Tchad : Voici le gouvernement d’Union nationale

Le ministre secrétaire général de la présidence de la République, Gali Gatta Ngoté a  présenté ce vendredi la liste des ministres qui constituent le gouvernement d’union nationale.

L’équipe gouvernementale dont Saleh Kebzabo, nouveau Premier ministre de transition est le chef est connu. Ils ont été nommé à travers un décret presidentiel. On enregistre de nouvelles figures et des retours, à l’instar de Laoukein Kourayo Médard et Mahamat Saleh Anadif.

Ci-dessous la liste complète.

Tchad : mise en place du financement basé sur les performances au ministère de la santé

Les travaux de la réunion de coordination trimestrielle des acteurs de mise en œuvre du financement basé sur la performance ont démarré ce matin à N’Djamena.

Le financement basé sur les performances apparait comme une approche de financement du système de santé permettant d’améliorer la qualité et la quantité des prestations de soins au bénéfice des populations en particulier les plus vulnérables. Des expériences pilotes du financement basé sur les performances ont été mise en œuvre au Tchad par le projet population et lutte contre le Sida, phase 2 entre 2011-2013 au niveau de huit districts sanitaires de quatre délégations sanitaires. L’évaluation de la fin du programme a montré des résultats encourageants notamment dans le renforcement des piliers du système de santé, la motivation des agents de santé, la réduction des cas de rupture en médicaments et l’amélioration de l’environnement.

Le coordonnateur de la cellule nationale technique Dr Reoungalaou Ndoudo a souligné que la réunion de coordination trimestrielle des acteurs de mise en œuvre du financement basé sur la performance est une activité de gouvernance, retenue dans le cahier de charge de la cellule technique nationale et du financement basé sur les performances.

Le secrétaire général du ministère de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Ismael Barh Bachar a souligné que le gouvernement tchadien a déployé d’énormes efforts en termes de constructions d’infrastructures sanitaires, d’équipements biomédicaux, de moyens logistiques de formation, de mobilisation du personnel qualifié, de financement des services de gratuité de soins d’urgence et de la mise en œuvre de nouveaux programmes de santé. Le pays a bénéficié de l’accompagnement de la Banque mondiale pour l’amélioration du système de santé.

Cette réunion consiste à faire le point sur le processus de mise en place du Financement basé sur les performances. Il s’agira de faire l’état des lieux de mise en œuvre dans chaque province après un trimestre de fonctionnement, en vue de cerner les goulots d’étranglement, de partager les expériences, d’aidé à corriger les imperfections et de faire des recommandations pour l’amélioration du Financement Basé sur les Performances au Tchad.

Il sera aussi question de faire l’état des lieux de démarrage de cette approche dans les huit provinces appuyées par le projet de renforcement de la performance du système de santé qui sont : l’Ennedi -Est, le wad Fira, le Batha, le Guerra, le Mayo -Kebbi Est , la Tandjilé , le Logone- Oriental et le Mandoul.

Source : ministère de la Santé publique

Tchad : le directeur général de la Société nationale d’électricité suspendu

Le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE), Nathaniel Dolmia a été suspendu ce 13 octobre 2022 pour ‘’manquements graves’’.

Le président du Conseil d’administration (PCA) de la Société nationale d’électricité (SNE), Korey Djimi, a annoncé la suspension du DG de la SNE. Dans la correspondance parvenue à notre rédaction, le Conseil d’administration reproche au DG : « des manquements graves ».

Parmi les causes, il cite entre autres,  le non-respect et applications des textes fondamentaux régissant la vie de la SNE incluant les recommandations du Conseil du 15 Juin 2022 et toutes les autres résolutions et multiples recommandations.

Il est également reproché au DG, le boycott du Conseil d’administration et la rétention des informations. Et le : « Chamboulement de tout le rouage de la SNE par des malfaçons et d’irrégularités de nomination fantaisiste non nécessaire créant une démotivation générale du personnel sur l’étendue de territoire.

« Toute la ville de N’Djamena sombre dans l’obscurité sans précédent de jour en jour à cause de sa mauvaise gérance à caractère unipersonnel. » Le Conseil d’administration demande au directeur général adjoint d’assurer l’intérim jusqu’à nouvel ordre.

Tchad : le nouveau Premier ministre de transition prend fonction

Le Premier ministre du gouvernement d’union national, Saleh Kebzabo a officiellement pris fonction ce 13 octobre 2022. La passation de service s’est déroulée à la Primature.

La cérémonie de passation de charges entre les Premiers ministres de transition sortant, Pahimi Padacké Albert et entrant, Saleh Kebzabo s’est tenue ce jour la Primature. C’était en présence de l’ancien ministre secrétaire général du gouvernement.

Apres avoir mis en exergue un aperçu des défis relevés durant la première phase de transition, le PMT sortant, Pahimi Padacké Albert a souhaité plein succès à son successeur. Dans son allocution de circonstance, le PMT, Saleh Kebzabo, affirme être pleinement conscient de l’immensité de la mission de refondation du Tchad qui lui est assignée à la deuxième phase de transition et dont l’aboutissement logique devra être l’organisation des élections libres et transparentes dans l’optique d’un retour à l’ordre constitutionnel.

Tchad : « Mon rêve est de bâtir une démocratie ouverte », Saleh Kebzabo

Tchad : l’église catholique appelle à une réaction urgente contre les inondations

L’archidiocèse de N’Djamena invite les Caritas paroissiales et hommes de bonne volonté à se mobiliser face aux sinistres causés par les eaux des inondations.

A travers un communiqué de presse, le vicaire général de l’archidiocèse de N’Djaména, Mgr Samuel Mbairabé Tibinga, alerte sur les menaces des inondations. « Les eaux menacent de nous engloutir tous. », craint-il.  Au nom de l’archidiocèse il demande de réagir de différentes manières et avec tous nos moyens pour faire face à la furie des eaux et à la masse des sinistrés. « Tout le 9e arrondissement est presque dans l’eau et une partie du 7e arrondissement. »,

L’urgence face à cette catastrophe naturelle nous interpelle tous, souligne le vicaire général. Mgr Samuel Mbairabé Tibinga pense qu’individuellement ou en petit groupe, « nous pouvons soutenir ceux qui tentent d’endiguer les eaux. »

Ainsi, l’archidiocèse lance : « un vibrant appel à nos Caritas paroissiales, aux fidèles qui le peuvent et à tous les hommes de bonne volonté de voler au secours des sinistrés. Toutes vos contributions de toute nature sont recevables à la Radio Arc-en-ciel. »

Tchad : « Mon rêve est de bâtir une démocratie ouverte », Saleh Kebzabo

Nommé Premier ministre du gouvernement d’union national le 12 octobre 2022, Saleh Kebzabo entend faire appel aux compétences de tous les Tchadiens, sans aucune exception pour mener sa mission.

L’ancien journaliste reconverti en politique Saleh Kebzabo, souhaite bâtir bâtir une démocratie ouverte où il fait bon vivre pour tous les Tchadiens. Le nouveau Premier ministre de transition, l’a fait savoir ce 13 octobre 2022. Le président de l’Union national pour la démocratie et le renouveau (UNDR) revèle qu’il est conscient de la responsabilité que cette mission incombe.

« Je mesure avec lucidité la responsabilité qui m’incombe de conduire le nouveau gouvernement d’union nationale. Un gouvernement de transition n’est pas un gouvernement ordinaire. La mission de notre gouvernement est spécifique et elle consistera à mener notre pays vers les premières élections libres et transparentes de son histoire politique. », Déclare-t-il.

Pour n’avoir pas eu la chance de briguer la magistrature suprême après trois décennies d’opposition, Saleh Kebzabo entend mettre son service pour le besoin de la cause. Le nouveeau chef du gouvernement entend mettre à profit cette opportunité : «Je me suis battu pendant plus de 25 ans pour des élections libres et transparentes. J’en ai l’opportunité aujourd’hui et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que le Tchad soit enfin un Etat exemplaire sur les questions de paix et de démocratie. »

Le rêve Kebzabo est de : « bâtir une démocratie ouverte où il fait bon vivre pour tous les Tchadiens. Pour y parvenir, mon gouvernement fera appel aux compétences de tous les Tchadiens, sans aucune exception, qui souhaitent contribuer à cette œuvre exaltante. C’est dans une convergence des intelligences de tous les fils et filles du Tchad que nous pourrons ensemble relever ce défi commun. »

Son parcours

Dans l’exercice du journalisme, Saleh Kebzabo a travaillé dans plusieurs rédactions au Tchad et à l’extérieur. L’homme de 75 ans a également occupé plusieurs postes de responsabilités. Entre autres, Rédacteur en chef de Jeune afrique, fondateur et premier directeur de publication du journal N’Djamena Hebdo. Et directeur général de l’Agence tchadienne de presse et d’édition.

