Premier entretien en France entre Mahamat Idriss Deby et Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron et le président du Conseil militaire de transition ont eu un échange de travail ce lundi 05 juillet 2021. La rencontre a eu lieu au Palais de l’Elysée

Au deuxième jour de sa visite d’amitié et de travail en France,  le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby, a été reçu cpar le Président français, Emmanuel Macron. le processus de transition, la coopération bilatérale et la lutte contre le terrorisme sont les principaux points abordés au cours des discussions.

Les  deux hommes et leurs collaborateurs, ont eu une séance de travail qui a permis  d’évoquer  toutes les questions qui donnent corps et forme aux relations de coopération entre N’Djaména et Paris.  Le processus de transition enclenché par le Conseil militaire de transition après le décès tragique du Maréchal du Tchad, l’organisation dans les jours à venir du dialogue national inclusif et la tenue des élections libres, transparentes et démocratiques. Ils ont également discuté de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et le désengagement progressif des troupes françaises de la force Barkhane. Cette visite du président de transition  à Paris vise à renforcer davantage les liens séculaires de coopération multiforme entre le Tchad et la France.

Tchad : la gestion de la transition inquiète les évêques de l’église catholique

A l’issue du Conseil permanent de la Conférence Episcopale du Tchad (CPCET) qui s’est déroulée du 28 au 30 juin 2021, les évêques de l’église catholique romaine ont laissé entendre que la gestion de la transition inquiète

 

Dans une communication faite le 3 juillet 2021, le Secrétaire général, par ailleurs porte-parole de la Conférence Episcopale du Tchad,  Abbé Xavier Kouldjim Omer fait savoir que : « Il existe de nombreuses difficultés et bien des obstacles qui risquent de compromettre la réalisation effective de cette transition annoncée en tenant compte des vœux exprimés par la majorité des citoyens ». Il fait allusion à l’accompagnement du processus de la transition au Tchad par des partenaires, la mise en place du comité ad hoc chargé de désigner les membres du futur Conseil national de transition (CNT) et enfin la gestion du pays par le Conseil militaire de transition entre autre.

Ainsi, les évêques invitent les autorités en charge de la transition à tirer toutes les leçons des échecs des fora de 2018 et 2020 et regrette que le comité ad hoc chargé de désigner les membres du futur Conseil national de transition ne semble pas représentatif de toutes les sensibilités du peuple tchadien et est déjà la cible de nombreuses critiques dans sa forme inédite.

Les évêques estiment que la mise en place du CNT ne peut se faire qu’après un dialogue national, sincère et inclusif. Ils pensent également que la mise en place dudit comité est inopportune à cette phase et ne fait qu’augmenter les suspicions. L’urgence de l’heure est de laisser les mains libres au ministère chargé du dialogue de la réconciliation et de lui donner tous les moyens pour organiser ce dialogue national, inclusif et de réconciliation en vue de la mise sur pied d’un CNT conséquent et consensuel.
« La révision de la charte par le CNRT sera un gage de la bonne volonté du CMT et une réponse positive à l’espérance du peuple tchadien dans son aspiration à une vie nouvelle. » Les prises de position de soutien au CMT par certains partis politiques ou associations comme si le “CMT et le gouvernement actuel étaient appelés à durer au-delà des délais déclarés”. La révision de la charte par le CNT sera un gage de la bonne volonté du CMT et une réponse positive à l’espérance du peuple tchadien dans son aspiration à une vie nouvelle, souligne le SG dans son intervention.

“Toujours soucieuse de voir tous les Tchadiens vivre dans la quiétude et le bien-être, respectueux des valeurs républicaines”, l’Eglise catholique exprime sa disponibilité à apporter sa contribution dans les différentes phases de cette transition pour servir la cause de l’unité, de la justice et de la paix.

