honoré au Tchad par le président Mahamat Idriss Deby Itno.

 

Arrivé au Tchad le 24 juin 2024, dans le cadre d’une visite d’Etat, le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été honoré pour son rôle joué dans le processus de transition. Lequel a débouché sur l’élection présidentielle qui a donné Mahamat Idriss Deby Itno vainqueur. Quelques heures après son arrivée dans la capitale, le 24 juin, le président de la RDC a été élévé par son homologue tchadien, à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre National du Tchad.

Ce 25 juin 2024, avenue a été officiellement inaugurée au nom du président Félix Antoine Tshisekedi à N’Djaména. Elle est géographiquement située entre le 2ème et le 4ème arrondissement. Il est ainsi honoré pour son rôle joué dans le processus de transition, dès sa désignation par la CEEAC.

 

La Banque mondiale approuve un financement de 61 milliards au Tchad pour renforcer le système de protection sociale

C’est un financement de l’Association internationale de développement (IDA) pour permettre au Tchad d’accroître l’accès aux filets de sécurité sociale pour les populations pauvres et vulnérables ainsi que les réfugiés.

La Banque mondiale a approuvé un financement de 100 millions de dollars, soit plus de 61 milliards de FCFA pour accroitre l’accès aux filets de sécurité sociale pour les populations pauvres. Il s’agit en effet d’un projet qui couvre neuf provinces en tenant compte de leurs niveaux de pauvreté, d’exposition aux chocs climatiques, d’insécurité alimentaire et de présence de réfugiés. Notamment, le Batha, Ennedi-Est, Kanem, Logone Oriental, Mayo-Kebbi Ouest, Ouaddaï, Salamat, Sila et Wadi Fira.

Il s’appuiera sur le renforcement des capacités techniques et institutionnelles du gouvernement pour planifier, mettre en œuvre et coordonner divers instruments et interventions de protection sociale afin d’atteindre les résultats à long terme du projet. Il fournira un ensemble de mesures productives intégrées sur trois ans à des ménages extrêmement pauvres et vulnérables, y compris des ménages de réfugiés et de communautés d’accueil.

Il financera également des transferts monétaires d’urgence pour différents types de chocs. Ainsi, en réponse aux chocs de la période de soudure, 40 000 ménages en situation d’insécurité alimentaire aiguë recevront un transfert monétaire d’urgence unique pour compenser les chocs climatiques, en particulier les sécheresses. Et en cas d’inondations ou d’afflux important de réfugiés, 25 000 ménages seront ciblés à travers un seul transfert monétaire d’urgence.

« Ce nouveau projet traduit l’engagement de la Banque mondiale à soutenir les efforts du gouvernement face à l’afflux des réfugiés ; il permettra aussi de construire un système de solidarité nationale en faveur des populations affectées par les effets de la pauvreté » a indiqué Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.

Quelques 781 200 personnes bénéficieront directement des impacts du projet soit 62 200 ménages vivant dans l’extrême pauvreté et vulnérables aux chocs climatiques, dont 12 090 ménages seront des réfugiés et 28 210 ménages seront dans des communautés d’accueil de réfugiés.

Coopération : Félix Tshisekedi effectue une visite d’Etat au Tchad

La présidence de la République annonce une visite d’Etat du président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, par ailleurs facilitateur de la transition du 24 au 25 juin 2025.

 

Le président de la République démocratique du Congo, arrive à N’Djaména ce jour. Désigné, le 25 octobre, « facilitateur » dans la crise tchadienne par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Félix-Antoine Tshisekedi revient à N’Djaména quelques semaines après l’élection de Mahamat Idriss Deby Itno, en tant que président de la 5ème République.

En prélude à cette visite d’Etat, une délégation congolaise conduite par la ministre des Affaires étrangères l’a précédé à N’Djamena dans le cadre des préparatifs. La délégation était conduite par la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, Thérèse Wamba Wagner.

En tant que facilitateur de la transition au Tchad, le président congolais a joué un rôle de médiation pour le retour de certains opposants politiques, dont Succès Masra, grâce à l’accord de principe de Kinshasa.