Vie politique

Investi par le parti politique UNDR, Saleh Kebzabo a 4 fais participé à l’élection présidentielle au Tchad. Pour sa première participation en 1996, il vient en troisième position sur 16 candidats. Il devient ensuite député de la circonscription du Lac Léré, jusqu’à la dissolution du parlement en avril 2021. Conséquence de la mort de l’ancien président Idriss Deby Itno et la prise de pouvoir par la junte.

Saleh Kebzabo a tour à tour été, ministre des Affaires étrangères, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, ministre des mines, ministre du Pétrole et ministre de l’agriculture.

Tchad : Saleh Kebzabo nommé Premier ministre de transition

Qui est Saleh Kebzabo, le nouveau Premier ministre du Tchad ?

Nommé ce 12 octobre, cet homme politique originaire de Léré dans le Sud-Ouest du pays a la lourde tâche de former le gouvernement d’union nationale promis par le président de la transition, le général Mahamat Idriss Déby.Du farouche opposant au père, le nouveau Premier ministre de transition du Tchad, Saleh Kebzabo, devient le principal collaborateur du fils. Il vient d’être appelé par le Général Mahamat Idriss Déby pour former le nouveau gouvernement d’union nationale. gé de 75 ans, le natif de Léré (Sud-Ouest) a été nommé ce mercredi par décret présidentiel par le successeur d’Idriss Déby Itno, lui-même investi chef de l’État lundi 10 octobre, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.

Le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), député à l’Assemblée nationale du Tchad depuis 2002, dispose d’une riche carrière politique. Après avoir étudié le journalisme au Centre de formation des journalistes à Paris, il a travaillé à l’Agence tchadienne de presse et a collaboré avec la rédaction de Jeune Afrique et Demain l’Afrique.

Pour sa première participation à une élection présidentielle en 1996, il obtient 8,6 % des suffrages. Il est aussi candidat en 2001 où il obtient 7 % et en 2006. Depuis 2011, il était considéré comme le chef de file de l’opposition au président Idriss Déby, tué le 20 avril 2021 lors d’une contre-offensive qu’il a dirigée lui-même dans le Nord contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

Lors de l’élection présidentielle de 2016, il arrive second avec 12,80 % des voix, Idriss Déby ayant, quant à lui, obtenu 61,56 % des suffrages exprimés. Très influent, en 2018, il surprend le reste de l’opposition en acceptant de rencontrer le président Déby. Au Tchad, le chef de file de l’opposition a l’obligation de rencontrer le chef de l’État pour consultation et divers problèmes.

Pour l’élection présidentielle d’avril 2021, 15 partis de l’opposition se regroupent au sein de l’Alliance Victoire. En février 2021, celle-ci organise une primaire pour désigner son candidat. Kebzabo affronte Théophile Bebzoune Bongoro qui l’emporte. Le 12 février 2021, Saleh Kebzabo annonce que son parti, l’UNDR, se retire de l’Alliance Victoire et qu’il est désigné candidat de son propre parti au scrutin du 11 avril 2021. En mars 2021, il décide de retirer sa candidature et dénonce une « militarisation évidente du climat politique », après l’intrusion des forces de sécurité dans la résidence du candidat Yaya Dillo.

Après la mort de Déby père en avril 2021, son fils Mahamat Idriss Déby prend le pouvoir après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim. Kebzabo reconnaît la légitimité de l’autorité du Conseil militaire de transition (CMT) formé par les militaires. La junte met en place un Comité d’organisation du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), chargé d’impliquer la société civile dans la mise en place d’un retour à la démocratie. En août 2021, Kebzabo est nommé vice-président du Comité d’organisation, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la Primature.

Pour sa première sortie en tant que nouveau Premier ministre du Tchad, M. Kebzabo a indiqué que de « grandes œuvres » sont attendues durant les 24 mois de transition, précisant que la priorité est de parvenir à des élections libres et démocratiques à la fin de cette période d’exception.

Marié et père de quatre enfants, Saleh Kebzabo devra batailler dur pour mener à bien sa mission. Plusieurs anciens opposants ont fini par boycotter les assises nationales ouvertes en août après de multiples reports. Celles-ci n’ont en effet fait qu’élargir les prérogatives de l’actuel homme fort de Ndjamena habilité désormais à révoquer le Premier ministre.

L’Eglise catholique qui, semble-t-il, avait vu les choses venir, s’est très tôt retirée du processus, évoquant son « impression d’assister à une campagne électorale, avec d’un côté ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique et de l’autre ceux qui bloquent tout et veulent continuer comme avant, en mettant en place une machine savamment orchestrée ».

Tchad : Succès Masra rencontre les sinistrés des inondations de Walia

Le président des Transformateurs, Succès Masra a effectué le déplacement de Walia, dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena pour assister les victimes des inondations.

Le leader du parti politique Les Transformateurs est allé à la rencontre des sinistrés des inondations de Walia. Succès Masra estime qu’aucun humain ne mérite vivre dans la souffrance. Choqué par la situation de ces tchadiens qui subissent les affres des inondations depuis le début des pluies, Succès Masra déclare : « Même les animaux sous d’autres cieux ne méritent pas vivre dans un environnement pareil. » Il regrette que le gouvernement ne fasse rien pour sauver ces personnes qui en plus des inondations sont exposés aux moustiques, scorpions et verres.

Pour l’ancien cadre de la BAD, le cas des sinistrés des inondations est une situation d’urgence sanitaire et d’urgence sociale. « Ils ont besoin de la nourriture, des logements », ajoute-il en un SOS à tous ceux qui ont les moyens et la possibilité d’aider.

Le président du parti Les Transformateurs, avait dans sa délégation des médecins et d’autres spécialistes pour apporter un appui aux sinistrés des inondations.

Tchad : l’ex-opposant Saleh Kebzabo nommé Premier ministre

Le président de la transition tchadienne avait annoncé la formation d’un gouvernement d’Union nationale.Le décret a été lu, mercredi 12 octobre, à la télévision par le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Gali Gatta Ngoté. Le gouvernement de transition du Tchad sera dirigé par Saleh Kebzabo. Le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) est le choix du Général Mahamat Idriss Deby Itno, désigné samedi 8 octobre, président de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Dans son discours d’investiture prononcé lundi 10 octobre, le chef de l’Etat tchadien avait annoncé la constitution imminente d’un gouvernement d’Union nationale.

En portant Sahel Kebzabo à la tête du premier gouvernement de la deuxième phase de transition, Mahamat Idriss Deby Itno semble vouloir concrétiser cette volonté même si le DNIS a été boycotté par une partie de l’opposition et le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort du maréchal Idriss Deby, dans le nord du pays. Le défunt président conduisait une contre-offensive contre ce mouvement rebelle.

Son fils, désigné chef d’un Comité militaire de transition par quinze généraux de l’armée, Deby fils avait promis une transition de 18 mois. Mais juin dernier, il a changé d’avis en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Au terme du DNIS ouvert à N’Djamena au mois d’aout dernier, le jeune général de 37 ans a obtenu le quitus pour prolonger de deux ans la transition, mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle, faisant craindre des sanctions contre le Tchad.

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Mais pour son premier ministre qui était l’un des opposants du maréchal Deby, « le Tchad ne peut être sanctionné » parce que les circonstances sont totalement différentes, faisant allusion aux changements anti-constitutionnels qui ont eu lieu au Mali en aout 2020 et mai 2021 et en Guinée en septembre 2021.

Tchad : Saleh Kebzabo nommé Premier ministre de transition

Saleh kebzabo est nommé Premier ministre de transition. Le décret a été lu par le nouveau Secrétaire général de la Présidence Gali Gatta Ngoté, ce mercredi 12 octobre 2022.

Par décret N°002/PT/2022, le président de l’Union national pour la démocratie et le renouveau (UNDR), Saleh Kebzabo est nommé Premier ministre de transition, chef du gouvernement. Le vice-président du Comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain a été désigné pour chapeauter le gouvernement d’union national annoncé en grandes pompes. L’homme de 75 ans remplace à ces fonctions, Albert Pahimi Padacké Albert.

Depuis la mort de Deby père, celui qui était considéré comme opposant farouche est fortement impliqué dans la gestion du pays. D’abord auprès de la junte, et ensuite dans cette nouvelle équipe qui va assurer deux ans de transition.

