La Banque mondiale finance un projet de transformation numérique au Tchad

Dans un communiqué de presse du 25 septembre, la Banque mondiale a annoncé l’approbation d’un don de 92,2 millions de dollars, soit environ 55,32 milliards de FCFA pour le projet de transformation numérique.

 

Ce projet vise à étendre l’accès à une connectivité haut débit abordable et résiliente au climat, en ciblant particulièrement les zones rurales, périurbaines et urbaines. Rasit Pertev, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, explique que ce projet représente un : « saut technologique significatif » pour un pays enclavé qui peine à améliorer ses taux de pénétration et d’accès à Internet. La Banque mondiale espère que cette initiative attirera des investissements privés dans le secteur numérique tout en offrant des programmes de formation pour renforcer les compétences numériques, en particulier pour les jeunes et les femmes.

Sur une durée de cinq ans, le projet devrait bénéficier à plus de 4,5 millions de personnes en fournissant un accès au haut débit, et à plus de 2 millions d’usagers des plateformes publiques numériques. Environ 40 000 personnes, dont 25 000 femmes et jeunes filles, recevront directement des formations en compétences numériques, tandis que 2 000 personnes handicapées seront également incluses.

« Il étendra la connectivité haut débit dans les zones rurales, périurbaines et urbaines et renforcera les compétences numériques de la population, en particulier des femmes et des jeunes », indique le communiqué.

Tchad : le FMI approuve un décaissement de plus de 91 milliards de FCFA

Le conseil d’administration du FMI a conclu le 23 décembre 2022 les première et deuxième revues de l’accord au titre de la FEC en faveur du Tchad et approuve un décaissement de 149,3 millions de dollars.

L’achèvement des deux revues ouvre la voie à un décaissement de 112,16 millions de DTS (environ 149,3 millions de dollars soit plus 91 753 857 300 FCFA) qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 168,24 millions de DTS (environ 224 millions de dollars).

D’une durée de trois ans, l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) a été approuvé le 10 décembre 2021 pour un montant total de 392,56 millions de DTS (environ 570,75 millions de dollars au moment de l’approbation du programme, ou 280 % de la quote-part du Tchad) afin d’aider à répondre aux importants besoins de financement de la balance des paiements et du budget du Tchad, notamment en stimulant le soutien financier des donateurs officiels

Le Tchad est le premier pays à conclure un accord de traitement de la dette avec des créanciers officiels et privés au titre du Cadre Commun du G20.

Cet accord procure au Tchad une protection adéquate contre les risques à la baisse et ramènera le risque de surendettement à un niveau modéré d’ici la fin du programme appuyé par le FMI.

« Le Tchad continue de faire face à des défis considérables. L’augmentation des recettes pétrolières a amélioré la position de trésorerie du gouvernement, mais la pandémie demeure préoccupante tandis que les piètres récoltes de l’an dernier, la guerre que la Russie mène à l’Ukraine et les récentes inondations ont exacerbé l’insécurité alimentaire ».

« La prolongation de transition politique a avivé les tensions sociales et la situation sécuritaire demeure volatile. Dû en partie de ces difficultés, les réalisations au titre du programme sont en demi-teintes d’un point de vue quantitatif, malgré une avancée certaine des réformes structurelles », a observé Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration.

Banque mondiale débloque 375 millions de dollars pour aider les pays du Sahel à exploiter pleinement le potentiel du pastoralisme

Les pays ciblés par cette aide sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Cette enveloppe permettra d’améliorer la résilience des éleveurs et des agropasteurs dans des zones ciblées.

Les efforts pour renforcer la productivité et la résilience des systèmes pastoraux au Sahel vont bénéficier d’un nouveau financement de 375 millions de dollars de l’IDA, approuvé aujourd’hui par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale afin d’accompagner le déploiement de la phase 2 du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2). Cet argent permettra d’améliorer la résilience de plus de  13 millions de personnes environ de personnes, notamment des éleveurs et des agropasteurs dans les pays suscités.