 

Tchad : démarrage des épreuves écrites du baccalauréat

D’après les chiffres de l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS), 93 605 candidats sont candidats au baccalauréat, session de juin 2024.

 

Le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle, Tom Erdimi, et le ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique, Mamadou Gana Boukar, ont lancé les épreuves écrites du baccalauréat de l’Enseignement du second degré ce lundi 24 juin 2024, au Lycée Kowetien, situé dans le quartier Goudji, dans la commune du 2ème arrondissement de N’Djaména.

Les deux ministres étaient accompagnés de leurs collaborateurs respectifs, notamment le secrétaire d’État à l’Éducation Nationale, Maïdé Hamit Lony, et celui à l’Enseignement Supérieur, Abakar Moussa Kallé.

Cette année, on dénombre 93 605 candidats toutes séries confondues qui composent dans 144 centres. À N’Djaména, ils sont 39 829 candidats, répartis dans 29 centres.

Les deux chefs de département en charge de l’éducation ont, au cours du lancement de cet examen, encouragé les candidats à travailler dans le calme et la sérénité. Ils ont également félicité l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS) pour avoir réussi à organiser le bac dans les délais impartis. Et l’exhortent à continuer sur cette lancée, qui s’inscrit dans la logique de la promotion du système éducatif.

 

Coopération : un émissaire du président guinéen au Tchad

Le président guinéen, Théodoro Obiang Nguema a envoyé son émissaire remettre un pli fermé au président tchadien, Mahamat Idriss Deby.

 

La présidence du Tchad fait savoir qu’, un émissaire du président Théodoro Obiang Nguema, Simeon Oyono Essono Angue, a été reçu ce 21 juin 2024, par le président de la république, Idriss Deby Itno. L’envoyé, par ailleurs ministre des Affaires étrangères était porteur d’un pli fermé, destiné au président tchadien.

« Le renforcement de la coopération bilatérale mais aussi le tragique incendie du dépôt de munitions ayant occasionné des morts, des blessés et de dégâts matériels, dans la nuit du 18 au 19 juin 2024 à N’Djamena, sont au nombre des préoccupations du Chef de l’Etat équato-guinéen », renseigne le service de presse de la présidence.

Tchad : Compte rendu du conseil ordinaire des ministres du 20 Juin 2024

Un conseil ordinaire des ministres s’est tenu ce jour, jeudi 20 juin 2024, sous la présidence de Son Excellence Monsieur le Président de la République. Plusieurs points importants ont été inscrits à l’ordre du jour, relatifs à divers projets de lois et de décrets.

Le conseil a examiné plusieurs projets de textes et de lois en conformité avec la vision du Président de la République à l’entame de la Cinquième République. En effet, le Président de la République, Chef de l’État, Mahamat Idriss Deby Itno, dans son projet de société repris par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, lors de la présentation de sa politique générale le 13 juin 2024, s’est engagé à réformer les institutions et à bâtir une république forte. Pour atteindre cet objectif, il a souligné l’importance de la cohérence et de la synchronisation des missions spécifiques des organes sous tutelle avec celles de leur ministère de tutelle. Cette approche vise à garantir une administration efficace et performante, capable de répondre aux besoins de la population.

Les Projets de Textes Soumis au Conseil sont :

Au titre du Ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan

  1. Projet de loi portant dissolution du Fonds National de Développement de la Statistique (FNDS).
  2. Projet de décret portant modification du Décret N°841/PR/PM/MPC/1993 du 31 décembre 1993, modifiant le Décret N°767/PR/PM/MPC/1993 portant création du Fonds National d’Appui à la Formation Professionnelle (FONAP).
  3. Projet de décret portant modification du Décret N°498/PR/PM/MEP/2007 du 28 juin 2007, réorganisant le Haut-Commissariat National de Déminage (HCND).
  4. Projet de décret portant modification du Décret N°871/PR/PM/MEP/2011 du 10 août 2011, modifiant le Décret N°767/PR/93 portant création d’un Comité National pour l’Éducation et la Formation en liaison avec l’Emploi (CONEFE).