Ancien opposant,  Saleh Kebzabo est plusieurs fois sorti candidat malheureux aux élections présidentielles face à Idriss Deby Itno. Il a d’ailleurs été chef de fil de l’opposition.

Tchad : démission du Premier ministre, le gouvernement va gérer les affaires courantes

Tchad : le chef d’Etat-major élevé au rang de général d’armée

Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, a élevé le Chef d’Etat-major, le général de Corps d’armée Abakar Abdelkerim Daoud à titre exceptionnel au rang et appellation de général d’armée.  

Grand meneur d’hommes, le Chef d’Etat-major général des armées, le général Abakar Abdelkerim Daoud est bien connu dans les rangs de la grande muette Tchadienne. Sa bravoure au combat et sa hargne de vaincre lui ont valu un sobriquet. « Kerekeno », traduisez littéralement, l’homme qui ne recule pas devant l’ennemi quelque en soit l’adversité.

Pour tous les services rendus à la nation au nom de l’Armée nationale tchadienne, le chef d’état-major général des armées, le général de Corps d’armée Abakar Abdelkerim Daoud est élevé à titre exceptionnel au rang et appellation de Général d’armée.  Par ce geste, le Président de Transition, Chef Suprême des Armées, général Mahamat idriss deby itno, qui a côtoyé l’homme dans les casernes et sur les théâtres des opérations, au nom de la nation tchadienne, lui reconnait son abnégation et  ses bons et loyaux services au sein de l’institution militaire. Le désormais général d’armée Abakar Abdelkerim Daoud devient ainsi le 3ème soldat tchadien à accéder à ce grade, depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.

Emu, le nouveau promu a remercié les plus hautes autorités pour cette élévation. Il  dédie cette distinction à toute l’Armée nationale tchadienne, qu’il encourage à poursuivre sa mission de défense de la patrie.

Tchad : démission du Premier ministre, le gouvernement va gérer les affaires courantes

Le secrétariat général du gouvernement exhorte les membres du gouvernement à assurer les affaires courantes jusqu’à la mise sur pied du gouvernement d’union national.

Le Premier ministre Pahimi Padacké Albert a déposé le 11 octobre 2022, sa démission ainsi que celle de son gouvernement. Une décision qui intervient au lendemain de l’investiture de Mahamat Idriss Deby, président de la transition. Pour la deuxième phase de la transition qui va durer 24 mois, soit deux ans, le nouvel homme fort a annoncé la mise en place d’un gouvernement d’union national.

Pour la continuité du service de l’Etat, le ministre secrétaire général du gouvernement, Haliki Choua Mahamat demande aux membres du gouvernement : « d’assurer les affaires courantes jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement d’union nationale.»

Tchad : les nouveaux responsables de l’ONAMA installés

Le nouveau directeur de l’Office National des Médias Audiovisuels (Onama) et ses collaborateurs nouvellement nommés ont officiellement été installés ce 11 octobre 2022.

L’Inspecteur Général du Ministère de la Communication, Djibrine Mahamat Adam, a installé dans leurs nouvelles fonctions, les différentes personnalités nommées par Décret N°3144/PCMT/PMT/MC/2022 du 07 octobre 2022 à l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA).

« C’est une mission que nous assumerons avec beaucoup de responsabilités et d’engagement », a déclaré le nouveau directeur général de l’onama, Boukar Sanda. Il en a profité pour remercier les plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le Président de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno, qui ont porté leur choix sur sa modeste personne.

Selon l’inspecteur Général, la nomination de ces personnalités à la tête de l’Onama est la mise en œuvre effective des résolutions de Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

« C’est une exigence pour vous d’être à la hauteur de cette confiance que vous a fait le président de la Transition (PT)», a-t-il déclaré.

Tchad : Boukar Sanda est le nouveau directeur général de l’ONAMA

Tchad : les 100 meilleurs bacheliers reçoivent le prix de l’excellence

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Ali Waïdou a remis les prix d’excellence aux 100 meilleurs bacheliers de l’année 2022, ce mardi 11 octobre 2022.

Le patron de l’enseignement supérieur a présidé la 16e édition de remise de prix de l’excellence aux meilleurs bacheliers de l’année 2022. C’était en présence du ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique Mog-na Djimounta. Quelques membres du gouvernement, les diplomates, les partenaires techniques, les lauréats et les parents délèvesont également pris part à cet évènement.

Parmi les 100 meilleurs lauréats toutes séries confondues, deux se sont distingués par leurs résultats respectifs. Il s’agit entre autres de Adoum Ouangnamou Emmanuel de la série C avec la moyenne de 16, 75/20 du Lycée Élie Tao Baydo de Pala et Mahamat Issa Abakar du lycée Dinguessou série A Arabe avec une moyenne de 16,89/20. Outre les ordinateurs portables, ces deux meilleurs des meilleurs bacheliers ont reçu chacun un billet d’avion aller-retour Ndjamena – Ankara (Turquie).

Tchad : le Premier ministre Pahimi Padacket Albert dépose sa démission

Ce 11 octobre 2022, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacket Albert a déposé sa démission et celle de son gouvernement auprès du président de transition, Mahamat Idriss Deby.

C’était au cours d’une audience à la présidence de la république. Au cours de cette rencontre : «  le Premier ministre de transition a tenu à remercier le Président de la République pour la confiance à lui accordée pour conduire la première phase de la Transition consécutive au décès du Maréchal du Tchad (paix à son âme). », informe la présidence. La même source explique, le premier ministre démissionnaire a salué  la qualité de la collaboration et l’excellence des relations qui ont prévalu durant les 18 derniers mois. « Le Premier Ministre de Transition a présenté sa démission au Président de la République tout en lui souhaitant bonne chance dans la direction du pays durant la seconde phase de la transition. »

A son tour, le Président de Transition a remercié le Chef du gouvernement de transition pour son engagement et son leadership dans la coordination de l’action gouvernementale, surtout dans une période difficile où le Tchad faisait face à une menace contre son intégrité territoriale et sa sécurité intérieure.

« Le Président de la République a accepté la démission du Gouvernement présentée par le Premier ministre », peut-on lire sur le site de la présidence. Le président de transition souhaite à l’ensemble des membres de son gouvernement, bonne chance pour les prochaines missions qui pourront leur être confiées.

Tchad : un référendum en vue pour trancher la question de la forme de l’État

A l’issue de son investiture le 11 octobre, Mahamat Idriss Deby, président de transition a rappelé l’urgence de tenir au plus vite le référendum constitutionnel sur la forme de l’état.

La question de la forme de l’Etat ne cesse d’alimenter les débats au Tchad. Après 45 jours de travaux, le dialogue national inclusif et souverain n’a pu apporter une réponse définitive.  C’est ainsi qu’en marge de sa prestation de serment pour assurer la deuxième partie de la transition  Mahamat Idriss Deby déclare : « Je rappelle l’urgence absolue de tenir au plus vite le référendum constitutionnel qui devrait trancher la question de la forme de l’État. »

Il assure que la deuxième phase de transition sera pleinement consacrée à la mise en œuvre des conclusions du Dialogue National Inclusif et Souverain. Le président de transition ajoute : « les recommandations de nos assises nationales sont l’unique bréviaire qui va commander toutes nos actions et particulièrement les miennes, dicter toute ma conduite et focaliser toute mon attention, durant la transition. »

Il est à rappeler que la question de la forme de l’Etat alimente les débats depuis plusieurs années. Tant dis que les uns souhaitent un Etat unitaire fortement décentralisé, d’autres tiennent fermement au fédéralisme. Le référendum à organiser permettra de trancher ce problème.

Tchad : Boukar Sanda est le nouveau directeur général de l’ONAMA

L’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA) a un nouveau patron. Boukar Sanda a été désigné pour être manager des médias audiovisuels à capitaux public seront désormais.

Par Décret N°3144/PCMT/PMT/MC/2022 du 07 octobre 2022, les personnalités dont les noms suivent sont nommées aux postes de responsabilité ci-après à l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA):

Direction générale :
Directeur général : monsieur Boukar Sanda en remplacement de Monsieur DOUBAYE Kleotouin.

Directrice générale adjointe : Madame Khadidja Hamid Abdelmadjid en remplacement de madame Mariam AChene.

Direction de la radiodiffusion

Sous-direction de la production :
Sous-directrice: madame Amelie Dolmian en remplacement de madame Khadidja Hamid Abdelmadjid.

Tchad : Mahamat Idriss Deby jure de remplir avec loyauté les hautes fonctions

De président du Conseil militaire de transition à président de transition, Mahamat Idriss Deby a fait le serment ce 10 octobre 2022, de remplir avec loyauté les hautes fonctions de la nation.

