Tchad : un homme égorge son épouse et disparait sans traces

Les faits se sont déroulés à Pougou, un village situé dans la province du Mayo Kebbi Ouest. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, un homme a égorgé sa femme, mère de trois enfants

Un crime de plus sur une femme après moult repressions. Après avoir commis le forfait, l’auteur de du crime a pris la poudre d’escampette laissant la victime gisant de sang, renseignent les populations riveraines. La cible avec laquelle il partageait le ménage depuis longtemps était âgée de 28 ans. Elle laisse après elle 3 enfants. Le bourreau n’a laissé aucune trace. D’après les témoignages, il se serait servi d’un couteau. Tout le canton de Bissi-Mafou, fief de l’évènement est en alerte

Les populations ont déguerpi les lieux, craignant des répressions des autorités sécuritaires. Le village est devenu très calme depuis l’annonce des faits. Les cris de femmes ont été entendus à l’annonce de la nouvelle.

Les forces de sécurités sont aux trousses du présumé assassin. Ils sont arrivés sur le site de l’Evènement hier dimanche 1er novembre. Ce crime de plus sur une femme intervient quelques mois après les actes similaires enregistrés en début d’année.

 

Tchad : les enseignants du Mayo Kebbi Ouest entrent en grève pour six jours

La grève du syndicat des enseignants du Tchad, branche du Mayo Kebbi Ouest débute dès ce lundi 2 novembre. Le mot d’ordre a été donné au cours de leur assemblée générale du 31 octobre 2020

Une grève de six jours dans les établissements publics de la province du Mayo Kebbi Ouest enclenchée ce jour. L’annonce a été faite le week-end dernier par le secrétaire général du syndicat des enseignants, Doué Dessang à l’issue des résolutions adoptées aux assemblées générales.

Le mot d’ordre de grève a été approuvé par les sections départementales du Mayo Dallah, de Lac-léré, du Mayo Binder, de Gagal et de El-Ouaya. La grève du syndicat des enseignants du Tchad, section du Mayo Kebbi Ouest, intervient quelques jours après la levée de la plateforme syndicale revendicative.

Précisons que cette corporation des enseignants est la deuxième à entrer en grève sur l’étendue du territoire après le syndicat des enseignants de N’Djamena. Ces grèves font suite à la non-prise en compte de leurs revendications qui sont entre autres, le gel des effets financiers des avancements, le paiement des titres de transport de 2016 et 2019 et l’établissement de la carte professionnelle de l’enseignant

Tchad : le prochain Forum national devrait se tenir dans trois ans

Les travaux du deuxième Forum national inclusif se sont refermés hier dimanche 1er novembre. Clôturant les travaux, le chef de l’Etat Idriss Deby a estimé que les travaux du genre devraient se tenir tous les trois ans

« Une évaluation triennale est nécessaire pour faire le point des avancées et des éventuels écueils qui exigent des réponses adéquates » a proposé le Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. Il a précisé que cette initiative permet de donner un souffle nouveau à la 4ème République. « Je peux affirmer, avec force et conviction, que la mission est accomplie », a déclaré le numéro du Tchad

Ainsi, le troisième Forum national inclusif devrait se tenir en 2023, soit un an de plus sur le deuxième. Le temps d’exécuter les résolutions adoptées par les participants. 28 résolutions ont été adoptées.

« La réussite de ces assises est à mettre au crédit de chacune et chacun de vous. Vous avez su vous surpasser et transcender les divers clivages pour l’intérêt supérieur de la Nation tchadienne », affirme le chef de l’Etat dans son discours. Il affirme qu’il a apprécié le climat des échanges et des débats qui a été parfaitement enveloppé de l’esprit de citoyenneté responsable, de partage d’idées et de « contradiction féconde ».

