Tchad : une bagarre entre membres de l’UNET fait des blessés

 

Une bagarre rangée entre les membres du bureau de l’Union nationale des étudiants tchadien (Unet) a eu lieu samedi matin dans les locaux de l’Université de N’Djamena à Ardep-Djoumal.

Le bureau de l’Unet dirigé par Asserbé Dikreo Amos se trouvait dans les facultés pour nettoyer la cour de l’Université dans le cadre de la semaine de la citoyenneté. Une autre équipe dirigée par Adam Mahamat Hassan se revendiquant aussi Bureau national de l’Unet a attaqué l’autre camp.

Le président de l’Unet est gravement blessé à la tête, il a reçu plusieurs autres coups de couteau à la jambe. Selon les infirmiers du pavillon des urgences de l’Hôpital général de N’Djaména il s’en tire avec cinq points de suture.

« Nous étions en train d’attendre les amis pour nettoyer la cour alors que quelques autres étudiants sont venus nous attaquer bien armés avec des couteaux, des machette et pistolets », nous a confié Abdoulaye Lamana, Chargé de relations publiques au bureau national.

« On débattait du plan pour nettoyer et l’autre équipe nous a surpris avec des couteaux et pistolets. Le président a été encerclé et blessé par couteau à la jambe et un coup de machette à la tête », affirme Allayam Dolegongar, membre du bureau de l’Unet de N’Djaména

Commune : N’Djamena fait le grand nettoyage

La journée de jeudi 30 août a été consacrée au nettoyage et de mise en terre des plants dans la capitale tchadienne.

 

La délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamena a organisé une journée de nettoyage et de mise en terre des plants ce jeudi 30 août 2018. Ce sont l’enceinte de la délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamèna, les communes du 2e, 3e et 10e arrondissement qui ont bénéficié de cet acte citoyen.

Dans l’enceinte de la délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamèna et le local du 2e arrondissement, le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’djamena, Dago Yacoub, la Maire Mariam Djimet Ibet, le commandant de légion par intérim Abderaman Mahamat et le commissaire central, Achim Haroun, ont passé un coup de balai et mis en terre des plants. Un accueil très chaleureux a été réservé à la délégation.

« Il faut au moins 200 plantes par arrondissement »

Dans le 3e arrondissement, c’est devant l’hôtel Hilton que le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et sa délégation ont mis en terre les plants et passé des coups de balais. Dans le 10e arrondissement, c’est au cimetière de Lamadi que la délégation a mis en terre des plants. Au retour du cimetière de Lamadi, la délégation s’est arrêtée à la station de pompage pour constater le fonctionnement de ladite station. Elle s’est également arrêtée au rond-point Hamama ; cet axe est dégradé par les conducteurs des gros porteurs qui transportent du sable. A cet effet, le délégué général du gouvernement leur a donné un délai d’une semaine pour arranger l’axe. Dans le cas contraire, ils seront délogés et installés hors de la ville de N’Djamena.

Animaux errants, eaux usées

Selon le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Dago Yacoub, la journée du 30 août est organisée pour accompagner l’initiative des jeunes et du couple présidentiel de planter des arbres et de nettoyer la ville. Selon lui, « ce geste doit être un exemple et il doit être suivi dans toutes les institutions du Tchad. Il doit également être suivi par tout le monde, chacun doit au moins planter deux arbres dans sa vie. Tout le monde a l’obligation de nettoyer sa maison et donc nettoyer autour de soi est aussi une obligation ».

« Chaque commune de N’Djamena doit accomplir ce geste citoyen, il faut au moins 200 plantes par arrondissement ; chaque maire, chaque chef de carré doit accomplir ce geste », a-t-il relevé.

Le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena a expliqué que le bétail ne doit plus errer dans la rue sinon il sera saisi. Par ailleurs, les citoyens qui versent de l’eau sale dans les rues doivent mettre fin à cette pratique. « La population a tendance à dire que c’est à la mairie de nettoyer la ville, mais la mairie c’est toute la population et donc chacun doit nettoyer son entourage pour rendre la ville propre », a-t-il souligné.

Tchad : le championnat national de football reprendra le 15 septembre

Le calendrier de la Ligue nationale de football est connu. 12 clubs prendront part à la deuxième édition du tournoi qui débutera en milieu de mois prochain.

 

Après plus de huit mois de suspension, le championnat national de football va enfin reprendre. Le coup d’envoi de la compétition est annoncé pour le 15 septembre, selon La ligue nationale de football (Linafoot).

Sur les 12 clubs participants, six sont de la capitale et les six autres proviennent de provinces. Ils seront réparties en deux groupes. La poule A regroupe deux clubs de N’Djamena (Renaissance FC et Tourbillon FC) qui défieront les Eléphants d’Amtiman, les Abeilles du Mandoul, l’ASCOT de Moundou et l’As Wadi Fira de Biltine.

Dans la poule B, dite poule de la mort, on compte quatre clubs rivaux de N’Djamena : le champion en titre, Gazelle FC, le vice-champion, ASCOT de N’Djamena, Foullah FC et Elect Sport. AS Lycod de Doba et AS Mirim de Mongo complètent la liste.

Les deux premiers de chaque poule s’affronteront en match éliminatoire direct. Puis, les deux vainqueurs joueront la finale du play-off. A l’issue de cette finale, le gagnant représentera le Tchad à la Ligue de champions des clubs africains et le perdant disputera la Coupe de la confédération africaine.

Le stade Idriss Mahamat Ouya, le stade municipal de Pari Congo et l’Académie de football de Farcha abriteront les rencontres de cette deuxième édition du championnat national regroupé.

 

Education : 500 bacheliers tchadiens poursuivront leurs études en Turquie

Ils sont issus de la dernière vague des bacheliers. Ceux-ci ont obtenus une bourse d’étude de l’Université turque Karabuk.

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur du Tchad, Dr David Houdeïngar Ngarimaden, a obtenu un accord avec l’université turque de Karabuk. L’université formera cette rentrée académique 500 bacheliers tchadiens.

Ainsi, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Recteur de l’université turque de Karabuk, Pr. Refik Polat, se sont mis d’accord sur les modalités pratiques de l’organisation du test de sélection des bacheliers qui a lieu du 30 et 31 août à l’Université de N’Djamena.

Les deux hommes se sont rencontrés le 29 Août 2018 dernier, alors que le Recteur de l’Université Karabuk effectue actuellement une mission au Tchad.

L’université  de Karabuk est une université publique à Karabük, en Turquie. Il a été fondé en 2007 comme l’une des 17 nouvelles universités de cette période en Turquie.

Tchad : l’entreprise Souda-Tchad exploitera la fibre optique sur l’axe N’Djaména-Adré

La société soudano-tchadienne vient de signer un accord avec le gouvernement de N’Djamena.

 

Un accord a été signé, mardi 28 août, entre le gouvernement tchadien et une société tchado-soudanaise pour l’exploitation de la fibre optique sur l’axe N’Djaména-Adré. L’un des objectifs est de rendre l’accès à l’internet fluide et à moindre coût à la population tchadienne.

Cet accord a été signé entre le ministère des postes et des nouvelles technologies, de l’information et de la communication et « Souda-Tchad », une société tchado-soudanaise. Il résulte d’une convention de concession qui a fait l’objet d’une rencontre technique provisoire en juillet dernier.

« Selon nos estimations et nos prévisions, d’ici la fin de l’année, donc au courant du quatrième trimestre de l’année, ce sera un projet qui va devenir beaucoup plus palpable pour l’ensemble de la population », déclare Ndolonodji Alixe, porte-parole du gouvernement au micro de la Radio Tchad, avant d’ajouter que « Le partenaire s’est mis déjà au travail depuis quelques jours pour accélérer cette mise à niveau ».

