Tchad : un cadre du PSF arrêté pour tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême

Le gouvernement annonce qu’une tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême a été fomentée par le secrétaire chargé des finances du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), ce qui a conduit à son arrestation.

Dans un communiqué produit ce mercredi 28 février 2024, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, indique que c’est un responsable du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), qui est derrière l’attaque orchestrée à la Cour suprême le 19 février dernier.

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Cependant, ajoute le porte-parole du gouvernement, la situation a pris une tournure dramatique avec une attaque délibérée des complices de cet individu, menée par les éléments du PSF et à leur tête le président de ce mouvement, Yaya Dillo, contre les locaux de l’Agence Nationale de Sécurité de l’Etat (ANSE), occasionnant plusieurs morts. Les forces de l’ordre ont immédiatement réagi avec efficacité pour déjouer cette attaque, caractérisée par un amateurisme déconcertant.

Toutefois, le ministre de la Communication se veut rassurant : « la situation est désormais totalement sous contrôle grâce à l’intervention rapide et efficace des forces de défense et de sécurité. Les auteurs de cet acte ont été arrêtés ou sont recherchés et seront poursuivis conformément à la loi. Le gouvernement tient à rassurer la population tchadienne et l’invite à vaquer normalement à ses occupations », écrit Koulamallah.

Le gouvernement promet, un bilan de l’attaque à communiquer ultérieurement.

Tchad : refus d’autorisation de marche du PSF,Yaya Dillo Djerou Betchi en colère

Le président du Parti socialiste sans Frontières, Yaya Dillo Djerou Betchi, dans un courrier du 14 octobre 2022, dénonce la non-réception de la demande d’autorisation de marche Pacifique.

La demande d’autorisation de la marche PSF du 20 octobre 2022 a accusé une fin de non-réception au ministère en charge de la sécurité publique. « Les services du Ministère de la Sécurité Publique refusent de réceptionner notre correspondance relative à la demande d’autorisation de la marche du 20 octobre 2022. » Une information publiée par le leader de la formation politique.

Yaya Dillo explique que c’est après avoir lu le contenu document que le secrétariat général du ministère a rejeté le courrier. « Au secrétariat général du ministère de la Sécurité publique et de l’immigration à 13 heures 19 minutes : remise nous avons tendu le courrier susmentionné a la secrétaire qui n’a pas jugé utile de décliner son identité; laquelle, après avoir pris connaissance du contenu du document, a refusé de prendre ledit courrier et de décharger sur la copie. »

Pour Yaya Dillo Djerou Betchi,   c’est par peur que le pouvoir en place refuse d’autoriser la marche. « Donc, vous voyez, la junte a peur du peuple ! Profitons-en pour l’effrayer plus de par notre mobilisation citoyenne. Effrayée, elle dégagera ! »

Au Tchad la justice interdit à Yaya Dillo d’exercer au nom du parti PSF

Le président du Tribunal de grande instance de N’Djamena, Mahamat Saleh Adoum Dabara ordonne à Yaya Dillo Djerou Betchi, la cessation de toutes activités au nom du Parti socialiste sans frontières (PSF).

Pour la justice tchadienne, le sieur Yaya Dillo Betchi doit cesser de mener les activités au nom du parti socialiste sans frontières. Cette décision fait suite à une requête de Dinamou Daram, fondateur du PSF. Dans un élan de démocratie, ce dernier a cédé son fauteuil de président à Yaya Dillo pour occuper le poste de vice-président.

Sauf que les deux hommes entrent en conflit plus tard et créent deux factions du parti.

Les faits se déroulent comme suit, le 30 mai 2022, Yaya Dillo a radié du PSF, 10 membres du bureau exécutif pour haute trahison, dont son vice-président Dinamou Daram. Le poste de vice-président a également été supprimé.

Le jour d’après, le 31 mai 2022, l’autre faction du parti, sous l’égide de Dinamou Daram, a organisé un congrès dans la ville de Bongor pour destituer, Yaya Dillo Djerou Betchi de la présidence du parti.

