Tchad : les tchadiens immigrés en France exigent le départ immédiat de l’armée française du sol tchadien

C’est pour cette finalité que ce comité organisera une manifestation le 7 mars prochain, devant l’Assemblée nationale à Paris.

« Les 4, 5 et 6 février 2019, la France a bombardé une colonne de rebelles au Nord du Tchad faisant plus de 160 morts. Elle a arrêté et remis aux mains de l’armée tchadienne plus de 250 d’entre eux. Nous, tchadien(ne)s immigré(e)s en France, exigeons le départ immédiat de l’armée française du sol tchadien. Pour cela nous organisons une manifestation le 7 mars prochain à 13h devant l’Assemblée nationale à Paris… Nous n’avons pas besoin de la France pour régler nos problèmes, à bas le colonialisme », clame-t-il.

Présente au Tchad depuis 60 ans, l’armée française pose de vrais problèmes au peuple tchadien. En effet, selon le comité, la France n’a jamais soutenu la construction d’un Etat de droit. Elle n’a ni œuvré à l’avènement d’un Etat démocratique au Tchad.

Ainsi, ces ingérences de la France au Tchad, ont suscité d’après ces derniers, de nombreuses indignations dans l’opinion nationale/internationale. C’est dans ces circonstances troubles au contour juridique saugrenu, que la France justifie son intervention militaire et meurtrière.

Aussi, des réelles menaces pèsent désormais sur les leaders de l’opposition démocratique, de la société et toutes voix discordantes qui tentent de mettre à nu l’ingérence de la France au Tchad et les pratiques anti-démocratiques du régime actuel.

Face à ces frappes disproportionnées et illégales de l’armée française, les tchadiens dans leur majorité, s’indignent et dénoncent avec véhémence cette ingérence dans les affaires intérieures du Tchad. « C’est pourquoi, nous avons décidé d’organiser des manifestations pour exiger la souveraineté intégrale du Tchad pour demander le départ immédiat et sans condition de l’armée française de notre pays », soutiennent-ils.

 

Faits divers : un bébé retrouvé mort sous le pont de Chagoua

Le lundi 25 février, un bébé a été retrouvé mort sous ce pont à N’Djamena. Selon des témoins, l’enfant y aurait été déposé au petit matin.

En effet, l’enfant sans vie a été retrouvé le lundi 25 février sous le pont Chagoua, dans le 7e arrondissement de N’Djamena. Il était couvert d’un pagne et mis dans un panier.

Par ailleurs, la mère du bébé reste introuvable. Mais, la police a lancé une alerte pour l’identifier et l’appréhender.

La ville de N’Djamena n’est pas à sa première découverte de bébés abandonnés. Au moins deux cas similaires ont été signalés à la police, au cours de ces trois derniers mois. Ainsi, au Tchad, ces cas d’infanticide sont punis par la loi d’une peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans.

 

Tchad : les violences, une torture infligée aux tchadiens

A l’intervalle de trois mois, plus de trois cas ont été dénoncés sur les réseaux sociaux.

La situation est criarde. En effet, il est constatable de jours en jours, que les tchadiens infligent des actes de torture à leurs semblables. Il y a le cas d’Oumar Hissein qui a été séquestré et a succombé à la suite des violences. Et, une vidéo montrant une dame fouettée par des agents des forces de défense et de sécurité a provoqué l’indignation sur la toile. Qu’est-ce qui explique cette situation ? Pourquoi cette recrudescence de violence ?

Ainsi, les défenseurs des droits de l’Homme et des citoyens se saisissent du problème.

Chaque année, environ 300 femmes sont violentées à Ndjamena, selon l’Association des femmes juristes du Tchad. Mais on assiste très souvent à un certain laxisme de l’appareil judiciaire.

Tchad: les Scouts et Guides commémorent l’anniversaire de Baden Powell

Les Scouts et Guides du Tchad, à l’instar de ceux du monde, ont  commémoré le dimanche 24 février 2019, l’anniversaire du fondateur de leur mouvement, Baden Powell.

Ceux de l’archidiocèse de N’Djamena ont fêté aux paroisses Saint Paul de Kabalaye et Sainte Mère Theresa de Calcutta de Boutalbagar. En effet, en faisant le déplacement à la  paroisse Saint Paul de Kabalaye, plus de 4 000 filles et femmes Guides de l’Archidiocèse de N’Djamena ont placé leur Journée mondiale de la Pensée (JMP),  célébrée dans  150 pays dans le monde, sous le thème : « leadership : 110 années d’aventures ».

Par contre les 1 575 Scouts eux ont choisi la paroisse Sainte Mère Theresa de Calcutta de Boutalbagar pour fêter les 162 années de la vie du fondateur de leur mouvement et ont placé leur journée sous le thème : « Comment vivez-vous votre promesse et la loi en tant que Scout ? ».

Dans son homélie, le curé  de la paroisse Saint Paul de Kabalaye, l’Abbé Aubert Dipou a tenu à rendre grâce à Dieu qui offre cette occasion à toutes les Guides de célébrer cette journée.  Evoquant les textes du jour, l’Abbé Dipou a exhorté non seulement les Guides mais aussi les fidèles à vivre selon l’évangile, à aller vers l’autre, demander pardon et se réconcilier. Il les a invités également à aimer leurs ennemis.