C’est dans le constant souci de réduire le coût d’accès à l’internet au Tchad, qui reste malgré tout, le plus cher au monde que ce projet dont les négociations ont duré 45 jours pour aboutir à un accord, a été initié.

Tchad : vers une loi sur la couverture santé universelle

La Cellule interministérielle de coordination et de couverture santé universelle a organisé un atelier le 28 aout dernier au cours duquel un avant-projet de loi a été adopté.

 

La Cellule interministérielle de coordination et de couverture santé universelle vient d’adopter un avant-projet de loi pour sur une assurance santé universelle au Tchad. Cet avant-projet porte six principaux points et se base sur trois régimes : l’assurance santé des salariés du privé et du public, pour le secteur formel ; de l’assurance santé des indépendants, pour le secteur semi-informel et la prise en charge des personnes vulnérables.

Les différents axes sur lesquels porte cet avant-projet de loi permettent de déterminer : les conditions de prise en charge, les bénéficiaires de prestations, le contrôle médical, les organes de gestion et de régulation, les ressources de la gestion financière, les contentieux, les prescriptions et les dispositions pénales.

L’atelier national qui s’est tenu à N’Djamena a permis de recueillir les avis et amendements des participants sur le contenu de cet avant-projet. Pour Tchadinfos il s’agit également « de s’accorder sur  une vision commune des éléments à prendre en compte dans la loi de dispositif d’assurance santé au Tchad et enfin de dégager un consensus sur les options stratégiques contenu dans l’avant-projet de cette loi ».

Selon Ibrahim Hamid, inspecteur chargé de programme et projets au ministère de la santé publique « Il s’agit d’une étape cruciale que la cellule interministérielle de la coordination de la couverture santé universelle entend aborder avec l’implication des acteurs qui auront un rôle à jouer dans le fonctionnement du dispositif qui sera mis en place ».

 

 

Tchad : bientôt une ambassade d’Angleterre à N’Djamena

C’est la Cheffe du gouvernement anglais Theresa May qui en a fait l’annonce alors qu’elle effectue actuellement une tournée africaine.

 

L’Angleterre vient de l’annoncer. Bientôt le pays ouvrira deux représentations au Tchad et au Niger. Selon son chef de gouvernement, Theresa May, ceci a pour but de combattre « l’instabilité » dans « l’une des régions les plus fragiles » du continent.

En effet, le Tchad ne possède qu’un bureau comme représentation anglaise sur son territoire. Il devait renvoyer les demandes vers l’ambassade du Cameroun.

Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, il est question ainsi de renforcer « notre soutien aux efforts déployés par les pays africains pour lutter contre les facteurs sous-jacents de l’instabilité et des conflits ».

Il continue en déclarant que cette expansion du réseau diplomatique doit permettre de « réduire les menaces potentielles posées à la sécurité britannique et européenne », selon le ministère.

Suivant la même logique, le secrétaire d’État britannique pour l’Afrique, Harriett Baldwin pense : « Nous ne devons pas permettre que l’instabilité au Sahel, exacerbée par les conflits régionaux, continue de freiner le développement et de s’étendre au reste de l’Afrique ou à l’Europe ».

La cheffe du gouvernement britannique a également informé du renforcement des effectifs dans l’ambassade britannique au Mali.

 

 

Tchad : le ministre allemand du Développement a rencontré Deby

Le sujet au centre de la discussion portait sur l’aide bilatérale allemande au développement en faveur de N’Djamena.

 

Plus ou moins une 1h 30 min. c’est le temps qu’a duré la rencontre entre le Président tchadien Idriss Deby Itno et le ministre allemand du Développement, Gerd Müller. Accompagné d’une forte délégation, le ministre allemand était venu voir dans quelles mesures l’aide bilatérale allemande au développement en faveur du Tchad, suspendue en raison de la « détérioration des droits de l’homme » dans le pays, peut reprendre.

Un autre point important de la discussion est l’organisation des prochaines législatives. Faute de moyens, le pays a dû repousser la tenue de ces élections. Et pour cause, il a besoin d’un financement de 70 milliards de francs CFA pour les organiser et les caisses sont vides.

Selon la présidence, les Allemands « a évoqué avec le Chef de l’Etat des questions liées au développement économique, à la bonne gouvernance, à la migration et au partenariat avec l’Allemagne. Il s’agit surtout de doper une coopération ancienne et  multiforme ».

Il y a donc de bons espoirs de voir revenir dans les prochains jours l’aide allemande. Surtout que « Le ministre allemand a apprécié le rôle joué par le Tchad dans la lutte contre le terrorisme, les efforts des autorités tchadiennes pour relancer l’économie nationale ».

De plus, l’Allemagne avait annoncé que le Tchad devait accepter certaines réformes démocratiques, avant de se voir octroyer de nouveau cette aide. En effet, le pays d’Angela Merkel estime que la nouvelle constitution adopté en mai dernier fait du pouvoir de N’Djamena un système présidentiel fort qui n’est pas à son goût.

Aussi, L’opposition tchadienne accuse les dirigeants de détournement. « Il faut aider le Tchad à avancer rapidement vers la démocratie en appuyant le processus politique dans le pays. Car sans démocratie, les Tchadiens ne vont pas connaître le développement ou la paix », a affirmé Saleh Kebzabo.

 

Tchad : l’Ordre des médecins prend connaissance des textes 2018-2021

C’était au cours d’une Assemblée extraordinaire tenue hier 28 aout à la maison de la femme de N’Djamena.

 

L’Ordre national des médecins du Tchad (ONMT) tient sa première session extraordinaire ce mardi 28 aout  2018 à la maison de la femme. Ceci pour examiner les textes de Base et les projets de loi dans le cadre l’assainissement et l’amélioration des conditions de travail des médecins pour l’exercice 2018-2021.

Mis sur pied à l’issue du deuxième congrès de l’ordre national des médecins du Tchad en juillet dernier, le nouveau bureau a élaboré un plan d’action 2018- 2021 qui servira de feuille de route pour l’accomplissement de sa mission. La validation de ce document contribuera à la redynamisation et l’amélioration de la profession médicale et la situation sanitaire au Tchad.

Selon Dr Mbaiguinam  Djionadji, président de l’ordre national des médecins du Tchad, « l’ordre national de médecins du Tchad est le garant des principes de moralité, du dévouement nécessaire à la profession médicale du Tchad et le moteur de développement  sanitaire du pays. Il doit prendre sa place  dans la sphère de décessions liées au secteur de la santé». Pour cela, il interpelle ses collègues à une prise de conscience du danger qui guette le secteur de la santé. « L’ordre national des médecins se voie dans l’obligation, d’être dynamique et plus ambitieux », incite Dr Mbaiguinam Dionadji.

En conclusion, l’ordre national des médecins estime que les médecins ne peuvent pas jouer efficacement leurs rôles si les partenaires nationaux et internationaux n’appuient pas l’institution. De ce fait,  Dr Mbaiguinam Dionadji invite les médecins à s’acquitter de leurs droits au cas contraire, les textes statués seront simplement appliqués.

Tchad : Un camion de Glencore explose et fait des blessés

Cet accident a entraîné la fermeture du champ de Mangara, dans le Bassin de Doba à l’est du pays.

 

Au Tchad, Glencore a affirmé, mardi, que l’un de ses camions de transport du pétrole brut extrait sur le champ de Mangara a pris feu, blessant « légèrement » trois de ses employés.

Cette situation a entraîné la suspension immédiate des activités de production sur le site. Plus tard dans la soirée, la société suisse a déclaré que les employés blessés sont hors de danger.

Glencore a indiqué que des enquêteurs ont été déployés sur les lieux de l’accident et que ceux-ci travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales afin de déterminer les circonstances dans lesquelles l’incident s’est produit.

