Tchad : l’ancien ministre plaide pour la libération de Baradine Targuio

A travers un post sur sa page Facebook, Abdoulaye Sabre Fadoul, ex ministre, réclame la libération du défenseur des droits de l’Homme, Baradine Targuio et ses compagnons.

L’occasion faisant le larron, Abdoulaye Sabre Fadoul profite de la grâce présidentielle accordée aux anciens rebelles du Fact et aux manifestants du 20 octobre pour demander la libération de Baradine Targuio et ses co-déténus.  Le défenseur des droits de l’Homme est soupçonné de « tentative de déstabilisation visant à porter atteinte à l’ordre constitutionnel et aux institutions de la République. »

L’ancien ministre estime qu’il s’agit d’une chasse aux sorcières pour une obscure affaire de « tentative de coup d’État ». Abdoulaye Sabre Fadoul regrette que la même clémence accordée aux anciens rebelles du Fact et aux manifestants soit refusée à Baradine et ses co-detenus « alors qu’ils sont suspectés d’une simple « tentative » d’une action improbable est pour le moins questionnant. » « Si la foi est pour quelque chose dans les deux grâces accordées, alors, Monsieur le Président, il ne peut y avoir de géométrie variable en la matière

« De toutes les façons, la dissuasion par la terreur et l’embastillement d’innocents n’a jamais servi durablement un pouvoir », écrit l’ancien directeur de cabinet civil de la présidence.

Tchad : le PSLSH/IST lance une vaste campagne de dépistage du VIH/Sida

Le coordonnateur du Programme sectoriel de lutte contre le sida, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (Pslsh/Ist) annonce une vaste campagne de riposte.

L’opération se déroulera du 11 au 15 avril 2023 à la Maison nationale de la Femme de N’Djamena. Le Coordonnateur du Pslsh/Ist, le Pr Abderrazzack Adoum Fouda au cours de sa communication a invité les populations de se faire dépister gratuitement durant ces 5 jours d’activités. Il explique que les principales activités de la caravane sont entre autres, la sensibilisation à la prévention du VIH/Sida et des hépatites, le dépistage volontaire et gratuit du VIH/Sida et des hépatites B et C, ainsi que des conférences-débats autour des thèmes variés.

Il explique que, l’objectif du dépistage est : « d’atteindre une grande cible de la population tchadienne, notamment les jeunes et les femmes en vue d’un éventuel changement de comportements face aux infections d’une part et de booster les indicateurs pour atteindre les objectif 959595, d’autre part. »

« Il est aussi question de permettre à nos équipes spécialisées d’informer et d’assurer à la population, une prise en charge précoce et complète en cas de test positif ».

Tchad : la Banque mondiale accorde plus de 90 milliards pour gérer le risque d’inondation

Il s’agit d’un don pour réduire le risque d’inondation et renforcer la planification urbaine résiliente au climat et certains services liés à la gestion des inondations à N’Djamena, apprend-on.

La Banque mondiale fait savoir qu’elle a approuvé un don 150 millions de dollars pour permettre au Tchad de réduire le risque d’inondation et renforcer la planification urbaine résiliente au climat et certains services liés à la gestion des inondations à N’Djamena. Le communiqué de presse produit à cet explique que : « le Projet Intégré pour la Lutte contre les Inondations et la Résilience Urbaine à N’Djamena (PILIER) s’appuiera sur une approche globale pour améliorer la résilience de la ville face aux défis du changement climatique. »

Ledit projet financera entre autres, des infrastructures de protection contre les inondations et de drainage en priorisant des solutions vertes. Tout en promouvant leur durabilité par des mécanismes d’opération et de maintenance renforcés. Le projet renforcera les services urbains liés à la gestion intégrée des inondations en complément des investissements en infrastructure, y compris l’intégration des risques liés au climat dans les instruments de planification urbaine, et financera des interventions au niveau communautaire ainsi que la préparation et la réponse aux urgences.

L’institution de Bretton Woods explique le projet Pillier capitalise les enseignements tirés de projets similaires mis en œuvre par la ville de N’Djamena avec l’appui technique et financier de l’AFD et de l’Union européenne. L’approche globale du projet tiendra compte des aspects genre et de l’engagement actif des communautés dans toutes les activités afin de maximiser les impacts du projet en faveur des populations les plus vulnérables aux inondations.

« Ce projet a pour vision à long terme de transformer N’Djamena en une ville plus résiliente, verte et durable, capable de s’adapter à la croissance urbaine, aux transitions économiques et aux impacts de la variabilité et du changement climatiques », précise Clara De Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad. « Les récentes inondations dans la capitale démontrent la nécessité d’investir dans des infrastructures de protection, d’améliorer les systèmes de drainage urbain et de prévoir des mesures de préparation et d’intervention d’urgence », ajoute-t-elle.