L’abbé Bruno Kalarambaye, aumônier des Guides et Scouts, a également dans son exhortation mis un accent particulier sur la réconciliation et le pardon. Il a demandé aux Scouts d’être des modèles et ouvriers de la paix. « Il revient à vous de semer l’amour, d’aller les autres jeunes pour annoncer le Christ comme recommande l’évangile d’aujourd’hui », a-t-il dit.

Tchad: près de 400 000 mètres carrés de terre déminés dans le Nord

L’équipe de déminage de Humanity & Inclusion a nettoyé cette surface de terre et détruit 114 mines terrestres y compris des restes d’explosifs de guerre.

Depuis novembre 2018, l’équipe de déminage de Humanity & Inclusion a nettoyé plus de 400 000 mètres carrés de terre. En effet, c’est l’équivalent de 70 terrains de football. Ainsi, l’équipe a identifié et détruit 114 mines terrestres et autres restes d’explosifs de guerre.

« Nous dégageons des terres pour promouvoir le développement dans le nord du Tchad », a déclaré Benjamin Westercamp. Il est chef de la mission de HI au Tchad. Mais, plusieurs zones restent contaminées par des armes laissées après le conflit avec la Libye dans les années 1980. « Cela empêche l’utilisation de routes et la mise en œuvre de projets de développement. Nos travaux de déblayage aideront la région à sortir de son isolement » ajoute-t-il.

Par ailleurs, on estime que plus de 1,5 million de mètres carrés de terres sont contaminés par des restes explosifs de guerre. De ce fait, afin d’accélérer le processus de déminage, l’équipe HI a commencé à utiliser la GCS 100. Une moissonneuse-batteuse blindée télécommandée qui fait exploser les engins dangereux sur son passage.

Ainsi, pour aider à protéger les civils, Humanity & Inclusive éduque les populations locales.  Elles sont éduquées sur les risques que présentent les munitions non explosées pour leurs communautés. Jusqu’à présent, ils ont atteint 450 personnes.

 

Tchad : l’ambassadeur Abderahim Yacoub Ndiaye meurt à l’âge de 75 ans

Marié et père de 14 enfants, Abderahim Yacoub Ndiaye est décédé le 21 février 2019, à son domicile à N’Djaména.

En effet, il est né le 07 mars 1943 à Bousso dans le Chari-Baguirmi. Titulaire d’une maîtrise en Droit de l’Université Paris 2 obtenu en 1974, il est par ailleurs diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration – Tchad (1965). D’autre part, il a fait l’ENA de Paris en 1967.

En tant qu’administrateur civil, il a exercé de hautes fonctions au service de son pays. Ainsi, il a exercé de Hautes responsabilités dans les sociétés Nationales. De ce fait, le Tchad perd en Abderahim Yacoub Ndiaye un de ses valeureux fils qui l’ont servi avec patriotisme, loyauté et un sens élevé du bien commun.

 

Tchad : C3 Médical veut former un cercle médical Tchad-Maroc-France

Dr A. Sokari, directeur médical de C3 Médical, a effectué une courte visite de deux jours à N’Djamena.

 En effet, sa visite visait à renforcer une relation tripartite dans le secteur de santé entre la République du Tchad, la France et le Royaume du Maroc. Pour cela, il s’est entretenu avec  le ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh et la première dame Hinda Deby Itno. Au centre des discussions, des moyens de renforcer une coopération sur le plan médical pour les malades tchadiens dont le traitement à l’étranger reste une nécessité.

Ainsi, lors de sa visite, il a donné un aperçu sur la volonté d’organiser une collaboration avec la Fondation Grand Cœur. Il s’agit d’opérer plusieurs enfants tchadiens souffrant de fentes labiales et labiopalatines dans les prochains mois. Ces entretiens ont couronné la visite du Dr Sokari qui a rendu une visite à l’Hôpital Mère et Enfant. Aussi, il a fait des descentes avec des acteurs des secteurs publics et privés pour établir un point de coopération entre le C3 Médical et le Tchad.

C3 médical offre la possibilité d’organiser un parcours de soins bien défini tout en garantissant l’optimisation des coûts à travers les relations solides. Entre C3 médical et plusieurs structures sanitaires de renommées internationales  figure la France et le Maroc. On peut citer l’Institut Curie, IMM, Hôpital Saint Joseph à paris ainsi que d’autres cliniques et hôpitaux à Casablanca.

 

Tchad : Ramatou Mahamat Houtoin et Valerie Commelin nommées à la tête d’entreprises pétrolières

Le 21 février 2019, Idriss Deby vient a nommé par décret deux femmes à des postes de hauts rangs dans le secteur pétrolier nationale.

Elles sont deux femmes. En effet, la première, Ramatou Mahamat Houtoin, nommée Directrice Générale Adjointe de la SHT (Société Tchadienne des Hydrocarbures). La deuxième, Valerie Commelin, nommée Directrice Générale Adjointe de la SRN (Société de Raffinage de N’Djamena).

Ainsi, avec ses nominations le pouvoir continue sa politique de responsabilisation des femmes.  Notamment, dans le cadre de l’ordonnance fixant les règles de la parité dans les fonctions nominatives et électives.

Tchad : le ministre de l’élevage victime d’un accident

Gayang Souaré a fait un accident de voiture entre Faya Largeau et Fada, le 19 février dernier.

