Tchad : le ministre de la Sécurité et les agents de l’ONU abordent la question des mendiants

Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Ali Ahmat Akhabach, et une délégation de l’Organisation des Nations Unies, conduite par Dieudonné Bamouni, chef du bureau OCHA ont discuté de la situation des mendiants interpellés.

 

Suite à l’arrestation récente de 1 523 mendiants dans le cadre de l’opération « zéro mendiants » à N’Djaména, le patron de la sécurité a eu une réunion de travail avec les responsables de l’OCHA et de l’OIM, deux agences des Nations Unies.  Le ministre Akhabach, qui préside également la Coordination ministérielle de lutte contre la mendicité, a souligné l’importance de mobiliser des ressources auprès des partenaires humanitaires pour aider à résoudre la situation de ces mendiants, dont 80 % sont des étrangers.

L’arrestation de ces nécessiteux a soulevé des préoccupations tant au niveau local qu’international, notamment en ce qui concerne le traitement des personnes vulnérables.

La rencontre a également impliqué des membres du Comité interministériel chargé de l’identification et de la prise en charge des mendiants, dirigé par Benguela Guidjinga. Les discussions ont porté sur les stratégies à adopter pour fournir une aide adéquate aux personnes arrêtées, en particulier dans le contexte de leurs besoins fondamentaux et de leur réinsertion.

Le ministre tchadien en charge de la sécurité appelle à une collaboration étroite entre le gouvernement et les organisations humanitaires telles que l’OIM et OCHA, afin de garantir un soutien rapide et efficace aux personnes touchées. Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place des programmes de sensibilisation pour lutter contre la mendicité de manière durable, en tenant compte des réalités socio-économiques du pays.

 

Tchad : l’OCHA s’imprègne de la condition des réfugiés soudanais

La directrice des opérations et du plaidoyer d’OCHA, Edem Wosornu a rencontré le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration du Territoire pour discuter de la situation des réfugiés.

 

Les deux personnalités ont échangé, le 20 juillet 2023, de l’acte de solidarité que le Tchad a posé en ouvrant ses frontières aux  réfugiés soudanais fuient la guerre. La directrice du département du secrétariat de l’ONU indique qu’elle vient, recueillir les préoccupations des plus Hautes Autorités afin de structurer un plaidoyer multisectoriel au profit du Tchad.

Et sa mission vise à échanger des besoins en appui multiformes avec les autorités tchadiennes afin de permettre de structurer un plaidoyer multidimensionnel à même de mobiliser les ressources nécessaires pour des actions concrètes pour, booster le développement des zones impactées par les crises humanitaires et soutenir une réponse humanitaire appropriée.

Edem Wosornu  s’est rendu sur les sites qui abritent les réfugiés pour s’imprégner de leurs conditions de vie.

L’OCHA octroie plus de 4 milliards de FCFA au Tchad pour prévenir la faim

La coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), octroie 8 millions de dollars soit, plus de 4 milliards de FCFA au Tchad.

Le 20 mai 2022, l’OCHA a débloqué 30 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF), pour aider à répondre aux besoins les plus urgents des populations en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. D’après l’institution, cet argent vise à prévenir l’insécurité alimentaire sévère au cours des trois prochains mois. Quatre pays ont bénéficié de cette aide. Notamment, le Burkina Faso, avec 6 millions de dollars et 8 millions pour le Tchad, le Mali et le Niger.

Cette dernière contribution porte à près de 95 millions de dollars le montant des fonds acheminés au Sahel par le biais du CERF depuis le début de l’année, y compris les récentes allocations pour la Mauritanie (4 millions de dollars) et le Nigeria (15 millions de dollars).

« Il n’y a pas de temps à perdre », a déclaré M. Griffiths. « Des vies sont en jeu ».

Selon le responsable de la coordination humanitaire, cette injection de fonds aidera les agences sur le terrain à intensifier la réponse d’urgence afin d’éviter une catastrophe.

« Elle ne peut toutefois pas se substituer aux contributions plus substantielles des donateurs dont nous avons besoin pour maintenir notre réponse et aider à construire des communautés résilientes », a souligné M. Griffiths.

Le CERF est un mécanisme par lequel les donateurs mettent en commun leurs contributions à l’avance, ce qui permet aux agences humanitaires de fournir une aide initiale et vitale en cas de crise, en attendant un financement supplémentaire.

Une mission Pnud – Ocha est attendue au Tchad

Les deux ONG effectueront également une visite dans le pays voisin le Niger. Cette visite conjointe dans les deux pays se déroulera les 6 et 7 octobre prochains.

 

Les 6 et 7 octobre, l’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Achim Steiner, et le responsable du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Mark Lowcock, effectueront une visite de travail  au Tchad et au Niger.

La mission est destinée à renforcer la politique de secours d’urgence et à appuyer les efforts humanitaires et de développement communs au Nigeria et au Tchad. Selon le dernier indice de développement humain du Pnud publié le 20 septembre, les deux pays occupent respectivement la 157e et la 186e place sur cent quatre-vingt-neuf pays recensés.

En ce qui concerne le Nigeria, les responsables du Pnud et d’Ocha se rendront dans la ville de Borno, notamment dans le nord-est du pays où ils visiteront un site qui accueille en masse des personnes déplacées ainsi qu’un centre de transition.

Quant au Tchad, les deux personnalités se rendront dans un centre de nutrition situé à N’Djamena, où des ONG internationales et des agences onusiennes soignent des enfants souffrant de malnutrition. Actuellement, ce centre constitue l’une des structures où sévit la crise nutritionnelle.

Par ailleurs, dans l’agenda de leur mission, les deux hauts responsables onusiens doivent également rencontrer des représentants des gouvernements nigérians et tchadiens.

Soulignant l’importance de leur mission de travail, l’administrateur du Pnud a précisé que la population de la région du bassin du lac Tchad, notamment le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad est confrontée à une crise humanitaire de grande ampleur. Ceci, à cause de l’extrême pauvreté, des conflits violents et du changement climatique.

Ainsi, pour faire face à cela, la communauté internationale a promis un financement pour encourager les activités à caractère humanitaire, de développement et de consolidation de la paix dans la région. Cette promesse a été faite lors de la Conférence internationale sur le lac Tchad, organisée en septembre dernier à Berlin, en Allemagne.