Le champ de Mangara est logé dans le principal bassin de production du pays, le bassin de Doba, dans le sud. Il est adjacent au champ de Badila, l’un des plus importants du bassin. En 2017, Glencore y a produit 2,5 millions de barils.

Glencore opère ces actifs avec une participation de 85%. Le reste des parts est détenu par la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT).

Tchad : un ressortissant sud-africain tué par son garde-corps

Le crime a été commis la semaine dernière à Baga-Sola, chef-lieu du département de Kaya, dans la province du Lac.

 

L’auteur du crime se nomme Mahamat Bachar Alfadil. Ce gendarme radié de son corps a tué le mardi 21 août Vantike, un ressortissant sud-africain, employé dans une ONG humanitaire internationale, à Baga-Sola, dans le département de Kaya, dans la partie ouest du Tchad, selon des témoins. Après son forfait, il a tenté de prendre la poudre d’escampette. Mais, il est actuellement entre les mains de la justice à Bol, chef-lieu de la province du Lac.

Plusieurs témoignages rapportent que tout est parti d’une simple dispute entre les deux hommes. Une phrase – “Je t’ai embauché, sois humble avec les autres employés” – prononcé par Vantike aurait agacé son garde du corps, ex-béret bleu à la gâchette facile et interprète au sein de l’ONG, qui a tiré à bout portant sur lui. La victime a succombé de ses blessures.

D’autres sources renseignent que les hommes avaient passé une folle soirée dans un maquis et que c’est sous l’effet de l’alcool que la dispute a mal tourné. Ce serait alors un cas d’homicide involontaire. La charge revient désormais au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bol d’enquêter et de déterminer si l’acte de Mahamat Bachar Alfadil était prémédité, ou non.

 

 

Tchad : l’UDP demande le retrait de la nouvelle constitution

Le parti de l’opposition tchadienne, l’Union démocratique pour le développement et le progrès vient de lancer une pétition dans ce sens.

 

Au Tchad, un parti d’opposition, l’Union démocratique pour le développement et le progrès (UDP), a lancé une pétition le 27 août pour exiger le retrait de la nouvelle Constitution promulguée en mai dernier. Le mouvement politique estime qu’elle a été imposée par le chef de l’Etat Idriss Deby et qu’elle constitue une atteinte au multipartisme et au libre exercice des droits et libertés. L’UDP se donne un mois pour obtenir deux millions de signatures pour en demander le retrait.

En cherchant à obtenir deux millions de signatures pour sa pétition, l’Union démocratique pour le développement et le progrès (UDP), un parti tchadien d’opposition, entend démontrer que la nouvelle Constitution adoptée par un forum de 300 participants et validée par le Parlement ne bénéficie pas de la légitimité populaire comme le prétend le pouvoir.

« Il faut avoir deux millions, explique le président du mouvement, Max Kemkoye. Contre les 300, on nous dira : est-ce que ce sont les 300 qui sont représentatifs des 12 millions de Tchadiens ? » Pour lui, la nouvelle Constitution, en plus d’instaurer un serment confessionnel contraire au principe républicain, brise l’équilibre des pouvoirs.

« On a cassé la justice, on a réduit l’Assemblée nationale, à travers cette Constitution, à ce que l’on appelle ‘la fonction de production législative’ pour faire des lois, poursuit Max Kemkoye. Puisque Idriss Déby, en tant que chef de l’Etat, est aussi chef du gouvernement, il est seul contre les parlementaires. En plus, il a une immunité juridictionnelle pour lui et pour son entourage. On ne peut pas permettre ça ».

Après avoir collecté les deux millions de signatures, les contestataires entendent saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) afin d’obtenir que la nouvelle Constitution soit débarrassée des dispositions qui portent atteinte aux droits de l’Homme et ferment le jeu politique.

Nénodji Mbairo : une médaille pour sa lutte pour la santé

La jeune Tchadienne vient de recevoir une distinction de l’Organisation mondiale de la santé pour son engagement dans la lutte contre le tabagisme.

 

Elle a consacré l’essentiel de sa vie à la santé des Tchadiens. Son engagement à sauver la jeunesse de la consommation des excitants lui a valu la récompense de l’organisation mondiale de la Santé (OMS) le 20 août dernier. Qui est cette « dame de fer » ?

Elle, c’est Nénodji Mbairo, née en 1978, dans la ville de N’Djamena dont le nom alimente les articles de presse depuis fin août 2018. A la différence des autres filles ou femmes du Tchad, elle n’a que d’yeux et la pensée pour les études.

Cette détermination  a fait d’elle une titulaire de bac D en 1998, bac qu’elle obtient avec la mention Assez- Bien. Puis le doctorat en médecine en 2009, avec la mention honorable à l’université de N’Djamena.

Juste après l’obtention du doctorat, elle intègre le ministère de la Santé publique et travaille aux urgences de l’hôpital général de référence nationale pendant  plus de trois ans. Grâce à une bourse d’études offerte par l’OMS, elle quitte son Tchad natal pour le Bénin où elle s’inscrit en santé publique, option polyvalente à l’institut régional de santé publique de Wida. Ce n’est qu’en 2013, l’année où elle finit sa spécialisation qu’elle revient au pays, nantie d’un diplôme en santé publique avec la mention très bien.

Un an après sa spécialisation, c’est-à-dire en 2014, Nénodji Mbairo est nommée coordinatrice au Programme national de lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues. Depuis lors, elle ne se lasse pas de faire réduire le taux de la consommation de ces produits aux Tchad et surtout en milieu jeune. « La Jeunesse constitue l’avenir de ce pays.  Cette jeunesse, dans l’ignorance est en train de se détruire avec ces Substances qui ne leur apportent rien que des maladies », affirme-t-elle dans son bureau, au ministère de la santé publique. Cet engagement lui a valu une médaille décernée par l’OMS pour sa contribution exceptionnelle à la lutte antitabac.

Hormis ses actions pour la lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues, Nénodji Mbairo est aussi enseignante-chercheuse à l’Université de N’Djamena, notamment à la Faculté des Sciences de la Santé Humaine (FSSH), depuis 2016.

 

Tchad : quatre personnes condamnées à mort pour avoir tué une Chinoise

C’est au cours d’une session criminelle spéciale tenu le 27 aout dernier à la Cour d’appel de N’Djamena, que le verdict est tombé.

 

Ils ont été reconnu coupable d’assassinat pour le meurtre d’une commerçante chinoise survenu en juin dernier. L’affaire avait d’ailleurs défrayé la chronique durant plusieurs jours dans le pays. Lors de l’audience qui a duré toute la journée, les avocats commis d’office pour les quatre accusés ont plaidé pour la requalification de l’affaire en association de malfaiteurs afin que soit appliqué le nouveau Code de procédure pénale qui abolit la peine de mort.

Mais, le Procureur général Moukhtar Abdelhakim Doutom a plutôt demandé au président de la Cour d’appel d’appliquer la loi 34 réprimant les actes de terrorisme au Tchad au motif que les accusés sont coupables « d’assassinat odieux, horrible, lâche, barbare et inhabituel commis sur une femme étrangère ».

« Il n’y a pas un acte de terrorisme dans cette affaire. Par exemple, l’assassinant de 11 prisonniers en voie de transfèrement à la prison de haute sécurité de Koro-Toro qui ont été condamnés à la prison à vie. Beaucoup des Tchadiens ont été assassinés et leurs biens ont été emportés ou seulement c’est pour les Chinois que nous voulons appliquer la peine de mort a ces jeunes », a déclaré l’un des avocats de la défense, Alain Kagonbé.

 

 

Tchad : le 211e parti politique est créé

L’Union sacrée pour la République en abrégé USPR, c’est son nom. Il a été créé par le journaliste tchadien François Djékombé.