C’est en ces termes que Mahamat Idriss Deby a prêté serment au Palais de la culture de N’Djamena : « Nous, président de transition, président de la République, chef de l’État, selon les lois du pays, jurons solennellement devant le peuple tchadien et sur l’honneur, de préserver, respecter, faire respecter et défendre la charte de transition et les lois, remplir avec loyauté les hautes fonctions que la nation nous a confié, respecter et défendre la forme républicaine de l’État, préserver l’intégrité territoriale et l’intégrité de la nation, garantir la justice à tous, respecter et défendre les droits et libertés des individus. » Il est à compter de ce jour, président de transition, président de la république, chef de l’Etat pour les deux prochaines années.

C’était en présence du président de la république fédéral du Nigéria, Muhammadu Buhari et le président du Niger, Mohamed Bazoum.

Avec cet engagement, le désormais ancien président du Conseil militaire de transition, a la responsabilité de gérer le Tchad pendant 24 mois supplémentaires. Il a d’ailleurs fait plusieurs promesses à l’issue de son discours.

Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno investi président de la transition

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno a prêté serment lundi 10 octobre comme chef de l’État du Tchad pour les deux années à venir.Conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) clôturé samedi 8 octobre à N’Djamena, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a été investi lundi 10 octobre président de la transition pour les 24 prochains mois.

Il a prêté serment en présence du président nigérian, Muhammadu Buhari et de représentants de quelques pays voisins du Tchad.

Suite au décès de son père, le maréchal Idriss Déby Itno lors d’une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) dans le nord du pays, Mahamat Idriss Deby a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) par quinze généraux, après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim comme le prévoyaient les lois en vigueur dans ce pays d’Afrique centrale.

Le président trentenaire avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois. Mais il semble avoir changé d’avis depuis juin dernier en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Finalement, le DNIS auquel le FACT et une partie de l’opposition n’ont pas pris part, lui permet non seulement de prolonger la durée de la transition mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle.

Le président de la transition a annoncé dans son discours d’investiture, la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale.

Il a réaffirmé son attachement aux textes internationaux, mais a rappelé que son pays est jaloux de sa « souveraineté ».

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Tchad-transition: discours de Mahamat Idriss Deby après sa prestation de serment

  • Excellence Monsieur MUHAMADU BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigeria ;
  • Monsieur le Premier Ministre de la République du Niger, représentant le Président MOHAMED BAZOUM ;
  • Madame, Messieurs les Ministres représentant les Chefs d’Etat du Soudan, de la République Centrafricaine et de la République Démocratique du Congo ;
  • Monsieur l’Envoyé Spécial pour l’Afrique de l’OCI représentant le Secrétaire Général;
  • Monsieur le Secrétaire Exécutif de la CEN SAD ;
  • Monsieur le Président de la Commission de la CEEAC ;
  • Madame la Vice Présidente de la Commission de la CEMAC ;
  • Monsieur l’Envoyé Spécial de la CBLT ;
  • Monsieur le Président du Conseil National de Transition ;
  • Monsieur le Premier Ministre de Transition ;
  • Mesdames, Messieurs les Présidents des Grandes Institutions ;
  • Mesdames, Messieurs les Ministres ;
  • Mesdames, Messieurs les membres du Conseil National de Transition ;
  • Excellences Mesdames, Messieurs les représentants du Corps Diplomatique et des Organisations Internationales ;
  • Officiers Généraux, Officiers Supérieurs des Forces de Défense et de Sécurité ;
  • Mesdames, Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des partis politiques ;
  • Mesdames, Messieurs les responsables des associations de la société civile ;
  • Messieurs les chefs traditionnels ;
  • Messieurs les leaders religieux ;
  • Distingués invités tout protocole observé ;
  • Mesdames, Messieurs ;
  • Chers compatriotes.

C’est avec honneur et dignité mais aussi un sentiment d’humilité, devant la tâche qui nous attend que je me tiens  devant vous aujourd’hui.

Permettez-moi avant tout de rendre grâce au Très Haut pour avoir maintenu debout notre pays et guidé nos pas dans la conduite de la première phase de la transition.

Ce matin, le peuple tchadien et moi-même sommes particulièrement honorés et comblés par la présence d’éminentes personnalités parmi nous venues de divers horizons pour être témoins de ce moment historique.

Votre présence remarquée à cette cérémonie témoigne de l’excellence des liens d’amitié, de fraternité et de solidarité qui unissent les Tchadiens à tous leurs frères et amis du continent et à ceux du reste du monde.

Je voudrais adresser de manière spéciale mes remerciements à Son Excellence Monsieur MUHAMADU BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigeria qui, malgré un agenda chargé, a tenu à être à nos côtés ce matin.

Merci également pour le soutien multiforme qu’il n’a cessé de nous apporter durant toute la première phase de la transition.

Après la visite à nos forces au Niger, notre premier voyage, à l’entame de la transition, a été réservé au Nigeria auprès du grand frère MUHAMADU BUHARI. Et son aide et ses conseils ne nous ont pas fait défaut. Merci Monsieur le Président.

Au moment où prend fin la mission éminemment patriotique du Conseil Militaire de Transition, conformément aux recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain, je voudrais adresser, au nom du peuple tchadien, mes vifs remerciements aux membres dudit Conseil.

Le mérite de cette transition consensuelle et inclusive qui s’achève revient à l’ensemble des organes de la transition qui ont su mesurer les enjeux et se mettre au service exclusif du pays.

Qu’ils reçoivent ici l’expression de notre gratitude pour le travail ainsi accompli dans des conditions parfois difficiles.

C’est également le lieu d’exprimer mes reconnaissances à l’ensemble de la communauté nationale dont le soutien, les sacrifices et le sens du devoir national ont permis à notre pays de cheminer sereinement.

Avec la disparition du Maréchal du Tchad (paix à son âme) le choc a été dur mais notre vaillant peuple a pu faire corps, résister et endurer le moment douloureux dans la dignité. Peuple Tchadien, je salue ton courage et ta résilience !

Mesdames, Messieurs ;

Distingués invités ;

Je ne peux m’empêcher de vous inviter à jeter un regard rétrospectif sur le chemin démocratique parcouru par notre pays les 18 derniers mois pour aboutir à la 2e phase de transition en passant par un Dialogue National Inclusif et Souverain.

Cette première phase de la transition a permis d’assurer la continuité de l’État, garantir la paix, la quiétude, la sécurité des populations, préserver l’intégrité territoriale de notre pays et sauvegarder la souveraineté internationale de la République du Tchad.

Une autre étape décisive dans cette transition a été l’organisation d’un Dialogue National Inclusif et Souverain avec la participation des politico militaires, de la diaspora et toutes les forces vives de la Nation qui ont discuté de tous les problèmes du Tchad sans exclusive.

Souverainement, ces assises ont décidé d’engager le pays sur une deuxième phase de transition de 24 mois.

C’est vous dire que cette première phase de la transition a été pleinement accomplie.

Le même esprit de consensus, de dialogue et de transparence sera promu, de telle sorte que la conduite de la deuxième phase de la transition puisse contribuer au raffermissement de notre démocratie.

Distingués invités ;

Mesdames et messieurs ;

Chers compatriotes.

Après le pari tenu de l’organisation effective du Dialogue National Inclusif et Souverain, nous entamons aujourd’hui une nouvelle étape dans la marche démocratique de notre pays.

Je voudrais, du fond du cœur, exprimer ma reconnaissance éternelle aux forces vives de la Nation qui, à l’issue de débats riches, féconds et contradictoires, m’ont confié cette lourde mais exaltante charge, celle de conduire cette nouvelle phase de la transition politique.

Je mesure la dimension de cette responsabilité immense et le poids de cette confiance.

Plus qu’une mission que vous me confiez, il s’agit, pour moi, d’un sacerdoce. Je voudrais, à cet égard, vous rassurer de mon total engagement à m’investir, sans faille, pour en être digne.

Je me consacrerai exclusivement au service de notre pays et de notre peuple pour que cette confiance ne soit pas trahie.

Mes chers compatriotes ;

La deuxième phase de transition que nous entamons sera pleinement consacrée à la mise en œuvre des conclusions du Dialogue National Inclusif et Souverain et à la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale.

Un Gouvernement qui travaillera pour le retour à l’ordre constitutionnel et au développement humain.

Les recommandations de nos assises nationales sont l’unique bréviaire qui va commander toutes nos actions et particulièrement les miennes, dicter toute ma conduite et focaliser toute mon attention, durant la transition.

Comme je le notais à l’instant, un serment est plus fort que tout.  A cet égard, je veillerai personnellement, nuit et jour, à la mise en œuvre du cahier de charges.