En fait, l’information a été recueillie par nos confrères Tchadinfos.com auprès des sources proches de sa famille. En effet, selon ces sources, le ministre Gayang Souaré a eu une fracture au bras droit et son état de santé n’est pas inquiétant. Après l’accident, il a été transporté d’urgence via hélicoptère à N’Djamena. Ainsi, il est actuellement admis à l’hôpital de la Renaissance.

Bref, Gayang Souaré a entamé une deuxième tournée dans la zone nord du pays pour inspecter les services de son ministère au niveau déconcentré. Il a instruit son directeur général, M. Mahamat Guindé, de poursuivre la mission dans les provinces non visitées.

Tchad : le troisième recensement général de la population en cours de préparation

Le conseil ordinaire des ministres a adopté quatre projets de textes dont celui du troisième recensement général de la population de l’habitat. A celui-ci sera greffé le recensement général de l’agriculture.

En effet, le conseil des ministres adopte le troisième projet de décret portant recensement général de la population et de l’habitat. Il intervient dix ans après le deuxième recensement général de la population et de l’habitat. Ainsi, il prend en compte dans sa forme, la question démographique qui intéresse tous les secteurs de développement.

Par conséquent, le recensement en vue se verra greffer au recensement général de l’agriculture. L’objectif de l’adoption de ce projet consiste à disposer le pays d’un cadre légal. Aussi, un cadre opérationnel sur toute l’étendue du territoire. Enfin mobiliser les ressources nécessaires à son organisation.

Tchad : les membres de la CENI sont connus

C’est par un décret du président de la République Idriss Déby Itno, rendu public le 21 février 2019 sur les antennes de la télévision publique, qu’ils ont été désignés après l’adoption de la loi n°30 portant création de la CENI le 30 novembre 2018.

 La machine électorale pour l’organisation des élections législatives se met en marche. Au total, quinze personnalités de l’opposition et 15 autres de la majorité sont désignés membres de la CENI. En effet, la nouvelle CENI est paritaire telle qu’annoncée par les plus autorités à l’orée de l’année 2019. Elle est composée de 15 membres de l’opposition et 15 membres de la majorité.

Ce décret ne désigne que les membres, mais ne donne pas d’autres détails. Qui sera le prochain président de la CENI ? Comment sera composé le bureau ? Il est difficile de trouver une réponse à ces différentes interrogations, mais une chose est sûre, la machine électorale est mise en marche. Même si l’organisation des élections législatives est hypothétique si l’on s’en tient à la date annoncée, premier semestre de l’année en cours.

N’Djamena : les étudiants non inscrits ont deux semaines pour se rattraper

Après des plaintes au rectorat de l’Université de N’Djamena et l’interpellation des étudiants, une solution est trouvée.

En effet, les étudiants non inscrits ou réinscrits ont un délai de deux semaines pour se conformer. Ainsi, dans une note circulaire, le secrétaire général de l’Université de N’Djamena informe qu’un délai est accordé du 20 février au 5 mars 2019.

Au cours du le Conseil rectoral, le ministre de l’Enseignement supérieur, Houdeingar David Ngarimaden s’exprime. Il fustige le comportement des responsables du service des scolarités de l’Université de N’Djamena. Mais si tous les étudiants arrivent à se conformer, ce sera un atout. Ainsi, l’Université de N’Djamena aura une entrée financière de plus de 10 millions de FCFA.

 

Tchad : le premier adjoint du maire de N’Djamena pose sa lettre de démission

Oumar Abdallah Lebine, le premier adjoint du maire de N’Djamena, a déposé ce jeudi 21 février sa lettre de démission. Un conseil a été convoqué pour élire son remplaçant ce jour-même.

Suite à des tensions qui durent depuis quelques semaines entre le maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, et son premier adjoint, Oumar Abdallah Lebine, ce dernier jette l’éponge ce jeudi 21 février.

Oumar Abdallah Lebine quitte sa fonction qu’il occupe depuis octobre 2018. Le désormais ex maire adjoint aurait pris cette décision pour éviter une probable destitution.

Un conseil communal a par ailleurs été convoqué ce même jeudi afin d’élire son remplaçant.

Tchad : les femmes artistes préparent la 2ème édition de leur semaine nationale

Les artistes tchadiennes ont organisé une conférence de presse le mercredi 20 février à l’Institut Français du Tchad pour la tenue prochaine de la Semaine nationale de la femme tchadienne (SENAFET) en art (SENART).

 La conférence s’est déroulée dans la salle de projection de l’Institut français du Tchad en présence de plusieurs artistes. La deuxième édition de la Senart se déroulera du 1er au 8 mars à N’Djamena sur plusieurs sites. En effet, en prélude à la Semaine nationale de la femme tchadienne (Senafet) et à la Senart une variante artistique de cette semaine, les artistes tchadiennes ont invité la presse à une conférence pour annoncer l’évènement et dérouler le programme des activités. Il faut souligner que cette deuxième édition est placée sous la promotion de la femme artiste tchadienne.

La Senart a été créée pour éloigner la femme artiste de la « monotonie » de la célébration de la Senafet, selon la coordinatrice de l’événement, Mariam Mayoumbila. Des célébrations qui sont toujours marquées par un défilé à la place publique depuis près de 30 ans et où la femme artiste est marginalisée. La Senafet n’offre pas une véritable plateforme pour réfléchir sur la promotion et le développement de la femme artiste, d’après Mariam Mayoumbila.

