Grève des travailleurs : rencontre entre la Présidence et les syndicats

La réunion a eu lieu dans la matinée de ce 28 mai à la Présidence de la République du Tchad.

La centrale syndicale et le cabinet civil du Chef de l’Etat se sont réunis ce lundi 28 mai 2018 afin de trouver une solution à la grève qui sévie actuellement au Tchad. Selon le site tchadinfos.com, « La présidence propose, la mise sur pieds d’une commission composée des syndicats et le ministère des Finances pour faire le toilettage des fichiers de la solde ». A côté de ceci, le gouvernement offre également selon le même site « de signer les actes des avancements et les reclassements, mais les effets financiers commenceront à partir de 2019 ».

Ayant pros note des propositions du gouvernement, la centrale syndicale revendicative a décidé de s’octroyer un délai afin de réfléchir à ceux-ci. Le rendez-vous est pris pour le 30 mai prochain afin de faire connaitre le résultat de la réflexion. Cependant les revendicateurs ont tenu à rappeler leur position de force en affirmant que la décision leur appartenait.

En attendant dont l’assemblée générale de mercredi au cours de laquelle la décision sera donnée, la grève continue de paralyser le secteur public. le porte parole de la centrale syndicale revendicative Barka Michel, explique que « Nous voulons aussi dire à la population de nous comprendre. Nous sommes excédés. Vous avez compris que le gouvernement nous a toujours poussés vers la grève. Voilà… Nous sommes à cette nouvelle grève qui malheureusement ne va pas arranger nos enfants, ne va pas arranger la population. Mais nous sommes contraints. Vous savez, c’est une question de survie aussi pour nous militants ».

Grève des travailleurs : l’Etat demande le non-respect du mot d’ordre

Le porte-parole du gouvernement s’est fait rassurant lors de sa sortie sur les antennes de la télévision nationale le 27 mai 2018.

 

“La grève ainsi enclenchée n’a pas de raison d’être », pense le porte-parole du gouvernement tchadien Mme Madeleine Alingué. Hier soir dans son propos devant les camera de Télé Tchad, le ministre des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication a appelé au non-respect du mot d’ordre de grève lancé par les syndicats de travailleur.

Elle rassure en affirmant que « les salaires du mois de mai sont payés à terme échu à tous les fonctionnaires de l’Etat conformément aux termes du protocole d’accord signé entre le gouvernement et les organisations syndicales ». Malgré le fait que ce soit « un processus qui prend quelques jours », « le gouvernement respectera ses engagements ».

Le ministre tient se cependant à faire comprendre aux grévistes le contexte économique dans lequel le pays évolue en ce moment. « Le Tchad vit dans un contexte international qui est très, très exigeant ». Et dans un tel environnement, le plus  « important » c’est que le gouvernement garantisse « le paiement des salaires des fonctionnaires ».

Les organisations revendicatives ont lancé un appel à la grève illimitée dans tous les secteurs de la fonction publique ce lundi 28 mai. Ils réclament par ce biais le paiement du salaire «intégral» des agents de la fonction publique. C’est depuis le début de cette année qu’ils ne perçoivent plus leurs primes et indemnités, en raison de tensions budgétaires.

Lors de sa mise au point d’hier, Madeleine Alingué en a profité pour demander aux  « les syndicats membres de la plateforme revendicative et les différents partenaires sociaux à continuer à œuvrer pour la poursuite du dialogue pour un climat social apaisé et favorable à tous ».

 

 

Politique : Déby salue le consensus de la politique tchadienne

Pour arriver à la désignation des membres du CNDP, du côté de l’opposition tout comme de la majorité, il a fallu plusieurs séances de rencontre, d’échange, souvent virulents.

 

Après plusieurs jours de tractation et de tiraillement, l’opposition a réussi enfin à désigner sous le contrôle du président de la République Idriss Déby Itno, ses membres pour le Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Ils sont au total 15 membres de l’opposition. La majorité avait déjà désigné ses membres.

Pour arriver à la désignation des membres du CNDP, du côté de l’opposition tout comme de la majorité, il a fallu plusieurs séances de rencontre, d’échange, souvent virulents. Mais finalement le consensus a prévalu. Ce consensus a été même salué par le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, en installant les membres du CNDP, ce jeudi 24 mai 2018.

« Tous ensemble, nous avons gagné un important challenge en plaçant l’intérêt supérieur de notre pays au-dessus des intérêts particuliers et des considérations partisanes. Le mérite des uns et des autres est entier surtout que nos différentes séances d’échanges se sont déroulées dans un climat de convivialité et de fraternité », se réjouit le président de la République. Il se félicite de cette conduite honorable et de ce sens marqué de responsabilité qui prouve l’harmonie qui existe dans la sphère politique.

« Bravo mes chers frères et sœurs pour cet élan fortement patriotique et cette forte conscience citoyenne » déclare le président Idriss Déby Itno. Il exhorte  à privilégier  cette attitude positive qui est tout à l’honneur de l’ensemble de la classe politique tchadienne. Pour le chef de l’Etat, la classe politique vient de franchir un palier de taille en accordant ses violons sur les deux listes des membres du CNDP. Celles-ci se fondent dans un « tout unique  qui s’appelle le CNDP et il s’agit certainement de la magie de la politique ».

En dépit de la parité qui est synonyme d’expression plurielle,  Idriss Déby Itno forme le vœu que le CNDP soit une équipe soudée, homogène et interactive au service exclusif de la démocratie tchadienne.

 

 

CNDP : le bureau a 6 mois pour faire ses preuves

Les 30 membres issus de la majorité et de l’opposition qui constituent le tout premier bureau du CNDP ont été installés hier 24 mai lors d’une cérémonie au Palais présidentiel.

 

C’est fait ! Le Cadre national de dialogue politique (CNDP) a enfin été mis sur pied. Après de nombreuses négociations et assises les 30 membres qui devront posés les bases de cette entité ont été installés hier par le Président Deby. Ceux-ci dispose désormais de six mois pour faire leur preuve et  justifier de la confiance mise en eux. Il ne s’est d’ailleurs pas empêché de leur rappeler les nombres défis qui les attendent notamment l’organisation des législatives.

« C’est à vous d’imprimer de nouvelles marques à cette structure capitale qui constitue notre label politique. Si les premiers pas du CNDP flanchent, notre édifice commun prendra un sacré coup. Comme annoncé, nous avons, en perspective, les élections législatives qui se dérouleront au mois de novembre 2018 », leur a-t-il dit.

Idriss Deby Itno continue en insistant sur le fait qu’ils n’ont « donc pas le droit de commettre une erreur, aussi mineure soit-elle ». Car selon le Chef de l’Etat, c’est sur leur capacité à bien gérer les prochaines législative et dont d’organiser une élection, que les membres du CNDP seront jugés.

Rappelons cependant que dès la fin du mois de novembre, c’est à ne nouvelle équipe qu’il reviendra de prendre les rênes de cette plateforme. Et pour le Président du Tchad « ceux qui ne figurent pas aujourd’hui dans l’équipe du départ, feront surement partie de la future ou des futures équipes ».

 

 

Grève des travailleurs: le moratoire proposé par le président rejeté

Le 23 mai 2018, les travailleurs membres de la plateforme syndicale revendicative se sont réunis à la bourse du travail pour se pencher sur la proposition du président de la République.

 

Les travailleurs rejettent la proposition du moratoire du président Deby. Avant le début de l’assemblée générale déjà les travailleurs murmurent “ on est prêt à reprendre la grève si le gouvernement paie le salaire intégral sans la coupe des mesures austérité” dit un travailleur du secteur de l’éducation. Pour les travailleurs il n’est pas question que le gouvernement continu à ne pas respecter les accords signés avec les syndicats.

“Si le salaire du mois de mai est payé intégralement comme le stipule l’accord du 14 mars 2018 signé en début de l’année 2018 nous allons réfléchir pour éviter la grève” nous confie un membre du syndicat du secteur de la santé. Du côté du gouvernement, l’on annonce que la situation est difficile, y’a pas de l’argent pour mettre en application l’accord du 14 mars dernier.

Pour Barka Michel, déjà l’accord signé ressemble à un moratoire et exige le paiement intégral du salaire de mai. Selon lui le moment actuel n’est pas propice pour l’augmentation des heures de travail.

“Les travailleurs sont frustrés, par exemple on prend un jeune sans expérience pour mettre directeur à la tête d’un enseignant vieux de 25 ans de carrières. Les travailleurs demandent un changement, il n’est plus question qu’on nomme des militants du MPS ou encore des Tchadiens ressortissants de la même localité du président de la République”.

Ce vendredi 25 mai 2018, les centrales syndicales seront reçues par le président de la République pour recueillir les résultats obtenus auprès de la base. Il faut se dire qu’on n’est pas loin d’une grève du secteur public au Tchad.

Les femmes bénéficient d’un quota de 30% dans les fonctions nominatives et électives

Le président de la république du Tchad Idriss Déby Itno, a signé une ordonnance accordant ce pourcentage aux femmes ce 23 mai.

Dans le but de répondre aux soucis de parité dans les fonctions nominatives et électives au Tchad, le président tchadien Idriss Déby Itno a signé l’ordonnance  n°12/PR/2018  qui institue une parité entre les hommes et les femmes. Le quota obligatoire à accorder aux femmes dans toutes les fonctions nominatives, pour un début, est d’au moins 30%. Ce pourcentage évoluera progressivement vers la parité selon l’ordonnance du président. Il est donc à noter que chaque parti politique qui veut voir sa liste validée, pour les candidatures aux élections législatives locale, doit être composé de 30% de femmes au moins.

Une décision qui réjouit les femmes qui n’ont pas tardées à manifester leur joie. Les femmes tchadiennes se sont réunies ce 23 mai 2018 à la maison de la femme pour célébrer la signature de l’ordonnance instituant la parité dans les fonctions nominatives et électives. La cérémonie s’est déroulée en présence de la première dame Hinda Deby Itno.
Les femmes tchadiennes se sont battues pour cela. Le quota de 30% accordé aux femmes dans les fonctions nominatives et électives, est qualifié d’historique par les uns et les autres vu le chemin parcouru. « La République a posé un acte de portée historique qui honore non seulement la femme tchadienne, mais lui confère désormais toute sa place dans l’administration et le landernau politique », déclare Hinda Deby Itno.