 

Covid-19 : le Tchad révise les conditions d’arrivée et sortie par voie aérienne

Le gouvernement tchadien a pris de nouvelles résolutions le 02 juillet 2021 pour faire face à la pandémie à coronavirus. Le protocole sanitaire dans les aéroports a été revu et modifié

 

La Coordination national de riposte sanitaire explique que cette révision des conditions fait suite à l’introduction des vaccins anti-Covid-19 dans plusieurs pays du monde dont le Tchad, et de l’existence d’un nouvel outil de diagnostic rapide

Pour compter du 5 juillet 2021 : « tout passager se rendant au Tchad doit se munir d’un certificat de Test PCR COVID-19 NEGATIF datant de moins de 72 heures à la date d’entrée ».

Les passagers vaccinés au Tchad et détenteurs d’un carnet de vaccination délivré par les autorités sanitaires tchadiennes sont exemptés de test PCR à l’arrivée. En plus du contrôle systématique de température, tout passager à l’arrivée au Tchad par un vol international sera soumis à un test antigénique (ou RT-PCR), « payant, au prix de 20.000 FCFA (40 US$ ou 30 EUROS), à l’aéroport avant d’entrer en ville »

Chaque passager arrivant au Tchad et y séjournant plus de 7 jours est tenu d’effectuer un test PCR Covid-19 au 7ème jour de son arrivée.

Pour les passagers au départ, selon les pays de destination et les conditions des compagnies aériennes, ils doivent présenter,  un certificat de test PCR Covid-19 négatif à l’enregistrement ; et/ou un carnet de vaccination Covid-19 valide.

« Les passagers détenteurs de carnets de vaccination délivrés par les autorités sanitaires tchadiennes peuvent être exemptés de test PCR au départ, sauf si le pays de destination exige un test PCR à l’entrée. »

Il est important pour les passagers au départ de se renseigner auprès des compagnies aériennes ou de la représentation diplomatique du pays de destination ou de transit pour se : « conformer à la réglementation locale en vigueur et des conditions à respecter. »
« Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas assujettis à ces mesures ni au départ ni à l’arrivée », précise les autoritaires sanitaires du Tchad.

Tchad : les diplômés sans emplois ont l’intention d’organiser les troubles pour se faire entendre

Alors que leur grève de la fin 3 jours, arrive à terme ce vendredi 02 juillet 2021, les diplômés sans-emplois entendent changer de stratégies pour interpeller les autorités sur leur sort

Par une communication faite ce jour, le porte-parole des lauréats d’écoles professionnelles en instance d’intégration à la fonction publique, condamne le « silence complice et criminel » du gouvernement. Neuzilka Emmanuel donne 48 heures au gouvernement pour « faire signer et publier l’arrêté d’intégration afin d’éviter la situation désastreuse et calamiteuse qui s’abattra sur le pays »

Le porte-parole de la plateforme fait savoir qu’étant donné que les rencontres avec le gouvernement n’a pas permis de trouver une solution à leur situation, les prochaines actions sont les suivantes. Du 8 au 9 juillet 2021, opération sit-in à la bourse de travail; le 10 juillet 2021, opération, Brûle diplômes même lieu ; et la perturbation de la tenue des examens de fin d’année sur toute l’étendue du territoire national.

« Depuis plus de six ans, nous avons toujours utilisé les moyens pacifiques pour revendiquer nos droits. Nous avons en face de nous des sanguinaires, des inhumains qui n’entendent plus le bruit des personnes en détresse », clame Neuzilka Emmanuel, le porte-parole de la plateforme des lauréats d’écoles professionnelles en instance d’intégration.

Tchad : voici les missions du Comité d’organisation du Dialogue national inclusif

Le Comité d’organisation du Dialogue national inclusif (CODNI)  a été créé le 02 juillet 2021. Il sera assisté d’un Comité technique, un organe opérationnel chargé d’élaborer les documents préparatoires consensuels dudit dialogue

 

Dans un premier temps, le CODNI se chargera de, prendre attache avec toutes les forces vives de la Nation de l’intérieur et de l’extérieur et recueillir leurs attentes ; préparer dans un esprit de consensus taus les documents à  soumettre l’appréciation des participants au Dialogue National Inclusif Définir le format du Dialogue National Inclusif, établir l’agenda et la liste consensuelle des participants à ces assises ; élaborer valider et mettre en exécution les termes de référence de l’organisation de cette rencontre et prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la participation effective de toutes les personnalités conviées ; délibérer sur toute autre question relative au Dialogue National Inclusif et organiser les assises du Dialogue National Inclusif dans des conditions et sécuritaires matérielles appropriées.