C’est pour cela que la Senafet en art a la vision de mettre un accent sur l’importance de la diversité culturelle comme fondement de l’acceptation de la femme artiste, de la considérer comme une force motrice et ses œuvres comme des produits économiques.

 

Tchad: des membres de Boko Haram arrêtés à Ndjamena

Ces éléments de Boko Haram se seraient infiltrés dans la capitale suite à l’attaque qui a eu lieu dans la région du Lac le mercredi 20 février.

Selon de sources locales, quelques éléments de Boko Haram ont réussi à traverser la frontière Tchad – Nigeria au niveau de Bourboura un petit village près de Ngouboua où ils ont tué cinq personnes. En se repliant, ils se sont arrêtés dans un autre village non loin de là, Ngatia, d’où ils seraient partis avec douze otages.

Pendant ce temps, à Ndjamena, les services sont sur les dents. Selon une alerte datant du week-end, au moins cinq éléments de Boko Haram ont réussi à s’infiltrer dans la capitale. L’information vient des services d’un Etat voisin. Depuis, trois des cinq présumés terroristes et deux de leurs complices ont été interpellés.

Aux portes de Ndjamena et dans les carrefours à l’intérieur, les fouilles se sont multipliées et les chefs de quartiers ont été sensibilisés. Il faut dénoncer la moindre présence suspecte leurs ont expliqué les services de sécurités.

De sources sécuritaires, le Tchad reste le seul pays de la zone sahélienne à être relativement épargné par les attaques terroristes qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Vous pouvez également lire : https://www.journaldutchad.com/tchad-un-presume-terroriste-de-boko-haram-interpelle-a-ndjamena/ pour remonter aux faits précédents.

 

Affaire Achta Abakar : description de la vidéo de la victime violentée par des éléments de la Garde nationale

Une vidéo montrant des hommes fouetter une femme circule sur les réseaux sociaux tchadiens depuis le 16 février, bien qu’elle ait été tournée en 2018, dans l’ouest du pays.

Il s’agit d’éléments de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT). D’après un journaliste tchadien ayant enquêté sur cette vidéo, cette femme a été fouettée après avoir refusé les avances de l’un d’entre eux. Une pratique loin d’être exceptionnelle selon lui.

Dans cette vidéo, on voit trois hommes fouetter une femme, qui se trouve au sol. Ils ont le visage dissimulé par un foulard et portent des vêtements de type « camouflage », mais également des vêtements « classiques » (jean, chaussures).

On les entend dire : « Ne vise pas la tête », « Pourquoi elle ne pleure pas ? Pourquoi elle ne crie pas ? » ou encore « Pourquoi tu es partie dans les bois ? Vous faîtes entrer du tramol [surnom donné au tramadol, une drogue vendue en Afrique subsaharienne, NDLR] dans la ville. » La femme répond : « Non, non, je vous jure que je ne fais pas ce genre de travail. »

Tchad : le SYNTASS exige la réhabilitation de 97 agents renvoyés de l’Hôpital de la mère et de l’enfant

Le Syndicat National des Travailleuses et Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé (SYNTASS) se mobilise pour la réhabilitation des 97 agents renvoyés de l’Hôpital de la mère et de l’enfant (HME) de N’Djaména.

C’est sous les arbres de la Bourse du travail, que l’Assemblée générale du Syndicat National des Travailleuses et Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé (SYNTASS) a eu lieu ce mercredi 20 février 2019. A l’ordre du jour, la situation des agents de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant. « L’assemblée d’aujourd’hui est bien spécifique, c’est le cas de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant », précise le président dudit syndicat, Younous Mahadjir dans son mot introductif.

Depuis quelques semaines, le personnel soignant de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant est en bras de fer avec leur directeur général, Dr Saleh Abdel Salam. A l’origine, la revendication des meilleures conditions de travail, la discrimination et « les sanctions illégales » auxquelles sont soumis certains agents. Cette situation a occasionné la mise à pied et le renvoi de quelques 97 travailleurs dont 18 fonctionnaires permanents de l’hôpital et 79 contractuels. Pour les concernés, c’est le directeur général, Saleh Abdel Salam, qui serait à l’origine de cette crise.

« Hier nous avons eu une rencontre avec le ministre de la santé et il nous a dit qu’il verra ce qu’il peut faire », déclare Younous Mahadjir. « J’ai vu et lu le rapport de la rencontre avec le ministre mais je n’ai aucune proposition qu’il a faite », réplique un autre agent en demandant à ses camarades d’être unanimes et engagés dans leur lutte. « On a vu pire que ça », ajoute un autre militant dans l’assistance. « Le bureau ne prend pas seul les décisions. Qu’est-ce-que nous devons faire pour la suite ? Que celui qui a des propositions à faire se présente », c’est en ces termes que le président du SYNTASS a donné officiellement la parole aux militants dudit syndicat venus massivement à l’Assemblée générale.

Cinq, c’est le nombre des militants qui ont pris la parole pour s’exprimer sur la situation qu’ils traversent et proposer des pistes de solutions entre autres: trois jours de préavis de grève, grève sèche et le départ du DG de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant. Pour clôturer la rencontre, Younous Mahadjir, le patron de SYNTASS dit : « Nous allons donner 6 jours de préavis de grève au gouvernement, si rien n’est fait nous allons entrer en grève de 3 jours sur toute l’étendue du territoire national. Après ces 3 jours s’il n’y’a pas un changement nous allons envisager une grève sèche et illimitée ».