La Présidente du Conseil national des femmes leaders du Tchad (CONAF), Mariam Mahamat Nour partage cet avis : « Nous voilà réunis, pour vivre un moment historique, le Tchad notre pays est entré par la grande porte dans l’histoire de l’humanité à travers l’ordonnance qui vient d’être signée par le président de la République. Ordonnance qui consacre la pleine participation des femmes tchadiennes dans les instances de prise de décision. »

Les femmes présentes ont uni leur voix à celle de la première dame pour remercier le président de la République. « Qu’il me soit permis, d’exprimer, au nom de toutes les femmes tchadiennes, ma totale reconnaissance à Son Excellence Monsieur IDRISS DEBY ITNO, Président de la République pour la signature de l’ordonnance » clame la première dame.

La première dame rappelle cependant aux femmes tchadiennes que cette ordonnance les place devant leur responsabilité. « Nous avons l’obligation absolue de convaincre la société par notre capacité intrinsèque à assumer pleinement et efficacement toutes les responsabilités qui nous sont confiées », déclare-t-elle. Hinda Deby Itno insiste sur le fait que les femmes doivent se battre corps et âme pour arracher demain la parité intégrale qui est leur objectif ultime.  Selon elle, la parité doit être méritée et non considérée comme une simple faveur faite à la femme.

CNDP : les 30 membres connus

Après les partis de la majorité démocratique, les partis politiques de l’opposition ont désigné les 15 personnes devant siéger dans le Cadre national du dialogue politique(CNDP) .

 

C’est ce jeudi 24 mai que les membres qui siégeront dans la Cadre national du dialogue politique (CNDP) se seront installés. Ceux-ci sont au nombre de 30 et sont issus des partis de l’opposition et de la majorité démocratique. Les deux parties ont obtenu chacun le même nombre de membres. C’est-à-dire 15 membres venant des partis politiques de la majorité démocratique et 15 autres ressortissants de l’opposition.

La liste des 15 membres issus des partis de l’opposition a été présentée hier. En effet c’est lors d’une rencontre avec le Chef de l’Etat que ceux-ci ont constitué une liste consensuelle dans la soirée du 22 mai. Pour ce qui est de la liste des partis de la majorité, celle-ci a été constituée lundi. Les adhérents à ces partis avaient rencontré Idriss Deby vendredi 18 mai dernier. Au terme de la rencontre la promesse avait été fait de présenter la liste le lundi suivant.

Promesse qui a été tenu. Rappelons cependant que la réunion qui a eu lieu vendredi était ne ultime rencontre en quelque sorte vue que la précédente liste ne faisait pas l’unanimité. Il était donc question pour le Président de la république en convoquant cette rencontre d’« harmoniser les points de vue et arrêter une nouvelle liste consensuelle qui mettra d’accord tout le monde », comme l’indique le site de la présidence.

A cours de cette assemblée le Chef de l’Etat a d’ailleurs tenu à expliquer « que le CNDP qui sera mis en place jouera un important rôle pour favoriser un climat politique sain et des élections libres, transparentes et apaisées ». Une grande charge pèse donc sur les épaules de ces 30 membres qui prendront fonction demain lors d’une cérémonie qui aura lieux au Palais présidentiel.

Communication : la HAMA vient remplacer le HCC

C’est la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) qui aura désormais la charge de toutes les questions concernant la communication du pays

 

Le président de la République s’apprête à promulguer l’ordonnance portant création de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA). L’HAMA remplacera désormais le Haut Conseil de la Communication (HCC). Cette mutation annonce des nouveautés dans la régulation des médias.

Cette nouvelle institution est l’une des recommandations du forum national inclusif. Le président de l’actuel organe de régulation a souligné que les journalistes l’avaient déjà sollicité, lors des états généraux de la presse en 2009. C’est donc une nouvelle ère qui commencera avec la HAMA, « une ère où la compétitivité sera la règle ».

« Dans la régulation des médias au Tchad, la Télé Tchad n’aura plus le monopole. Il y aura d’autres chaines de télévision qui vont s’installer au Tchad. Certaines auront leur siège à N’Djamena, au Tchad, et d’autres en dehors du territoire tchadien. Nous allons exiger des compétences de professionnalisme des journalistes qui travaillent dans les journaux. Ne peut être journaliste que celui qui sort d’une école de journalisme, ou celui qui a au moins un diplôme de l’enseignement supérieur minimum de deux ans. Il n’y aura plus d’aventurier dans les rédactions », a souligné l’actuel président du HCC.  La création de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel va également marquer la reconnaissance par les autorités du secteur de la presse en ligne.

Le Haut Conseil de la Communication (HCC) avait été créée par Loi 012/PR/1994 du 09 avril 1994, modifiée par la Loi 19/PR/2003 du 24 octobre 2003. C’etait une autorité administrative et indépendante, chargée de garantir la liberté de l’information et de la communication.Entre autre mission, elle était chargé d’assurer la liberté et la protection de la presse, garantir l’accès aux sources d’information et aux moyens publics d’information. Il doit, par ailleurs, veiller au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion dans la presse et la communication audiovisuelle.

 

 

Plan national de développement : les financements tardent à venir

Les bailleurs de fonds n’ont toujours pas mis à disposition le financement nécessaire pour la réalisation du programme d’appui au développement local et à la finance inclusive au Tchad

 

Déjà neuf mois se sont écoulés depuis la tenue de la table ronde de Paris. Mais toujours aucune trace des 20 milliards de dollars promis par la communauté internationale. Cet argent devait servir selon un article d’africtelegraph.com, à financer « le Programme national de développement (Pnd) qui peut booster l’économie dans les pays de G5 Sahel ».

Soucieux de restaurer la paix sur son territoire et mettre ainsi un point final à l’insécurité qui y règne, le Tchad par la voix de son ministre de de l’Economie, Issa Doubragne, interpelle la communauté internationale de tenir à sa promesse. Le développement national semble être aujourd’hui une priorité pour ce pays mais aussi pour tous ceux du G5 Sahel.

« Si les bailleurs de fonds peuvent se mettre ensemble pour faire quelque chose de cohérent, ça ne peut qu’être bénéfique pour cette grande bande très stratégique qui a des ressources et qui est en proie au différents maux », pense africtelegraph.com.

Le site explique d’ailleurs que « les experts au plaidoyer à la mobilisation des ressources du programme d’appui au développement local et à la finance inclusive estiment qu’il faut plutôt œuvrer pour la facilitation des promotions des initiatives privées à travers des micro-finances. Invitant les partenaires techniques et financiers à honorer leurs engagements, ils soutiennent que la réalisation des infrastructures de base s’impose pour améliorer les conditions de vie des populations frontalières du G5 Sahel ».

 

Tchad : 4 millions $ pour renforcer la santé maternelle

Ceci est le résultat d’un accord signé entre l’Organisation mondiale de la santé OMS, et le gouvernement tchadien

Le ministre de la santé publique et l’OMS ont signé un accord sur le financement du projet du service de renforcement de la santé maternelle, il y a quelques jours. Le projet porte sur un montant total de 4 millions de dollars, qui intervient dans 5 régions du pays.

Rotary international encourage la lutte contre la poliomyélite au Tchad et a octroyé plus de deux millions de dollars pour mieux contrer cette maladie paralysante. « Ce nouvel accord vise à renforcer la stratégie de lutte contre la poliomyélite », a souligné le gouverneur du district rotary 9150.

« Aujourd’hui, on ne parle plus d’une épidémie au Tchad mais plutôt de surveillance épidémiologique », a souligné le gouverneur du district 9150 de Rotary Club International. Ces montants visent à renforcer la stratégie de lutte contre la poliomyélite, a-t-il ajouté.

Depuis sa création en 1985, Rotary International contribue positivement dans le domaine de la lutte contre la poliomyélite.

 

Education : le Soudan veut créer une université privée au Tchad

C’est ce qui ressort de l’entretien du 14 Mai dernier entre le ministre de l’enseignement supérieur tchadien et le recteur de l’université du Soudan

La coopération Tchad-Soudan œuvre pour la création d’une université privée soudanaise au Tchad. Le projet était au centre d’une rencontre qui a eu lieu ce lundi 14 mai entre le ministre de l’enseignement supérieur, Zakaria Fadoul Kitir et le recteur de l’université du Soudan. D’autres points de coopération étaient au menu des échanges.

Les relations dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle entre le Tchad et le Soudan sont au beau fixe et se renforcent davantage. Les deux Etats qui partagent les mêmes ambitions, œuvrent pour la bonne formation des étudiants dans la médecine, la science, la technique, l’architecture et l’informatique. Le Tchad et le Soudan ne cessent de se concerter. La visite du recteur de l’Université du Soudan au ministre de l’enseignement Supérieur s’inscrit dans le cadre de la création d’une Université privée au Tchad. Cette université va former les étudiants dans la langue arabe. Le programme éducatif du Soudan sera suivi dans cette université.

Le ministre Zakaria Fadoul Kitir et le recteur de l’Université du Soudan ont fait le tour d’horizon de la formation de l’enseignement supérieur et de l’accord cadre de principe entre ces deux pays dans le domaine de l’éducation. Avant de quitter le ministère de l’enseignement supérieur, le recteur de l’Université du Soudan a vivement félicité le ministre pour sa nomination à la tête de ce département.

4ème République: l’AJPDAR plaide pour le respect scrupuleux de la prestation de serment

Cette doléance a été faite par le président dudit parti, lors du point de presse qu’il a donné le 13 Mai dernier à la maison du Media du Tchad

Le président de l’Alliance des Jeunes pour la Paix, le Développement et l’Appui à la Renaissance (AJPDAR), Mahamat El-Mahadi Abdramane, a fait, hier, dimanche, à la Maison du Medias du Tchad, un point de presse pour saluer la prestation de serment des nouveaux membres du gouvernement, conformément aux dispositions de la nouvelle constitution et selon les convictions religieuses de tout un chacun.