Cette  deuxième phase du projet, le PRAPS-2 poursuivra les investissements destinés à renforcer les systèmes de santé animale, améliorer l’accès aux ressources naturelles et leur gouvernance (y compris à travers la création de nouvelles zones de pâture et de points d’eau), favoriser des déplacements pacifiques locaux et transnationaux le long des axes de transhumance et accroître les revenus. Il confortera également les capacités de gouvernance du secteur dans les institutions nationales et régionales et chez les principales parties prenantes.

La Banque mondiale regrette que les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 aient rejailli sur les activités pastorales, induisant une forte hausse des prix du bétail tout en pénalisant les éleveurs par la fermeture des marchés et les limitations de circulation. Le nouveau projet contribuera aux réponses ciblées pour faire face à ces difficultés : amélioration des chaînes de valeur de l’élevage, facilitation du commerce de bétail, soutien à l’intégration des marchés régionaux et poursuite du développement des infrastructures de marché stratégiques le long des axes commerciaux.

La Banque mondiale précise que le projet PRAPS-2 travaillera en concertation avec les institutions régionales pour contribuer à l’intégration des politiques, l’harmonisation des réglementations et le renforcement de la coordination entre pays afin de permettre au pastoralisme de contribuer pleinement à la réduction de la pauvreté dans les pays du Sahel.

Tchad : plus de 53 millions décaissés par le FONAP pour financer les projets dans le Ouaddaï

Le Fond national d’appui à la formation professionnel a débloqué la somme de 53 388 450 FCFA pour financer 29 projets porteurs à Abéché, province du Ouaddaï.

La cérémonie de remise a été présidée le 25 janvier 2021 par le ministre de l’Economie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale, Dr Issa Doubragne. Il a noté que ce financement entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le chômage au Tchad. Il a également précisé que, « les financements accordés par le FONAP aux différents groupements et organisations professionnelles, entrent en droite ligne de la politique du Maréchal du Tchad, tendant à résorber le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes ».

Les projets ciblés sont le maraichage, l’élevage des petits ruminants, la transformation des produits locaux, l’artisanat et la couture entre autres. Les 29 chèques soit une somme de 53 388 450 FCFA  ont été remis aux responsables des groupements retenus. Ce financement est destiné à près de 1300 personnes.

La directrice du FONAP, Nadjwa Mahamat Abdel-Bagui, a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage du financement pour leur épanouissement.

Tchad : 40 millions pour promouvoir l’entrepreneuriat jeunes dans le Batha

L’Office nationale de la jeunesse et des sports (ONAJES) a débloqué une enveloppe de 40 millions de FCFA pour financer 55 jeunes de la province du Batha dans leurs projets entrepreneuriales

Après avoir formé une soixantaine de jeunes de la province du Batha sur l’entrepreneuriat, l’ONAJES a officiellement offert des financements à ces derniers pour le démarrage de leurs micro-projets. Le montant global du financement s’élève à 40 millions de FCFA, en faveur de 55 jeunes.

Présent à cette cérémonie, le ministre de la jeunesse et des sports, Routouang Mohamed Christian explique que cette initiative entre dans le processus d’autonomisation des jeunes et d’autocréation d’emplois. Ce financement des micro-projets vise à lutter contre le chômage et la pauvreté en milieu jeune, précise le ministre. Accompagnant le président de la République dans sa tournée, plusieurs membres du gouvernement et autorités administratives ont pris part à la cérémonie.

« La province du Batha marque la 20ème étape de l’action de l’ONAJES en matière de financement des micro-projets sous formes de crédit à l’endroit des jeunes », renchérit Mohamed Routouang Christian. Les bénéficiaires ont été instruits à en faire bon usage et de rembourser à date afin de financer d’autres projets.

Tchad : plusieurs partenaires financent le projet d’adduction d’eau de N’Djamena

Des conventions de financement ont été signées le 26 novembre par le Tchad, l’UE et l’AFD pour la réhabilitation et l’extension de l’adduction en eau potable (EAP) de la ville de N’Djamena.