« Si le ministre est capable de régler les choses tant mieux, sinon nous-mêmes on va agir et très violemment », prévient le résident du SYNTASS. Aux dernières nouvelles, les 97 agents qui sont renvoyés, sont appelés pour aller retirer leurs propres convocations à la police.

 

Tchad : une vague de 320 réfugiés soudanais retournent au Soudan

Dans le cadre de l’accord tripartite signé et les gouvernements tchadien et soudanais et le Haut comité pour les Réfugiés (HCR), une vague de 320 réfugiés soudanais a accepté d’être rapatriée volontairement au Soudan.

Au camp de réfugiés d’Iridimi, plus de 21 000 réfugiés soudanais sont installés. Ce mercredi 20 février, 129 personnes seront rapatriées au Soudan. Toutes passeront leur dernière nuit au site de transit apprêté par le HCR. Ce rapatriement est volontaire car, les réfugiés ont reçu des garanties, des informations concernant la situation sociale, sécuritaire de leurs pays.

Quelques formalités sont nécessaires à accomplir. La première est l’enregistrement et la fouille des bagages des réfugiés concernés. La raison, le transport des armes à feu et blanches sont interdites, a expliqué le représentant de CNARR (Commission nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés). Une fois les bagages enregistrés et embarqués, le HCR a procédé à la remise de kit d’assistance (couverture, savon, moustiquaire, ustensile de cuisine…) pour la réinstallation à toutes les familles qui seront rapatriées. Pour clore la procédure, les concernés ont rempli les dernières exigences.

Selon les estimations, 320 réfugiés de trois camps à savoir Irdimi, Touloum et Amnabak. « Il peut avoir de cas de désistement à la dernière minute », informe un membre du HCR. Les réfugiés ont regagné le site de transit pour y passer la nuit.

Société : des vidéos de violence créent le scandale au Tchad

Au Tchad, des vidéos montrant des personnes en train d’être maltraitées font le buzz sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.

Ce sont pour la plupart, des scènes qui ont suscité l’indignation et poussé les autorités judiciaires à agir, surtout qu’il y a quelques mois, un officier de police a déjà été condamné pour des actes de maltraitance. La scène du supplice avait aussi été filmée.

Sur la première vidéo, une femme assise à même le sol est fouettée par deux militaires. La vidéo devenue virale a suscité des commentaires indignés sur les réseaux sociaux. Un internaute a pu localiser la dame dans la région du Lac Tchad et a réussi à l’interroger.

« C’est le Com Secteur Mahamat Haroun. Il m’a fait des avances. J’ai refusé de céder et il m’a accusé de vendre de la drogue et m’a fait fouetter. Cette vidéo n’est pas la seule, il y’a une autre dans laquelle il nous met dans l’eau avant de nous fouetter », affirme la jeune femme. Sur une deuxième vidéo tournée vraisemblablement à NDjamena, plusieurs jeunes molestent un domestique dont les cris amusent ses bourreaux.

Une information judiciaire ouverte

Les associations se mobilisent. L’association Voix de la femme s’est fendue d’une lettre de protestation au procureur de la région du Lac. La convention tchadienne pour la défense des droits humains se propose d’accompagner les victimes. Pour son secrétaire général, Mahamat Nour Ibedou, il ne faut pas en rester là.

« Cela veut dire que nous sommes en train d’atteindre un seuil intolérable. La question est suffisamment grave pour nous faisions un rapport que nous allons présenter au niveau international », explique-t-il.

Le procureur de Bol, dans la région du Lac Tchad où se seraient déroulés les faits, a confirmé à RFI que les deux hommes présumés auteurs des violences auraient été identifiés comme deux militaires de la Garde nomade du Tchad. De son côté, le ministre de la Justice, Djimet Arabi, affirme qu’une information judiciaire a été ouverte pour établir clairement les responsabilités de ces deux hommes.

 

Télécommunications : le groupe Maroc Telecom veut s’installer au Tchad

Le président du Directoire du groupe Maroc Telecom, Abdelsslam Ahizoun, a été reçu dans la matinée du 19 février, par le président de la République, Idriss Deby.

Les échanges ont porté sur les possibilités d’investissements du groupe marocain au Tchad. Le secteur des télécommunications pourrait s’ajouter aux domaines de coopération liant le Tchad au Maroc. Les jalons ont été posés au cours de cette audience qui s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Royaume chérifien au Tchad, Abdellatif Erroja.

Abdelsslam Ahizoun a fait part de la forte volonté de son groupe d’accompagner le Tchad dans son développement numérique. Une démarche qui vient en réponse à l’appel du chef de l’Etat invitant les investisseurs à s’installer au Tchad, soutient le Président du Directoire du groupe Maroc Telecom.

Abdelsslam Ahizoun affirme avoir eu une oreille attentive auprès du chef de l’Etat qui lui a signifié la disponibilité du gouvernement d’accueillir à bras ouvert tout investisseur. Le groupe Maroc Telecom, dira son premier responsable, compte s’inscrire positivement dans la dynamique de stratégie de coopération Sud-Sud et sur les liens forts et historiques des peuples tchadien et marocain. Son ambition est d’être un acteur de référence dans la réduction de la fracture numérique au Tchad et dans les autres pays d’Afrique dans lesquels Maroc Telecom est présent.