L’Alliance des Jeunes pour la Paix, le Développement et l’Appui à la Renaissance (AJPDAR) indique que la prestation de serment est une innovation qui devrait se poursuivre et souhaite qu’elle soit une source d’inspiration pour d’autres pays. En effet, elle rend hommage au président Idriss Deby Itno pour sa clairvoyance et sa vision pour un Tchad de justice et de paix, où sont bannis la corruption, le détournement des deniers publics, l’impunité et le népotisme.

Il a demandé aux nouveaux membres du gouvernement de se souvenir de leur serment pendant toute la durée de leurs fonctions.

« Les nouveaux membres du gouvernement doivent garder à l’esprit qu’ils doivent servir la nation avec loyauté et droiture, surtout en cette période de vache maigre où notre pays traverse une crise économique et financière depuis quatre ans. Nous leur demandons de ne pas trahir la confiance que le président de la république a placé en eux », recommande le président de l’Alliance des Jeunes pour la Paix, le Développement et l’Appui à la Renaissance (AJPDAR), Mahamat El-Mahadi Abdramane.

 

Département de Mourtcha : une association prête à relever les défis socio-économiques

Il s’agit de l’Association pour le développement de Mourtcha (ADM), qui entend relever des défis majeur donc le faible taux de scolarisation des enfants

L’Association pour le Développement de Mourtcha (ADM) a officiellement lancé ses activités au Centre Culturel Al-Mouna lors d’une conférence de presse animée par son bureau exécutif. Elle se dit être une entité associative à but non lucratif, apolitique, et qui vise à participer collectivement et activement au développement socio-économique et culturel de sa circonscription administrative.

L’Association pour le Développement de Mourtcha (ADM) entend relever des majeurs défis de la localité, entre autres, le taux très élevé de la mortalité maternelle, infantile et néonatale, le faible taux de scolarisation des enfants nomades, le faible taux d’accès aux services sanitaires, éducatifs et les problèmes écologiques.

Le coordinateur national de l’Association pour le Développement de Mourtcha (ADM), Hassan Allafouza lance un appel pressant à l’endroit de tous les ressortissants du département d’où qu’ils soient et des personnes de bonne volonté qui croient aux valeurs universelles de la paix, de la tolérance, de la solidarité et de l’humanisme, afin d’appuyer cette initiative dans ce monde en perpétuel mouvement, et où les intérêts sont interconnectés.

Par ailleurs, il lance également un vibrant plaidoyer à travers un cri de cœur à l’endroit des institutions gouvernementales, des organisations non gouvernementales et à la direction des entreprises socialement responsables et respectueuses de l’environnement afin d’accompagner cette nouvelle initiative de la jeunesse, comme elles l’ont fait depuis toujours. « La situation de Mourtcha est alarmante. Pour preuve, plusieurs femmes sont mortes en donnant la vie parce qu’elles ont connu des complications lors de l’accouchement, pendant que leurs parents tentent désespérément de les amener à l’hôpital le plus proche qui se trouve à environ 200km. Il y a aussi plus de 60% d’enfants dont la majorité est composée des filles qui ne partent pas à l’école le matin. Ces enfants voient en conséquence leur avenir compromis sans pouvoir rien faire. Des hommes, des femmes et des enfants sont en train de mourir chaque semaine ou presque par une piqure de scorpion. Certaines familles parcourent plus de 20 km juste pour puiser de l’eau et pire encore, cette eau n’est pas potable », s’alarme le coordinateur national de l’Association pour le Développement de Mourtcha (ADM), Hassan Allafouza.

L’association pour le Développement de Mourtcha (ADM) ayant obtenu son autorisation de fonctionner par un arrêté du ministère de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale du 20 mars dernier, est composée de 12 membres dont deux filles.

 

Tchad: la société civile en pleine crise de leadership

Au Tchad, les organisations de la société civile semblent plus divisées que jamais. Cela se ressent au quotidien dans l’action politique de ces organisations.

Après la montée en puissance de certaines organisations de la société civile opposées à la candidature du président  Deby  en 2016, l’on assiste depuis deux  ans à un relâchement, à moins d’action, et à des divisions. Des batailles de positionnement et de leadership s’opèrent.

Difficultés à harmoniser les points de vue

Une situation due notamment à l’échec  de plusieurs manifestations et autres initiatives des organisations de la société civile.  C’est ce qu’explique Grace Helta, Responsable du Projet pour une alternance crédible au Tchad, le PACT. « Les querelles intestines et les divisions sont souvent alimentés par certains individus qui veulent juste conserver leurs intérêts égoïstes. Tout le monde veut se faire leader, tout le monde se lève et crée des actions à seul (organiser une manifestation) sans toutefois concerter les autres. On se moque de nous même. Par ce que c’est la même conviction, il faut que cette façon de faire s’arrête. Nous devrions nous mettre ensemble pour que le gouvernement et la population nous prennent au sérieux. Et comme ça, nous pourrions réussir nos actions. Mais s’il faut évoluer en rang dispersé, je regrette,» conclut Grace Helta.

Un climat favorable au pouvoir

Pour Sosthène Mbernodji, coordonnateur du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés, le MCPL, cela crée un climat malsain que les pouvoirs publics en exploitent. « C’est un climat qui ne favorise pas une bonne lutte. Et là, aussi longtemps que possible, tant qu’on n’est pas unis, tant qu’on n’accorde pas nos violons le régime va continuer à nous piétiner. Et pour preuve, le projet funeste de modification de la constitution est passé comme lettre à la poste par ce qu’on ne peut pas fédérer nos forces, unir nos énergies pour faire barrage,» s’offusque le coordinateur du MCPL. En dehors du manque d’unité d’action et de coordination au sein des organisations  de la société civile, s’ajoute aussi des manipulations politiques déplore Sitack Yombatina Béni, juriste et socio-anthropologue. « La société civile s’est laissé embrigader par les hommes politiques des fois même par le pouvoir de telle sorte qu’aujourd’hui on a une société civile de X, une société civile de Y, de Z. Vous avez déjà une population qui ne croit plus aux politiques publiques, qui ne croit plus aux hommes politiques. Et donc si demain les populations doivent se rendre compte que finalement elles n’ont personne sur qui compter, y compris qui devrait en principe être leur guide mais également leur boussole, finalement on en arrive une société ouverte à toutes sortes d’abus. »

Le dysfonctionnement et la faiblesse de la société civile tchadienne se traduisent également par le manque de culture démocratique. Certaines  de ces organisations qui continuent par réclamer le départ du président Deby depuis une dizaine d’année, n’ont jamais connu l’alternance. Ce sont les mêmes leaders qui sont à la tête de ces organisations depuis leurs créations.

 

Tchad: 780 millions FCFA détournés à la fédération de football

Le premier vice-président de la fédération tchadienne de football, suspendu récemment, a donné une conférence de presse samedi 12 Mai pour mettre au clair l’objet de sa suspension

Le premier vice-président de la Fédération tchadienne de football association (FTFA), Brahim Foullah, suspendu par son président, a révélé, le 12 Mai dernier,  à Ndjamena, un détournement de plus de 780 millions FCFA.« J’ai en ma possession des documents très compromettants venant de la Fédération internationale de football association (FIFA) qui lui (le président de la FTFA) somment instamment de justifier la destination de plus de 780 millions FCFA, objet de financement très détaillés », a déclaré l’ex vice-président de la FTFA, Brahim Foullah, au cours d’une conférence de presse.

Revenant sur le détournement de chèques, objet de sa suspension, M. Foullah a précisé qu’il s’agit de 60 millions FCFA et non 150 millions comme avancé par le président de la FTFA, Mahamoud Moucktar.

« Les deux chèques de 60 millions FCFA ont été effectivement décaissés par le trésor public. Je les ai encaissés pour payer les frais de transport de deux clubs tchadiens qualifiés pour les compétitions africaines. J’ai effectivement payé les frais de transport auprès des agences de voyage. Toutes les pièces comptables sont là », a expliqué Brahim Foullah, rejetant du coup sa suspension du fait que la procédure n’a pas été respectée.

Le vice-président de la fédération tchadienne de football invite ses détracteurs à patienter jusqu’à la fin de la mission de contrôle en cours à la Fédération de football avant de prendre toute décision.

« Pour l’heure, a-t-il souligné, mes avocats prennent l’affaire en main et feront tout le nécessaire pour faire annuler la note de la suspension. Et le moment venu, ils vont ester l’affaire en justice pour rétablir les faits ».

Préservation de la paix au Tchad : Mahmoud Ali Séïd, s’érige en modèle

Depuis son jeune âge, ce dernier œuvre pour la préservation et la consolidation de la paix dans son pays

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années », disait le célèbre écrivain, Pierre Corneille. Ce proverbe caractérise parfaitement le président de la Coalition des Associations de la société Civile pour l’Action Citoyenne (CASAC), M. Mahamoud Ali Séïd, Ce jeune, pour la préservation de la paix, la stabilité au Tchad, n’a pas attendu l’âge de la maturité pour s’exprimer.

La paix n’est pas forcément une affaire de vieillesse, le jeune peut bien sinon mieux l’entretenir. Déjà dès son jeune âge, Mahamoud Ali Séïd s’est engagé d’abord pour le bien-être de la population, avec son Association l’Action Citoyenne au Tchad (AACT).

Cette organisation a mené une guerre sans merci contre la vie chère, à travers une myriade d’actions sensibilisations dans les différents marchés du pays. Si aujourd’hui les Tchadiens arrivent à se nourrir avec des maigres moyens, l’AACT en a largement contribué. Aujourd’hui devenue CASAC, avec une centaine d’associations en son sein, Mahamoud Ali Séïd, s’engage à mener un combat pour la préservation de la paix et de la stabilité.

