Tchad : vers la consolidation des relations entre les ONG et l’administration à Sarh

Le ministère de l’économie organise depuis le 26 janvier 2021, un dialogue entre les délégués provinciaux du Moyen Chari et les représentants des Organisations Non Gouvernementales (ONG)

Le secrétaire général permanent des organisations non-gouvernementales et des affaires humanitaires au ministère de l’économie et de la Planification du développement et de la Coopération International est à Sarh depuis hier, il conduit une délégation. Il a organisé des échanges avec les délégués provinciaux du Moyen Chari et les représentants des ONG basé dans cette province

Il a noté que les ONG jouent un rôle très important dans le développement au Tchad. Leur présence est suivie par les autorités administratives locales, d’où l’organisation de ce dialogue dénommée : « «Espace du dialogue » pour permettre aux ONG et aux autorités provinciales de mieux se connaitre et collaborer.

Le chef de mission a fait savoir que cette mission fait suite aux incompréhensions observées entre ces deux entités qui luttent pour une cause commune. Il estime que cette initiative est impérieuse, car elle permettra de renforcer les relations entre les deux entités afin d’identifier les problèmes récurrents.

 

Tchad : plus de 200 jeunes formés sur les techniques entrepreneuriales à Moundou

Plus de 200 jeunes, recensés dans les quatre départements de la province du Logone occidental bénéficient d’une formation de deux jours sur les techniques d’entrepreneuriat à Moundou, chef-lieu de la circonscription

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet : « mon quartier, mon engagement », de la Fondation grand Cœur. Il a été lancé en 2020 et offre une série de formations aux jeunes et aux femmes dans l’ensemble du pays. Le thème retenu par les organisateurs est : « entreprendre à partir de zéro franc ». A l’issue de cette session les bénéficiaires doivent être capables de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés dans leurs milieux de vie respectifs.

Le point focal de la Fondation Grand Cœur au Logone Occidental, Abakar Bétel invite ces jeunes  à être assidus et à saisir l’opportunité afin d’affirmer leurs idées de projets respectifs. L’entreprenariat, l’auto emploi et les activités génératrices de revenus sont donc des alternatives crédibles au chômage et à l’insécurité, note-t-il. Il est rassuré que chaque bénéficiaire sera à mesure de monter un projet après cette formation.

Le délégué à la Jeunesse du Logone Occidental, Larweï Eugénie, ajoute que : « ce projet a pour objectif d’inculquer aux jeunes et aux femmes, la culture entrepreneuriale afin de les inciter à trouver des solutions innovantes aux problèmes sociaux auxquels ils font face dans leur communauté. »

Tchad : vers le renforcement des investissements et des infrastructures dans le Sila

Dans l’optique de renforcer les investissements productifs et les infrastructures de base dans le Dar Sila, le Maréchal du Tchad a annoncé plusieurs chantiers au cours de sa tournée à Goz Beida le 26 janvier 2021

Le chef de l’Etat du Tchad, Idriss Deby a accordé des audiences aux autorités administratives, religieuses, traditionnelles et militaires de la province du Sila. C’était au cours de son arrêté à Goz Beida, dans le cadre de sa tournée dans les provinces du pays. Plusieurs demandes ont été faites par les forces vives pour le développement de cette circonscription.

Les doléances de la population ont été présentées par Abdraman Ali Mahamat, gouverneur de la province du Sila. Ayant pris connaissance des besoins des populations du Sila, Idriss Deby annonce la construction d’un hôpital à Goz Beida, d’un hôtel, de 30 villes pour les hôtes, la construction d’un centre multimédia et l’octroi des micros crédits aux jeunes et femmes.

Le seul chantier renvoyé à une date ultérieure est celui du bitumage de la route Goz-Beïda-Abéché-Forbaranga. Le gouverneur a également demandé la construction des châteaux d’eau dans les 5 départements de la province, l’électrification de la ville la construction d’une Maison de la culture et l’aménagement de l’aérodrome.

