Tchad : 12 millions d’euros de l’AFD pour la lutte contre les inondations à Moundou

Le ministre de l’Eau et de l’Energie Passalé Kanabé Marcelin a reçu à son cabinet ce matin 14 novembre 2024, le responsable équipe Projet Division Eau et Assainissement Philippe Vullien.

 

Leurs échanges ont essentiellement porté sur des projets de développement portés par l’Agence Française de Développement. Après avoir fait le bilan de l’année 2023, Philippe Vullien a réaffirmé la volonté de l’AFD à poursuivre sa collaboration avec le Tchad.

La question du projet PLIM 1 et 2 – Projet de lutte contre les inondations à Moundou, entré dans sa phase 2 (2024-2028) et subventionné à hauteur de 12 millions d’euros, environ 7,8 milliards de FCFA a été également abordée au cours de la rencontre. Ce projet est porté par le ministère de l’Eau et de l’Energie avec l’appui de l’ONG française Initiative Développement (ID).

Le chef de département en charge de l’Eau et de l’Énergie a manifesté son soutien à toute l’équipe devant conduire ce projet et a souligné l’importance de son extension à d’autres villes du Tchad touchées par les inondations.

Coopération : la Suisse réaffirme son engagement au Tchad après l’attaque de Boko Haram

Le ministre d’État, ministre des Affaires Étrangères du Tchad, Abderaman Koulamallah, a reçu en audience, le 14 novembre, l’envoyé spécial pour le Sahel de la Suisse, Cédrine Beney.

 

Au cours de cette rencontre, Beney a exprimé ses sincères condoléances au peuple tchadien suite aux récentes attaques perpétrées par Boko Haram, qui ont accentué les défis sécuritaires et humanitaires auxquels le Tchad fait face. La diplomate suisse a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le Tchad dans la gestion de cette situation complexe, notamment par le biais d’une aide humanitaire pour les réfugiés qui affluent en raison de la crise.

Elle a également salué l’hospitalité du Tchad envers les réfugiés, reconnaissant les efforts considérables déployés par le pays pour accueillir ceux qui fuient les conflits. Cet accueil est non seulement un acte de solidarité, mais aussi un témoignage des valeurs humanitaires partagées par le Tchad et la Suisse.

Pour sa part, le représentant de la coopération suisse au Tchad a assuré que son institution poursuivra son soutien dans les domaines clés du développement, visant à renforcer les capacités du Tchad face aux défis multiples qu’il rencontre. Cette assistance est cruciale pour le renforcement des infrastructures, la promotion de l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables.

Tchad : le Premier ministre à Génève pour le Forum Crans Montana

Le Premier ministre tchadien, Allah Maye Halina et sa délégation sont arrivés ce jeudi 14 novembre 2024, à Genève en Suisse où ils prendront part jusqu’au 16 novembre courant, au Forum Crans Montana.

Accueilli par l’ambassadeur du Tchad en Suisse, Dr Jean-Pierre Baptiste, et plusieurs personnalités de l’Ambassade, le chef du Gouvernement s’en va discuter avec les autres leaders politiques et économiques, des enjeux de l’heure. Sur la table des discussions, figure la question de la sécurité sous régionale, régionale et internationale face à la menace de Boko Haram, le développement durable.

La session annuelle du Crans Montana Forum traitera aussi de la sécurité environnementale. Face au changement climatique, les nouvelles habitudes alimentaires, les déchets, la pollution de l’air et des eaux, la surexploitation des sols obligent à changer pour une prévention et une gestion concertée des catastrophes naturelles.

Une conférence se tiendra sur la protection des installations vitales face à la prolifération et la modernisation des systèmes digitaux et au terrorisme. Il sera aussi question de sécurité sanitaire, de sécurité dans les affaires en Afrique et de sécurité énergétique.

 

Le Tchad appelle à une réforme urgente du financement climatique face aux catastrophes

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Hassan Bakhit Djamous, a pris la parole ce jeudi 14 novembre lors du Sommet de Haut Niveau sur les besoins financiers climatiques des pays en développement.

Dans son intervention à la COP29, il a souligné la gravité des impacts du changement climatique sur le Tchad et a appelé à une réforme radicale du financement climatique international pour mieux répondre aux défis croissants. Il a également décrié les conséquences dramatiques liées aux catastrophes climatiques qui ont frappé le Tchad en 2024.

« Nous avons fait face à des catastrophes sans précédent. 119 départements sur 125 ont été touchés par des inondations, affectant 1,9 million de citoyens et détruisant 432 000 hectares de terres agricoles. Plus de 570 vies humaines ont été perdues », a déclaré le ministre Djamous. Cette situation a contraint le gouvernement tchadien à mobiliser plus de 5 milliards de dollars pour les interventions d’urgence, un montant équivalant à l’estimation initiale de son Plan National d’Adaptation (PNA).