Teint clair, petite taille, avec un sourire toujours aux lèvres, son corps svelte, supporte difficilement, son combat pour la paix, ses grandiloquences, et ses compétences intellectuelles. Nanti d’un Master 2 en management, option Finances Publiques, obtenu dans un établissement d’enseignement supérieur public, en Algérie, Mahamoud Ali Séïd concilie aujourd’hui boulot et vie associative. Malgré ses multiples occupations inhérentes à son poste de directeur des Affaires Administratives, Financières et du Matériel à la Présidence de la République, l’homme dispose toujours d’un laps de temps, quand il s’agit de défendre la paix.

Il est jeune certes, mais traine derrière lui, une riche expérience tant professionnelle qu’associative. Après l’obtention de son baccalauréat série D en 2004, qui lui avait ouvert la porte d’Algérie, il est actuellement inscrit en thèse doctorale dans le même établissement public qui lui avait délivré son Master.

Déjà dans son pays d’accueil, il a été consultant en économie africaine dans plusieurs médias publics algériens (El Watan, radio Algerie, etc…). Ceux qui connaissant le paysage médiatique algérien en savent beaucoup. Partout où il est passé, ses interlocuteurs sont ébahis par son éloquence. Enseignant à l’Ecole Nationale l’Administration du Tchad (ENA), dès son retour au pays, il occupe plusieurs postes de responsabilité.

Chef comptable à la Centrale Pharmaceutique du Tchad (pharmat), Directeur général de la CPA (pharmat), administrateur du projet pour la micro finance au Tchad (retenu suite à un concours), directeur des Ressources Humaines au ministère de la Santé Publique, directeur de la Communication au ministère des Finances et du Budget, M. Mahamoud Ali Séïd, n’est plus un homme à présenter à l’administration Tchadienne.

Il a tout occupé grâce à ses compétences. Ses collaborateurs, dans les différents postes occupés peuvent en témoigner. Les élèves de l’ENA, ne vous diront pas le contraire non plus. Il constitue une idole pour certains. Car le président de la CASAC, a épaté plus d’un par la maitrise de son domaine et surtout l’exubérance dans laquelle il manie la langue de Molière.

Des panélistes de haut niveau ayant débattu avec lui en témoigneront.

D’ailleurs beaucoup des téléspectateurs en savent quelque chose quand il s’agit de parler des capacités langagières de Mr Mahmoud ali seid, il continue de recevoir incessamment des sollicitations diverses, lui demandant tantôt d’animer des conférences, et tantôt pour dispenser des cours.

Cependant, dans la vie quand l’homme évolue, accomplie normalement son devoir, il y a toujours des aigris qui, vent débout, voudrait mettre le bâton dans les roues. Depuis quelques jours, des activistes sur les réseaux sociaux s’attaquent à tout bout de chemin, à M. Mahamoud Ali Séïd. Car, un proverbe de la Bible est clair : « la jalousie est cruelle comme l’enfer, et ses ardeurs sont des ardeurs de feu ».

Des ragots, des intox, des « fake news », de falsification, usurpation d’identité, bref, un cocktail d’arsenal nauséeux est rassemblé pour écorner l’image de ce valeureux intellectuel made in Tchad. « De falsification en falsification, les occidentaux sont arrivés à dire que l’existence de l’Egypte en Afrique est un accident », dixit Joseph Ki Zerbo.

Comble des combles, et toute honte bue, ces soi-disant activistes sont arrivés à falsifier même des faux diplômes portant parfois le nom de Mr Mahmoud, et ceci comme toujours dans le seul et unique but d’écorcher son image ;Diantre, dans quel monde sommes-nous !

Des diplômes délivrés au Sénégal sont attribués au sieur Mahmoud, alors que ce dernier n’a jamais mis pieds en Afrique de l’ouest.

La photo de sa brillante soutenance ci-contre montre clairement que, ce diplôme qui circule sur le net, est juste inventé pour attenter à son image, parce que, les exilés rétifs à la paix, sont dérangés par ses actions.

Les étudiants ayant fait la même promotion que lui à l’ISGP université d’Alger) en 2009, en Algérie peuvent mieux édifier.

Tout ce qui se raconte sur la toile contre Mr Mahmoud n’est qu’élucubrations et verbiages fadaises ; Ce ne sont aussi que des inventions ahurissantes crachées par méchanceté gratuites pour certains, et à desseins pour d’autres.

Paraphrasant le célèbre écrivain Georges Bernanos, qui disait que « il en est peu d’entre nous qui n’aient été tentés à un moment donné de prendre pour la paix de leur conscience le confort et la sécurité de leur derrière ».

 

 

 

Le Tchad au festival « Me Ya Be »

La 8ème édition du Festival International de Danse « Me Ya Be » qui s’est tenue, du 10 au 15 avril 2018, à Kinshasa, a été une rencontre culturelle de haute facture, signale son initiateur Jacques Bana Yanga.

La huitième édition du festival Meyabe, qui s’est déroulée à l’Institut français, Wallonie-Bruxelles et Espace Bilembo, a eu pour thème : « Regard ». Il a bénéficié de la présence des groupes venus du Tchad, de la République Démocratique du Congo, de la République du Congo, de Madagascar, du Gabon, du Cameroun, de France, d’Espagne, du Portugal, etc.

Cette édition a connu la participation de dix-neuf compagnies de danse dont une du Tchad : compagnie Sabot du vent. Plus au moins 89 artistes, 33 danseurs et 21 chorégraphes ont pris part à cette 8ème édition, sans oublier les rencontres professionnelles.

« Je suis très content de la façon dont le festival s’est déroulé. L’exposition a mis un focus sur nous artistes : notre regard sur les réseaux sociaux, comment ce même regard est perçu à travers les cinq continents monde », a déclaré Jacques Bana Yanga à  MCNteam.

Créé depuis 2011 par la Compagnie Bana Yanga, le festival ME YA BE poursuit comme objectif de réunir le monde de la danse, rendre hommage à la danse, célébrer son universalité en franchissant toutes les barrières culturelles, ethniques et rassembler l’humanité à travers la danse.

Il faut aussi noter que ce festival Me Ya Be reste, avant tout, une fête qui rassemble plus d’une centaine d’artistes danseurs et chorégraphes venus du monde entier pour célébrer la paix et l’amitié universelle.

« Parlant de la formation, il y a eu des ateliers de professionnalisation animés par des chorégraphes outillés. Cette 8ème édition a honoré aussi les femmes. A cet effet, nous avons programmé plusieurs spectacles des femmes. Bref, nous avons mis toutes nos forces ensemble pour la réussite de cette rencontre culturelle qui a permis aux spectateurs de découvrir la richesse culturelle à travers la danse », a-t-il appuyé.

 

Tchad : le collectif des mouvements citoyens et artistes s’oppose à la 4ème République

Le collectif des mouvements citoyens et artistes, a organisé une conférence de presse ce vendredi 27 avril 2018, à la maison des médias du Tchad, pour une mobilisation citoyenne afin de dire non à la 4ème République.

Le porte-parole du mouvement citoyen Iyina, Nadjo Kaina, soutient que le but de cette mobilisation est de mener conjointement des actions dont l’objectif ultime est de faire sortir le peuple tchadien de la misère programmée et de permettre à chacun de prendre son destin en main. Selon lui, le peuple tchadien vit dans la souffrance et la désolation depuis des années. Il est manipulé par le parti au pouvoir : « compatriotes tchadiens, femmes, hommes et enfants, en bientôt 28 ans de règne du régime en place nous n’avons connu qu’injustice, déshonneur, aucune politique sociale crédible, la jeunesse est abandonnée à elle-même, vivant dans la précarité avec un avenir hypothéqué, l’inexistence d’une véritable politique d’orientation du système éducatif et de l’emploi, le non-respect du quota accordé aux femmes dans les instances de prises de décisions, les violations massives des droits humains, les coupures d’électricités et d’internet, non content de nous asservir le système en place dans une désinvolture totale, a d’abord organisé un forum d’une manière unilatérale et aujourd’hui cherche à valider cette forfaiture par une assemblée nationale illégitime », a-t-il expliqué.

L’artiste Ray’s Kim, quant à lui, déplore le fait que le gouvernement n’implique pas la population dans les prises de décisions. De son avis, prendre des décisions sans la population c’est être contre la population. « La jeunesse surtout, doit se sentir concerné par la chose publique, mais la jeunesse n’existe pas dans cette logique, alors qu’il y a des jeunes qui peuvent apporter une touche particulière dans le développement du Tchad », a-t-il ajouté. Il invite donc la jeunesse à se battre pour avoir sa place dans les instances de prises de décisions, afin de se faire respecter.

Grace Helta du Mouvement Citoyen Projet pour une Alternance Crédible au Tchad (PACT), appuyant Ray’s KIM, déclare que la jeunesse ne compte pas pour le régime au pouvoir, puisqu’il modifie la constitution comme bon le semble sans faire appel à elle. Selon elle, si la jeunesse est le fer de lance de la nation comme le dit si bien le chef de l’Etat tchadien, pourquoi l’écarter lorsqu’il s’agit de gérer la vie de la nation ? Elle appel les hommes et les femmes à l’unité pour faire entendre leur voix.

A la lueur de ses analyses et situations, les artistes engagés, activistes et membres citoyens, apportent leur soutien à la déclaration rendue publique du clergé catholique, affirment leur opposition au processus de changement de la constitution, demandent l’arrêt du processus de changement en cours, lancent un appel à toute la population tchadienne et particulièrement à la jeunesse de barrer la route à cette forfaiture, et sollicitent la communauté internationale pour une sortie de crise devant conduire à une alternance politique.

Répondant aux préoccupations des journalistes sur les questions des actions à entreprendre pour amener la population à dire non à la 4ème République et la manière dont il va se prendre pour le faire, le collectif des mouvements citoyens et artistes défend que cette conférence c’est pour prendre d’abord à témoin l’opinion nationale et internationale de sa position face au processus de la 4ème République, et non appeler la masse à sortir car la population tchadienne n’est pas encore préparée à sortir et à se défendre. « Notre rôle est de poser des jalons pour pouvoir dire non à travers les conférences, des regroupements dans les arrondissements. Nous sommes encore à l’état embryonnaire, nous ne sommes pas encore au niveau où il faut appeler la population à sortir pour manifester », a-t-il souligné.