Tchad-covid-19 : le couvre-feu est de nouveau prorogé

Le décret N°0119/PR/2021 du 26 janvier 2021 proroge de deux semaines, le couvre-feu dans certaines circonscriptions du Tchad dont N’Djamena. La mesure entre en vigueur dès ce jour

Les provinces ciblés sont le Guéra, du Kanem, le Logone Occidental, le Logone Oriental, le Mayo-Kebbi Ouest, le Mayo-Kebbi Est, le Moyen Chari, le Batha,  l’Ennedi Est, le Lac, la ville de N’Djamena,  Mandelia, le Logone-Gana et de N’Djamena-Farah à Guitté en République du Tchad

Le décret précise que la mesure va  de 20heures 00 à 5 heures du matin.

Tchad : plus de 53 millions décaissés par le FONAP pour financer les projets dans le Ouaddaï

Le Fond national d’appui à la formation professionnel a débloqué la somme de 53 388 450 FCFA pour financer 29 projets porteurs à Abéché, province du Ouaddaï.

La cérémonie de remise a été présidée le 25 janvier 2021 par le ministre de l’Economie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale, Dr Issa Doubragne. Il a noté que ce financement entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le chômage au Tchad. Il a également précisé que, « les financements accordés par le FONAP aux différents groupements et organisations professionnelles, entrent en droite ligne de la politique du Maréchal du Tchad, tendant à résorber le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes ».

Les projets ciblés sont le maraichage, l’élevage des petits ruminants, la transformation des produits locaux, l’artisanat et la couture entre autres. Les 29 chèques soit une somme de 53 388 450 FCFA  ont été remis aux responsables des groupements retenus. Ce financement est destiné à près de 1300 personnes.

La directrice du FONAP, Nadjwa Mahamat Abdel-Bagui, a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage du financement pour leur épanouissement.

Tchad : 88,23milliard pour bitumer 95 kilomètres de route à Abéché

Au cours de son passage ce 26 janvier 2021 à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddai, le Maréchal du Tchad a lancé des chantiers de bitumage de la  route Abeché-bougoulem long de 95 km

Longtemps bloqué pour faute de moyens financiers, la route abeché –abougoulem sera enfin bitumée. La première pierre a été posée ce jour par le chef de l’Etat. Ce corridor sera long de 95Km. Le projet est financé par la Banque islamique  pour le développement  à hauteur de 88,23milliard de FCFA. Ce tronçon aura pour but de contribuer à l’ouverture et au développement des régions du centre et nord-est en améliorant le niveau du service routier entre Abéché et la frontière soudanaise d’une part et développer les échanges commerciaux entre le Tchad, le Soudan et la Djibouti  d’autre part.  La durée pour la finalisation du projet est estimée à 36 mois

« Je suis très heureux que  ce projet qui a trop duré et qui a eu du mal à démarrer pour la simple raison que nous avons eu des difficultés à trouver les financements. Je voudrais saluer le responsable du groupe de la Banque islamique qui nous a porté main forte en finançant cette portion», a déclaré Idriss Deby Itno. Le chantier doit être livré dans 36 mois.

« Il reste 65 Km, nous allons certainement avoir les ressources pour terminer Abougoulem frontière du Soudan par Adré », poursuit le numéro 1 tchadien. Il invite les ministres en charge de ce projet de faire des voiries de 15 km à Adré liées à ce projet.

Tchad : Amina Priscille Longoh vient en appui aux femmes et aux orphelins

Les jeunes de l’orphelinat Bakane Al-Salam et des femmes ont reçus ce lundi 25 janvier 2021, des outils de travail. C’est une offre de la ministre de la Femme et de la protection de la petite enfance

Le matériel est composé des matelas, moustiquaires imprégnés et couvertures. « A cette jeunesse pleine de vie, de rêve et d’espoir, sachez que c’est toujours pour moi un plaisir d’être des vôtres », a déclaré Amina Priscille Longoh, ministre e charge des femmes et de la protection de la petite enfance. Elle s’est réjouie des activités que mène l’orphelinat Bakane Al-Bakane pour protéger et encadrer ces jeunes orphelins. Elle invite à la scolarisation des filles et à la lutte contre le mariage précoce.