Au titre du Ministère de la Jeunesse et des Sports

– Projet de loi portant dissolution de l’Office National d’Appui à la Jeunesse (ONAJES).

Au titre du Secrétariat Général du Gouvernement

  1. Projet de loi portant modification de la Loi N°037/PR/2014 du 24 décembre 2014, réformant l’École Nationale d’Administration et de Magistrature.
  2. Projet de décret portant structure générale du Gouvernement et attributions de ses membres.

Tous les projets de décrets et de lois soumis au conseil ont été adoptés après quelques amendements. Le conseil a cependant décidé que l’École Nationale d’Administration (ENA) sera désormais placée sous la double tutelle du Secrétariat Général du Gouvernement en matière administrative et du Ministère de l’Enseignement Supérieur en matière académique.

Le Président de la République a instruit le Premier Ministre de recruter, à la fonction publique, tous les agents des organismes dissous selon leurs compétences. Le Chef de l’État a également attiré l’attention des ministres sur le choix des cadres, en insistant sur le fait que les recrutements ne doivent pas être basés sur des critères subjectifs. Il a souligné que la philosophie de la Cinquième République exige des choix objectifs, donnant à tous les Tchadiens une chance égale d’accéder aux responsabilités. Le Président a aussi rappelé aux ministres l’importance de l’orthodoxie financière, appelant au sérieux et à la performance dans la gestion des finances publiques.

Le conseil, commencé à 10 h, a pris fin à 10h55.

Source : porte-parole du gouvernement

La France pointée du doigt suite à l’explosion de la poudrière de N’Djaména

Dans la nuit du 18 au 19 juin 2024, une énorme explosion destructrice s’est produite dans le plus grand dépôt de munitions  » La poudrière  » à N’Djamena, qui appartenait au camp de réserve stratégique de l’armée tchadienne.

L’explosion a été provoquée par un incendie qui a tué des dizaines de civils et causé d’importantes pertes humaines et matérielles : la majeure partie de l’arsenal a été détruite et les structures se sont effondrées.

Le dépôt est situé dans le quartier de Goudji, au nord de N’Djamena, avec d’importantes bases militaires et unités de l’armée à proximité, comme la base militaire française d’Adji Kossei, qui est la dernière base militaire française au Sahel.

Après que le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby, a reçu des informations des services de renseignement russes l’avertissant de la possibilité d’attaques inconnues contre d’importants quartiers généraux de l’armée tchadienne quelques heures avant la tragédie, il a tenu une grande réunion de sécurité avec le Premier ministre, les ministres de la Défense et de la Sécurité, le ministre de l’Information, le porte-parole du gouvernement, des responsables et des officiers de sécurité et de défense et le maire de N’Djamena. M. Déby a souligné l’importance d’appliquer toutes les mesures nécessaires pour protéger et sauvegarder les installations stratégiques les plus importantes du pays.

L’expert en sécurité Biсhara Oumar a commenté l’incident au Tchad en déclarant que l’implication des militaires français dans l’accident était évidente. M. Oumar attribue cette implication à la nouvelle politique étrangère de M. Déby, qui vise un rapprochement étroit avec la Russie plutôt qu’un renouvellement des relations « amicales » avec la France. Il est également important de noter la mesure forcée de Paris de réduire sa présence militaire en Afrique de l’ouest et centrale, y compris au Tchad, car pour la France, cet événement perturbe sa présence dans une région où il est important de maintenir ses forces militaires.

Oumar a également noté l’annonce par le chef d’état-major de l’armée française, le général Thierry Burkhard, de la volonté de la France de vendre des armes modernes au gouvernement tchadien, ce qu’elle avait refusé de faire auparavant. Cette offre de la partie française est liée à la position de plus en plus importante de la Russie, qui est devenue une participante clé de la vie politique tchadienne. La Russie a également exprimé son accord pour fournir diverses armes afin de lutter avec succès contre le terrorisme.

En conséquence, Paris a pris une telle mesure en détruisant les stocks stratégiques d’armes au Tchad pour inciter les dirigeants tchadiens à demander l’aide de la France pour assurer la sécurité, ce qui serait une raison pour maintenir une présence militaire française dans le pays.