Précisons que, la ville de N’Djamena a connu d’importantes inondations, dont la plus récente, enregistrée en 2022, a entraîné d’importants dommages aux infrastructures et des pertes économiques.

Tchad : les enseignants du Mayo-Kebbi Ouest dénoncent les enlèvements contre rançons

Le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) s’indigne de l’ampleur alarmante du phénomène enlèvement de personnes contre rançon, dans la province du Mayo-Kebbi Ouest.

Le 8 avril 2023, la section SET du Mayo Kebbi Ouest a produit un communiqué pour dénoncer l’insécurité. Notamment le phénomène d’enlèvement de personnes pour revendiquer la rançon aux proches. Cette pratique qui prend de l’ampleur a commencé par l’: « enlèvement d’enfants bouviers dans la zone de Gagal. »

Les enseignants regrettent que « ce commerce de la honte perpétré dans la province » se déroule sous le regard impuissant et même complice des autorités administratives, sécuritaires et traditionnelles du Mayo Kebbi Ouest.

Le SET/MKO rappelle quelques faits, le 27/12/2017, l’enseignant Vaïguédé Keda a reçu une balle suite à un enlèvement à Zangati, bien qu’ayant échappé à la mort est resté infirme jusqu’à nos jours. En 2018 dans le village Mabassiackre dans la Sous-préfecture de Torrock, un autre enseignant, le nommé Sahoulba Wel Pazeu fut froidement assassiné par ces malfrats. Dans la nuit du 06 au 07 septembre 2022, l’élève Fanbaibo Lirsi, âgé de 08 ans au cours élémentaire dans le village Zeuhain est depuis ce temps entre les mains des ravisseurs. Dans la nuit du 06 au 07 avril 20023, deux jeunes furent enlevés à Mbatnai dont Naguita Béatrice élève en classe de 1ère au complexe scolaire « Les Disciples de des ACT » de Pala se retrouve dans le filet de ces enleveurs.

Le SET demande de libérer sans condition et sans délai ces enfants dont les place n’est pas dans la forêt mais dans les salles de classe. Et précise que cette communication tient lieu d’un préavis de grève allant de samedi 08 au mardi 12 avril 2023.

Tchad : les leaders religieux s’impliquent dans la lutte contre l’insécurité routière

La ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière, Fatima Goukouni Weddeye a sollicité l’implication des leaders religieux dans la lutte contre l’insécurité routière.

Ainsi le 05 avril 2023, elle est allée à leur rencontre au siège de la plateforme interconfessionnelle au quartier Amriguébé dans le 5ème arrondissement. Après des échanges, le Conseil supérieur des affaires islamiques, la Conférence épiscopale du Tchad, l’Entente des églises et missions évangéliques du Tchad ont marqué leur adhésion à : «  cette approche participative »

Selon les leaders religieux : « c’est pour la première fois qu’un ministre en charge des transports se déplace pour demander leur implication pour conscientiser la population sur la bonne conduite afin de réduire le taux élevé des accidents de circulation. », rapportent les communicateurs du ministère des Transports.

Toutefois : les hommes de Dieu déplorent : « l’absence des panneaux de signalisation sur les routes tant urbaines qu’en zone rurale, le comportement peu orthodoxe des agents de la Compagnie de Sécurité Routière, ainsi que l’incivisme de certains usagers de la route. » Ils s’engagent quand-même à : «  prêcher et de véhiculer le message relatif à la sécurité routière pour réduire le taux actuel d’accidents de circulation. »

Tchad : le ministère du Genre remet des matériels aux femmes vendeuses de poissons

Cet acte s’inscrit dans le cadre du Programme national d’autonomisation économique et Social des femmes.

La ministre du Genre et de la Solidarité nationale, Amina Priscille Longoh a remis  le mercredi 05 avril 2023, des matériels aux profits des femmes vendeuses de poissons et légumes du marché Walia Ngomna, communément appelé marché Ngosso.

Ces matériels sont composés, des parasols, des tables pour l’étalage des marchandises, des bassins métalliques, des congélateurs, des panneaux solaires et de glacières.

La ministre invite ses sœurs à mieux s’organiser pour pouvoir bien utiliser ces matériels.

Très contentes, les bénéficiaires remercient les autorités de la transition en général et la Ministre du Genre et de la Solidarité Nationale en particulier, pour leur appui à l’épanouissement et le bien-être de la femme tchadienne. Aussi, elles rassurent la Ministre de faire bon usage des matériels reçus.

Tchad : les prisonniers du FACT condamnés à vie sortent de prison

Ils ont été libérés hier mercredi 06 avril 2023, à l’issue d’une cérémonie présidée par le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alabo. Un certificat de liberté a été remis à chacun.