Des matériels de travail ont aussi été remis aux femmes qui ont suivi en culture maraîchère. Notamment des groupes électrogènes et des arrosoirs.

Amina Priscille Longoh galvinise les femmes : « l’’investissement dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. Les femmes apportent une contribution énorme à l’économie, que ce soit au sein des entreprises, dans les exploitations agricoles, comme entrepreneuses ou employées, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s’occupent de leurs familles. »

Ces dames ont également reçu leurs attestations à l’issue de cette cérémonie

Tchad : 14 agents de santé bénéficient des stages pré-emploi à l’hôpital de Sarh

Ce sont des diplômés sans-emplois recensés par l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE) pour être professionnalisés

Récemment sortis des écoles professionnels de santé et sans aptitudes professionnelles, quatorze agents de santé ont bénéficient des stages pré-emploi à l’hôpital provincial de Sarh.  C’est une initiative de l’ONAPE dénommée : « Programme d’Appui aux Diplômés sans Expériences ». C’est un stage pratique de trois à six mois.

Le chef d’agence de l’ONAPE, antenne du Moyen-Chari, Mahamal Alhafiz Idriss Ouchar fait savoir qu’un contrat a été signé depuis cinq mois entre l’ONAPE et l’hôpital de Sarh pour ce programme. Il vise à offrir des stages qui débouchent aux emplois à ces jeunes diplômés. Il invite les bénéficiaires au respect des exigences de cet établissement sanitaire.

Le chef de personnel de l’institution de santé, Kade Soudoh assure que malgré la pandémie de Covid-19 sa structure va encadrer ces jeunes dans le respect des canons de la profession. Il note également que la structure qu’il représente est prête à accompagner l’ONAPE dans la valorisation du capital humain.

 

Une organisation internationale dévoile les faiblesses de l’armée nationale tchadienne

Dans un rapport intitulé ‘’ les défis de l’armée tchadienne’’ publié le 22 janvier dernier, l’International Crisis Group (ICG), présente les manquements susceptibles de créer un incident sécuritaire à long terme si rien est fait pour restructurer l’armée

D’après l’International Crisi Group, l’armée tchadienne, souvent sollicitée par ses voisins et les partenaires occidentaux, est une pièce maitresse du dispositif contre le terrorisme au Sahel. Mais sa cohésion générale est faible, les tensions communautaires et les problèmes d’indiscipline y sont récurrents et, plus récemment, de nouvelles dissensions ont émergé en son sein.

Cette organisation invite le gouvernement tchadien à prendre les mesures devant permettre l’armée d’être plus représentative et plus professionnelle à l’approche des élections présidentielles qui s’annonce sous un climat social tendu. Aussi à se préparer à d’éventuels risques de succession si le président devrait quitter le pouvoir. L’ICG  souhaite également qu’un débat public sur le futur de l’armée nationale ait lieu.

L’état actuel et la nature même de l’armée présentent un risque pour la stabilité du Tchad.

Cette organisation regrette que, l’armée est loin d’être un facteur d’unité nationale sur son territoire. « La volonté affichée par le président Déby à son arrivée au pouvoir en 1990 de créer une armée nationale et professionnelle ne s’est jamais concrétisée ». «  Au cours des 30 dernières années, les autorités ont certes mené plusieurs réformes, mais aucune n’a permis une réelle restructuration des forces de sécurité et de défense, qui demeurent organisées sur des bases communautaires », poursuit le rapport.