 

Le 27 aout 2018 est désormais une date importante pour François Djékombé. En effet, c’est ce jour que le communicateur a choisi pour lancer son parti politique : L’Union sacrée pour la République (USPR), l’a-t-il baptisé. C’était au cours d’un point de presse donné à la maison des médias de N’Djamena.

C’est depuis 2013 déjà que le journaliste avait l’intention de procéder à ce lancement. Mais du fait de certaines contraintes professionnels, les processus a du être stoppé. Ce n’est qu’en 2017 qu’il a remis la machine en marche. Et le 17 aout dernier l’USPR a reçu son droit d’exister.

La 211ème formation politique tchadienne possède des  membres dans les 12 provinces du territoire national. « Nous venons d’enregistrer d’autres membres dans les provinces du Borkou et du Lac. Les bureaux provinciaux de l’USPR seront installés dans les mois à venir et notre souci est de couvrir très rapidement toutes les 23 provinces du pays, déjà que nous couvrons plus de la moitié du pays » a expliqué le président du parti.

Selon François Djékombé la raison d’être principale de ce nouveau parti politique est « de parvenir à abréger la souffrance de nos concitoyens en disant halte, de manière démocratique et républicaine à cette dérive à la laquelle on assiste et qui laisse souvent pantois tout le monde. Nous venons avec un projet de société et un programme à soumettre au verdict du peuple tchadien. Il lui reviendra le moment venu, d’opérer son choix ou ses choix, en toute connaissance de cause ».

En effet, « personne n’est étranger à la situation chaotique et désastreuse que vit le peuple tchadien depuis plusieurs années. Cette situation, voulue, crée et entretenue par les libérateurs entre guillemets du 1er décembre 1990 obscurcit notre avenir et nous pousse dans notre dernier retranchement, d’où ce bonds politique que nous espérons salutaire pour notre survie et celle de nos enfants ».

Et contre cette situation l’USPR se présente comme étant « une force de critique, mais aussi une force de propositions ou de suggestions ». C’est d’ailleurs en ce sens que le nouveau parti appelle le gouvernement à « renouer le dialogue très rapidement avec les syndicats afin de sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé ».

L’Union sacrée pour la République est dirigé par un bureau exécutif national constitué  de neuf membres. Le siège provisoire du parti se situe au quartier Dembé 2, non loin de l’ancienne mairie du 7ème arrondissement de N’Djamena. Et dans quelques jours, François Djékombé et ses camarades comptent effectuer leur rentrée politique.

 

 

 

Tchad: des étudiants tchadiens obtiennent une bourse de la Chine

Ils sont au total 28 étudiants à avoir bénéficié de cette bourse.

 

L’ambassade de Chine au Tchad, a offert vendredi des bourses à 28 étudiants tchadiens, qui vont poursuivre les études en aéronautique, médecine et d’autres domaines en Chine.

A cette occasion, le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, David Houdeingar, a salué « un bel exemple de coopération » entre la Chine et le Tchad.

« Cette bourse d’excellence de l’ambassadeur vient appuyer les efforts que le ministère déploie effectivement pour la promotion de l’excellence », a déclaré le ministre tchadien.

La société chinoise pétrolière CNPC, a également offert des bourses d’études en ingénierie du pétrole en Chine à dix autres meilleurs bacheliers scientifiques de l’année 2018.

L’ambassade de Chine au Tchad offre, chaque année des bourses à des nouveaux étudiants tchadiens. En 2017, ils étaient 39 jeunes tchadiens à aller suivre leurs études supérieures en Chine dans les domaines de la médecine, des technologies, de l’informatique, de l’architecture, de l’administration et du commerce.

La représentation chinoise appuie aussi régulièrement l’Université de N’Djaména, la plus ancienne et plus importante du pays, au sein de laquelle un département de Lettres et Arts chinois a été créé en novembre 2013.

Football : des dirigeants de la FTFA mis en cause par un rapport judiciaire

Ce  rapport datant de mai dernier, épingle le président et vice-président de la Fédération tchadienne de football association, Moctar et Foullah.

 

Retour sur les faits

Le rapport de la police judiciaire, signé par Wahili Youssoubo, contrôleur général de la police, que Tchadinfos a pu consulter, revient sur l’affaire de détournement de fonds qui éclabousse la Fédération tchadienne de football association (FTFA).

De quoi s’agit-il ? Selon la police, le club ASCOT « estime être victime d’abus de confiance et du détournement des fonds destinés à elle, somme encaissée par le premier vice-président de la FTFA, M. Ibrahim Foullah ». L’affaire remonte à la fin de la saison sportive 2014-2015. ASCOT a été déclaré champion et « devrait représenter le Tchad à Abidjan en Champion’s league ».

« Une procédure a été engagée » pour le déplacement de ASCOT et « un chèque d’un montant de 60 millions de francs CFA a été tiré » en faveur de ce club champion mais aussi de Renaissance Football Club (RFC), vice-champion du Tchad.

Où est passé cet argent ?

Pour éviter la lenteur administrative concernant le décaissement des fonds, les deux clubs ont effectué le déplacement à leurs propres frais. Et le remboursement devrait se faire au retour. Ce qui ne fut pas le cas. En effet, selon l’enquête de la police judiciaire, « Ibrahim Foullah a pu encaisser ce montant au Trésor public [en date] du 28 avril 2016 et n’a daigné rendre compte alors qu’il n’est pas habilité à le faire ».

Entendu sur procès-verbal, Ibrahim Foullah « reconnaît avoir déchargé ce montant de 60 millions de francs CFA destiné aux deux clubs pour leur déplacement aller et retour » : 30 millions pour ASCOT et 30 autres millions pour RFC. Dans sa défense, le vice-président de la FTFA nie tout détournement du montant réservé à ASCOT et affirme avoir remis une somme de 9 475 000 francs CFA aux officiels, déposé 3 millions « comme caisse d’avance » et quelque 18 525 000 francs CFA « dans la caisse de la Fédération ». Problème : après sommation (9 475 000 + 3 000 000 + 18 525 000), Tchadinfos a constaté un surplus d’un million.

Selon Ibrahim Foullah, « le reliquat (18 525 000) avait été utilisé pour payer les billets de RFC qualifiée pour le deuxième tour » de la compétition africaine.

Pourquoi le nom de Moctar Mahamoud est cité dans l’affaire ?

Ibrahim Foullah a par ailleurs accusé son président, Moctar Mahamoud, d’avoir détourné les fonds alloués au football tchadien au profit de « ses intérêts personnels ». Selon lui, « du 20 novembre 2017 au 18 avril 2018, d’importantes sommes d’argent ont été virées dans le compte de la Fédération logé à la CBT [Commercial Bank Tchad] (…). En sus de ces virement, le président de la FTFA, Moctar Mahamoud, a justifié des dépenses fictives puisque les rubriques n’ont jamais été réalisées » et le montant de ce détournement est estimé, selon Ibrahim Foullah, à environ 340 600 000 francs CFA, « ajoutés à cela la somme de 200 000 dollars virés pour l’organisation du championnat national ».

Interrogé par la police judiciaire, Moctar Mahamoud dit qu’il est le « seul interlocuteur de la FIFA au Tchad ». Et « s’il y a litige, seul le Tribunal arbitral sportif est compétent ». Pour lui, son vice-président, Ibrahim Foullah, a « soutiré » des documents dans son bureau « parce qu’il se sent menacé suite au détournement » des 60 millions de francs CFA destinés à ASCOT et RFC.

Quelles sont les conclusions de l’enquête de la police ?