Le ministre a souligné que ces événements extrêmes ont démontré que les évaluations climatiques préalables étaient largement insuffisantes et ne reflétaient pas l’ampleur réelle des besoins en matière de financement climatique. « Les impacts climatiques sont de plus en plus graves, et le coût des pertes et préjudices ne cesse d’augmenter », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité d’adopter des mesures d’adaptation transformationnelles pour permettre aux pays vulnérables de faire face aux effets du changement climatique.

Le membre du gouvernement lance un appel urgent à la communauté internationale pour une réforme du financement climatique. « Il est impératif de reconnaître les besoins réels des pays vulnérables, d’intégrer les pertes et préjudices dans les calculs financiers et de garantir un financement adapté à un développement résilient.»

« Nous ne pouvons y parvenir seuls. Le temps des évaluations conservatrices est révolu. Il est crucial de reconnaître l’ampleur des besoins et d’agir maintenant avant que les impacts ne deviennent irréversibles », a-t-il averti.

Tchad : le GCAP réaffirme son boycott des élections couplées du 29 décembre

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a organisé le mercredi 13 novembre un point de presse pour restituer les résultats de ses échanges avec la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).

 

Lors de cette rencontre, Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, a fermement réaffirmé la position de son groupe de ne pas participer aux élections locales, dénonçant des conditions qu’il juge incompatibles avec une élection transparente et démocratique.

Selon le GCAP, la participation à ces élections dans un cadre dépourvu de garanties suffisantes pour contester les résultats serait équivalente à accepter la fraude, la suspension des libertés publiques et à enterrer toute possibilité de transparence. Le groupe a notamment fait référence aux ordonnances 8, 9, 10 et 11, qu’il considère comme des instruments légaux ayant permis de manipuler les conditions électorales au détriment de la démocratie. Max Kemkoye a souligné que ce processus n’était qu’une mascarade visant à légitimer un système qui ne respecte pas les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique.

« Participer à ces élections, c’est accepter d’enterrer la transparence électorale et de légaliser la fraude. Nous refusons de cautionner ce système », a déclaré Kemkoye lors de la conférence.

L’un des points saillants du point de presse a été la critique acerbe de la mission de facilitation menée par la CEEAC. Selon le GCAP, la CEEAC avait une occasion unique de redorer son image en s’opposant au régime en place et en soutenant un processus électoral véritablement démocratique. « Malheureusement, en raison des liens entre Félix Tshisekedi et Mahamat Idriss Déby, la CEEAC a clôturé sa mission de facilitation par un échec total », poursuit le porte-parole.

Tchad : les lauréats du 22ème concours d’agrégation de la CAMES de retour au pays

Ils ont été accueillis dans la à leur arrivée de Guinée Conakry dans la soirée du 13 novembre, par le ministre de la Santé publique Dr Abdelmadjid Abderrahim.

Le Tchad a obtenu un résultat de 100% à la 22ème édition au concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) organisé à Conakry. Huit candidats y ont pris part.

Prof Choua Ouchemi l’un des encadreurs a souligné l’importance de la collaboration entre le ministère de l’enseignement supérieur et celui de la santé publique ayant permis d’avoir des conditions nécessaires pour la réussite de ces lauréats.

Le major de la promotion Yannick Kesseli professeur en neuro chirurgie a au nom de ses confrères remercié le Gouvernement tchadien à travers le ministère de la santé publique et celui de l’enseignement supérieur qui ont appuyé et encouragé la formation continue des jeunes cadres dans les différentes filières de la médecine.

Le doyen de la faculté de médecine de N’Djamena, Pr Foumsou Lagadan a exprimé sa fierté Pour le Tchad qui a obtenu un très bon résultat. Pour lui, ce résultat reflète le fruit de la qualité de l’enseignement et de la recherche. Il fait savoir que les enseignants du rang A ont joué un rôle crucial dans l’amélioration de la qualité de la recherche et des soins dans les structures sanitaires.

 

Tchad-élections couplées : cinq jours pour contester la décision de l’ANGE

Les candidats dont les dossiers ont été rejetés par l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) ont cinq jours pour contester cette décision, a annoncé le président du Conseil constitutionnel, Me Jean Bernard Padaré.

Ce délai court du 13 au 18 novembre 2024 à 23h59, conformément aux dispositions légales et électorales en vigueur, précise le communiqué du Conseil constitutionnel.  Une annonce qui fait suite à la publication des candidatures retenues pour les élections législatives, provinciales et communales prévues du 29 décembre 2024, par l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE).

Le recours doit être déposé au greffe du Conseil constitutionnel dans le délai imparti, soit du 13 au 18 novembre 2024, inclus.

Le Conseil rappelle que cette procédure est conforme, aux articles 174 alinéa 2 de la Constitution, 4 alinéa 1 de la loi organique n°0001/CNT/2024 du 25 janvier 2024 portant attributions, organisation et fonctionnement du Conseil constitutionnel, ainsi que l’article 180 alinéa 2 du Code électoral.