Ensuite le Comité technique entrera dans le jeu pour

  • Faire une étude diagnostique des initiatives antérieures assortie d’une étude prospective des initiatives et de toutes pratiques en matière de conduite d’une transition politique du dialogue et de construction d’un dialogue social durable ;
  • Consulter toutes les forces vives de la Nation de l’intérieur et de l’extérieur et recueillir leurs propositions et attentes ;
  • Préparer les documents synthèses et proposer les scenarii possibles afin de les soumettre à la validation du Comité national ;
  • Préparer l’organisation pratique, le format du Dialogue National inclusif ;
  • Définir les profils des participants et établir la liste consensuelle des participants ; proposer l’agenda du dialogue national inclusif ainsi que tous les documents y afférents ;
  • Définir les modalités et conditions de participation au dialogue national inclusif ;
  • Faire un rapport régulier sur l’avancement des travaux.

Le Comité d’organisation et son Comité Technique peuvent faire appel à toute personne susceptible de les aider dans l’accomplissent de leurs missions.

Le bureau sera composé d’un:

  • Un 1er Vice-Président:
  • Un 2ème Vice-Président:
  • Un 3ème Vice-Président:
  • Un 4ème Vice-Président:
  • Un Rapporteur Général
  • Un Rapporteur Général 1er Adjoint:
  • Un Rapporteur Général 2ème Adjoint:
  • Un Rapporteur Général 3ème Adjoint

 

Tchad : création du Comité d’organisation du Dialogue national inclusif

Par DECRET N°104 JPCMT/PMT/2021 du 02 juillet 2021, le président du Conseil militaire de transition a créé un Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI). Le comité est placé sous l’autorité directe du 1er ministre

 

Le CODNI a pour mission de :

  • Prendre attache avec toutes les forces vives de la Nation de l’intérieur et de l’extérieur et recueillir leurs attentes
  • Préparer dans un esprit de consensus taus les documents à soumettre l’appréciation des participants au Dialogue National Inclusif Définir le format du Dialogue National Inclusif :
  • Etablir l’agenda et la liste consensuelle des participants à ces assises
  • valider et mettre en exécution les termes de référence de l’organisation de cette rencontre et prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la participation effective de toutes les personnalités conviées:
  • Délibérer sur toute autre question relative au Dialogue National Inclusif;
  • Organiser les assises du Dialogue National Inclusif dans des conditions et sécuritaires matérielles appropriées.

Le Comité d’organisation du Dialogue national inclusif est présidé par le ministre en charge de la réconciliation nationale et du dialogue et comprend un bureau composé d’un :

  • Un 1er Vice-Président:
  • Un 2ème Vice-Président:
  • Un 3ème Vice-Président:
  • Un 4ème Vice-Président:
  • Un Rapporteur Général
  • Un Rapporteur Général 1er Adjoint:
  • Un Rapporteur Général 2ème Adjoint:
  • Un Rapporteur Général 3ème Adjoint:

Le comité d’organisation est assisté dans l’accompagnement de sa mission d’un comité technique. Il dispose d’un délai de 90 jours pour déposer son rapport au Premier ministre, lequel procède à la convocation du dialogue national inclusif après avis du président du CMT

En fin de mission au Tchad, l’ambassadeur d’Allemagne fait ses adieux

Il a été reçu en audience le 1er juillet 2021 par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine. Le diplomate s’en va après un séjour d’un an et six mois au Tchad

 

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne dit adieu au Tchad, Dr Jakob Haselhuber est en fin de mission au Tchad. Il est allé dire au-revoir au chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene. Les deux hommes ont évoqué des sujets qui lient l’Allemagne et le Tchad.

Des sujets relatifs au renforcement de la coopération entre les deux pays respectifs et la question de transition en cours. Le diplomate a indiqué que, que son pays suit de très près l’évolution de la situation au Tchad et qu’il souhaite que le dialogue national inclusif soit organisé très prochainement, car ce dialogue est non seulement important pour le Tchad mais aussi pour la communauté internationale

« J’ai passé un an et demi et je suis satisfait des efforts fournis par nos deux pays pour affirmer notre coopération dans différents domaines », conclut l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Fédérale d’Allemagne au Tchad, en fin de mission.

