Le Tchad progresse dans la Liberté de la presse selon Reporters Sans Frontières (RSF)

Dans son classement mondial de la liberté de la presse 2024, l’organisation Reporters Sans Frontières indique que le Tchad a progressé dans la promotion de la liberté de la presse.

« Alors qu’en 2024, plus de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes, RSF alerte sur un phénomène d’ampleur révélé par le Classement de la liberté de la presse 2024 : la baisse de l’indicateur politique, un des cinq de l’Index. Les États et des forces politiques, quel que soit leur bord, jouent de moins en moins leur rôle dans la protection de la liberté de la presse. Cette déresponsabilisation va parfois de pair avec une remise en cause du rôle des journalistes, voire une instrumentalisation des médias dans des campagnes de harcèlement ou de désinformation. Le journalisme digne de ce nom est au contraire la condition d’un système démocratique et de l’exercice des libertés politiques. », souligne RSF.

Toutefois, l’organisation note une progression au Tchad. Le pays de Toumai occupe la 96ème place en matière de liberté de la presse dans le classement 2024 contre 109 en 2023.

Le classement a été fait à l’occasion de la célébration, ce 3 mai 2024, de la Journée mondiale de liberté de la presse.

Tchad : la CTDDH accuse la HAMA d’atteinte à la liberté de la presse

A travers un communiqué, la Convention tchadienne des défenses des droits humains appris avec indignation que le Directeur de Publication du journal Al Wihda Info Djimet wiche a été poursuivi par des individus.

La scène s’est déroulée dans la nuit du 26 août 2023 alors que le journaliste rentrait chez lui aux environs de 22 heures. Le vendredi 25 août 2023, soit un jour avant cette traque, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, a suspendu la parution du journal pour huit jours.

La CTDDH signale également qu’un reporter du journal Al Wihda INFO a été interpellé par les agents de la sécurité à Bardai alors qu’il couvrait un évènement sur invitation du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile. Ils n’ont pas hésité à invoquer la présence indésirable de ce journaliste pour l’empêcher de faire son travail.

La décision de la HAMA d’interdire Alwihda infos de travailler est une atteinte grave à la liberté de la presse et aux droits fondamentaux des journalistes garantis par les lois de la république.

La HAMA, en tant qu’instance de réglementation des médias, devrait plutôt encourager un environnement médiatique libre et ouvert, permettant aux journalistes de remplir leur rôle essentiel de rapporteurs d’informations.

Il est important de défendre et de promouvoir la liberté de la presse, car elle est un pilier fondamental de toute démocratie. La CTDDH exprime sa vive indignation face à cette traque et interdiction d’exercer librement et en toute sécurité son travail.

La CTDDH est préoccupée par cette recrudescence des attaques contre les journalistes et en appelle à la responsabilité de l’État qui est de permettre l’exercice du droit de l’information et sa diffusion par tous les moyens autorisés et de laisser s’exprimer librement les professionnels des médias.

Liberté de la presse 2023 : le Tchad classé 109ème sur 180

Le Tchad régresse dans le classement 2023 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF), ce mercredi 03 mai 2023. Occupant la 104ème place en 2022, le pays est classé 109ème en 2023.

« La situation politique et sécuritaire du Tchad reste très instable et fait peser des risques importants sur l’exercice du journalisme. La mort, en avril 2021, du président Idriss Déby Itno a donné lieu à une période de transition, prolongée de deux ans en octobre 2022. »

A l’occasion de la célébration de la 21e édition de la Journée mondiale de la presse ce 3 mai, Reporters sans frontières (RSF), présente l’évolution des conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, dont le Tchad. Le classement révèle des évolutions majeures et parfois radicales, liées à une instabilité politique, sociale et technologique.

Le Tchad régresse de 5 pas dans ce classement. Occupant la 104ème place, le pays passe à 109.

D’après RSF, il apparaît que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.