Condamnés à la prison à vie pour, actes de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée, atteinte à la sécurité du territoire national et atteinte à la vie du chef de l’État ne purgeront pas leurs peines. Les 380 ex rebelles sont mis en liberté au bénéfice de la grâce présidentielle décrétée par le président de transition, Mahamat Idriss Deby. Ils ont reçus leurs certificats de libération des mains du ministre de la Justice.

Tchad : un mandat d’arrêt international lancé contre le leader du FACT, groupe rebelle

Mahamat Ahmat Alhabo leur souhaite un bon retour en famille : «
« Permettez-moi de féliciter les 380 personnes qui ont bénéficié de cette grâce présidentielle et de leur souhaiter un bon retour dans leur famille respective. En ce mois béni de Ramadan, mois de pardon et de piété, vous irez rompre le jeûne ces 13 ème jours de Ramadan en famille. »

Ces éléments du Fact ont été arrêtés après les affrontements d’avril 2021 au nord du Tchad. C’est dans ce combat que l’ancien président, Idriss Deby Itno est mort.

Tchad : au moins 400 rebelles impliqués dans la mort d’Idriss Deby condamnés à vie

 

Tchad : la Cascidho demande l’implication de la société civile dans l’organisation du referendum

La Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO), demande au gouvernement d’impliquer la société dans l’organisation de la société civile.

L’absence de représentants de la société civile dans les commissions du Comité National d’Organisation du Référendum Constitutionnel (CONOREC) inquiète la Cascidho. Par un communiqué de presse, la coordination demande au gouvernement de corriger le tir en impliquant les acteurs de la société civile, en tant qu’entité composante des forces vives de la nation et acteur clé du Dialogue National Inclusif et Souverain. La coordination veut l’inclusion des représentants dans : « l’organe mère du CONOREC. »

La CASCIDHO regrette que, les missions dans les provinces qui se déroulent actuellement, soient exclusivement constituées des responsables du CONOREC et du nouveau Cadre National de Concertation des Partis Politiques (CNCP).

Cette sollicitation est légitime, car, elle tire son fondement des résolutions et recommandations du DNIS. Le document exige la participation inclusive de tous les acteurs socio-politiques dans tout le processus du retour à l’ordre constitutionnel.

Tchad : l’UNDR dénonce la pratique malsaine du MPS dans le processus référendaire

L’Union nationale pour le développement et le renouveau accuse le Mouvement patriotique du salut, de mettre en place les bureaux de la CONOREC sans consulter les autres partis politiques.

A travers un communiqué de presse, le premier vice-président, chargé des relations extérieures et de la communication de l’UNDR, Célestin Topona Mocnga accuse l’ancien parti au pouvoir (MPS), d’envoyer les délégations sillonné : « les provinces pour mettre en place les bureaux de la CONOREC composés presque exclusivement de ses militants sans attitude de consensus entre acteurs de la transition

L’UNDR craint que cette pratique entraine : « des conséquences dommageables pour la suite du processus électoral notamment, pour le referendum constitutionnel en préparation. » La formation politique rappelle que,  les consultations référendaires constituent le 1er acte qui sera posé par les autorités de la Transition pour confirmer l’application des décisions du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Et donc : «il serait fâcheux qu’un des éléments principaux de cette phase charnière de recherche de la paix, ne puisse pas être en phase avec l’esprit de la transparence. ».

L’UNDR pense que quelque chose de malsain se trame et risque de ressusciter les pratiques anciennes qui ont plongé le Tchad dans les ténèbres.

Tchad : les populations de Lamé manifestent pour dénoncer l’insécurité

Pour exprimer leur mécontentement contre les enlèvements récurrents dans la sous-préfecture de Lamé, les habitants de cette localité ont manifesté le 04 avril 2023.

La marche initiée par les cadres de la sous-préfecture de Lamé, dans la province du Mayo-Kebbi Ouest a vu la participation de plusieurs personnes de couches sociales différentes. La procession s’est soldée à la sous-préfecture de la circonscription. Les manifestants tenaient entre les mains des papiers sur lesquels sont mentionnés les noms des personnes enlevées.

A la sous-préfecture, une motion spéciale a été lue par une des manifestantes avant d’être déposée au sein de l’institution.

Les habitants de Lamé exigent, la fermeture du parc Sena-oura, la fermeture de l’exploitation anarchique de l’or de Yapala, le départ des ‘’Bogo-bogo’’, la fin du paiement des rançons aux ravisseurs, la libération immédiate et sans condition de tous les otages et le départ de toutes les autorités administratives et militaires inefficaces et ayant passé plus de 2 ans dans la localité.

Il est à préciser que la sous-préfecture de Lamé est une circonscription lourdement affectée par le phénomène d’enlèvement contre rançons.