Le combat ne s’arrête pas à ce niveau, Dinamou Daram va introduire une requête en justice pour signaler que le parti ne reconnait pas Yaya Dillo comme président du parti. Dans les détails, il explique, qu’après la désignation de Yaya Dillo à la tête du parti, ce dernier devait subir une enquête de moralité dans un délai de trois mois avant d’être reconnu officiellement président du PSF. Mais la procédure n’a pas été respectée. Au regard de tout cela, le juge a estimé que le mis en cause n’a pas qualité à diriger la formation politique.

« La requête nous parait fondée sur les motifs liés à l’urgence et le péril qui procèdent de ce que des actes sont posés au nom du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF) par sieur Yaya Dillo Djerou Betchi alors même que ledit parti ne le reconnait plus comme étant son Président National », peut-on lire dans l’ordonnance du président du Tribunal de grande instance de N’Djamena.

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Tchad : Yaya Dillo destitué du parti Socialiste sans frontières

Réuni en congrès extraordinaire ce mardi 31 mai 2022 à Bongor, le parti Socialiste sans frontière destitue Yaya Dillo, de ses fonctions de président de la formation politique.

Les militants et militantes du Parti socialiste sans frontière (PSF), n’en veulent plus de Yaya Dillo à la présidence du parti. Ils l’ont fait savoir à l’issue d’un congrès extraordinaire organisé ce mardi. Le congrès décide de destituer celui qui était jusqu’ici président du parti.

Le vice-président Dinamou Daram est désigné au poste de président national du Parti socialiste sans frontières.

La veille, à savoir le lundi 30 mai, Yaya Dillo a radié du parti, 10 membres du bureau exécutif pour, pour haute trahison. Parmi lesquels, Dinamou Daram alors, vice-président et fondateur dudit parti. D’après Yaya Dillo justifie son acte. Il explique le parti est entré en possession des audios de certains membres essayant de rallier la junte. « Une association de haute trahison en concoctant un simulacre de congrès afin de rallier le Conseil militaire de transition (CMT) conformément à des preuves vocales de Dinamou Daram que le parti détient ».

Au sujet de Dinamou Daram, fondateur du PSF, Yaya Dillo déclare : «un parti politique n’est pas un patrimoine personnel. Le PSF n’appartient pas à Yaya Dillo moins encore à Dinamou Daram. Aujourd’hui, le MPS continu d’exister sans son président fondateur».

Tchad : le PSF pense que les violences sur magistrats sont orchestrées par le pouvoir en place

Dans un communiqué de presse du 29 mars, le Parti socialiste sans frontières (PSF), s’indigne contre les agressions sur magistrats. Pour le parti politique de Yaya Dillo c’est une stratégie des pouvoirs en place pour museler les garants de la justice.

Des violences sur le les acteurs de justice sont récurrents sur l’ensemble du territoire depuis quelques mois. Les magistrats sont la cible de menaces, violences physiques et psychologique. Malgré les multiples plaintes, la situation va de mal en pis. En guise de compassion suite à la vague d’agressions qui déferle sur les magistrats, le PSF monte au créneau.

Cette formation politique pense que c’est une : « stratégie savamment orchestrée au plus haut niveau pour intimider le corps judiciaire et le mettre aux ordres afin de prouver que la force militaire est l’unique pouvoir dans la République ». Cet acharnement a commencé par la déclaration outrancière du PCMT à Sarh à l’égard des magistrats. Ensuite, ses bras armés ont pris le relais en molestant les magistrats à N’Djaména, Mao et Kelo, rappelle le communiqué.

Le Parti Socialiste sans Frontières dit condamner cette machination violente à l’égard des magistrats et réaffirme sa solidarité de leur lutte pour la préservation de leur intégrité physique. Le parti invite également, le peuple tchadien à soutenir les magistrats, car ce qui se passe actuellement risque de mettre à mal : « le principe de séparation entre les pouvoirs d’État qui est le gage de la stabilité des institutions et de la paix sociale. »

Enfin, le PSF appelle les partenaires du Tchad qui soutiennent la transition actuelle d’exiger le respect du magistrat et de la séparation claire et nette entre les pouvoirs d’État.