Dans l’optique de parvenir à un meilleur accès à l’eau potable dans les zones urbaines et périurbaine et améliorer les conditions d’accès à une eau de qualité à N’Djamena, un projet de financement est lancé. Le document a été paraphé par le ministre tchadien en charge des finances, l’Ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et le directeur de l’Agence Française de Développement (AFD), Olivier Cador.  Ce projet vise à renforcer les infrastructures d’approvisionnement en eau potable afin de de faire passer le taux d’accès à l’eau potable de 30 % actuellement à 80 % à l’horizon 2030. Le projet AEP est la 1ère phase d’un programme de réhabilitation et d’extension du réseau d’eau potable de la capitale

Ce projet se matérialise par la création d’un nouveau champ captant avec 3 forages au Nord-Ouest de la capitale, la construction de 2 châteaux d’eau, l’aménagement de 205 km de conduites de distribution, la réhabilitation de 12 châteaux d’eau, de 33 forages et de 52 km de conduites défaillantes, ainsi que l’aménagement et la réhabilitation de plusieurs milliers de branchements et compteurs pour les particuliers.

Pour y parvenir, l’AFD  a mis à disposition une subvention de 15 millions d’euros,  et 14 millions d’euros de l’Union européenne en gestion délégué de l’AFD. Les Pays-Bas ont également financé à hauteur de 30 millions d’euros. La contribution du Tchad s’élève à 15,9 millions d’euros.

Tchad : plus 34 millions de FCFA pour lutter contre les violences faites aux femmes

Dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, l’Union européenne et le Tchad ont paraphé Une convention de financement de 34 millions et demi FCFA le 19 novembre 2020

L’ONG ‘’voix de la femme’’ va démarrer du 25 novembre au 10 décembre 2020 la 3ème édition de sa caravane dénommée : « Campagne 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites aux femmes ». C’est dans cette optique que le contrat pour la mise en œuvre du projet a été signé avec l’UE.

explique la coordinatrice de l’ONG ‘’Voix de la femme’’, Amina Tidjani Yaya fait savoir que cette convention de financement permettra de mobiliser toutes les énergies et les volontés en vue d’organiser la campagne 16 jours et de mobiliser une participation massive des citoyens pour sensibiliser sur les violences basées sur le genre. « La spécificité de cette édition est qu’outre les 10 arrondissements de la ville de N’Djaména, elle s’étendra dans les provinces du Mandoul et Lac, qui sont considérées comme les nids des VBG », ajoute-t-elle.

Le premier conseiller de l’Union européenne, Zissimos Vergos, explique que « L’activisme contre les VGB n’est plus une affaire de femme, les hommes sont expressément appelés à s’engager pour lutter contre ces pratiques, ils sont les premiers acteurs du changement dans ce domaine », note-t-il.

La campagne s’attèlera entre autre à la vulgarisation des instruments juridiques auprès des chefs traditionnels et religieux, à animer des conférences débats, à produire et diffuser des émissions radios télévisées, à aller à la rencontre des autres organisations féminines pour débattre de la question du genre, etc. dans les zones ciblées.

l’ONG ‘’Voix de la femme’’ précise qu’elle œuvre depuis 3 ans pour faire connaitre l’importance et l’intérêt de la campagne dénommée « 16 jours d’activisme ». Elle sensibilise la gente féminine sur les violences qu’elles subissent.

Tchad : la MPE octroie 38 millions à 7 jeunes entrepreneurs

La Maison de la petite entreprise (MPE) a accordé un prêt sans intérêts à sept porteurs de projets. Ce financement permettra de créer des entreprises et faire la promotion de l’entrepreneuriat jeune

Les bénéficiaires de ce financement ont été repérés parmi tant d’autres. Ils ont frappé à l’œil des experts. Ils se sont démarqués pendant la première phase de sensibilisation, de formation et d’accompagnement des porteurs de projets financé par la Maison de la petite entreprise. 2000 jeunes entrepreneurs et promoteurs y ont pris part.