Tchad : appel au retour de l’opposition politico-militaire en exil

Au terme des travaux du deuxième Forum national inclusif du 1er novembre 2020, les participants ont émis le vœu de voir le retour au pays de l’opposition politique et militaire

« Nous, Participants, au deuxième Forum National Inclusif tenu du 29 Octobre au 1er Novembre 2020 à Ndjamena, au Palais du 15 janvier, lançons un appel solennel à nos frères et sœurs de l’Opposition extérieures de regagner la Mère Patrie en vue d’apporter leurs contributions à l’édification de la Nation tchadienne et à la consolidation des acquis démocratique dans notre pays »

La demande a été adressée au Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno par l’ensemble des participants au deuxième Forum national inclusif qui s’est déroulé du 29 octobre au 1er novembre. Ils expliquent que cette action entre dans le processus d’implémentation de la paix et de la stabilité exprimés par le peuple tchadien.

Cela va également dans la politique de la main tendue et d’ouverture du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, et la nécessité de mobiliser toutes les énergies et intelligentes pour le développement du Tchad. Les participants ont ajouté que cela va également dans le sens du renforcement progressif des acquis démocratiques et des libertés fondamentales.

Les participants souhaitent également qu’une attention particulière soit accordée aux veuves et orphelins des martyrs.

Tchad : voici les 28 résolutions adoptées au Forum national inclusif

Les rideaux se sont refermés sur le deuxième Forum national inclusif ce dimanche 1er novembre 2020. Les participants ont adoptés 28 résolutions. Lesquelles ont été lues par le rapporteur, Djimet Arabi en présence du chef de l’Etat Idriss Deby Itno

Les résolutions sont les suivantes:

  • Sur la réforme en vue de la consolidation de la paix, de l’unité nationale, de la stabilité de l’État, des droits et de la bonne gouvernance :
    1- La suppression du serment confessionnel ou de son caractère confessionnel;
    2- La levée de la limitation du mandat des élus locaux.
  • Sur la forme de l’Etat :
  • Réhabiliter les sous-préfectures comme entités administratives auprès des communes ;
  • Créer un comité technique chargé de réfléchir sur la question du drapeau ;
  • Accélérer le processus de transfert des compétences et des ressources entre l’État et les collectivités ;
  • Allouer des ressources nécessaires au fonctionnement des collectivités autonomes d’ici 2021.
  • Sur le régime politique et réaménagement des grandes institutions de l’Etat
  • Créer un poste de vice-président ;
  • Créer le Sénat qui sera le représentant des collectivités autonomes ;
  • Rétablir la Cour des comptes ;
  • Nommer un médiateur national ;
  • Remplacer le Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles par un organe dédié exclusivement à la chefferie traditionnelle ;
  • Réformer le Conseil économique, social et culturel pour qu’il soit un véritable laboratoire d’idées.
  • Sur le régime parlementaire
  • Instituer un parlement bicaméral avec deux chambres : le Sénat et l’Assemblé nationale;
  • -Maintenir le statu quo sur les critères relatifs aux capacités intellectuelles des candidats aux élections législatives.
  • Trois recommandations du gouvernement
  • Prendre des dispositions nécessaires afin de garantir une retraite descente aux fonctionnaires et contractuels du secteur public ;
  • Ramener l’âge de la candidature à l’élection présidentielle à 40 ans ;
  • -Prendre en main les questions récurrentes de conflit intercommunautaire et de conflit éleveurs-agriculteurs ;
  • Revaloriser le traitement salarial des forces de défense et de sécurité.
  • Sur la réforme judicaire
  • Accorder plus de moyens à la justice pour améliorer les conditions de travail des acteurs judiciaires ;
  • Sensibiliser les différents acteurs sur la pratique de la ‘’Diya’’ qui n’est que réparation civile ne faisant pas obstacle à l’action publique.
  • Sur la promotion de la femme et de la jeunesse
  • Accorder un statut spécial au Conseil national des femmes (CONAF) et le conseil national consultatif des jeunes (CNCJ) ;
  • Mettre en place un observatoire du genre ;
  • Créer une Agence nationale chargée de l’élaboration et du suivi des projets bancables au profit des femmes, jeunes et des personnes handicapées ;
  • -Créer un Fonds d’appui aux producteurs agricoles et de l’élevage au profit des femmes, des jeunes et des personnes handicapées ;
  • -Octroyer de manière équitable les crédits bancaires aux femmes et aux jeunes ;
  • -Allouer au Fonds d’entretien routier (FER) des ressources pérennes ;
  • -Créer un comité de relecture du code des personnes et de la famille à l’Assemblée nationale composé du ministre de la femme, des religieux et des députés ;
  • -Ramener le Code électoral et la loi n° 32 pour relecture au Cadre national de dialogue politique.