Soutenant son slogan « ensemble nous pouvons », le collectif des mouvements citoyens et artistes, demande à chaque tchadien d’apporter sa pierre de contribution, au-delà des querelles et considérations afin de s’unir pour une cause juste et un combat réel. Les signataires sont : Nadjo Kaina, Moussa Aimé, Djigri parterre, Ray’s Kim Edm, Grace Helta, Abba Ngol, Makryst, N2A, Fattaall et Dam-zica.

Tchad : une ministre refuse de prêter serment sur la Bible

Rosine Amane Djibergui, ministre de l’Aviation civile, du Transport et de la Météorologie nationale a refusé de prêter serment en jurant sur la Bible comme le recommandent les dispositions de la nouvelle Constitution de la quatrième république.

La ministre souhaitait prononcer un engagement devant la nation et non devant Dieu.

Le président de la Cour suprême l’a immédiatement remplacée par un haut cadre de l’armée, le Général Mahamat Tahir Rozi qui, lui, a aussitôt prêté serment.

Le chercheur et politologue Evariste Ngarlem Toldé estime que la sanction infligée à la ministre Amane Rosine Djibergui compromet la laïcité de l’Etat tchadien.

Rosine Amane Djibergui a été plusieurs fois ministre avant de devenir membre active du présidium du forum national tenu 19 au 27 mars ayant abouti à la mise en place de la quatrième république voulu par le président Tchadien.

La Constitution exige des membres du gouvernement de prêter serment devant le président sur le Coran au nom d’Allah pour les musulmans et sur la Bible au nom de Dieu pour les chrétiens.

Peu avant, au cours de la même cérémonie, la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Madeleine Alingué avait refusé de « jurer » au nom de Dieu mais « promettre »au nom de Dieu, jurer étant un blasphème pour les chrétiens.

Elle avait momentanément été suspendue mais le président de la Cour suprême était revenu sur sa décision de la suspendre quelques minutes après.

Le Tchad quitte l’UNIFFAC

Dans un courrier adressé au président de la CAF, le Congo, le Gabon et le Tchad annoncent leur retrait provisoire de l’organisation pour violation des textes.

L’Union des Fédérations de football d’Afrique Centrale (UNIFFAC) connait des troubles depuis un certain temps. Dans un courrier adressé au président de la CAF (Confédération africaine de football), Ahmad, le Gabon, le Congo et le Tchad annoncent leur retrait provisoire de l’organisation pour cause de violations des textes par son président.

« Nous souhaitons appeler votre haute attention sur les dysfonctionnements qui perturbent depuis quelques temps le fonctionnement de l’Union », peut-on lire. Sont reprochés à Patrice Edouard Ngaissona, président de l’UNIFFAC, la violation des textes notamment en ses articles 4 et 5 qui fixent le siège de l’institution à Libreville et un Gabonais pour secrétaire général.

« Malheureusement, dès la prise de fonction du président en exercice, et sans jamais avoir été validé par l’Assemblée générale, il nous a été donné de constater la délocalisation du siège et du compte bancaire de l’institution à Bangui (RCA) et la nomination d’un ressortissant centrafricain aux fonctions de secrétaire général en parfaite violation des dispositions statutaires sus-rapportées », lit-on.

Ce n’est pas la première fois que ces faits sont reprochés à Ngaissona, également membre du Comité exécutif de la CAF. « Notre sous-région ne va jamais se développer à cause de notre orgueil. J’ai battu le président du Congo pour être à la tête de l’UNIFFAC, le président du Gabon pour être au comité exécutif de la CAF et celui du Tchad veut le poste du SG de l’UNIFFAC, je n’ai pas dit non mais ça doit se faire dans les règles de l’art puisque l’ancien SG avait démissionné et j’ai mis un intérimaire. Pour les président du Gabon et Tchad, la RCA ne pèse pas, elle n’a jamais joué une CAN pourquoi c’est son président rafle tout? Ils ne sont pas contents. Le Cameroun est là, la RDC, la RCA, le Sao Tomé et la Guinée Equatoriale, nous pouvons faire avec mais c’est une crise qui va se régler » , se défend le président à un journal local.

L’UNIFFAC regroupe 8 pays à savoir, la Centrafrique, le Cameroun, le Gabon, le Congo, le Tchad, la Guinée équatoriale, la RD Congo et Sao Tome et Principe.

 

 

“Cette constitution qui vise exclusivement la cause et l’intérêt supérieur du Tchad” Idriss Déby Itno

Le président de la République Idriss Déby Itno annonce plusieurs actions à l’entame de la 4e République. La Constitution de cette nouvelle République a été promulguée officiellement ce vendredi 4 mai 2018. Le chef de l’État précise d’emblée que la nouvelle constitution qui entre dans sa phase matérielle est le parfait condensé des aspirations et attentes du peuple.

Selon lui, cette constitution qui vise exclusivement la cause et l’intérêt supérieur du pays s’inspire des enseignements du passé et se nourrit de la vision partagée pour le futur. « Nous avons tous pris l’engagement de refonder la nation. Ce défi collectif nous assigne un certain nombre d’actions concrètes à réaliser » oriente-t-il.

Parmi ces actions à réaliser Idriss Déby Itno cite entre autres le renforcement de la démocratie, l’assurance d’une justice sociale, garantir l’État de droit et réorganiser la vie politique et associative. « Nous devons naturellement assurer l’ancrage de la bonne gouvernance et la transparence qui sont le chemin le plus sûr devant nous conduire vers l’émergence », complète-t-il. Le président de la République de poursuivre que : « donner une plus grande cohérence et solidité aux institutions nouvelles en phase avec les impératifs de la nouvelle République ».

Pour lui, ce chantier est assurément immense et exige de tous les Tchadiens une mobilisation sans failles et un engagement patriotique. « Nous devons asseoir une nouvelle culture de responsabilité qui est en totale adéquation avec nos défis de l’heure », déclare le chef de l’État. Il invite à cet effet, chaque Tchadienne et chaque Tchadien à un changement de paradigme dans la manière de concevoir l’action publique.

La nouvelle loi constitutionnelle : discours du chef de l’Etat

–    Madame la Première Dame ;
–    Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
–    Mesdames et Messieurs les Présidents des Grandes Institutions de la République ;
–    Messieurs les anciens Premiers Ministres ;
–    Messieurs les Présidents du Haut Comité Technique et du Comité de Suivi du Forum sur les réformes institutionnelles ;
–    Mesdames et Messieurs les Députés ;
–    Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales ;
–    Messieurs les Chefs Traditionnels et Leaders religieux ;
–    Mesdames et Messieurs les Chefs des partis politiques ;
–    Distingués invités ;
–    Mesdames et Messieurs ;
–    Mes chers compatriotes.

L’aube nouvelle que les filles et fils du Tchad appellent de tous leurs vœux commence. La 4ème République entame ses premières heures.

L’entrée en vigueur  effective de la nouvelle constitution consacre la refondation de notre Nation qui se veut plus ambitieuse et plus forte.

Ce Tchad nouveau, résolument tourné vers le futur et la modernité, ouvre une page toute blanche de sa vie et de son histoire.

Cette page nouvelle portera des mentions sublimes qui expriment les grandes ambitions  des tchadiens pour leur pays.

A cet instant précis, je mesure l’importance et la délicatesse de la mission que les Tchadiens viennent de me confier une fois de plus.

Le sentiment qui m’anime est aussi partagé par l’ensemble des patriotes car je sais que nous avons un seul et unique dessein pour notre nation.

Il s’agit de l’édification du Tchad éternel qui assure aux générations  actuelles et futures leur plein et entier  épanouissement.

En adoptant à une écrasante majorité la loi fondamentale de la  4ème République, la Représentation Nationale a joué pleinement son rôle républicain, celui de porter la voix du peuple dont elle est l’émanation.

Les députés ont respecté à la lettre la volonté souveraine du peuple qui s’est exprimée lors de la dernière présidentielle et du récent forum inclusif sur les réformes institutionnelles.

Aussi, voudrais je, féliciter vivement l’ensemble des députes qui ont écouté la voix de leur conscience en opérant le choix utile, le choix du peuple.

Je félicite également le Haut Comité Réformes institutionnelles, le Comité Technique,  le Comité de Suivi des conclusions du Forum National Inclusif et tous ceux qui ont contribué à la naissance de la 4ème République.

Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.

La  nouvelle constitution qui entre dans sa phase matérielle est le parfait condensé des aspirations et attentes du peuple.

Cette constitution qui vise exclusivement la cause et l’intérêt supérieur du pays  s’inspire des enseignements du passé et se nourrit de notre vision partagée pour le futur.

Nous avons tous pris l’engagement de refonder la nation. Ce défi collectif nous assigne un certain nombre d’actions concrètes à réaliser.

Il faut renforcer la démocratie, assurer la justice sociale, garantir l’État de droit et réorganiser la vie politique et associative.

Nous devons naturellement assurer l’ancrage de la bonne gouvernance et la transparence qui sont le chemin le plus sûr devant nous conduire vers l’émergence.

Il faut également donner une plus grande cohérence et solidité aux institutions nouvelles en phase avec les impératifs de la nouvelle République.

Ce chantier est assurément immense et exige de tous les Tchadiens une mobilisation sans failles et un engagement patriotique.

Nous devons asseoir une nouvelle culture de responsabilité qui est en totale adéquation avec nos défis de l’heure.

C’est pourquoi, j’invite chaque Tchadienne et chaque Tchadien à un changement de paradigme dans la manière de concevoir l’action publique.

La 4ème République est bâtie sur des valeurs fortes qui imposent  des attitudes, des pratiques et des comportements nouveaux et vertueux.

A cet égard,  la maitrise du train de vie de l’État, la rigueur dans la gestion de la chose publique et l’assainissement de nos finances publiques doivent être au centre de nos priorités.