En fin de compte, la police judiciaire relève que le vice-président de la FTFA, Ibrahim Foullah, « a décaissé les 60 millions de francs CFA destinés à ASCOT et RFC, quand bien même cela ne relève pas de ses attributions et dont la traçabilité reste mitigée ».

À charge de Ibrahim Foullah, la police estime qu’ « il a non seulement abusé de la confiance de la FTFA mais il a [aussi] détourné » les 60 millions de francs CFA.

Concernant les détournements reprochés au président de la FTFA, Moctar Mahamoud, la police constate que « ce dernier n’a pas apporté des justificatifs aux dépenses consignées dans son rapport envoyé à la Fifa » « Etant le principal ordonnateur des dépenses (…) de la FTFA, le délit de faux en écriture publique et authentique, de faux et usage de faux et de détournement de fonds estimés à 539 340 870 francs CFA et 200 000 dollars lui sont imputables », conclut l’enquête de la police judiciaire qui a décidé ainsi d’envoyer, depuis le 23 mai 2018, l’affaire au procureur de la République à N’Djamena.

 

 

 

 

 

Tchad : la nouvelle compagnie aérienne baptisée Tchadia Airlines

Le vol inaugural de la compagnie nationale tchadienne aura lieu le 1er octobre prochain.

 

Le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile au Tchad (ADAC), a éclairci les zones d’ombre quant au nom de la nouvelle compagnie aérienne tchadienne.  A l’annonce de la création de la compagnie, deux noms ont été présentés au public : Tchadia Airlines ou Chadian Airlines. Mais dans une récente sortie le directeur de l’ADAC a déclaré que celle-ci s’appellera uniquement Tchadia Airlines.

Déjà, le partenaire du gouvernement dans la mise sur pied de cette compagnie, Ethiopian Airlines a annoncé que les deux parties ont finalisé les accords pour le lancement de la nouvelle compagnie nationale tchadienne. Le Tchad est actionnaire à 51% et le groupe Ethiopian 49%.

Dans un premier temps, les vols de la compagnie se feront entre les quatre principales villes du pays. En effet, la compagnie possède déjà deux avions Turboprop Bombardier Dash et Q 400. C’est deux engins constitueront la flotte de départ de la compagnie dont le vol de départ aura lieu le 1er octobre prochain.

Selon le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebre Mariam, « le partenariat stratégique en matière d’équité dans le lancement du nouveau transporteur national du Tchad fait partie de notre stratégie Vision 2025 à centres multiples en Afrique. Le nouveau transporteur national du Tchad servira de plaque tournante solide en Afrique centrale grâce à une connectivité aérienne nationale, régionale et éventuellement internationale vers les principales destinations au Moyen-Orient, en Europe et en Asie ».

 

 

Tchad : la télévision numérique pour 200 villages

C’est projet qui se fera avec le partenariat entre le gouvernement tchadien et la multinationale chinoise des médias, StarTimes.

 

Deux cents villages tchadiens bénéficieront bientôt de la télévision numérique par satellite grâce à un projet que lanceront mardi le gouvernement tchadien et la multinationale chinoise des médias, StarTimes, a annoncé samedi à la presse Acheikh Abakar Hassan qui préside le comité de suivi et d’évaluation de ce projet.

Le projet de desserte de 200 villages offrira un accès à la télévision numérique à 4.000 foyers tchadiens, dont 10.000 personnes seront bénéficiaires. C’est à Mandelia, une localité située à 50 kilomètres au sud de N’Djamena, la capitale du Tchad, que ce projet sera officiellement lancé le 28 août.

Ce projet intitulé « Accès à la TV satellite pour 10.000 villages africains », s’inscrit dans le cadre des dix programmes de coopération prioritaires, nés lors du dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Johannesburg en Afrique du Sud en 2015 et ayant pour vocation de stimuler la coopération entre la Chine et l’Afrique.

« Les populations pourront donc suivre les informations internationales en temps réel. Sachant que l’accès à l’information est très limité dans ces zones rurales, ceci aidera les populations à accroître leurs connaissances », s’est réjoui M. Hassan.

Le groupe StarTimes, maître d’œuvre du projet, fournira des équipements nécessaires (notamment des vidéoprojecteurs, un téléviseur, des décodeurs, etc.) et se chargera des installations dans chaque village ainsi que leur entretien.

« Les villages auront accès à une large gamme de contenus. Il est nécessaire de noter aussi que ce projet crée des emplois dans les zones rurales et contribue de manière durable au développement économique », a conclu M. Hassan.

Tchad : Deux magistrats ont été radiés

Leur radiation a été prononcée par le Conseil supérieur de la magistrature du Tchad, en fin de semaine.

 

Les villes d’Abéché et d’Iriba ont dû se séparé de leurs procureurs. Le Conseil supérieur de la magistrature du Tchad vient de prononcer de radiation ces deux magistrats.

Le Conseil supérieur de la magistrature leur reproche d’avoir détourné de l’argent pour l’un et pour l’autre de n’avoir pas réuni les conditions de sécurité nécessaires pour éviter l’exécution par balles en cours d’audition de deux présumés assassins.

Oscar Assengar, procureur d’Abéché serait impliqué dans une affaire de détournement de 15 millions de FCFA, selon Djonga Arafi, secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad. La mesure concerne aussi Dehrdian Bab Jonas, procureur de la ville d‘Iriba.

Deux présumés assassins avaient été abattus par balles pendant qu’il les auditionnait mi-juin. Les magistrats révoqués ont le droit d’attaquer la décision.

Mais contacté par la BBC, l’avocat de l’un des magistrats révoqués maitre Ngaré Adah, n’a pas répondu à la question de savoir s’il introduirait un recours ou non.

G5 Sahel : naissance d’une police judiciaire commune aux cinq pays

Les responsables des polices des différents pays membres de la force se sont réunis le 16 aout dernier dans la capitale tchadienne, N’Djamena.

 

Un nouveau dispositif sécuritaire du groupe des pays du G5 Sahel, a vu le jour le 16 août, dans la capitale tchadienne N’Djamena. Il s’agit « d’une police judiciaire commune, mise en place dans le but de répondre aux préoccupations des chefs d’Etats de la région », a déclaré le directeur général de la Police du Niger, Souley Boubacar, également président en exercice du Comité de défense et de sécurité de la force conjointe G5 Sahel.

Cette décision a été prise lors de la réunion des responsables de la police des pays membres du G5 Sahel jeudi 16 août, dans la capitale tchadienne N’Djamena, pour affiner les stratégies de lutte contre le terrorisme dans cet espace.

Le directeur général adjoint de la Police nationale du Tchad, Sirandi Ongtouin, a précisé qu’il s’agit de la mise en place de la composante “police” dans les unités d’investigation de la force conjointe qui comprendra également des militaires et gendarmes.

Très actifs ces derniers temps dans sa coopération régionale pour le développement, le groupe des pays du G5 Sahel s’est doté cette semaine de deux nouveaux dispositifs communs, le premier est un espace de free roaming pour les clients voyageant au sein de cette même région, et le second, l’Union des chambres de commerce des pays de ce groupe.

Crée en 2014, le groupe des pays du G5 Sahel (la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad), œuvre pour la promotion de la coordination et la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité entre ces cinq pays.

 

 

Tchad : le contrôle physique des enseignants n’avance pas

Les enseignants se plaignent de devoir attendre des heures avant d’être reçus. Et afin d’être certains de passer à la caisse, ils sont obligés de faire des sacrifices.

 

C’est au début de ce mois d’aout que l’Inspection générale d’Etat (IGE) a lancé le contrôle physique des enseignants tchadiens. Celui-ci s’adresse uniquement aux  pédagogues travaillant à N’Djamena. Et il a pour but de connaître le nombre exact des fonctionnaires tchadiens.