Tchad : la HAMA interpelle les médias sur l’intervention française contre l’UFR

C’est à travers un communiqué rendu public le 19 février 2019, que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) met en garde les organes de presse sur certains propos en rapport avec l’intervention des armées française et tchadienne contre les rebelles de l’UFR en début du mois de février.

L’organe régulateur des médias rappelle que les organes de presse doivent faire preuve d’équilibre dans le traitement de l’information. La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) dit regretter la diffusion et la parution dans certains médias : « des propos offensants sur l’intervention des armées françaises et tchadiennes contre les mercenaires et terroristes qui ont agressé le Tchad au début du mois », fustige-t-elle.

La HAMA rappelle donc que les médias sont les acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale au Tchad. Par conséquent, ils doivent contribuer à enrichir le débat public par le traitement de l’information équilibré.

Par ailleurs, l’organe de régulation des médias rappelle dans son adresse, l’article 90 de la loi 31/PR/2018 du 3 décembre 2018 portant régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad. La HAMA invite les responsables à observer « scrupuleusement » la loi dans le traitement de l’information qui touche à la sécurité.

 

Faits divers : les bourreaux d’Achta Abakar identifiés par les autorités judiciaires

Les autorités judiciaires de la province du Lac se saisissent enfin de l’affaire « Achta Abakar », la victime présumée des violences administrées par des éléments de la garde nomade nationale du Tchad (GNNT).

Après être saisies du dossier de la femme battue, les autorités judiciaires de la province du Lac viennent d’identifier l’un des auteurs de cette violence qui a indigné plus d’un sur les réseaux sociaux. D’après des sources locales, une équipe conduite par le procureur descendrait ce mercredi 20 février 2019, dans la localité de Boma, un secteur militaire sur une île du Lac, une zone interdite aux civils pour l’écouter puis probablement le prendre.

Des sources proches du dossier renseignent qu’une information judiciaire sera aussitôt ouverte pour que les auteurs puissent répondre de leurs actes.

D’autres sources concordantes du ministère en charge de la justice renchérissent que tous les auteurs de cette barbarie seraient déjà même pris et mis aux arrêts.

Pour rappel, une vidéo d’une femme âgée de 28 ans, en train de se fouetter par des éléments de la GNNT, postée sur les réseaux sociaux a indigné le commun de mortel. Dans la vidéo, l’on voit des hommes en treillis faire subir des tortures à la dame. Contacté par notre équipe, Achta Abakar a confirmé que c’était bien elle. Elle informe qu’on l’a fouetté parce qu’elle aurait refusé de céder aux avances de l’un des hommes en tenue. Ensuite ils l’auraient accusé de vendeuse de drogues pour la maltraiter.

 

Tchad : les colonels Ingaye Djimet Barka et Abdérahim Issa Elhadj nommés Généraux de Brigade

Ces officiers ont été élevés au rang de Général de brigade par décret signé du Chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, le 18 janvier 2019.

A l’issue d’un décret du chef de l’Etat du 18 février 2019, pris sur proposition du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale, des Anciens combattants et des Victimes de guerre : les colonels Ingaye Djimet Barka et Abdérahim Issa Elhadj sont élevés au rang et appellation de Général de Brigade.

Tchad : des agitateurs de réseaux sociaux identifiés et mis aux arrêts

Le ministère de la sécurité a procédé à l’arrestation de plusieurs fauteurs de troubles, identifiés comme les auteurs de publications subversives sur les réseaux sociaux.

Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, est en visite de travail dans la province du Wadi Fira. Au menu de sa visite, il a eu des rencontres avec les responsables militaires et les chefs traditionnels de la province. Le ministre et sa délégation se sont rendus à Tiné, localité située à la frontière tchado-soudanaise. Sur place, il a appelé les autorités locales à maintenir la vigilance sécuritaire.

La lutte contre la haine sur les réseaux sociaux

Mahamat Abali Salah a également procédé à l’arrestation de plusieurs hommes « fauteurs de troubles », identifiées comme les auteurs de publications subversives et portant atteinte à la cohésion nationale sur les réseaux sociaux.  « Avec la 4ème République, le pays a connu beaucoup de réformes (…) Les autorités ont pris des dispositions sécuritaires pour sécuriser le pays, la population et ses biens. Nous avons constaté que depuis quelques temps, nous avons des cas de personnes qui ont voulu être au-dessus de la loi. Ces gens ont été arrêtés », affirme le ministre.

Des véhicules réservés à l’usage militaire saisis

Plus d’une centaine de véhicules à usage militaire, détenus illégalement par des civils ont été saisis. « Dorénavant, tout individu qui foulera au pied les textes de la République sera puni », a déclaré le ministre de la Sécurité publique. Le ministre a tenu une rencontre avec les responsables militaires, en présence du gouverneur de la province du Wadi Fira, Mahamat Delio Tangal, du commandant de la garde nationale et nomade 2ème adjoint, Ibrahim Abdallah, du commandant de la zone de défense n°2, Ali Galabaye, et de deux inspecteurs généraux du ministère, Adoum Moussa et Hamid Saleh. « L’autorité de l’Etat doit se faire sentir à Tiné », explique le ministre qui a invité les responsables militaires à prendre toutes leurs responsabilités.