De même, la lutte contre le détournement des deniers publics et la prévarication est un engagement qui doit être la règle pour tous les acteurs.

Le Gouvernement qui sera mis en place aura la mission première de mener une guerre sans merci contre toutes les formes de pratiques qui  sapent le développement et compromettent le futur de la Nation.

Je reconnais volontiers que de nombreuses personnes ont bâti des fortunes importantes sur la base du détournement et de la corruption.

Je vous assure, mes chers compatriotes, que cette machine de l’enrichissement illicite et immoral va cesser de fonctionner quelles que soient sa marque et sa puissance.

La mise en place d’un pool judicaire chargé de la répression des infractions économiques et financières qui est l’une des résolutions majeures du Forum National Inclusif  est la traduction concrète  de cet engagement.

Ceux qui pensent toujours qu’ils ont  le quitus  de détourner allègrement et  impunément les deniers publics seront dénoncés,  traqués et poursuivis conformément à la loi en vigueur.

Tout travailleur doit, dorénavant,  vivre dignement de son salaire.

Mes chers  compatriotes.

La transformation profonde de notre pays ne peut se réaliser  que par le travail, l’action et la dynamique du progrès.

Dans toute l’administration, les agents de l’État doivent s’acquitter de leur tâche quotidienne avec dévouement et abnégation.

Des contrôles permanents doivent être menés par les autorités compétentes en vue de débusquer  et de sanctionner tout agent indélicat et véreux. L’obligation de résultat doit être la règle d’or de notre administration.

A cet égard, un réaménagement s’impose pour augmenter le temps de travail.  J’ai la profonde conviction que la durée hebdomadaire  de travail qui est de  trente-sept (37) heures  est un luxe pour un pays comme le Tchad.

OUI,  nous sommes, tous astreints, à travailler plus et plus efficacement pour tenir le pari du développement.

De même, il est fort utile de mettre au point une administration de développement qui sert les Tchadiens des  campagnes et des centres urbains.

Le travail sera fait avec des femmes et hommes dynamiques, présents sur le terrain, aimant leur patrie et ayant foi en leur pays.

Le  respect de la puissance publique doit être un des impératifs de  premier ordre de  la nouvelle République.

C’est dans le sillage de cette politique que la décision portant suppression des barrières installées dans les différentes régions du pays à été prise  à l’exception de celles  des frontières.

Il est indéniable que nombre de conflits communautaires qui sont enregistrés dans le pays sont alimentés et entretenus par certaines autorités administratives, politiques et militaires.

La paix, la cohésion et l’harmonie sociale sont des ferments indispensables  qui déterminent le succès des chantiers du renouveau.

Il est du devoir de toute la communauté nationale et surtout de la chefferie traditionnelle de s’investir  pour que l’entente cordiale et l’union fraternelle demeurent une  préoccupation quotidienne.

J’exhorte vivement les chefs traditionnels à s’impliquer de manière totale  dans cette quête de  la cohabitation pacifique, de la cohésion et de l’unité nationale.

Cet impératif de taille nous commande aussi d’abandonner certaines de nos pratiques qui  entretiennent et perpétuent la haine entre les communautés.

Je voudrais, bien évidemment, parler de la vendetta, ce phénomène  d’un  autre âge qui cause tant de préjudices à  la paix sociale et à la cohabitation pacifique, en totale violation de la loi de la République.

D’ailleurs,  un projet de loi  sur la question de vendetta sera initié dans les semaines à venir. Personne n’a le droit de se faire justice.

Nous devons comprendre  que ce pays est un précieux legs qu’il convient de préserver jalousement pour éviter la condamnation de la postérité.

Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.

En insistant sur la paix sociale et la bonne cohabitation entre les tchadiens, vous comprenez aisément qu’il s’agit effectivement du socle essentiel de notre progrès.

Nous devrons nous atteler à cimenter l’unité nationale en vue de  matérialiser nos ambitions pour le Tchad nouveau.

Je prends l’engagement solennel de mettre en œuvre l’ensemble des résolutions issues du Forum National Inclusif avant la fin de l’année.

Comme nous le savons tous, les reformes préconisées sont vitales pour notre pays et concernent tous les secteurs de la vie de la Nation.

Sans être exhaustif, le Gouvernement va s’évertuer, au plan économique, à la création des conditions nécessaires pour assurer la diversification de notre économie en mettant un point d’honneur sur l’agriculture et l’élevage.

Le développement de ces secteurs porteurs  est le gage de la croissance et de la création des emplois pour les femmes et les jeunes.

Justement, ces deux couches sociales doivent bénéficier de l’attention nécessaire pour leur permettre de libérer leur potentiel productif et  contribuer à l’essor de la Nation.

Permettez-moi, de mettre un accent particulier sur l’épanouissement de la femme qui est le pilier central du développement.

Les pertinentes résolutions du forum axées sur le rôle de la femme à l’ère du renouveau  seront rapidement traduites dans les faits.

Dans la même veine, des solutions appropriées seront apportées aux problématiques  portant sur les violences faites aux femmes, le mariage précoce, les mutilations génitales féminines et les discriminations diverses à l’endroit des femmes.

La question centrale de la scolarisation des filles et la situation de la petite enfance constitueront également des priorités pour l’exécutif.

Il est indéniable que sans éducation,  le pays ne pourra tirer tout le potentiel du dividende démographique des femmes et des jeunes. C’est pourquoi, il importe de mener de profondes reformes dans le secteur de l’éducation.

Outre la préoccupation liée au bilinguisme intégral qui doit prendre corps à la base,  nous devons repenser notre système éducatif pour qu’il réponde effectivement aux exigences actuelles.

Nous devons développer une éducation qui suit la trajectoire du marché de l’emploi. A ce sujet,  nous consentirons d’importants investissements pour la construction des écoles professionnelles dans toutes les régions du pays.

Ces écoles auront la vocation première d’aider les jeunes qui n’ont pas la chance de poursuivre leur cursus à s’insérer de  manière harmonieuse dans la vie active.

Ce sujet qui me tient à cœur pourrait constituer l’une des trames du forum national de la jeunesse qui se tiendra à la mi septembre de l’année en cours.

La République doit encourager et soutenir les jeunes car nombre d’entre eux débordent de génie et d’initiative.

Nous devons stimuler les jeunes qui mettent au point des projets crédibles et bancables dans des créneaux aussi importants tels que l’agriculture, l’élevage et l’environnement.

Le regard attentionné que nous portons sur les jeunes doit aussi être orienté en direction des personnes handicapées.

Nos frères et sœurs handicapés doivent bénéficier des programmes bien ciblés qui favorisent leur  plein épanouissement.

Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.

Il serait peut être fastidieux d’évoquer longuement les actions au centre de la 4ème République  mais je voudrais simplement noter qu’aucune  résolution  du forum ne sera occultée.

Qu’il s’agisse de l’eau potable, de l’énergie, de l’environnement, tous les secteurs qui  aiguillonnent la croissance économique seront nos priorités de tous les instants.

Sur le terrain politique,  les élections législatives doivent se tenir, comme annoncé, au mois de novembre 2018.

Elles seront suivies des élections locales qui sont bien entendu un challenge de taille à gagner.

J’estime, pour la sérénité du jeu politique, qu’il est nécessaire de restaurer le cadre de dialogue politique.

Cette structure qui  rassemble dans un élan fraternel la majorité présidentielle et l’opposition démocratique fait le charme et la vitalité de notre jeune démocratie.

Je saisis  cette opportunité pour solliciter le concours et le soutien de nos partenaires techniques et financiers pour l’organisation des futurs scrutins.

Car sans leur appui, il nous sera difficile de tenir cet important pari eu égard à la modicité de nos ressources.

Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs.

Me conformant aux recommandations du forum national inclusif, je proclame  solennellement l’amnistie pour tous les frères en exil poursuivis par la justice pour avoir combattu les institutions démocratiques du pays.

Pour finir mon propos, je voudrais rendre un hommage appuyé  à l’actuelle équipe gouvernementale qui  a abattu un excellent travail  durant deux ans.

Vive la République.

Vive la 4ème République.

Vive le Tchad.

Je vous remercie.

 

 

Le Tchad entre dans sa quatrième République

La nouvelle Constitution tchadienne est entrée en vigueur le 04 Mai 2018. Elle accorde des pouvoirs renforcés à Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990.

Le président tchadien Idriss Déby a signé, vendredi 4 mai à N’Djamena, l’ordonnance portant création de la 4e République lors d’une cérémonie solennelle, affirmant qu’elle impliquait « des comportements nouveaux et vertueux ».

« L’entrée en vigueur effective de la nouvelle Constitution consacre la refondation de notre Nation qui se veut plus ambitieuse et plus forte« , a affirmé le chef de l’État qui, avec ce texte et la 4e République qu’il instaure, voit ses pouvoirs renforcés.

Critiquée par l’opposition, « la nouvelle Constitution qui entre dans sa phase matérielle est le parfait condensé des aspirations et attentes du peuple« , a cependant affirmé Idriss Déby. Selon lui, la nouvelle République « est bâtie sur des valeurs fortes qui imposent des attitudes, des pratiques et des comportements nouveaux et vertueux ».

Car « je reconnais volontiers que de nombreuses personnes ont bâti des fortunes importantes sur la base du détournement et de la corruption« , a-t-il dit, ajoutant : « Je vous assure, mes chers compatriotes, que cette machine de l’enrichissement illicite et immoral va cesser de fonctionner quelle que soit sa marque et sa puissance« .

Législatives en novembre 2018

Au pouvoir depuis 1990, le président Déby a par ailleurs demandé « le concours des partenaires financiers » pour organiser les élections législatives repoussées depuis 2015, dont il a confirmé qu’elles devaient bien se tenir en novembre 2018. Une date qu’il sera « difficile de tenir » sans l’aide de la communauté internationale, « étant donné la modicité de nos moyens », a-t-il affirmé.

Le président Déby a en outre décrété une « amnistie générale », invitant tous les Tchadiens, qui « pour une raison ou pour une autre ont quitté leur pays », à « rentrer dignement ».