Le Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur les lieux d’accident quelques heures après l’incendie. Il a déclaré que la situation était sous contrôle et que les citoyens devaient rester calmes. Il a également évalué l’ampleur des destructions et annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes et retrouver les personnes impliquées dans ce terrible crime.

L’enquête sur l’affaire du meurtre du militaire tchadien Mahamat Dokou soulève des questions sur l’avenir de la base française au Tchad

Le 24 mai, les médias français ont annoncé le suicide du premier adjoint de l’armée française, Pierre Olivier K., celui-là même qui était impliqué dans l’assassinat du jeune soldat tchadien Mahamat Dokou, le 6 septembre, un incident qui a incité le peuple tchadien à participent à des manifestations massives dans tout le pays, exigeant l’expulsion des forces françaises du pays, mais les autorités sécuritaires tchadiennes ont réprimé ces manifestations.

Les médias français de l’époque ont promu l’histoire que les commandants de l’armée française au Tchad avaient fabriquée en accord avec certains commandants de l’armée tchadienne, dans laquelle ils accusaient Mahamat de s’être drogué et d’avoir agressé le soldat français Pierre avec un scalpel alors qu’il s’approchait de lui pour se faire soigner, et a écrit que Pierre lui avait tiré dessus en état de légitime défense.

L’administration française au Tchad a utilisé plusieurs méthodes pour convaincre l’opinion publique tchadienne de cette histoire, les plus marquantes étant peut-être les influenceurs, les créateurs de contenu et les médias tchadiens, qui n’ont pas hésité à répandre les mensonges français.

Cependant, l’équipe du média « L’âme de Tchad » a enquêté sur la vérité et a confirmé que la version française de l’histoire était basée sur des mensonges, et a révélé que le militaire français était suicidaire et cherchait à pousser le militaire tchadien à le tuer, mais ce dernier a décidé de quitter la salle lorsque le Français l’a abattu de plusieurs balles dans le dos. L’équipe a utilisé des preuves obtenues auprès de la section des affaires pénales militaires du parquet de Paris, ainsi que des rapports de psychiatres, qui ont prouvé qu’Olivier était psychologiquement malade et capable de se faire mal et de faire mal aux autres. La même équipe a également utilisé le témoignage de Patrick Ramaël, l’avocat de la famille du militaire français, qui a confirmé que les juges avaient demandé l’emprisonnement de Pierre Olivier en raison de la possibilité qu’il pousse une autre personne à le tuer en raison de ses fortes tendances suicidaires. Il a donc été placé en état d’arrestation le 26 avril pour se protéger, et comme il n’avait pas le choix et ne trouvait personne pour le tuer, il a finalement décidé de se suicider en se pendant le 18 mai dans sa cellule.

Il est regrettable que les autorités tchadiennes aient été de connivence avec les forces françaises pour cacher la vérité au peuple tchadien, et non seulement cela, mais qu’elles aient également déformé la réputation de l’establishment militaire tchadien et l’a humilié.

Plusieurs experts politiques estiment que lorsque les manifestations ont éclaté après l’assassinat de Mahamat Dokou, le gouvernement de Déby n’a pris aucune mesure hostile à l’égard des forces françaises, de peur perdre un partenaire de sécurité important en l’absence d’alternative, mais maintenant, avec le début de rapprochement et de coopération avec les trois pays de l’alliance sahélienne AES, Il est clair que sa politique changera avec le temps, surtout si le Tchad rejoint l’alliance, qui a été créé le 17 septembre pour former une force militaire et économique commune pour faire face à tous les défis et problèmes auxquels sont confrontés les pays de l’alliance.

Le Tchad et la Russie sur la voie de l’approfondissement de la coopération

Le président tchadien Mahamat Déby a reçu le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov, arrivé ce mercredi à N’Djamena pour une visite de travail.

Les deux parties ont discuté des 60 ans de relations d’amitié et de coopération entre le Tchad et la Russie, ainsi que des perspectives de leur développement dans un certain nombre de domaines essentiels.