Tchad : le calendrier des examens modifié en raison de la coïncidence avec la Tabaski

L’information est contenue dans un communiqué du ministère de l’Education nationale, rendu public le jeudi 1er juillet 2021. La note est signée du directeur général du département ministériel

 

« En raison de coïncidence de la date du début de déroulement du BEF avec celle de la fête  Ard-El-Fitr (1abaski), le calendrier de l’examen est modifié », informe Mahamat Seid Farah, directeur général du ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique. Ainsi, au lieu du 19 au 28 juillet, comme précédemment mentionné, le Brevet de l’Enseignement Fondamental commencera avec les épreuves de l’Education Physique et Sportive (EPS) et les épreuves orales qui se dérouleront du 12 au 16 juillet 2021. Les épreuves écrites se passeront, elles, du 21 au 24 juillet 2021.

Le directeur général du ministère de l »Education Nationale et de la Promotion Civique appelle les délégués provinciaux, les Inspecteurs départementaux de l’Education Nationale, les directeurs de collège, les Parents d’élèves etc., à prendre de dispositions nécessaires pour le respect stricte de termes de l’annonce.

 

Tchad: tension entre le pouvoir de transition et la Commission de l’Union africaine

C’est une information RFI, le torchon brûle entre le pouvoir de transition et la Commission de l’UA depuis la nomination du Sénégalais Ibrahima Fall au poste de haut représentant de l’Union africaine pour accompagner la transition.

Une nomination dont le Conseil militaire de transition, installé le 20 avril, ne veut pas entendre parler. Cette crise qui couvait depuis sa nomination en juin vient d’éclater au grand jour avec l’annonce d’une visite à N’Djamena rejetée par les autorités de transition.

Ibrahima Fall faisait le pied de grue à Addis-Abeba depuis plusieurs jours. Ses propositions de dates pour une visite de prise de contact avaient été courtoisement écartées par N’Djamena qui avait prétexté à chaque fois un calendrier chargé. Jusqu’à il y a une dizaine de jours lorsqu’on lui a opposé un « non ferme et définitif » alors qu’il avait programmé son arrivée pour vendredi dernier, le 25 juin.

Motif invoqué : « Le Tchad ne supporte pas les méthodes cavalières de la présidence de l’Union africaine », a justifié un haut responsable de ce pays, qui explique que le gouvernement n’a jamais reçu une notification en ce sens de la part de l’organisation africaine. « Nous avons immédiatement demandé à notre ambassade à Addis-Abeba de lui dire qu’il n’était pas le bienvenu », précise notre source. Une information confirmée à l’Union africaine.

Mais le malaise semble plus profond, car N’Djamena remet en cause très clairement sa nomination. « On n’est pas contre la personne de Ibrahima Fall, mais on n’accepte pas la méthode utilisée pour le désigner », nuance le haut responsable tchadien, en fustigeant « les méthodes contraires aux usages diplomatiques de la Commission de l’Union africaine lors de sa désignation. »

Principaux reproches selon lui, elle n’a pas consulté le Conseil miliaire de transition et encore moins son président, Mahamat Idriss Deby, lorsqu’il a porté son choix sur le Sénégalais Ibrahima Fall et elle n’a pas pris « la peine de nous notifier officiellement de cette nomination ». « Nous l’avons appris en consultant Facebook, s’est-il étranglé, avant de trancher : le Tchad n’est pas sous tutelle de l’UA. »

Aucun responsable de l’Union africaine n’a souhaité réagir pour le moment, mais l’ambassadeur nigérian à Addis-Abeba, à la tête du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine pour juillet, est attendu à N’Djamena ce vendredi 2 juillet. Son objectif est de tenter de ramener le pouvoir tchadien à de meilleurs sentiments. Pas sûr qu’il y arrive selon notre source, d’autant que cette crise serait exacerbée par « les relations tendues » entre le clan Deby et le président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Source: RFI