Tchad : les enseignants de N’Djamena refusent de lever le mot d’ordre de grève

Les fonctionnaires du Tchad ont repris les activités ce vendredi 30 octobre après trois jours de grève d’avertissement. Les enseignants des établissements publics de N’Djamena ont décidé de rester à la maison

Tant disque les autres fonctionnaires du pays ont repris les activités, le syndicat des enseignants de N’Djamena a refusé de répondre au mot d’ordre de levée de grève lancé par la plateforme syndicale revendicative. Il compte poursuivre la grève jusqu’à satisfaction totale à ses revendications. Les instituteurs de la cité capitale ont décidé de battre en brèche le mot d’ordre de la plateforme syndicale revendicative.

Ce refus du SET N’Djamena marque une désunion avec la plateforme syndicale revendicative et le SET national. Dans une déclaration sur les ondes de la F.M Liberté, le secrétaire général du syndicat des enseignants, section provinciale de N’Djamena, Bayana Laoukoura a précisé que la grève de sa corporation a démarré le 26 octobre et celle des autres travailleurs du secteur public le 27. Il fait savoir que le SET devrait d’abord se retrouver avec la base pour évaluer et statuer sur la décision finale.

Il sied de rappeler que le SET, N’Djamena à l’instar des autres fonctionnaires du Tchad revendiquent, le dégel des effets financiers, des effets financiers des avancements et reclassements et le payement des titres de transport de 2016 et 2019.

Tchad : la CTDDH dénonce le traitement inhumain infligé dans les geôles de l’ANS

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) a fait une communication ce 29 octobre pour dénoncer les conditions insupportables auxquelles sont soumises plusieurs tchadiens de façon secrète.

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) informe l’opinion nationale et internationale que des personnes détenues au secret depuis au moins trois ans croupissent encore dans une des geôles de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS).

Cette geôle est située à proximité des locaux de la Direction de la dette.

Ces détenus au secret sans soins vivent ainsi dans des conditions indescriptibles et infrahumaines. Certains d’entre eux risquent tout simplement de perdre la vie ou porteront des séquelles irréversibles si une action urgente n’est pas menée.

Voici les noms de ces personnes :

  • Al HADJ OUMAR ABAKAR diabétique resté sans soins ; transféré de Korotoro le 01-07-2017. Demeure sans jugement.
  • ABDOU SARI SERIMI arrêté le 17- 12-2017, sans jugement, tuberculose osseuse très amaigri et a du mal à se tenir debout.
  • MAHAMAT Ali TIDJANI Ex opposant UFR rallié au régime le 21-10- 2017. Début de paralysie des membres inférieurs. Sans jugement depuis son arrestation.
  • ADAM ABBA ALI arrêté le 16-6-2019, tuberculeux. Sans jugement.
  • ABDERAMANE ABDERAHIM arrêté le 03-6-2019. Sans jugement.
  • YAHYA YOUSSOUF arrêté le 21-10-2018 jugé. Ex élément UFR.
  • MAHAMAT ABAKAR BOUBA. Soupçonné de trafic d’armes, arrêté début 2020, resté sans jugement.
  • OUSMANE TEGUEN. Ex membre de l’UFR arrêté en 2018, jugé. Il a presque perdu la vue.
  • MAHAMAT TIMAN ERDIMI, Devenu dépressif depuis une année et dont l’état nécessite des soins psychologiques.
  • MAHAMAT GREMA arrêté début 2020 mais resté sans jugement.
  • KAMOUGUE KOREIMI HASSANE. Ex membre de l’UFR, jugé en 2018. Diarrhée chroniques et faiblesse physique.