D’ailleurs, le temps est compté et il n’y aura, ni compte à rebours, ni période de grâce. Nous sommes déjà entrés de plain-pied dans la transition.

Il est indéniable que le cahier de charges n’est pas un simple catalogue ou répertoire des vœux exprimés. Il indexe, de manière parfaitement cohérente, articulée et pertinente, les actions à mettre en œuvre pour le Tchad d’aujourd‘hui et le Tchad de demain. LE TCHAD QUE NOUS VOULONS !

C’est pourquoi, le Gouvernement d’union nationale qui sera mis en place, dans les tous prochains jours, s’emploiera, corps et âme, pour que la volonté du peuple tchadien, ne souffre d’aucune entorse.

La tâche sera éminemment politique mais le bien être de nos populations sera au centre de cette action politique.

Je rappelle l’urgence absolue de tenir au plus vite le référendum constitutionnel qui devrait trancher la question de la forme de l’État.

De même, des élections seront organisées, dans la transparence et la sérénité, pour permettre aux tchadiennes et tchadiens de mettre un terme à la transition et assurer le retour à l’ordre constitutionnel.

Pour une célérité dans l’action, un Comité de Suivi-évaluation sera mis en place, pour que toutes les délibérations collectives soient mises en œuvre de façon pragmatique, sincère et conforme au consensus dégagé. J’y veillerai personnellement.

Mes chers compatriotes ;

Tout en œuvrant pour le retour à l’ordre constitutionnel, le Gouvernement d’union nationale travaillera pour répondre aux préoccupations et attentes légitimes de nos populations.

La sécurité intérieure occupera une place de choix dans l’action gouvernementale pour mettre fin aux conflits intercommunautaires et au phénomène de coupeurs de route qui continuent d’endeuiller des familles tchadiennes.

Une attention particulière sera accordée à la justice, rempart de notre vivre-ensemble qui constitue un sujet de préoccupation pour bon nombre de tchadiens.

Aussi, le Gouvernement d’union nationale s’attèlera à relever en urgence, les défis majeurs en termes d’accès à l’eau potable et à l’énergie, d’accès aux soins de santé de base, d’accès à une éducation de qualité, d’accès à des emplois décents, à une sécurité alimentaire et de disponibilité d’infrastructures routières.

Sur ce dernier point, tous les chantiers à l’arrêt seront relancés notamment en ce qui concerne les routes pour désenclaver nos régions.

Notre capitale n’est pas oubliée. Il est prévu, au cours de cette transition, les travaux de bitumage de 75 km de voirie urbaine et d’importants travaux de drainage d’eau pour soulager la souffrance de nos concitoyens en saison pluvieuse.

Nos pensées en ce moment solennel vont vers ceux de nos concitoyens qui font face aux inondations consécutives aux changements climatiques.

La lutte contre cette catastrophe doit être la priorité du prochain gouvernement qui doit poursuivre le travail déjà entrepris dans ce sens.

De même, le Gouvernement d’union nationale mettra tout en œuvre pour que les conditions d’accès à l’eau potable et à l’énergie soient améliorées.

D’ici Janvier 2023, les capacités de production énergétique seront triplées dans la ville de N’Djaména,conformément au Plan d’Accès à l’Energie, permettant de satisfaire les besoins actuels mais également ceux des années à venir.

Aussi, nous allons continuer à œuvrer pour l’électrification et l’intensification des réseaux de distributions, dans toutes les villes chefs lieu de province. La priorité sera donnée aux énergies renouvelables.

Les investissements dans les infrastructures d’adduction d’eau seront renforcés sur l’ensemble du territoire national.

Je veillerai à ce que le Gouvernement accélère la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Emploi et de la Jeunesse. A cet effet, les actions suivantes seront entreprises :

  • La mise en place d’un ambitieux plan stratégique de développement des sports et des loisirs ;
  • Le renforcement de l’entrepreneuriat des jeunes et le soutien à l’innovation ;
  • La construction dans toutes les provinces de centres multifonctionnels pour leur épanouissement ;
  • La poursuite de l’implication des jeunes dans la gestion des affaires publiques.

La sécurité et la souveraineté alimentaire seront également au cœur des priorités du Gouvernement. Un vaste plan d’appui aux secteurs de l’agriculture et de l’élevage sera mis en place pour accompagner nos producteurs afin de produire et nourrir l’ensemble des tchadiens à partir de nos terres et de notre cheptel.

Le Tchad nouveau, résolument tourné vers le progrès et la modernité, est à notre portée car nous avons tous les atouts et le potentiel nécessaires. Nous avons un pays vaste et immensément riche.

Un pays riche de sa population composée majoritairement de jeunes et de femmes.

Ce capital humain est plein de génie, d’adresse, d’intelligence et de dynamisme. Il ne demande qu’à s’épanouir.

Ce jour est venu. Notre secteur privé comme nos administrations sont impatients de relancer notre économie.

Ensemble, nous assainirons le climat des affaires et nous bâtirons des partenariats publics-privés dynamiques, orientés vers les défis majeurs de nos attentes économiques et commerciales légitimes.

Mes chers compatriotes ;

Nous devons nous investir, chacun dans son domaine de prédilection, à l’effet de révolutionner ce pays et de le hisser surl’échelle de la modernité.

De même, nous devons poursuivre et renforcer la lutte contre la corruption, les passe-droits et l’incivisme qui sapent tous nos efforts de développement.

Chers jeunes,

Je lis dans vos regards la ferveur et l’envie de  vousinvestir pour un Tchad meilleur et un Tchad nouveau.  C’est à ce défi partagé que je vais m’atteler durant cette phase de transition.

Vos préoccupations sont naturellement les miennes et vous comprenez pourquoi.

Je prends l’engagement solennel de vous rencontrer, de vous parler, sans filtre, pour mieux vous connaitre et mieux prendre en charge vos préoccupations.

Je suis l’un des vôtres. Je ferai avec vous le tour du pays. Je ferai face, avec vous, aux complexités du monde moderne qui vous laissent la sensation de n’être pas compris.

Il est d’ailleurs arrivé l’heure pour que l’Afrique et le monde découvrent mieux les talents des jeunes tchadiens.

Chères mères et sœurs ;

Je lis une marque singulière d’ardeur dans vos visages. Des visages qui rayonnent d’espérance.

Oui, l’espérance, c’est l’autre nom de la femme parce que c’est vous qui donnez la vie. J’apprécie hautement votre niveau d’investissement pour l’essor du pays.

Dans nos villes et nos campagnes les plus reculées, les femmes sont les premiers agents de développement. L’État s’emploiera à créer les conditions optimales pour vous permettre de mieux exprimer votre potentiel.

Mes chers compatriotes ;

Je lis dans le visage de chacune et de chacun cette forte expression de la foi patriotique en l’avenir de notre grand et beau pays.

La nouvelle page de l’histoire de notre pays que nous voulons graver dans le marbre commande de nouveaux comportements et de nouvelles attitudes que nous devons adopter.

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs.

Le monde fait face à d’innombrables défis sécuritaires liés aux activités terroristes et notre continent n’est pas épargné.

Le Tchad solidaire de ces engagements continentaux et convaincu de la nécessité de mutualiser les efforts continuera d’assumer sa responsabilité dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad.

Mon pays reste attaché aux principes et valeurs édictés par les textes internationaux, continentaux et régionaux auxquels il a adhérés.

Toutefois, il est jaloux de sa souveraineté. Cette souveraineté exprimée à travers le Dialogue National Inclusif et Souverain devrait être appréciée à sa juste valeur.

La communauté internationale se doit d’accompagner le Tchad dans sa quête permanente de sécurité et de stabilité tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur de ses frontières, notamment sur les théâtres des opérations de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme.

Distingués invités ;

Mesdames, Messieurs ;

Avant de terminer mon propos, je voudrais remercier tous les pays frères et amis ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leurs contributions diverses et multiformes.

Je sais combien leur accompagnement actif a été déterminant dans l’évolution de la première phase de la transition. Je suis convaincu que l’apport inestimable de nos partenaires ne nous fera pas défaut dans la phase actuelle de notre vie politique.

Chers compatriotes ;


Avec espoir et vertu, lentement mais sereinement, avec foi et conviction, engageons-nous sur la voie du développement.

Que les enfants de nos enfants proclament que, lorsque nous avons été mis à l’épreuve, nous avons refusé de mettre fin à ce voyage.

Nous ne nous sommes pas détournés et nous n’avons pas faibli.

L’espoir est permis. Ensemble, nous relèverons les défis.

Que Dieu bénisse le Tchad !