COP29 : le Tchad sollicite un doublement urgent du financement climatique

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Hassan Bakhit Djamous a participé ce 13 novembre 2024 à une session ministérielle spéciale sur les impacts des changements climatiques et sur les ressources en eau.

 

L’occasion pour lui de présenter la situation actuelle du Tchad qui fait face aux effets du changement climatique dans toutes ses formes et ses pressions sur le bassin du Lac Tchad.

Pour lui, l’ampleur des défis dépasse largement les capacités nationales. « C’est pourquoi, j’appelle aujourd’hui à un doublement urgent du financement climatique pour les initiatives de conservation et de restauration des bassins d’eau en Afrique ; un soutien renforcé aux initiatives régionales comme la Grande Muraille Verte qui ont prouvé leur efficacité dans la gestion intégrée des ressources naturelles et la stabilisation des zones fragiles ; la création d’un mécanisme spécifique de financement pour les bassins transfrontaliers en crise, combinant adaptation climatique et prévention des conflits et le renforcement des capacités techniques et technologiques pour améliorer la surveillance et la gestion des ressources en eau», lance le représentant du Chef de l’Etat à la Cop29.

Le ministre de l’Environnement est revenu sur la situation du Lac-Tchad en ces termes : « Le destin du Lac Tchad est emblématique des défis auxquels font face de nombreux bassins d’eau à travers le monde. Notre réponse à cette crise déterminera non seulement l’avenir de millions de personnes dans la région, mais servira également de test pour notre capacité collective à protéger les ressources en eau face au changement climatique ».

Source : Ministère de l’Environnement

 

Tchad : 96% de candidatures validées pour les élections législatives

Le président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), Ahmed Bartichret a rendu publique, les listes provisoires des candidatures retenues pour les élections législatives, provinciales et communales prévues le 29 décembre 2024 au Tchad.

Le patron de l’Organe en charge des élections a salué la forte participation des partis et regroupements politiques, qui constituent, selon lui, un « premier test réussi » pour la démocratie tchadienne. De façon arithmétique, pour les élections législatives, 718 listes ont été soumises, représentant 1 321 candidats présentés par 179 partis et regroupements politiques, dont 36,6 % de femmes. À l’issue de l’examen des dossiers, 96 % ont été jugés conformes, tandis que 3 % ont été rejetés. Les élections provinciales ont vu la présentation de 447 listes pour 1 260 candidats, avec 34,8 % de candidatures féminines. Parmi les dossiers examinés, 92 % ont été validés et 8 % rejetés. Quant aux élections communales, elles ont enregistré 285 listes pour un total de 6 156 candidats, dont 34,2 % de femmes.

La diaspora est uniquement concernée par les élections législatives. Les candidats sont répartis en quatre zones géographiques – Afrique, Amérique, Asie et Europe – chacune disposant d’un seul siège. Pour cette catégorie, 24 listes ont été déposées pour 24 candidats, mais seulement 75 % des dossiers ont été validés, 25 % ayant été jugés non conformes.

Le président de l’ANGE Ahmed Bartichret, signale une forte participation de femmes, avec un taux global de participation féminine de 34,61 %.  Par ailleurs, il précise que tous les dossiers ont été examinés minutieusement par des commissions techniques et validés par le Comité de réception et de traitement des candidatures, présidé par lui-même.

Tchad : le Premier ministre discutent de situation sécuritaire dans le Lac avec une mission de l’ONU

La délégation est conduite par, Abdou Abarry, représentant spécial du Secrétaire général en Afrique centrale. Elle a été reçue en audience le 12 novembre par le premier ministre, Allah Maye Halina.

Au centre de cette audience, la situation sécuritaire dans la région du lac Tchad, qui reste préoccupante en raison des attaques récurrentes de la secte Boko Haram. Le Chef du gouvernement et ses hôtes ont également abordé les défis liés aux inondations qui touchent le Tchad, exacerbant les conditions de vie de nombreuses populations.

Au cours de cette rencontre, le représentant des Nations Unies a assuré le Tchad du soutien sans faille du système des Nations Unies dans ces moments difficiles. Il a souligné l’importance d’une coopération étroite pour faire face à ces crises complexes, et a exprimé la volonté de la communauté internationale d’accompagner le pays dans ses efforts de stabilisation et de développement.

Par cette occasion, le représentant du Secrétaire Général a présenté ses condoléances aux familles des victimes de l’attaque de la nébuleuse Boko-Haram dans le Lac-Tchad, et a souhaité prompt rétablissement aux blessés.

La délégation comptait également dans ses rangs, le chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Leonardo Santos Simão et le Coordonnateur des systèmes de Nations unies au Tchad François Batalingaya.