La CTDDH exige que ces personnes soient transférées dans des prisons légalement reconnues et des soins d’urgence pour ceux qui sont très malades.

Elle exige en outre que ceux Qui sont détenus sans jugement pendant longtemps soient immédiatement présentés à un juge et doivent bénéficier de l’assistance des avocats.

Tchad : les travailleurs du secteur public lève la grève

Dès ce vendredi 30 octobre 2020, les fonctionnaires du Tchad reprennent les activités après une évaluation à mi-parcours de la grève d’avertissement enclenché le 27 octobre dernier

Dans un communiqué de la plateforme syndicale revendicative, signé le 29 octobre par le porte-parole Barka Michel, il est demandé aux travailleuses et travailleurs de reprendre les activités ce jour. Il explique que la rencontre des émissaires rapporte qu’aucune proposition formelle n’a été apportée à l’issue de leur rencontre avec le gouvernement : « c’est le statut quo ».

Or la plateforme espérait une fixation des dates de payement des frais de transports de 2016 et 2019. Quant au dégel, des effets financiers des avancements et reclassements, Barka Michel fait savoir que le ministre de la fonction publique a permis la circulation des dossiers. Toutefois, il craint les agents en charge d’exécuter ne le fassent dans un délai court.

Le communiqué exhorte les travailleuses et travailleurs à regagner les postes de travail. Il demande également de rester mobiliser pour la suite des actions à mener.

 

Tchad : vers la dissolution du serment confessionnel

Au cours de la première journée des travaux du 29 octobre 2020, les participants au deuxième Forum national inclusif ont adopté la suppression du serment confessionnel à l’unanimité  au Tchad

Les participants au Forum national inclusif sont unanimes sur deux points, primo la suppression du serment confessionnel, ensuite la levée de la loi sur les mandats des élus locaux. C’est ce qu’il ressort des débats sur la : « consolidation de la paix, de l’unité et du vivre-ensemble » du Forum national inclusif qui se déroule en ce moment au Palais du 15 janvier.

Bien qu’ayant été d’accord sur la suppression du « serment », un autre débat a ressurgit. Celui de savoir si seule son caractère confessionnel doit être retiré ou encore la suppression de toute forme de serment. La suite des travaux vont permettre de mettre fin à la polémique. Néanmoins, la présidente du présidium, Mariam Mahamat Nour assure que la suppression du « serment confessionnel » a requis l’approbation des participants, aussi la limitation des élus locaux. Ils estiment que les mandats des élus locaux ne doivent pas être limités comme pour les députés.

Ces deux questions feront l’objet des résolutions. Précisons que le serment l’adoption du serment confessionnel a été adopté en 2018 dans le cadre des travaux du premier Forum national inclusif.

 

Tchad : le présidium du Forum national inclusif ne fait pas l’unanimité

Tchad : une quarantaine de personnes se forment au respect des droits de l’Homme à Moundou

Depuis mardi dernier 27 octobre, un atelier de renforcement de capacités sur le respect des droits de l’Homme au niveau communal et communautaire s’est ouvert à Moundou, province du Logone occidental

C’est une initiative du PNUD en faveur d’une quarantaine de personnes de la circonscription. Notamment, des membres de l’administration, les leaders religieux, des jeunes et femmes. Cette formation entre dans le cadre du projet d’appui à la participation citoyenne des citoyens à la consolidation de la paix au Tchad. Les participants sont édifiés sur la connaissance de la justice traditionnelle et sur le rôle des instances de juridictions coutumières et l’éducation à la promotion de la femme entre autres.

Le secrétaire général de la province du Logone occidental a signifié à l’ouverture des travaux que ledit projet s’inscrit dans la politique de développement du gouvernement. Cela permet de faciliter l’inclusion des jeunes, des femmes  et des groupes marginalisés dans la gestion des affaires de la communauté, renchérit-il.

Au nom du PNUD, le chef de mission Narré Ngamada a expliqué que le rôle de son organisation consiste à œuvrer aux côtés du gouvernement pour concourir au bien-être des populations.