Vive la République !    

Je vous remercie !

Tchad : Mahamat Idriss Deby sera investi président de transition ce jour

On ne parlera plus de Conseil militaire de transition dès ce lundi 10 octobre 2022 car il a été dissout. Mahamat Idriss Deby prête serment ce jour et s’engage à exercer comme président de transition.

L’implémentation des résolutions du dialogue national inclusif et souverain est en marche. Ce lundi 10 octobre 2022, Mahamat Idriss Deby, PCMT, sera investi président de transition pour une période de 24 mois. Ce sont en tout cas les points qui ont été adoptés à l’issue des travaux du dialogue qui a duré quatre mois.

La charte de transition a été modifiée et présenté à l’issue de la clôture du dialogue national inclusif et souverain. La Charte révisée a été promulguée comme Loi fondamentale de la République du Tchad. Elle consacre une nouvelle période de transition de 24 mois avec pour Président, Mahamat Idriss Deby.

Il sera investi ce 10 octobre 2022, car l’ordonnance portant promulgation de la charte de transition consacre définitivement le départ de la nouvelle transition. Cette nouvelle phase de la transition consacre aussi le départ de la refondation du Tchad.

Tchad: Padaré, au nom du père et du fils…Déby

Cet ancien ministre fait partie de la poignée d’hommes qui ont farouchement lutté pour obtenir le droit de se présenter à la prochaine présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby; investi ce lundi comme président de la transition au Tchad. Il dit qu’il va pouvoir « enfin » se « reposer un peu », tellement il n’a « pas arrêté ces derniers temps ».

Depuis la mort surprise du président Idriss Deby Itno, touché mortellement en avril 2021 alors qu’il était au front pour diriger une contre-offensive militaire contre une énième rébellion qui visait à le déloger du pouvoir, Jean-Bernard Padaré ne cesse de courir de réunion en réunion, parfois publiques, parfois secrètes, de voyager aussi, avec comme seul soucis que la succession de son ex patron ne se fasse au détriment de son camp, celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), la formation fondée par le chef de l’Etat disparu qui a régné durant plus de trente ans en maître absolu du Tchad.

Samedi 8 octobre, après plus de cinq mois de laborieuses discussions au Qatar avant d’être finalement poursuivies durant quarante-cinq jours sous le format d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) organisé à N’Djaména, les 1500 délégués, dont d’anciens rebelles importants, ont adopté l’essentiel de ce que voulait cet avocat de 55 ans, plusieurs fois ministre, actuellement numéro 2 et porte-parole du MPS: la prolongation de deux ans de la période de transition censée conduire au retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et le droit de se présenter à la future élection présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président disparu qu’un Conseil militaire de transition (CNT) avait installé à la place de son père et que le DNIS vient d’introniser samedi comme « président de la transition ». Un titre plus confortable pour celui de chef de junte et auquel ce jeune général de 38 ans, s’apprête à être investi ce lundi 10 octobre en présence de plusieurs chefs d’État africains.

« Prophètes de l’hécatombe…»

« Les prophètes de l’hécatombe ont échoué. Ils avaient promis la catastrophe pour le Tchad, alors que tout s’est bien passé lors de ce dialogue. Les échanges étaient parfois virulents. Mais au final, l’intérêt du pays a prévalu et chaque camp a vu ses revendications principales prises en compte, la déchirure promise entre le Nord musulman et le Sud chrétien n’a pas eu lieu. Les affrontements entre clans et tribus non plus », se félicite l’homme politique originaire du sud majoritairement chrétien, passé par plusieurs ministères dont celui très sensible de la Justice. Cependant, il avoue qu’il aurait « été beaucoup plus heureux, si tout le monde avait accepté d’être présent à ce dialogue », en allusion au boycott de la rencontre par une partie de l’opposition dite radicale et le Fact (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), le groupe rebelle à l’origine de la mort du président disparu,  auxquels il promet que la porte du dialogue leur reste ouverte », reprenant à quelques mots près les propos tenus samedi par le général Mahamat Idriss Deby lui-même dans son discours de clôture du DNIS.

« Je voudrais ici réitérer, mon appel incessant à la paix, aux frères qui s’accrochent toujours à la logique des armes et de la violence sans lendemain. J’invite par la même occasion, les forces politiques et sociales qui n’ont pas participé à ce dialogue, à s’en approprier les résultats, car l’idéal recherché, n’est rien d’autre que le progrès du pays. Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une Nation qui nous ressemble et qui nous rassemble », avait notamment déclaré Deby fils devant les délégués du DNIS.

Au lendemain de sa prise du pouvoir, Le général Mahamat Idriss Deby Itno avait pourtant promis de ne pas briguer la présidence une fois terminés les 18 mois de transition initialement promis, « renouvelable une seule fois », selon ses propres mots.

Mais celui qui était du vivant de son père, le discret patron de la garde présidentielle, cette unité d’élite que le monde entier avait découvert pour la première fois quand elle s’était courageusement battue dans le Nord du Mali lors de l’intervention militaire internationale conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les jihadistes qui occupaient la région, semble avoir changé d’avis depuis juin dernier. Si les Tchadiens n’étaient finalement « pas capable de s’entendre », déclarait-il alors, il remettrait « à Dieu » son destin personnel pour la future présidentielle.

« On a très vite interprété cette déclaration comme une volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Pourtant à aucun moment, il ne le dit clairement. Mais supposons qu’il y pense. Quelle est la règle de droit qui pourrait lui être opposée. En droit tchadien, il n’y en a aucune. Et en droit communautaire ou international non plus », plaide le dirigeant de l’ex parti au pouvoir. Selon lui, « contrairement à ce qui a pu se passer au Mali, en Guinée ou au Burkina-Faso où les militaires actuellement au pouvoir avaient commis de véritables coups d’Etat que les textes de l’Union africaine interdisent de manière claire et nette, au Tchad ce n’est pas par la force que le Conseil militaire de la transition a installé le général Mahamat Idriss Deby à la tête du pays ».

Padaré, avocat de Déby fils

L’ancien Garde des Sceaux jure que c’est  le président de l’Assemblée nationale, légalement chargé d’assurer la présidence par intérim en cas de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a lui-même demandé aux chefs de l’armée de désigner l’un d’entre eux pour assurer la transition à la tête du pays en raison du contexte particulier dans lequel le président Deby a disparu. « Il est mort au combat, au milieu de son armée. Pour maintenir la cohésion au sein des troupes et leur moral, le président de l’Assemblée nationale a jugé que seuls les militaires étaient en mesure de gérer le pays dans ces circonstances particulières », défend le porte-parole du MPS.

L’Union africaine et les partenaires internationaux de ce vaste pays enclavé et à moitié désertique, considéré comme un acteur-clé pour la sécurité et la stabilité au Sahel où depuis plus de dix ans des insurrections islamistes sévissent un peu partout, avaient initialement fermé les yeux sur la prise du pouvoir par la junte du CMT que le DNiS a désormais dissous au profit d’un Conseil national de transition (CNT) élargi censé jouer le rôle de parlement durant la nouvelle période de transition.

Mais samedi 19 septembre, l’organisation panafricaine a publié un communiqué demandant  à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

« il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances…»

En Afrique, ce genre de sortie des deux organisations internationales, est souvent annonciateur de tout sauf de bonnes nouvelles. Dans les rues de N’Djamena, comme dans les couloirs du palais du 15 août où s’est achevé samedi le DNIS et où le jeune général cinq étoiles doit être officiellement investi lundi de ses nouvelles fonctions de « Président de la transition » et de Chef de l’Etat, l’hypothèse de sanctions politiques et économiques contre le pays font peur à beaucoup de monde. .

« Ce serait une grande injustice qui pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre le Tchad et ses partenaires traditionnels. La nature ayant horreur du vide, il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances comme l’ont fait récemment certains pays africains », avertit l’ancien ministre, en allusion au rapprochement opéré ces dernières années par certains États africains comme la Centrafrique et le Soudan voisins ou encore le Mali avec la Russie, dont les paramilitaires de la compagnie privée controversée Wagner ont remplacé les coopérants militaires historiques comme la France dont les milliers de soldats engagés depuis plus de dix ans contre les groupes jihadistes ont été contraint de quitter le territoire malien pour s’installer dans certains pays voisins.

Emprunt obligataire : le Tchad recherche 100 milliards sur le marché financier

Le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin s’est rendu le 06 octobre 2022 à Yaoundé pour la signature d’une convention donnant mandat d’arrangement pour un emprunt de 100 milliards FCFA.