L’enveloppe de 38 millions de FCFA mise à la disposition de ces derniers est un financement sans intérêt, remboursable sur cinq ans. C’est une offre de la MPE en partenariat avec l’Agence française de développement (AFP). Les 7 lauréats peuvent démarrer leurs activités.

La Maison de la petite entreprise inique qu’elle veut, à travers cette initiative, mettre en place un dispositif de chèques services facilitants l’accès des promoteurs à une offre de service diversifiée et permettant le développement d’un écosystème d’entreprises conseils, le déploiement des activités hors de N’Djamena avec l’accompagnement des porteurs de projets en province, un lieu d’incubateur d’idées nouvelles, destiné à rassembler des secteurs privés, publics et société civile au service de l’entrepreneuriat.

 

Tchad : le gouvernement veut révolutionner le secteur TIC à travers un projet de modernisation

Ce mardi 7 juillet, un projet de modernisation des infrastructures et des communications électroniques sera lancé. Lequel facilitera la participation des TIC au développement socio-économique

Le lancement se fera par le ministre des postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication et son collègue de l’Economie et de la planification du développement. Le projet dit d’envergure s’articule autour de trois composantes. Notamment l’implémentation de 200 antennes relais CSM dans tout le pays, le déplacement d’un réseau de fibre optique de près de 2000 km et la construction d’un grand centre pour la sécurisation des données.

Un centre national des données sera construit à N’Djamena sur une superficie de 2000 m2  pour un immeuble de 4 étages. Ledit centre permettra de traiter et de stocker les données numériques.

Le projet prévoit également la réalisation d’un réseau à fibres optiques dans le pays. Sur une distance de 1200 km et 50 km pour le réseau d’accès CPON. Il sera déployé suivant l’axe Doba-Koumra-Sarh-Am Timan-Abeché-Amzoer-Guéréda-Irida. La ville de N’Djamena bénéfiecira de 50 km de maillage permettant 1000 gros clients.

Tchad-Cameroun : l’accord de financement du projet d’interconnexion en énergie électrique entre les deux pays a été signé

Le projet est financé à hauteur de 54 milliards de FCFA par la Banque mondiale. Il a été paraphé hier lundi 29 juin par le ministre de l’économie et le représentant de la Banque mondiale au Tchad

Le projet d’interconnexion Tchad Cameroun vise à relier les réseaux électriques entre les deux pays afin de permettre les échanges en énergie électrique. Il permettra d’élargir le champ d’accès à l’électricité dans tout le pays. L’accord de financement du projet régional d’interconnexion a été signé par le ministre de l’Economie et de la planification du développement Issa Doubragne et le représentant de la Banque mondiale au Tchad, François Nankobogo

Le transfert d’énergie hydraulique se fera du Cameroun vers le Tchad, Par le biais d’une d’ouvrages de transport d’énergie électrique de haute tension de 225 kilovolts, d’une longueur 124 kilimotrères. Les villes par lesquelles le dispositif va transiter sont Ngaoundéré, Garoua Maroua, Kousseri, N’Djamena, Bongor, Ngueldeng, Yagoua et Maroua. Cette initiative permettra également de réduire les couts d’accès à l’électricité au Tchad et ravitailler plusieurs ménages.

Selon le représentant de la Banque mondiale, François Nankobogo, les ouvrages financés sur le territoire tchadien seront structurants pour le développement du service électrique moderne, fiable et durable dans le pays et permettront en effet d’étendre massivement l’accès au service d’électricité à N’Djamena et dans les localités secondaires du pays par l’extension de réseau et maillages successifs à partir de la ligne de haute tension. Il permettra aussi de développer les ressources alternatives en énergie renouvelable dont le Tchad est doté.