Seulement les choses ne sont pas faciles pour ces enseignants venus toucher leurs salaires du mois de juillet. L’opération se déroule à un « rythme insupportable ». Les enseignants se plaignent de la lenteur de l’équipe du recensement. «  Ils font semblant de traîner pour augmenter les jours du recensement et profiter du prime »,  nous confie Marie Yoguerna, à l’école annexe d’Ardep-Djoumal.

Le recensement se fait dans trois centres : le Building de Moursal qui abrite le ministère de l’Education nationale, l’Ecole du centre et le Lycée féminin d’Amriguébé. Et pour arriver à se faire recenser, les enseignants sont obligés de se lever au premier chant du coq pour se rendre dans ces centres. Certains ont même élu domicile avec leurs moustiquaires sur les sites afin d’être les premiers à être recensés et percevoir leurs salaires  du mois de juillet 2018.

Le plus surprenant est que plusieurs fonctionnaires, bien qu’ayant satisfait à l’exigence de se faire recenser, n’ont pas pu entrer en possession de leurs salaires.

Selon l’IGE, le recensement ne concerne que la commune de N’Djamena. Une affirmation qui a semé la confusion dans les têtes des enseignants des provinces alignés sur la liste de N’Djamena et qui, jusque-là n’ont pas perçu leurs salaires du mois de juillet 2018.

Le recensement se poursuit dans les centres retenus à cet effet mais la moitié des enseignants concernés n’est pas encore recensée. En attendant la fin, leur calvaire continue sous les intempéries.

Tchad : Internet sans frontières collecte des preuves pour prouver la censure des réseaux sociaux

L’Organisation non gouvernementale qui a installée il y a quelques jours, ses bureaux dans le pays, vient de lancer une consultation publique sur la censure des réseaux sociaux.

 

Internet Sans Frontières ne chôme pas au Tchad. Alors que l’ONG a lancé ses activités dans le pays seulement le 09 aout dernier, la voilà déjà dans le feu de l’action. En effet, il y a quelques jours, elle a lancé une opération de collecte des preuves « afin de déterminer le niveau de censure que subissent les internautes de ce pays ». Il sera donc question pour ces activistes, de récolter « des preuves techniques irréfutables de la censure des réseaux sociaux ».

Cette activité consultation publique se fait avec l’appui de son partenaire technique Netblocks. Elle n’est ouverte qu’aux personnes résidant au Tchad. Et pour y participer, il suffit de se connecter sans VPN à l’adresse https://netblocks.org/scan/. une fois fait, il ne restera plus qu’à Netblocks de recueillir les données de connexion.

Le site internet de l’ONG explique que « votre connexion au Scan nous permettra d’établir un rapport clair et irréfutable sur la connectivité aux principaux sites internet depuis le Tchad ».

Ce n’est pas la première action que Internet Sans frontière mène dans sa lutte pour le retour des réseaux sociaux au Tchad. En effet, dès sa naissance, le bureau du Tchad de l’ONG avait mis en demeure l’Etat de rétablir l’accès aux réseaux sociaux.

Mais ils ne sont pas les seuls à œuvrer pour le retour d’internet. En effet, un collectif d’avocats tchadiens vent debout contre la coupure des réseaux sociaux au Tchad, a porté au tribunal une action visant à exiger aux opérateurs de téléphonie mobile Airtel et Tigo de rétablir l’accès aux plateformes sociales dont WhatApp, Messenger, Twitter et Facebook.

Selon le Ministre de la Sécurité Publique et de l’Administration, « le gouvernement n’aurait autorisé aucune perturbation ou restriction des réseaux sociaux ». il e s’agit donc que de « mauvaises langues, des ragots ».

 

Tchad: le gouvernement dément une autre attaque au Tibesti

Selon le Ministre de la Sécurité publique, ce « sont des allégations mensongères des mercenaires ».

 

Un groupe rebelle tchadien, basé en Libye, a annoncé le 22 août 2018 avoir attaqué deux mines d’or à Kouri Bougoudi dans le Tibesti (nord du pays). Une information démentie par le ministre de la Sécurité et des sources militaires. Ces éléments contradictoires témoignent d’un regain de tensions dans cette zone proche de la frontière libyenne où les incidents se multiplient.

Le groupe rebelle tchadien du Commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) a affirmé avoir mené une attaque le 21 août contre deux mines d’or de la localité de Kouri Bougoudi, proche de la frontière libyenne. Une attaque aussitôt démentie par le ministre de la Sécurité Ahmat Bachir. «Pas une seule attaque ne nous a été signalée par nos forces de défense et de sécurité. Pourtant, je suis en contact avec le commandement à Faya, capitale de la région nordique du Bourkou-Ennedi-Tibesti, d’où partent la plupart des opérations dans la zone», a indiqué à l’AFP une source militaire tchadienne à N’Djamena.

Le CCMSR, né en 2016 dans le Sud libyen, «est le mouvement de rébellion tchadienne le mieux armé. Il revendique le plus grand nombre de rebelles, comparé aux autres mouvements. Dans ses rangs, on y trouve d’anciens rebelles, comme ceux qui étaient au Darfour, au Soudan, dans les années 2000, mais il intègre aussi et systématiquement des rebelles fraîchement arrivés en Libye ou encore des déserteurs de l’armée tchadienne. Ses membres sont de différentes ethnies», explique RFI.

Ce n’est pas le premier incident qui est signalé dans ces régions du nord du Tchad, proche d’un Etat libyen en décomposition dans lequel les milices de tous bords peuvent s’épanouir. L’armée tchadienne avait lancé le 16 août une intervention aérienne et terrestre pour «nettoyer» les localités aurifères de Kouri Bougoudi et de Miski après un ultimatum de 24 heures aux populations locales sommées de quitter les lieux.

Selon Toubou media  «il n y a pas eu de morts d’hommes mais d’énormes dégâts sur les palmeraies et les fermes environnantes. Des dizaines de dromadaires et de chèvres ont aussi péri dans ces bombardements et d’autres centaines perdus dans la nature… Nul doute que le régime MPS (Mouvement patriotique du salut, parti du président tchadien Idriss Deby, NDLR) veut faire payer aux Toubous (populations vivant dans le nord-est du Sahara, et notamment dans le nord du Tchad, dans le massif du Tibesti, NDLR) leurs sympathies avec les différentes rébellions.»

Le 11 août, le groupe rebelle avait revendiqué l’attaque de Kouri Bougoudi, située dans dans la région désertique du Tibesti qui attire des orpailleurs de différentes régions du Tchad en raison de ses ressources aurifères. Selon le porte-parole du CCMSR, l’attaque du 11 août, menée, semble-t-il, par une colonne lourdement armée, a fait 73 morts et 45 prisonniers du côté de l’armée tchadienne; quatre morts et sept blessés graves du côté des rebelles. Le gouvernement n’a communiqué aucun bilan humain de cette opération.

Depuis le Sud libyen et l’Est soudanais, plusieurs rébellions tchadiennes tentent de survivre grâce à des aides financières, au mercenariat ou à divers trafics, selon des analystes.

Tchad : le ministre de l’enseignement supérieure visite le CNRD

C’était hier mercredi 22 août. Le directeur du Centre national de la recherche pour le développement lui a fait une visite guidée.

 

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Houdeingar David a effectué une visite au Centre national de la recherche pour le développement (CNRD), ce mercredi 22 août. Il a échangé avec le directeur général dudit centre, Dr Baba Mallaye.

Le directeur général du CNRD, Dr Baba Mallaye a présenté l’institution qu’il dirige au ministre de l’Enseignement supérieur. Après un petit entretien, accompagné de son staff, Dr Houdeingar David a visité la bibliothèque du CNRD où sont stockés plus de 74.000 documents. Les microfiches sont en  cliché et malheureusement, il n’y a pas de machine pour les lire. Plusieurs milliers de documents sur le Tchad sont disponibles en version électroniques. Houdeingar David a visité le service de diffusion et valorisation des résultats de la recherche scientifique et technique. Toutes les missions de recherche sont recensées ainsi que les résultats.

Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation s’est rendu à la salle de stockage où l’on trouve plus 21.000 fossiles. Selon le DG du CNRD, des milliers autres fossiles sont déjà collectionnées et inventoriées, certains attendent d’être nettoyées et classifiées mais faute de moyens les activités dans ce département sont au ralenti.  « Le service de télédétection a été consumé par un incendie, nous souhaitons reconstituer ce département pour faire les cartographies du nouveau découpage administratif. Il y a le jardin scientifique qui meurt où sont piquées 15000 pépinières », relève Dr Baba Mallaye.

Dr Houdeingar David a souligné l’importance du travail que fait le centre : « la recherche comme un facteur de production de connaissances et facteur de création de richesse est un levier essentiel pour le développement d’un pays. Un pays ne peut pas se développer s’il n’y a pas une recherche qui produit des résultats concrets ». Il se dit conscient du manque des moyens au CNRD mais le gouvernement fera de son mieux, selon sa disponibilité financière pour appuyer l’institution.

 

 

Tchad : les 80 agents des finances suspendus pour faux diplômes réhabilités

C’est suite à une décision judiciaire rendue ce lundi  20 aout 2018.

 

La suspension de 80 agents du ministère des finances par l’Inspecteur général dudit ministère est annulée par une décision de justice rendue lundi. C’est suite à l’audience de référé du Tribunal de grande instance de N’Djamena siégeant en matière administrative.

Ces agents avaient été suspendus il y a quelques jours après le passage de l’opération de vérification des diplômes des agents civils de l’Etat. L’inspecteur général des Finances, Koulamaye Dillah, avait d’ailleurs annoncé « cette décision, qui constitue une mesure conservatoire, ne sera levée qu’après régularisation de la situation administrative de chacun ».

Et d’autre suspension et même attendu vu que Koulamaye Dillah avait annoncé dans sa note qu’il s’agissait juste de la première vague.

Mais de l’avis de l’avocat des 80 agents, « l’Inspecteur général des finances n’a pas compétence non seulement de suspendre mais également de vérifier la légalité de diplômes ». Notons cependant que les fonctionnaires indexés comptent aller au fonds pour une annulation pure et simple de l’acte.

 

Tchad : des avocats vont en justice pour le retour des réseaux sociaux

Depuis environs cinq mois déjà les internautes tchadiens n’arrivent pas avoir accès aux réseaux sociaux.

 

Un collectif d’avocats tchadiens vent debout contre la coupure des réseaux sociaux au Tchad a porté au tribunal une action visant à exiger aux opérateurs de téléphonie mobile Airtel et Tigo de rétablir l’accès aux plateformes sociales dont WhatApp, Messenger, Twitter et Facebook.

Cette coupure a été constatée par les Tchadiens dans la foulée du forum national sur la réforme des institutions. Un forum qui a également sanctionné un amendement de la constitution qui se prête entre autres à deux nouveaux mandats du président Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990.

Si la coupure des réseaux sociaux n’a pas été justifiée par les maisons de téléphonie mobile, le collectif d’avocats regrette toutefois une “violation” des droits des consommateurs. Un tribunal de N’Djaména devrait débuter les audiences à ce sujet dès le 28 août.

Les utilisateurs sont obligés de passer par des moyens détournés, comme les réseaux VPN, pour s’offrir la connexion internet. Un choix qui a bien sûr un coût, estimé à plus du double de ce que doivent habituellement débourser les consommateurs.

Le 9 août dernier marquait le lancement officiel des activités du bureau local de l’ONG Internet Sans Frontières au Tchad. Selon son représentant le pays, Blaise Noubarassem, « Le droit à la liberté d’expression, sous quelle forme que ce soit, est garanti par la Constitution de la République du Tchad et le Tchad a ratifié des conventions internationales en matière de liberté d’expression. Donc, il n’y a pas de raison qu’un Etat puisse empêcher toute une population d’accéder aux réseaux sociaux ».

 

 

 

 

Des Tchadiens doutent du bien-fondé des mesures d’austérité prises par l’Etat

Depuis de nombreux mois déjà, le Tchad est traversé par diverse crèves. L’essentiel des grévistes réclament le payement intégral de leur salaire. En effet le gouvernement a procédé à des réductions salariales des fonctionnaires.

 

 

Installé sous un arbre, à l’abri des rayons brûlants du soleil si familiers à N’Djamena, Mahamat Issa Moussa compte une liasse de billets. « C’est mon salaire du mois », lâche ce professeur tchadien de 42 ans, l’air affligé. Aujourd’hui, il perçoit un revenu mensuel de 75 000 francs CFA (115 euros), contre 240 000 francs CFA il y a six mois.

Depuis janvier, les primes et indemnités des fonctionnaires sont divisées par deux. C’est l’une des seize mesures d’austérité imposées par le gouvernement pour lutter contre la crise économique dans laquelle le pays est englué depuis la brusque chute des prix du cours du pétrole en 2014. Objectif : économiser 300 millions d’euros par an.

« Je ne vais pas réussir à joindre les deux bouts. Entre mon loyer, mon prêt à la banque et l’alimentation, je dois me défendre », bougonne Mahamat Issa Moussa avant de fourrer son maigre pactole dans la poche de son boubou. L’espoir de retrouver son salaire intégral a effleuré l’esprit de ce père de famille, un après-midi de juin, lorsqu’un flash d’information diffusé à la radio publique lui a « gratté l’oreille », se souvient-il.

Il y apprenait que la Banque mondiale projetait, dans son rapport annuel sur les perspectives économiques mondiales, un taux de croissance de 2,6 % en 2018. Une embellie volontiers confirmée par le ministère des finances et du budget, qui prévoit pour sa part une croissance de « 5,2 % en 2018, contre – 4,6 % en 2017 ». Hélas pour Mahamat Issa Moussa, malgré ces prévisions qui étonnent plus d’un économiste à N’Djamena, le gouvernement a décidé de maintenir le cap de l’austérité.

« On a crevé le plafond »

Lundi 6 août, le président Idriss Déby Itno a douché les espérances des 92 000 fonctionnaires. « Depuis 2003, lors de la mise sur le marché de notre premier bateau pétrolier, les fonctionnaires ont forcé le gouvernement à augmenter les salaires chaque année. […] On a crevé le plafond », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse. La dette publique atteint 48 % du PIB. Les autorités ont donc réduit drastiquement le budget de l’Etat, passant de 2,5 milliards d’euros en 2011 à 1,4 milliard d’euros en 2017.

Le Tchad a dû renégocier sa dette colossale contractée auprès de Glencore, société anglo-suisse de négoce de matières premières. La maturité de la dette, d’un montant de 1,1 milliard d’euros, passe de dix à douze ans, tandis que le taux d’intérêt est ramené de 7,5 % à 2 %. Une bouffée d’oxygène qui a permis à N’Djamena de bénéficier, en juillet, d’un décaissement de près de 43 millions d’euros dans le cadre d’un prêt de 275 millions d’euros accordé en 2017 par le Fonds monétaire international (FMI). D’autres efforts budgétaires seraient nécessaires pour débloquer la somme restante.

« Que les partenaires sociaux comprennent : on va revenir en arrière », a prévenu Idriss Déby Itno, alors que la baisse des salaires est à l’origine d’une grogne sociale sans précédent. Une grève illimitée paralyse le secteur public depuis plus de six mois. Elle touche à la fois les écoles, l’administration et les hôpitaux.