Un appel au changement de mentalité

Pour leur part, les chefferies traditionnelles sont appelées à « mieux collaborer avec l’administration afin de barrer la route aux bandits de grands chemins » Selon lui, « ces individus ternissent votre image et celle de votre ville. Ayez le courage de les dénoncer (…) Conscientisez les populations pour un changement de mentalité ». Le Sultan Tahir Abderaman Haggar, a pris la parole, au nom de toutes les autorités traditionnelles de la province, pour assurer le ministre de leur détermination à collaborer et à mettre en application les orientations gouvernementales.

Téléphonie mobile : l’opérateur Tigo lance la « Promo Maxi – 90 jours de Kdo » au Tchad

A travers cette promotion étendue sur 90 jours, soit trois mois, Tigo offre la possibilité à ses abonnés de gagner quatre-vingt-dix motos et  un super lot à la fin, tout en profitant de multiples forfaits généreux.

Alors que plus de 800 abonnés Tigo viennent d’être récompensés à travers la promo Maxi des Champions, le leader de la téléphonie mobile lance une nouvelle promo dénommée « Promo Maxi – 90 jours de Kdo ».

La promotion en question s’appuie sur le succès de la précédente tout en apportant quelques nouveautés en termes de gain : des motos au lieu de smartphones ; une gamme plus élargie de forfaits Maxi Voix et Internet disponibles dans le menu *909#, etc. Une fois de plus, le tirage au sort des motos se fera par les consommateurs et pour les consommateurs, comme cela a été le cas pour le gagnant de la voiture de la précédente promotion.

Et donc pour en profiter, il suffit simplement de souscrire aux forfaits #MAXI_Appels ou #MAXI_MB sur *909#. Les achats multiples permettent de maximiser les chances de gagner. En d’autres termes, il suffit de souscrire plusieurs fois aux forfaits #MAXI_Appels ou #MAXI_MB pour augmenter ses chances de gagner par tirage au sort.

 

Tchad : Emirati Amea Power construira une centrale solaire de 120 MW près de N’Djamena

Des négociations ont débuté entre le Tchad et le développeur émirati d’énergie, Amea Power pour la construction d’une centrale solaire de 120 MW près de la capitale N’Djamena.

Les autorités nationales ont d’ailleurs annoncé que le projet qui renforcera le réseau électrique national, sera mis en place en deux phases. « Des instructions claires ont été données par le président de la République pour la réalisation du projet », a d’ailleurs affirmé à ce propos, Astria Fataki, l’un des responsable de la compagnie énergétique. Un mémorandum d’entente a été signé entre les deux parties à propos de la centrale qui sera cédée à la Société nationale d’électricité, la compagnie électrique nationale.

En juillet dernier, un accord du même genre a été signé par le gouvernement avec Almaden Emirates Fortune Power, une entité compatriote d’Amea pour la mise en place d’une centrale solaire de capacité comprise entre 200 et 400 MW.

Le pays enclavé a actuellement une production électrique de 125 MW qui lui permet d’alimenter 9,4% de ses 14,4 millions de citoyens. Il a décidé d’avoir recours aux producteurs indépendants d’énergie afin d’améliorer cette situation.

 

Transports : au Tchad les prix des voitures connaissent une baisse

La vente des voitures à N’Djamena a connu un âge d’or. Mais, les prix ont rapidement chuté à cause de la crise que traverse le pays et qui a réduit drastiquement le pouvoir d’achat des Tchadiens.

Les commerçants des voitures essayent de jongler entre la location et la vente à moindre coût. Les stations de vente des voitures appelées aussi parc sont de plus en plus nombreux, visibles sur les grands axes et avenues de la capitale. Pourtant les clients se font rares. Les amoureux des voitures et ceux qui ont l’habitude de changer de véhicules par semestre ou par an à cause des petites pannes sont asphyxiés par la crise.

Sur un terrain dégagé, clôturé et bien arrosé, les voitures de différentes marques sont placées les unes derrière les autres dans ce parc automobile  dénommé « le niveau d’excellence ».  Elles sont neuves et de seconde main. Leur prix varie en fonction de leur état. Une voiture de marque Sonata  par exemple, comme neuve coûte entre 1,5 et 2 millions au lieu de 3 millions, il y a quelques années ; les voitures de marque Corolla S neuves sont vendues à 5 millions contre 6-7 millions et celles d’occasion à 3 millions.  « Ce sont les voitures venant de la Libye qui ont cassé le prix », informe un commerçant.

Depuis la crise libyenne, beaucoup de Tchadiens se sont lancés dans le commerce des voitures. Mais la plupart échappent au contrôle douanier. « Nos voitures sont toutes dédouanées sans cela on ne peut pas les vendre », informe Hissein Kelli, gestionnaire d’un parc de vente. Les véhicules venant du Benin et de Douala ne sont pas prisés ces derniers temps parce qu’ils sont chères. Dans ces parcs, le respect de la règle est de mise. Tous les véhicules sont dédouanés et ceux de seconde main sont vendus avec la carte grise. Malgré cela, le business tourne au ralenti.