De retour sur le marché financier depuis 2011, le Tchad émet cette année, un emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA auprès des investisseurs de la sous-région CEMAC sur une maturité de 5 ans. Deux entreprises camerounaises ont été désignées pour accompagner le pays dans ce processus, il s’agit des sociétés de bourse Beko Capital Advisory et Afriland Bouyrse Investissement. Avec pour co-arrangeurs la Commercial Bank du Tchad (CBT). Les deux garants du Tchad ont été retenus à l’issue du dépouillement de l’appel d’offre lancé le 5 septembre dernier.

Le ministre tchadien des Finances fait savoir que, « les mises fermes et garanties déjà à la signature sont de 80 milliards, soit un taux de 80% en attendant la mise sur le marché courant ce mois d’octobre ». Il en manque 20 milliards de Fcfa.

Les fonds levés devraient permettre au pays de redynamiser son économie après la conjoncture difficile renforcée par la pandémie du Covid-19. Plusieurs projets vont ainsi être réalisés notamment la construction des infrastructures économiques, électriques, scolaires, la finalisation des chantiers de grands édifices publics tels que la voirie urbaine pour l’assainissement de la ville de N’Djamena.

Le financier tchadien ne doute point de la compétence des deux garants pour conduire cette importante levée des fonds d’emprunt obligataire.

Tchad : deux membres du congrès américain reçus à la présidence

Le président du Conseil militaire de transition,  Mahamat Idriss Deby Itno,  a reçu en audience le 6 octobre 2022, deux membres du congrès américain.

Il s’agit de M. Austin Scott et M. Jimmy Panetta, introduits par l’Ambassadeur des Etats Unis au Tchad,  SEM Alexander Lascaris. La lutte contre le terrorisme et le processus de transition au Tchad ont été au menu des échanges.

Les deux émissaires ont également échangé avec  le chef de la junte sur les questions de la transition au Tchad, la tenue du Dialogue national inclusif et souverain et les élections post-transition.

S’agissant du terrorisme, Mahamat Idriss Deby réaffirme l’engagement du Tchad dans la lutte. Pour lui, la lutte s’impose avant tout comme un devoir, au regard du tort causé par le terrorisme à la dignité humaine et au développement.

Au sortir de l’audience, Jimmy Panetta parle de convergence de vues sur plusieurs sujets sur le plan bilatéral, continental et international.

Pour le Congrès américain,  le Tchad, qui entretient, depuis de longues dates, des relations d’amitié et coopération avec les États-Unis, est un partenaire privilégié dans la sous-région.

Le Tchad représenté aux travaux sur la sécurité en Afrique

La situation politique et sécuritaire du continent, la problématique de la promotion de la paix et la prévention de conflits ont fait l’objet d’une réunion de sécurité le 05 octobre 2022.

Dans un communiqué de presse, L’Ambassade, Mission permanente du Tchad à Genève fait savoir que la rencontre a réuni, le Commissaire des Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’Union africaine, l’Ambassadeur Bankolé Adeoye et le Groupe africain des Ambassadeurs de Genève.

Les discussions ont porté sur la situation politique et sécuritaire du continent, la problématique de la promotion de la paix et la prévention de conflits pendant que les cinq régions géographiques africaines sont concomitamment confrontées à la crise sécuritaire induite par la criminalité transfrontalière et les activités des groupes armés terroristes et la gouvernance.

L’Ambassadeur, Représentant permanent du Tchad, Ahmad Makaila a salué l’initiative de l’Union africaine qui doit davantage s’ouvrir aux préoccupations spécifiques de chaque pays en gardant bien à l’esprit le lien fusionnel qui existe entre le terrorisme et le développement à la base des communautés. Il a également été question du respect du principe de subsidiarité qui doit régir les rapports de complémentarité entre les instances sous régionales, régionales et internationales.

L’émissaire de l’Union africaine a souligné le rôle décisif de l’Organisation continentale dans la tenue du Dialogue National Inclusif et Souverain au Tchad, notamment la mise à disposition d’une expertise pour l’élaboration des textes fondamentaux de la République.

La CEEAC prend bonne note de la transition au Tchad

Après avoir « suivi avec un vif intérêt le déroulement des travaux du Dialogue national inclusif et souverain », la CEEAC note avec satisfaction la participation des différents acteurs de la scène politique.

A travers un communiqué de presse publié le 5 octobre 2022, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberta Da Piedade Verissimo salue les efforts ayant concourus à l’organisation du dialogue au Tchad. Il salue la présence dans la salle des leaders des mouvements politico-militaires. Par ailleurs, la CEEAC regrette l’absence d’une partie de la classe, de la société civile et des politico-militaires

Dans l’ensemble, la CEEAC indique qu’elle prend bonne note des conclusions du dialogue notamment le prolongement de la durée transition qui de 24 mois. Elle appelle à la réalisation de la nouvelle phase de la transition dans un délai raisonnable et consensuel en vue de la mise en place d’un processus devant conduire à des élections pluralistes, transparentes, libres et crédibles.

La CEEAC invite les acteurs politiques du Tchad à renouveler de façon concrète leur adhésion et engagement aux valeurs politiques à renouveler de façon concrète leur adhésion et engagement aux valeurs politiques de l’Union africaine.

Assileck, voix et visage des ex-rebelles qui, désormais, dialoguent avec le pouvoir au Tchad

Il y a peu, il rêvait de déloger le pouvoir par les armes. Aujourd’hui, il participe au dialogue national lancé par la junte qui a succédé au président Idriss Déby mort l’année dernière.Depuis qu’il a posé pied, le 18 août dernier, à N’Djamena, Mahamat Assileck Halata peine à trouver du temps pour lui-même, rendre visite à ses proches, amis d’enfance ou simplement faire un tour dans cette ville où il est né voici un peu plus d’un demi-siècle et qu’il ne rêvait même plus de revoir de son vivant à mesure que durait son exil à l’étranger. « Trente ans, ce n’est pas rien. Plus le temps passait, plus je me disais que je ne reverrai plus jamais mon pays, le Tchad », avoue celui qui était une des principales figures médiatiques à l’étranger de l’opposition radicale au président Idriss Deby Itno, mort au printemps 2021, juste après une nouvelle réélection à la tête de ce vaste pays sahélien, véritable magma tribal et ethnique, alors qu’il dirigeait une contre-attaque de son armée contre une colonne de rebelles venus de Libye et qui se dirigeait vers la capitale. C’était la énième fois que cet ancien militaire formé en France qui avait initialement pris le pouvoir par la force en 1990 prenait le risque physique de prendre lui-même la direction des opérations pour contrer des rebelles venus pour le déloger du pouvoir. La dernière fois avant sa disparition, celui qui était le maître absolu du Tchad durant plus de trente ans s’était distingué fin mars 2020 en conduisant personnellement une vaste offensive victorieuse de son armée autour du Lac Tchad pour en chasser les très redoutés jihadistes de Boko Haram qui depuis 2009 traumatisent le Nigeria et les pays voisins. Un exploit qui lui a valu d’ailleurs d’être élevé par l’Assemblé nationale dominée par ses partisans à la dignité de « Maréchal du Tchad ».

Une fois sa mort rendue publique, un Conseil militaire de la transition (CMT), composé de quinze généraux, installe au pouvoir son fils, le général Mahamat Idriss Deby Itno, 37 ans aujourd’hui, jusqu’alors discret patron de la garde présidentielle. L’unité d’élite la mieux équipée et entraînée de l’armée tchadienne et dont le monde entier avait d’ailleurs découvert l’efficacité, ainsi que le visage de son chef, en 2013 lorsqu’elle avait été envoyée dans le Nord du Mali pour prêter main forte à l’opération française Serval engagée pour chasser les jihadistes liés à Al Qaida qui occupaient alors cette région grande comme deux fois la France.

A peine installé dans le fauteuil de son défunt père, le jeune général abroge immédiatement la Constitution, dissout le Parlement et limoge le gouvernement. Mais il fait la promesse de rendre le pouvoir aux civils par des élections « libres et démocratiques » après une « transition » de dix-huit mois renouvelable une fois. Il s’engage aussi à ne pas se présenter à la future élection présidentielle. Mais en juin dernier, MIDI, comme le surnomment ses compatriotes en référence à l’anagramme de son nom complet, change d’avis, déclarant que « si les Tchadiens ne parviennent pas à s’entendre » qu’il remettrait son « destin » à « Dieu » sur une éventuelle candidature.