« Le ras-le-bol est là »

« Nous ne pouvons pas accepter la coupe de nos salaires. Nous n’avons pas à payer le prix de la mauvaise gouvernance », s’insurge Michel Barka, président de l’Union des syndicats du Tchad, dans son bureau exigu à la Bourse du travail, à N’Djamena. « Le ras-le-bol est là, les travailleurs sont poussés à l’extrême. Ils veulent même stopper le service minimum dans les hôpitaux », tempête le militant, frappant du poing sur sa pile de dossiers.

Michel Barka salue tout de même « de bonnes solutions adoptées par le gouvernement », notamment l’audit des diplômes et le recensement des fonctionnaires qui ont permis, selon lui, d’écarter 9 000 travailleurs fictifs depuis 2012. Mais il dénonce le non-respect de l’accord du 14 mars signé entre les syndicats et le gouvernement. « Les salaires de juin auraient dû être versés intégralement, il n’en a rien été », déplore-t-il. Depuis, les négociations sont au point mort.

« Le cabinet qui a négocié cet accord, composé à l’époque par le secrétaire général de la présidence, Jean-Bernard Padaré, et le directeur de cabinet de la présidence, Issa Ali Taher, a sauté, regrette un ministre proche du dossier. Le deal était de verser les salaires proportionnellement aux augmentations de croissance. Mais le gouvernement a totalement changé de cap. Plus qu’un problème économique, c’est devenu un problème de dialogue. Chacun protège son poste, personne n’ose dire que la ligne adoptée est mauvaise. Résultat : personne ne sait où cette situation va mener le pays. »

« Une goutte d’eau »

Quel bilan peut-on tirer des seize mesures d’austérité ? Dans son rapport titré « Budget en chute, répression en hausse, le coût humain des mesures d’austérité », présenté à N’Djamena en juillet, Amnesty International déplore « l’instauration de mesures rétrogrades non conformes aux critères en matière de droits humains ».

« Selon le droit international, un Etat peut prendre des mesures d’austérité, mais il doit veiller à ne pas violer certaines obligations comme l’accès aux soins et à l’éducation. Or sur le terrain tchadien, ce n’est pas le cas. Les populations qui ont un faible revenu à cause de la crise économique se retrouvent à payer cher pour des soins, voire à ne plus pouvoir se soigner », explique Balkissa Ide Siddo, chercheuse pour Amnesty.

D’autres mettent en cause l’efficacité de ces coupes salariales. « C’est une goutte d’eau dans l’économie endettée du Tchad. En diminuant le pouvoir d’achat d’une partie de la population, c’est tout un pays qui tourne au ralenti, analyse un économiste tchadien, conseiller auprès de l’Union européenne. Il n’y a pas de fonds de stabilisation permettant d’asseoir des ressources fixes en cas de fluctuation des prix du brut. Croissance ou non, faute de diversification de l’économie, le gouvernement devra diminuer les salaires pour retrouver l’équilibre par rapport à la base de ses ressources réelles hors pétrole. »

Tchad : les forces de défense en guerre contre les orpailleurs clandestins

Après la demande du ministre de l’administration du territoire intimant aux orpailleurs du Tibesti et de Batha de quitter les lieux, le gouvernement vient d’ordonner aux forces de défendre de déloger les récalcitrants sans ménagement.

 

Le gouvernement tchadien semble avoir les orpailleurs de l’est du pays dans sa ligne de mire. Et aucun effort n’est ménagé quant à leur déguerpissement. Il leur est reproché d’être des complices d’une rébellion naissante. En effet, le 11 aout dernier, la rébellion appelée Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République a attaqué une position militaire tchadienne dans le Tibesti.

Il n’est donc plus question qu’une chose pareille se reproduise. Et pour cela dès l’annonce de l’attaque, le ministre de l’administration du territoire Ahmat Mahamat Bachir, a donné 24 heures à compter du 12 août aux orpailleurs opérant dans le Tibesti de quitter la zone. L’ordre s’est étendu quelques heures plus tard aux orpailleurs du Batha.

Pour être sûr que celui-ci a été exécuté, le gouvernement a ordonné à toutes les forces de défense et de sécurité de déloger sans ménagement ces orpailleurs clandestins et de brûler leurs matériels.

Pour le ministre de l’administration du territoire, ces zones d’orpaillage constituent « un réservoir de recrutement pour le mercenariat ». Car « il y a des gens qui gagnent de l’or et ils rentrent tranquillement chez eux. Il y a d’autres qui n’ont pas gagné et ils trouvent scandaleux de rentrer chez eux et on les enrôle de l’autre côté », explique-t-il.

Une vision que ne partage pas l’élu de la province de Batha, le député Rakhis Ahmat Saleh. Celui-ci pense au contraire que « le gouvernement devrait se préoccuper plus de la sécurité des orpailleurs qui sont venus chercher leur gagne-pain. Cette gangrène des rebelles est connue. Ils ont commis leur forfait et je crois qu’ils sont repartis dans leur camp de base ».

Rappelons cependant qu’une information judiciaire a été ouverte contre X pour fait de terrorisme par le procureur de la République suite à l’attaque du 11 août dernier.

 

Tchad : un nouveau bureau au PPT ?

Deux parties se sont créées au sein du Patronat de la Presse Tchadienne. Chacune d’elle clame sa légitimité au détriment de l’autre.

 

Le comité d’organisation de l’assemblée législative du Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) a annoncé lors d’une conférence de presse tenue cet après-midi à la Maison de Médias du Tchad, la tenue des élections pour renouveler le bureau exécutif du PPT. Cela fait suite à l’exclusion de son ex président, Allonhdoum Juda pour moralité douteuse, malversation financière et gestion patriarcale et opaque du fond destiné au Patronat.

Le comité d’organisation de la gestion de crise du Patronat a fixé la date du samedi 25 août 2018 pour la tenue des élections pouvant renouveler le bureau exécutif, afin d’assainir la corporation qui est gangrenée par des pratiques très peu orthodoxes.

Depuis la semaine dernière, une vraie guerre est déclarée entre deux responsables des médias tchadiens à travers deux communiqués de presse. Le premier porte la signature de monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar en date du mercredi 08 août 2018 à l’issue d’une Assemblée générale tenue à N’Djamena la capitale tchadienne : «Le Patronat de la Presse Tchadienne informe l’opinion nationale et internationale, par décision N°001 prise par l’Assemblée générale extraordinaire, tenue le 08 août 2018 à la Maison des médias, qu’Allahondoum Juda, Directeur de Publication de l’Hebdomadaire Le Visionnaire, ex-président du Patronat de la Presse Tchadienne (PPT), est exclu de cette organisation faîtière pour malversation financière, opacité dans la gestion, abus d’autorité et moralité douteuse et pour haute trahison conformément à l’article 19 du statut ».

Le seconde est signé de monsieur Allahondoum Juda en tant que président du Patronat de la Presse Tchadienne(PPT) en date de jeudi 09 août 2018, apportant formellement un démenti au précédent communiqué fait par monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar : «Le président du Patronat de la Presse Tchadienne(PPT), apporte son démenti à la communication faite par monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar en date du 08 août dernier faisant écho d’une prétendue Assemblée générale extraordinaire tenue le même jour à la Maison des médias du Tchad et qui aurait débouché sur son «exclusion» ? Cette réunion convoquée par le Directeur de Publication du journal Tribune Info, monsieur Eric Kokinagué, par ailleurs Secrétaire général de l’association suspendu de ses responsabilités au PPT pour manquement grave (détournement de fonds),le 03 août 2018,et qui a regroupé, certains de ses complices dont le trésorier de l’Association monsieur Franck Mbaidjé Mbaidigotar, signataire dudit communiqué de presse, est de nullité absolue au regard des textes statutaires de l’Association».