Avant la rencontre, le ministre russe a félicité le président tchadien pour sa prise de fonction et lui a transmis « les salutations les plus chaleureuses du président Poutine ». Cette visite constitue une nouvelle étape dans le développement de la coopération bilatérale dans les domaines stratégiques identifiés lors de la rencontre du président Déby avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou en janvier de cette année.

L’entretien entre Déby et Lavrov s’est déroulé à huis clos pour la presse, mais un communiqué de presse publié par la présidence du Tchad a souligné « l’intensité particulière de la rencontre en raison de la variété des sujets abordés et surtout de la nouvelle dynamique à donner à la coopération bilatérale ».

Les parties ont confirmé leur intérêt mutuel à développer la coopération russo-tchadienne en matière de commerce, d’économie et d’investissement, à améliorer le cadre juridique et à mettre en œuvre des projets communs prometteurs dans les domaines de l’énergie, de la construction et de la modernisation des infrastructures, de l’extraction et du traitement des minerais, de l’agriculture et des soins de santé. Une attention particulière a été accordée au développement de la coopération dans le domaine de l’éducation et de la formation du personnel tchadien sur la base des institutions éducatives russes.

Le président Déby a exprimé un intérêt particulier pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Il a mentionné l’expérience réussie de la société d’État russe de l’énergie atomique Rosatom en matière de coopération avec les pays africains voisins, notamment le projet de construction d’une centrale nucléaire au Burkina Faso.

Il convient de noter que la visite de M. Lavrov a coïncidé avec la date du sommet Corée-Afrique à Séoul, auquel le président Déby était invité. Cependant, le Président de la République a préféré une rencontre avec le chef de la diplomatie russe. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderamane Koulamallah, qui faisait partie de la délégation tchadienne au sommet de Corée, a même été rappelé pour rencontrer M. Lavrov, ce qui souligne une fois de plus la grande importance du renforcement du partenariat avec la Russie.

La conférence de presse qui a suivi les entretiens entre les ministres des Affaires étrangères a souligné le haut niveau du dialogue politique et des liens dans les domaines de la défense et de la sécurité, de l’humanitaire et de l’éducation. L’intérêt du Tchad pour la fourniture de produits militaires russes pour la lutte contre le terrorisme a été confirmé. « Les forces armées et de sécurité tchadiennes reçoivent de la Fédération de Russie des produits militaires qui renforcent la capacité de défense du Tchad. Cette coopération se poursuivra », a déclaré M. Lavrov.

A l’issue de la visite, les chefs des départements diplomatiques ont exprimé leur intention commune de tout mettre en œuvre pour renforcer davantage les relations russo-tchadiennes, dans le respect de la souveraineté de chaque État. Le ministre russe des Affaires étrangères a invité son homologue tchadien Koulamallah au Forum de partenariat Russie-Afrique qui se tiendra à Sotchi au niveau des ministres des Affaires étrangères en novembre de cette année. Il convient de noter que le 24 novembre marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République du Tchad et la Fédération de Russie.

Le Tchad et la Russie ont des positions proches et, dans de nombreux cas, qui se recoupent, sur des questions régionales et mondiales essentielles. La Russie est prête à continuer à apporter une contribution constructive aux efforts visant à stabiliser la situation au Sahara-Sahel et à aider les pays de la région, y compris le Tchad, à améliorer l’efficacité au combat de leurs forces armées nationales et la formation du personnel militaire et des forces de l’ordre. M. Koulamallah a salué le partenariat de la Russie avec l’Alliance des États du Sahel (Niger, Burkina Faso et Mali) et a exprimé l’intérêt du Tchad à travailler dans cette direction.

L’espoir d’une adhésion rapide du Tchad à l’AES a également été souligné par Ibrahim Traoré, président de la période de transition du Burkina Faso, que le ministre russe des affaires étrangères a rencontré quelques heures avant sa visite au Tchad. N’Djamena était la quatrième et dernière étape de la tournée africaine de Sergey Lavrov. Avant cela, il s’est rendu à Conakry (Guinée), Brazzaville (Congo) et Ouagadougou (Burkina Faso) à partir du 2 juin.