Le ministre en charge de l’Energie Hamid Koua explique que « le projet d’interconnexion Tchad-Cameroun vient à point nommé».Il fait savoir que le projet est un facteur essentiel pour la mutualisation des investissements publics au niveau du continent afin de soulager la souffrance des populations. Il ajoute que les initiatives d’interconnexions ont permis à plusieurs pays moins équipés de soulager leurs populations à travers la mutualisation des efforts

D’après le ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne fait savoir que le projet interconnexion électrique Tchad-Cameroun permettra au pays de bénéficier de l’apport direct de l’énergie électrique à partir du Cameroun de transférer au Cameroun ce que le Tchad a de particulier « l’énergie solaire ». Le membre du gouvernement a déclaré que l’énergie électrique « desservir toutes les villes, tous les villages » et permettra d’amorcer la diversification à travers le plan directeur d’industrialisation et de la diversification économique.

 

Tchad : le projet SWEDE vient promouvoir l’autonomisation des femmes et des jeunes filles

Le Comité extraordinaire du projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique s’est réuni le 8 janvier par visioconférence. Les échanges ont porté sur la question d’autonomisation de la femme en ce temps de crise sanitaire

Sous le thème : « autonomisation des femmes comme stratégie intégrée et plan de riposte contre la covid-19 », le comité de pilotage du projet  SWEDE veut accélérer la transition démographique et déclencher le dividende démographique en vue de réduire les inégalités genre dans les régions du Sahel. Les participants ont évalué les efforts à réaliser pour accompagner la reprise des activités économiques dans les communautés démunies

D’après le ministre de l’économie du Tchad, Issa Doubragne « Les femmes et les jeunes filles particulièrement font partie sont parmi les couches vulnérables les plus exposées ». Il explique que les mesures barrières, notamment le confinement et les restrictions économiques et sociales au Tchad suscite davantage des conséquences négatives sur ces couches.

« C’est ainsi qu’il s’agit particulièrement pour le projet SWEDE d’identifier les activités sous financés afin de trouver les financements spécifiques en termes de multiplications d’opportunités aux femmes et aux jeunes filles pour faire face aux difficultés liées à la pandémie », poursuit le ministre.

Le projet va servir de cadre pour le lancement de la campagne « mon autonomisation mon avenir même en temps de crise ». Une campagne qui a pour objectif de sensibiliser la communauté, les parents, les enseignants.

Les pays qui ont pris part aux assises de la deuxième phase du projet SWEDE sont la Cote d’ivoire, le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger la Guinée et le Tchad.

Covid-19 : le Tchad et la BM ont signé un accord de financement

Le Tchad et la Banque mondiale ont signé mardi 28 avril, à N’Djamena, un accord de financement dans le cadre du projet de prévention et de riposte au Covid-19, à hauteur de 16,95 millions de dollars.

La signature a eu lieu en présence du ministre de l’Économie et de la Planification du développement, Dr. Issa Doubragne, du ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal, et du représentant résidant de la banque mondiale au Tchad, François Nankobogo.

Le projet de prévention et de riposte au Covid-19 vise à renforcer la capacité de l’État en matière de prévention, de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de confirmation des cas, de recherche des contacts et de traitement des patients.

Il va aussi favoriser l’amélioration de l’accès aux services de soins de santé, et la promotion d’une réponse intégrée à la pandémie par le biais du renforcement des moyens de dépistage, de détection, de traitement des patients, ainsi qu’à l’amélioration des capacités des laboratoires et des moyens de veille sanitaire.

« La pandémie du coronavirus se propage rapidement dans le monde entier et met le système sanitaire tchadien, déjà fragile, à très rude épreuve », a déclaré François Nankobogo.

Le financement représente 68% du premier plan de contingence du gouvernement tchadien (15 Mds Fcfa). « Ce tapis d’urgence n’est que le début d’un effort plus vaste que le groupe de la Banque mondiale prévoit de fournir au Tchad. Déjà dans le secteur de la santé, nous avons mobilisé près de 3 milliards de dollars additionnels sur les projets préexistants pour anticiper sur la réponse », a précisé le représentant résidant de la banque mondiale au Tchad.

« Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement pour protéger les populations les plus vulnérables avec l’aide alimentaire, et à soutenir la relance des entreprises de l’économie à travers un appui budgétaire dont la préparation a déjà démarré également », a ajouté François Nankobogo.

Le ministre de la Santé publique, Pr. Mahamoud Youssouf Khayal, a expliqué que grâce à l’appui de la Banque mondiale, le Tchad va pouvoir s’équiper en équipements de troisième génération afin de renforcer son système de santé.

« Notre pays est réellement affecté par la pandémie au Covid-19 et les impacts sont déjà très importants et palpables », a dit le ministre Dr. Issa Doubragne, se félicitant de l’accompagnement de la Banque mondiale.

Il a expliqué que le projet d’urgence pour la prévention et la riposte au coronavirus permettra notamment de renforcer le système national de préparation en matière de santé publique avec l’engagement communautaire, le changement social et comportemental.

Le soutien global de la Banque mondiale avoisinera les 20 millions de dollars avec une enveloppe supplémentaire de 3 millions de dollars mobilisable.

ECW accorde 16 millions de dollars au Tchad

Ce financement permettra de lancer un nouveau programme conçu pour répondre aux besoins éducatifs des filles et des garçons vulnérables du pays.

Le fonds Education Cannot Wait (ECW) a accordé un financement sur deux ans de 16 millions de dollars pour soutenir une éducation de qualité pour plus de 230.000 enfants et jeunes tchadiens. L’information a été donnée par le ministre tchadien de l’Education nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma.

Cet argent servira à engager un nouveau programme conçu pour répondre aux besoins éducatifs des jeunes tchadiens vulnérables.
« C’est un investissement pour nos enfants et pour un avenir plus prospère pour notre pays », a déclaré Aboubakar Assidick Tchoroma.

Il est important de relever que la crise que connait le Tchad a déscolarisé quelque 1,2 million d’enfants de 6 à 11 ans, selon le ministre.

Bon à savoir, ECW, sous l’égide du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), est le premier fonds mondial consacré à l’éducation en cas d’urgence. Il a été établi en 2016 pour répondre aux besoins urgents en matière d’éducation des enfants et jeunes en situation de conflit et de crise.

Plan national de développement : les financements tardent à venir

Les bailleurs de fonds n’ont toujours pas mis à disposition le financement nécessaire pour la réalisation du programme d’appui au développement local et à la finance inclusive au Tchad

 

Déjà neuf mois se sont écoulés depuis la tenue de la table ronde de Paris. Mais toujours aucune trace des 20 milliards de dollars promis par la communauté internationale. Cet argent devait servir selon un article d’africtelegraph.com, à financer « le Programme national de développement (Pnd) qui peut booster l’économie dans les pays de G5 Sahel ».

Soucieux de restaurer la paix sur son territoire et mettre ainsi un point final à l’insécurité qui y règne, le Tchad par la voix de son ministre de de l’Economie, Issa Doubragne, interpelle la communauté internationale de tenir à sa promesse. Le développement national semble être aujourd’hui une priorité pour ce pays mais aussi pour tous ceux du G5 Sahel.

« Si les bailleurs de fonds peuvent se mettre ensemble pour faire quelque chose de cohérent, ça ne peut qu’être bénéfique pour cette grande bande très stratégique qui a des ressources et qui est en proie au différents maux », pense africtelegraph.com.

Le site explique d’ailleurs que « les experts au plaidoyer à la mobilisation des ressources du programme d’appui au développement local et à la finance inclusive estiment qu’il faut plutôt œuvrer pour la facilitation des promotions des initiatives privées à travers des micro-finances. Invitant les partenaires techniques et financiers à honorer leurs engagements, ils soutiennent que la réalisation des infrastructures de base s’impose pour améliorer les conditions de vie des populations frontalières du G5 Sahel ».