L’entrée en vigueur de la 4e République a été précédée de la démission, jeudi, du Premier ministre Albert Pahimi Padacké et de son gouvernement, la nouvelle Constitution supprimant le poste de Premier ministre.

« Coup d’État consitutionnel »

Un recours en annulation contre le projet de loi constitutionnelle déposé mercredi par 26 députés de l’opposition tchadienne au Conseil constitutionnel a été rejeté.

Le leader de l’opposition, Saleh Kebzabo, a dénoncé vendredi dans un communiqué l’adoption de ce texte comme « un coup d’État constitutionnel contre la démocratie et le peuple tchadien », affirmant que « tous les pouvoirs [sont] désormais concentrés aux mains d’un seul homme ». Il a exhorté « la communauté internationale à sortir de son silence qui pourrait être considéré comme de la complicité » avec le président Déby.

L’opposition, des organisations de la société civile et l’Église catholique avaient demandé que la nouvelle Constitution soit adoptée par référendum et non par voie parlementaire. La plupart des députés de l’opposition avaient boycotté le vote du texte lundi à l’Assemblée.

 

La Banque Mondiale octroie 41 millions de £ au Tchad pour le renforcement de son agriculture

Les fonds serviront à la promotion du recours à l’innovation technologique dans le secteur agricole afin d’accroître durablement la productivité mais aussi d’assurer la résilience face au changement climatique dans les zones ciblées.

Aujourd’hui plus que jamais, le Tchad a besoin d’augmenter sa productivité agricole. Alors que le secteur subit plusieurs facteurs dont l’insuffisance des moyens mais aussi les changements climatiques. La Banque mondiale (BM) a annoncé ce mardi avoir approuvé l’octroi à l’Association internationale de développement (IDA), une enveloppe de 41 millions de dollars en faveur du Tchad pour le renforcement de l’agriculture. Selon un communiqué de la représentation locale de la Banque, ce financement ira à la mise en œuvre du Projet de renforcement de la productivité agricole et de la résilience au climat (Propad).

Il s’agit d’une initiative qui vise avant tout, à améliorer l’accès aux technologies adaptées aux systèmes de production rurale et à accélérer leur adoption dans la zone agroécologique (ZAE) soudanaise (régions de Salamat, Moyen-Chari et Mandoul). Le Propad vise également à donner aux exploitants les moyens de prendre des décisions avisées et de pouvoir anticiper sur les phénomènes climatiques, permettant ainsi de renforcer la résilience aux aléas climatiques. «Alors que le Tchad possède une superficie agricole totale de plus de 49 millions d’hectares, seuls 6% sont actuellement cultivés. De même, seuls 9% des ressources disponibles en eau sont exploitées et moins de 1% des terres agricoles sont irriguées», a relevé Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad. «Alors que d’autres projets ciblent l’élevage dans la ZAE sahélienne, cet appui se concentrera sur la ZAE soudanaise qui offre une occasion unique de diversifier la production agricole et de développer des chaînes de valeur dynamiques et complémentaires pour les cultures et l’élevage», a-t-elle ajouté.

A en croire le communiqué de la BM, la mise en œuvre du Propad devrait particulièrement permettre d’augmenter la production des céréales pluviales (sorgho, millet, maïs, riz) et leurs cultures associées (arachide, niébé et sésame). Il vise également la diversification de l’élevage et la production laitière dans les zones périurbaines. Un programme de renforcement des capacités nationales en matière de recherches et de développement agronomiques et en services de conseils agricoles, est aussi prévu lors de la mise en œuvre du Propad.

Coton : Le Tchad veut relancer sa production

Depuis près de 75 ans, la production cotonnière du Tchad est tombée au plus bas. C’est dans le but de pallier à ce problème que la compagnie nationale Coton Tchad a fait appel au géant asiatique Olam.

Au Tchad la saison des semis de coton approche, le géant asiatique Olam vient de racheter 60% de la société cotonnière nationale, le pays sahélien se voit déjà produire 300 000 tonnes de coton graine dans cinq ans, mais il sera difficile pour la filière de remonter la pente. La production est tombée à 25 000 tonnes de coton graine l’an dernier, elle a été divisée par six en deux ans !

Effondrement du coton au Tchad

Entré en récession faute de recettes pétrolières suffisantes, le Tchad ne pouvait plus financer sa société cotonnière, totalement revenue dans le giron de l’Etat. Coton Tchad n’était donc plus en mesure de fournir les semences et les pesticides ni de payer le coton au producteur un prix encourageant : c’était le prix le plus faible de la zone Franc, 220 francs CFA et il avait chuté en cours de campagne. En aval : désorganisation totale. Du coton s’était perdu, ou n’avait pas été égrené…

Olam poids lourd du coton

Aujourd’hui c’est toute une filière en crise qu’il faut relancer et remotiver. L’arrivée d’Olam suscite beaucoup d’espoirs : c’est un grand du coton, il commercialise un quart de la fibre africaine à lui tout seul. Le géant singapourien est aussi présent dans la production et l’égrenage du coton en Côte d’Ivoire, en Ouganda, au Mozambique, en Tanzanie et en Zambie. Olam s’intéresse en outre à plusieurs cultures de rente dans les pays où il s’installe. Au Tchad ce pourrait être le sésame, la noix de cajou, et pourquoi pas la gomme arabique…

Remotiver les producteurs

Pour mettre un pied dans ce pays, le géant singapourien a endossé les dettes de Coton Tchad, c’était impossible pour l’autre candidat à la reprise Advens Geocoton, déjà endetté. Olam envisage de construire 3 nouvelles usines d’égrenage, à Kyabe, à Doba et à Gounou Gaya, au sud et au sud-ouest du Tchad. Le repreneur a également promis qu’il céderait 5% du capital aux producteurs à titre gratuit. En attendant c’est un bon prix au kilo de coton graine qu’il va falloir annoncer aux paysans pour les remotiver à semer dans les prochaines semaines. Il faudra ensuite acheminer au plus vite, d’ici le mois de juillet, les pesticides nécessaires. Si besoin, par avion.

Six rhinocéros noirs sud-africains en route pour le Tchad

Six rhinocéros noirs sud-africains en route pour le Tchad

Six rhinocéros noirs sud-africains ont quitté le 03 Mai, leur réserve pour un long voyage vers le Tchad, coup d’envoi d’une ambitieuse opération de repeuplement du pachyderme dans le pays d’Afrique centrale où il a disparu il y a un demi-siècle.

Les animaux ont quitté dans la matinée le parc national sud-africain d’Addo (sud-ouest) par la route vers Port Elizabeth, d’où ils doivent s’envoler plus tard dans la journée à destination du Tchad, a annoncé la direction des parcs nationaux sud-africains.

Au terme d’un vol de près de 5.000 km vers le nord, ils seront lâchés dans le parc national de Zakouma, dans la savane du sud-est tchadien, où ils doivent constituer l’amorce d’un nouveau foyer de rhinocéros noirs.

Le Tchad et l’Afrique du Sud ont signé en 201 un accord de coopération visant à protéger la biodiversité et à assurer la survie à long terme des espèces animales menacées à Zakouma.

Après sept ans d’efforts, il a permis d’y réduire quasiment à néant le braconnage, autorisant ainsi la réintroduction des rhinocéros.

« En établissant un foyer de rhinocéros viable et protégé au Tchad, nous contribuons à l’expansion de leur population en Afrique et à la survie d’une espèce qui a beaucoup souffert de braconnage ces dix dernières années« , s’est réjouis la ministre sud-africaine de l’Environnement, Edna Molewa.

Chaque année, des milliers de rhinocéros sont ainsi abattus en Afrique pour leurs cornes, très prisées des adeptes de la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam.

Il reste 5.000 spécimens de rhinocéros noirs sur le continent africain, dont près de 1.900 en Afrique du Sud. Le pays abrite aussi quelque 20.000 rhinocéros blancs, soit 80% de la population mondiale.

Avant le Tchad, des rhinocéros noirs ont déjà été expatriés au Botswana, en Tanzanie, en Zambie, au Malawi ou au Rwanda.

 

« Étranglé économiquement, le Tchad a opéré un revirement complet vis-à-vis du Qatar »

Depuis le début de la crise entre les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn et le Qatar, en juin 2017, certains pays africains se sont positionnés pour l’une ou l’autre partie. Le Tchad s’est alors démarqué par son activisme contre le Qatar en affichant une proximité à toute épreuve avec les Emirats. Cette relation vient encore de prendre de l’ampleur avec l’arrivée du premier ambassadeur tchadien à Abou Dhabi.
Depuis plusieurs mois, son nom était évoqué avec de plus en plus d’insistance dans les couloirs de la présidence, à N’Djamena. Le propre fils du président Idriss Déby, Zakaria Idriss Déby, a été confirmé, le 4 avril, comme le premier titulaire du poste d’ambassadeur tchadien à Abou Dhabi. Jusqu’à présent, N’Djamena n’était représenté dans les Emirats que par un simple consul à Dubaï.

Bouée de sauvetage

Ancien directeur de la compagnie Toumaï Air Tchad, qu’il n’a pas réussi à sauver de la faillite, puis directeur adjoint du cabinet civil de son père, Zakaria Idriss Déby, 33 ans, n’a encore jamais été associé aux activités du ministère des affaires étrangères. Cependant il a, dès le début de la crise avec le Qatar, été dépêché par son père à Abou Dhabi. Durant plusieurs semaines, Zakaria Idriss Déby a fait valoir avec succès auprès du prince héritier, Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, combien l’influence de son père pouvait s’avérer déterminante pour ramener plusieurs pays africains dans le giron saoudo-émirati.

En parallèle, Idriss Déby a mis tout son poids pour que ses voisins du Sahel rappellent leurs ambassadeurs basés au Qatar, faisant ainsi basculer en juin 2017 le Niger, la Mauritanie et même le Sénégal – jusqu’au retour à Doha de l’ambassadeur de ce dernier, en septembre. Le Tchad a même été plus loin en rompant toutes relations diplomatiques avec le Qatar fin août.