L’institution dénonce également : « l’absence de méritocratie ainsi que le fossé entre troupes d’élite (dirigées essentiellement par des membres de la communauté du président) mieux formées, mieux équipées, mieux rémunérées et le reste des soldats, nettement moins considérés par le pouvoir, sape la cohésion de l’armée. Cette situation provoque un fort sentiment d’injustice et la frustration de nombreux soldats ». L’ICG déplore le caractère ambivalent des relations entre la population et les forces de défense.  « Dans les zones où l’insécurité est forte, comme dans la province du lac Tchad, l’armée est parfois perçue comme un pourvoyeur de sécurité. Dans d’autres régions, au sud par exemple, elle est en revanche souvent considérée comme intrusive. »

Parmi les tares que présent le document, on peut voir, l’on note la corruption et l’impunité de certains soldats perçus comme proches du pouvoir. « L’état actuel et la nature même de l’armée présentent un risque pour la stabilité du Tchad », «  En cas de fin de règne soudaine du président Déby, l’armée pourrait se morceler et des luttes entre factions rivales, notamment le long de lignes communautaires, pourraient éclater avec des conséquences imprévisibles, voire dangereuses, pour la stabilité du pays » craint l’International Crisis Group

L’organisation fait quelques suggestions au gouvernement :

  • Les autorités devraient rendre l’armée plus représentative de la population et renforcer sa cohésion interne. Cela implique de diversifier et rendre plus transparentes les campagnes de recrutement, de mettre fin aux promotions éclair peu justifiées et de permettre des évolutions de carrière plus formelles et linéaires. Par ailleurs, les autorités et les partenaires internationaux du Tchad devraient s’assurer que les investissements, notamment en matière de formation, ne sont pas uniquement concentrés sur les troupes d’élite.
  • Pour redorer l’image de l’armée et réduire la défiance d’une partie de la population à l’égard des forces de défense et de sécurité, les autorités devraient sanctionner rapidement les abus des militaires. Par ailleurs, dans les zones rurales, les autorités pourraient prévenir les conflits d’intérêts en évitant de déployer des hauts gradés de l’armée dans des zones où ceux-ci possèdent de grands troupeaux et ainsi éviter que ces derniers ne prennent parti dans la résolution des litiges entre agriculteurs et éleveurs.
  • Les autorités tchadiennes devraient inscrire le sujet de l’armée à l’ordre du jour du prochain forum national inclusif prévu en 2022. Ainsi, partis politiques et forces vives du pays pourraient échanger sur l’état des forces de défense et tenter de bâtir un consensus sur les évolutions nécessaires au sein de l’armée à moyen terme. En attendant le forum, les organisations de la société civile pourraient travailler sur ces questions en créant des espaces de dialogue et en formulant des recommandations constructives sur le sujet. Les partis politiques pourraient également utiliser la séquence électorale d’avril 2021 pour présenter leur vision de l’armée tchadienne à moyen et long terme.
  • Afin de dissuader, même avec une ambition limitée, les acteurs armés de recourir à la violence en cas de vacance du pouvoir, les organisations de la société civile chargées du suivi des violations des droits humains pourraient travailler à recenser et à documenter les exactions des soldats et des autres combattants tchadiens. Les bailleurs de fonds internationaux et partenaires du Tchad devraient faire leur possible pour s’assurer que ces organisations peuvent opérer dans un cadre sécurisé et ne pas faire l’objet de menaces. La société civile devrait également nouer des relations plus étroites avec les autorités traditionnelles et religieuses qui, en cas de conflit, pourraient jouer un rôle stabilisateur et inciter les jeunes à ne pas prendre les armes.

Tchad : le ministre de la justice ordonne la reprise des audiences à N’Djamena

Dans une circulaire publiée ce lundi 21 janvier 2021, le ministre en charge de la justice, Djimet Arabi instruit la reprise dès ce jour des audiences publiques dans la capitale

Suite à l’amélioration de la situation sanitaire du Tchad liée à la pandémie du Covid-19, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des droits humains, après concertation avec les acteurs judiciaires ordonne la reprise des audiences publiques tant civiles, correctionnelles, commerciales et sociales à N’Djamena à compter de lundi 25 janvier 2021

Cependant, il rappelle que la tenue de ces audiences est subordonnée d’une part, à l’observation stricte des mesures barrières édictées par les autorités gouvernementales et d’autre part, à un enrôlement ne dépassant pas la vingtaine des dossiers à traiter à chaque audience

Les audiences publiques avaient été stoppées dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.