Pour faire tourner les entreprises autrement, un système est adopté : la location des voitures. Il s’agit d’une cession de l’usage de la voiture pendant un certain temps et les frais dépendent de la marque du véhicule  et de la durée. « Pour les voitures 4ˣ4, la journée est à 50 000F, et pour les petites voitures elle varie entre 25 000 à 30 000F », explique un gérant. Toutefois, les véhicules ne sont loués qu’aux personnes  connues ou présentant des garanties.

Les propriétaires des stations se plaignent sur le fait qu’ils fonctionnent en règle en respectant les procédures normales de dédouanement de leurs véhicules et en payant les taxes à la mairie mais les commandes de l’Etat ne passent pas par eux. « On fait entrer de l’argent à l’Etat mais au lieu de faire ses commandes chez nous il le fait avec des gens qui parfois ne respectent pas la règle », se plaint un propriétaire de parc.

Tchad : l’Etat augmente le budget des secteurs sociaux pour le bien-être des populations

Dans l’optique de mettre en œuvre de la politique du gouvernement qui consiste à améliorer des conditions de vie des populations d’une part et de renforcer la formation et des capacités humaines d’autre part, le budget alloué aux secteurs sociaux se voit augmenter dans la loi des finances de 2019.

 Dans cette optique, diverses actions et stratégies ont été menées. Il s’agit notamment de l’accès à une éducation de qualité et de l’accès élargi à une éducation de base et à l’enseignement supérieur et de de l’amélioration de la santé de la population. Pour répondre à cette volonté politique, les dotations budgétaires allouées aux secteurs sociaux en 2019 connaîtront une amélioration de l’ordre de 14,3 % par rapport à 2018 passant de 205 milliards à 232 milliards.

Pour le secteur de l’éducation, le budget total alloué augmente de 6% en raison de l’accroissement des dépenses de biens et services pour l’achat de fournitures et manuels scolaires et des dépenses d’investissement. Ce fonds sera aussi utilisé pour le recrutement des enseignants scientifiques.

Pour le secteur de la santé, le budget du ministère s’accroît de 9% et résulte de la hausse des dépenses de biens et services, de transferts et surtout d’investissement sur ressources intérieures. L’augmentation de ce budget permettra d’améliorer la santé de la population tchadienne. Il s’agit de : renforcement des capacités d’accueil des services d’urgence et le redéploiement du personnel en province ;  de responsabilisation des praticiens de la santé au Tchad en mettant en place un mécanisme d’identification et de sanctions des fautes médicales en collaboration avec l’Ordre des Médecins du Tchad (OMT) ; de systématisation d’un contrôle régulier sur l’étendue du territoire national en vue du respect strict de la réglementation en matière de création, gestion des établissements privés de santé.

Nécrologie : Assane Ngueadoum a été inhumé le week-end dernier

Décédé à l’âge de 54 ans, Assane Ngueadoum laisse derrière lui une veuve et un orphelin. Rappelons qu’Assane Ngueadoum est décédé à Paris en France le 12 février dernier des suites de maladie.

L’ancien ministre de la santé publique, Assane Nguedoum, a retrouvé ses ancêtres le samedi 16 février 2019 au cimetière de Lamadji. En effet, il a été accompagné à sa dernière demeure par les membres de sa famille, ses amis politiques et autres connaissances.

Assane Ngueadoum a été ministre secrétaire d’Etat à la Santé publique puis ministre dudit département. Il a occupé ces postes dans le cadre de l’accord politique passé entre le parti le RDP (Rassemblement pour la démocratie et le progrès) et le MPS (Mouvement Patriotique du Salut) parti au pouvoir lors de la dernière élection présidentielle. Pendant son séjour au ministère de la santé, il a été notamment le président du comité de suivi des recommandations de la 65ème session de l’organisation mondiale de la santé.

Cadre de hauts rangs Assane Ngueadoum a occupé des postes de responsabilité, notamment, chefs de service, directeur, coordonnateur et point focal des Nations unies sur les déminages au Tchad. Ces proches le décrivent comme un homme affable, bon vivant et sociable qui comptait des amis dans tous les milieux.

 

Tchad : François Djékombé réagit suite au meeting organisé par le MPS

C’est à travers un communiqué de presse rendu public le 16 février que le président de l’Union sacrée pour la République (USPR) a réagi suite au meeting organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir et ses alliés, le 15 février 2019.

« L’Union sacrée pour la République a noté avec stupéfaction que le MPS qui se dit le plus grand parti politique, n’a en réalité aucun militant convaincu, car pour le meeting du 15 février 2019, des moyens de l’Etat ont été mobilisés et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade » affirme d’emblée le président de l’USPR, François Djékombé. Pour lui, il aurait été préférable pour le parti au pouvoir et ses alliés d’axer leurs interventions sur « la victoire française » et remercier l’opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR.

François Djékombé déplore aussi les propos du président fondateur du MPS, Idriss Déby Itno qualifiant l’opposition politique tchadienne de « 3ème roue de la charrette ». Selon lui, « le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh.  L’USPR met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus », a-t-il déclaré.

Pour le président de l’USPR, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Etre Tchadien, ce n’est pas seulement dans la beauté des discours, être Tchadien, c’est aimer tous les Tchadiens sans discrimination et leur assurer les besoins vitaux comme l’éducation, la santé, l’eau potable, un habitat décent, des salaires décents, des infrastructures routières et ferroviaires, des transports inter et intra-urbains de qualité et au moins deux repas par jour… » relève François Djékombé à travers son communiqué de presse.