L’activisme du président tchadien dans le Golfe lui a permis de récolter d’importantes promesses d’aide. Lors d’une conférence organisée à Paris du 6 au 8 septembre 2017, les Emirats arabes unis ont largement contribué à ce que la Banque islamique de développement, le fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) se mobilisent massivement en faveur du Tchad.

Un autre forum économique sur les investissements au Tchad a même été organisé le 13 septembre à Abou Dhabi. Le président Déby perçoit les Emirats comme une possible bouée de sauvetage de son économie, plombée par une production pétrolière en constante diminution et des cours très bas depuis 2014.

Virage à 180 degrés

Si Idriss Déby a souhaité personnaliser sa relation avec les Emirats arabes unis via la nomination de son fils, il a depuis quelques semaines fait faire un virage à 180 degrés à sa politique envers le Qatar. Le président tchadien a soudainement dépêché en jet privé, le 20 février, son ministre des affaires étrangères, Mahamat Zene Cherif, à Doha, afin de signer un accord prévoyant la reprise des relations diplomatiques et la réouverture prochaine de son ambassade dans ce pays du Golfe.

Etranglé économiquement, le Tchad a été contraint à ce revirement complet du fait de la nécessité de rediscuter un prêt de 1,4 milliard de dollars (près de 1,2 milliard d’euros) qu’il avait contracté en 2014 avec le trader Glencore.

Or l’un des principaux actionnaires de Glencore n’est autre que le fonds d’investissement qatari, la Qatar Investment Authority. Celle-ci a été particulièrement précieuse pour que Glencore accepte enfin une renégociation des termes du prêt dont les résultats, favorables pour N’Djamena, ont été annoncés quelques heures avant la reprise des relations bilatérales entre les deux pays. Ces discussions, totalement bloquées depuis plusieurs mois, ont alors été menées à leur terme, comme par magie, à la vitesse de la lumière.

Malgré la reprise des relations diplomatiques, aucun ambassadeur n’a encore été nommé par Idriss Déby au Qatar. Il vient tout juste de décharger officiellement de ses fonctions celui qui avait été rappelé en juin 2017, Aboubakar Siddick Tchoroma. Le profil du futur impétrant sera particulièrement intéressant à scruter afin de comprendre quel type de relation le président tchadien souhaite entretenir dans l’avenir avec l’émirat gazier.

En attendant, le Qatar vient d’envoyer une équipe pour trouver un terrain afin de construire une ambassade à N’Djamena. Jusqu’à la rupture des relations diplomatiques l’année dernière, Doha logeait son ambassadeur dans un hôtel.

En mal de foot, le Tchad se voit en Coupe du monde

Les Saos manquent d’argent pour financer leur préparation
 

Le Tchad demeure l’un des rares pays africains à n’avoir jamais pris part à la phase finale de le Coupe du monde. Pourtant le pays s’est doté d’une structure chargée du financement et de la promotion du sport, le FNDS.

Au Tchad, c’est la désolation chez les supporters des Saos qui n’ont pas participé pas à la CAN 2017 au Gabon, remporté par le Cameroun.

Il y a 6 ans le gouvernement a pourtant mis sur pied une structure chargée de financer le sport. Le FNDS où sont logés des milliards de Francs CFA, prélevés sur les appels des abonnés des différentes compagnies de téléphonie.

Mais le pays ne s’est jamais qualifié pour une compétition majeure telle que la Coupe du monde, faute de moyens financiers.
« Il faut que ces moyens financiers viennent à temps. Si on a un match par exemple en juin, les gens au niveau de l’encadrement technique font leur programme, déposent à la Fédération qui le dépose à son tour au ministère des sports. Après le programme passe à la primature avant d’arriver au ministère des Finances. Et ça prend en moyenne cinq mois pour aboutir. Ce qui fait que l’argent arrive à une semaine de la compétition. Donc même si on met tout l’argent du pétrole dans la compétition, on ne va pas se qualifier. Parce que un match se prépare des mois à l’avance », a réagi Mahamat Admed Yaya, président de la commission technique à la Fédération tchadienne de football.

« On n’aimerai que le Tchad n’accède pas seulement à la CAN mais à la Coupe du monde. Dommage, nous avons une tête pourri qui ne permet pas la progression de notre football », déplore un supporter de l’équipe nationale de football du Tchad.

Mais le Tchad ne pourrait pas participer aux éliminatoires de la CAN 2019, disqualifié par la CAF.

On espère que tout rentrera dans l’ordre d’ici peu afin que le Tchad puisse prendre part aux éliminatoires de la prochaine coupe du monde qui aura lieu en 2022.

Lors des qualifications de la Coupe du monde 2018, le Tchad avait été éliminé par l’Egypte. Pourtant vainqueur du match aller à Njamena (1-0), le Saos avaient pris une douche froide au match retour au Caire (0-4). L’équipe avait rallié la capitale égyptienne sans avoir eu une séance d’entrainement après le match allé.

Incapable à chaque fois de franchir le 1er tour des qualifications, le Tchad est obligé de voir le Nigéria, le Maroc, l’Egypte, le Sénégal et la Tunisie représentés l’Afrique en Russie du 14 juin au 15 juillet prochain.

Ce que gagnent les participants à la Coupe du monde.
Champion du monde : 25,6 millions d’Euros

Finaliste : 18,3 millions d’Euros

Troisième place : 16 millions d’Euros

Quatrième place : 14,6 millions d’Euros

Quarts de finalistes : 10,2 millions d’Euros

Huitièmes de finalistes : 6,6 millions d’Euros

Eliminés au premier tour : 5,8 millions d’Euros

Frais de préparation pour les 32 qualifiés : 1,1 millions d’Euros

Les Etats-Unis octroient deux avions de reconnaissance CESSNA au Tchad

La remise de ces deux avions miliaires a eu lieu le 2 Mars dernier à la base aérienne Adji Kossei.

Les Etats-Unis ont officiellement remis, le mercredi 2 mars, à la Base Aérienne Adji Kossei, deux avions de reconnaissance de marque CESSNA ISR, des équipements, des matériels de servitude et des hangars à l’armée de l’air tchadienne, lors d’une cérémonie en présence de l’ambassadrice des Etats-Unis au Tchad, Geta Pasi et des autorités militaires tchadiennes.

L’ambassadrice des Etats-Unis au Tchad a indiqué que la livraison de ces avions, des éléments de soutien et la formation de l’équipage ont été rendus possibles grâce à l’excellente coopération en matière de sécurité entre le Tchad et les Etats-Unis d’Amérique.

Elle a ajouté que cet équipement renforcera la capacité du Tchad à assurer la sureté et la sécurité de ses concitoyens, et aussi celles de ses voisins du Bassin du Lac Tchad et du grand Sahel.

Ce don d’un montant de 43 millions de dollars que les Etats-Unis ont fourni en équipements est un investissement en faveur du Tchad. Cela reflète le rôle crucial du Tchad en tant que leader régional.

Les Etats-Unis apprécient la contribution du Tchad aux efforts de lutte contre le terrorisme en Afrique. Les Etats-Unis se sont engagés à soutenir le Tchad dans ces efforts.

Ces avions CESSNAS « permettront au Tchad de mieux protéger son territoire et sa population », a expliqué l’ambassadrice des Etats-Unis au Tchad, Geta Pasi.

L’acquisition de ces matériels de pointe, dotés de moyens de reconnaissance et de surveillance performants, permettront inéluctablement à l’armée de l’air de participer activement à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, d’après l’Etat-major de l’armée de l’air tchadienne.

Le ministre délégué à la présidence de la république, chargé de la défense nationale, des anciens combattants et victimes de guerre, Bichara Issa Djadallah a déclaré que les Etats-Unis d’Amérique, guidés par le bon sens, ont mis en place cet important projet dans le domaine du renseignement en dotant l’armée  de l’air de ces deux avions d’observations, équipés des systèmes performants pour les vols de reconnaissance.

« L’octroi de ces matériels est un apport important aux forces armées de sécurité du Tchad dans la lutte contre le terrorisme. Désormais, les informations seront traitées en temps réel et permettront d’avoir une appréciation précise de la situation à nos frontières », a souligné le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la défense nationale, des anciens combattants et victimes de guerre, Bichara Issa Djadallah.

 

Tchad: des députés de l’opposition tentent un recours constitutionnel

Une vingtaine de députés de l’opposition ont déposé hier un recours en annulation de la loi constitutionnelle portant IVe République votée lundi 30 avril 2018 par le Parlement.

L’opposition qui a boycotté tout le processus espère que le Conseil constitutionnel obligera le pouvoir à passer par voie référendaire pour faire adopter une nouvelle Constitution.

Ce sont 28 députés de l’opposition qui ont signé ce recours déposé mercredi 2 mai au Conseil constitutionnel. Pour eux, le procédé par lequel passe le gouvernement est simplement illégal. « La majorité des députés de l’opposition veut que le droit soit dit dans toute sa plénitude, afin d’éviter au Tchad des regrets demain, et que la Constitution en vigueur soit respectée ou qu’en lisant le préambule, vous allez vous rendre compte que s’il devait y avoir des manipulations constitutionnelles, le peuple va s’opposer », explique le porte-parole des députés d’opposition, Madtoïngué Bénelngar.

Dans le texte du recours, les députés rappellent que le gouvernement a utilisé des dispositions portant révision de la Constitution pour faire adopter une nouvelle Constitution.

A l’annonce du dépôt du recours, beaucoup d’observateurs se sont interrogés sur les chances d’une telle procédure. Mais lui veut y croire : « Ce n’est pas parce que les hommes et les femmes qui composent ce conseil sont nommés par Idriss Déby que nous ne devons pas avoir confiance en eux. Ils ont appris le droit et ne peuvent que dire le droit. Il ne peut pas dire le gauche. »

En privé, beaucoup de députés signataires du document admettent que la procédure tient plus du devoir politique que d’une réelle volonté de faire dire le droit.