«Il n’y a pas de promesse immuable»

« En politique, il n’y a pas de promesse immuable. Tout est question de contexte », philosophe Assileck dont la formation, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) aidée par d’autres groupes rebelles, avait pourtant tenté plusieurs fois de chasser du pouvoir le chef de l’Etat disparu, comme en février 2008. Partis du lointain Soudan où ils étaient basés, les combattants de l’UFDD appuyés par des centaines d’éléments dont une grande partie issue de l’UFR (Union des forces de la résistance), avaient alors lancé une audacieuse attaque contre la capitale tchadienne avant d’être miraculeusement défaits par l’armée loyale après plusieurs jours de rudes combats autour du palais présidentiel.

« C’était une autre époque », justifie l’opposant dont le chef de mouvement, un ministre de la défense d’Idriss Deby, Mahamat Nouri et celui de l’UFR, Timam Erdilmi, neveu et ancien directeur de cabinet du président disparu, sont les principaux leaders de la quarantaine de groupes « politico-militaires »  qui ont décidé de prendre part au « Dialogue national inclusif et souverain » (DNIS) que le jeune général a solennellement ouvert le 20 août dernier à N’Djamena. L’événement, négocié durant plus de cinq mois à Doha, au Qatar, est censé mettre fin à des décennies de troubles et d’instabilité dans ce pays de 16 millions d’habitants, même s’il est boycotté par l’important groupe rebelle du Front pour l’alternance et le concorde au Tchad (Fact) qui est à l’origine de la mort d’Idriss Deby mais aussi l’opposition dite radicale.

« La présence de tous aurait largement facilité les choses. Je comprends qu’il puisse y avoir des opinions divergentes. Mais il y a une nouvelle génération qui est au pouvoir. Durant les longs mois de pré-dialogue que nous avons vécus à Doha avec les délégués du gouvernement, nous avons pu parler sans tabou des principaux problèmes du pays et sommes tombés d’accord sur l’idée d’une refondation du Tchad sur des bases consensuelles. En dépit de divergences souvent vives lors des débats durant le dialogue de N’Djamena, personne n’a imposé son point de vue à l’autre. Toutes les décisions ont été approuvées après de franches et libres discussions. Cette recherche permanente du consensus explique d’ailleurs en grande partie le fait que le dialogue se soit prolongé bien au-delà des délais initialement fixés », explique l’ancien rebelle.

Le principe fixé par les participants au dialogue pour décider des mesures à adopter ou rejeter étant la règle du consensus et non celle du vote, Assileck a vu passer devant ses yeux une série de décisions qui n’arrangent pas du tout son camp, ni l’opposition de manière générale. Lui qui a longtemps rêvé d’un Tchad débarrassé de l’influence des militaires, n’a rien pu faire pour empêcher la validation par les délégués de mesures largement favorables à la junte actuelle.

Samedi 1er octobre, alors qu’elle était censée ne durer que 18 mois renouvelable une seule fois comme cela avait initialement promis par la junte, la période de transition a été prolongée de vingt-quatre mois. Mieux, le Président du Comité militaire de transition (PCMT) qui s’était engagé à ne pas se présenter à la future présidentielle est désormais autorisé à le faire, tout comme les autres membres du CMT.

« Nous ne sommes pas venus à ce dialogue pour que finalement, nous nous retrouvions à poursuivre la guerre à l’intérieur de la capitale. Nous sommes venus pour trouver des solutions qui permettent à notre pays de sortir de l’impasse politique dans laquelle il est plongé depuis plusieurs décennies. Dans un dialogue politique, il faut savoir réclamer, exiger, convaincre. Mais il faut aussi savoir faire des concessions. Dans le cas du droit du président du CMT ou des autres militaires à être candidats aux futures élections, la majorité des délégués a estimé qu’ils ont le droit de se présenter, évoquant le fait qu’aucune loi tchadienne ne les empêche. Ce qui est une vérité. En plus, nous discutons avec un pouvoir dominé par les militaires qui sont la principale force organisée dans ce pays. La lucidité dicte donc d’accepter cette possibilité. Cela ne signifie pas que si l’actuel chef de l’Etat se présente devant les électeurs, il est assuré d’être élu. Si l’opposition s’organise et profite des opportunités qu’offrent les nouvelles règles et institutions qui vont encadrer la période transitoire, comme le gouvernement d’union nationale qui va être installé et l’élargissement des pouvoirs du Conseil national de transition qui fait office de parlement, elle a des chances de sortir victorieuse des futures élections, sinon contraindre le futur président à ne pas abuser de son pouvoir », assure l’opposant.

« Éviter un nouveau Mali »

Ignore-t-il que son point de vue n’est pas partagé par les partenaires extérieurs de son pays entièrement enclavé et dépendant en grande partie de l’aide internationale ?

Dans un communiqué daté du 19 septembre, l’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après l’adoption samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et de permettre au chef de la junte militaire de briguer la présidence.

« Nous avons déjà vu ce que les sanctions, comme la fermeture des frontières ou l’embargo économique et financier ont produit au Mali quand l’armée a fait son deuxième coup d’état en mai de l’année dernière. C’est la population qui a le plus souffert et la junte malienne s’est davantage crispée, au point de rompre ses relations avec des pays traditionnellement très liés au Mali, comme la France. Cette dernière a d’ailleurs été contrainte de retirer ses soldats du pays laissant le Mali à la soldes des groupes jihadistes qui, aujourd’hui, y prennent le contrôle de larges portions du territoire et multiplient les actions de violences. Mettre le Tchad sous sanctions, c’est créer un nouveau Mali multiplié par mille en raison de la tradition des guerres dans le pays et de sa proximité avec des pays fragiles et sensibles, sans parler des risques de jeter le pays dans les bras d’acteurs extérieurs dangereux », avertit l’opposant, en allusion à la situation aux pays voisins comme la Libye, la Centrafrique où le Soudan ou les mercenaires russes de la compagnie privée Wagner sont installés depuis plusieurs années.

Tchad : le gouverneur de la province du Moyen Chari muté

Un décret du président de la transition, signé ce 05  remplace six gouverneurs dont celui de la province du Moyen Chari, le général Ali Ahmat Akhabache.

Après les tueries dans enregistrées dans la province du Moyen Chari, plusieurs personnes ont demandé le départ du gouverneur. Il s’agissait notamment du conflit agriculteurs-éleveurs dans le département du Lac Iro. Le cri d’alarme a été entendu pour le pouvoir en place. Le général Ali Ahmat Akhabache, en fonction dans la province du Moyen Chari a été remplacé par le général Ousman Brahim Djouma, gouverneur du Kanem. Le désormais ancien gouverneur est appelé à d’autres fonctions d’après les termes du décret.

Les autres gouverneurs ont également été remplacés suite aux violences dans leurs circonscriptions. Il s’agit entre autre, du gouverneur de la province du Guera, Sougour Mahamat Galma, suite à les confrontations meurtrières dans le département de Mangalmé. De la province du Hadjer-Lamis, Amina Kodjiana. La secte islamiste Boko ,Haram a récemment  attaquée sa région.

Les gouverneurs des provinces du  Kanem et de l’Ennedi-Ouest, ont également été mutés ainsi que, le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena.

Tchad : le ministère de la Solidarité nationale au secours des victimes dans le Lac Iro

Le  ministère de la Santé publique et de la solidarité nationale vole au secours des victimes des familles en situation difficile dans le département de Lac Iro en offrant des présents.

Une assistance du ministère en charge de la solidarité nationale a été apportée aux familles des victimes du département du Lac Iro, dans la province du Moyen Chari. Samedi dernier les responsables du ministère ont remis des paquets constitués de vivres et d’autres présents.

Le secrétaire général de la province du moyen chari, Ahmat Tidjani Ahmat a loué à sa juste valeur cette assistance qui, selon lui, est un geste humanitaire du président du Conseil Militaire de Transition pour soulager la souffrance des nécessiteux.

Pour le représentant du ministre de la santé publique et de la solidarité nationale, Kaoudé Israël, ce geste fait suite à celui en médicament et vise à partager la souffrance des victimes du département de Lac Iro.

Pour lui, le président du Conseil militaire de transition Mahamat Idriss Deby Itno a instruit le ministre en charge de la santé publique et de la solidarité nationale à l’effet d’apporter cette assistance alimentaire et soutenir moralement les populations en cette période.

Tchad : Mahamat Assileck Halata contre la multiplication des partis politiques

Prenant part au dialogue national inclusif et souverain, Mahamat Assileck Halata a exprimé son mécontentement suite à la multiplication des partis politiques au Tchad.

Pour lui, l’argent que l’Etat reverse aux nombreux partis politiques, peut aider à résoudre certains problèmes sociaux. Il cite entre autres, problèmes d’eau, de santé et de d’éducation au Tchad. Pour Mahamat Assileck Halata, le nombre pléthorique de partis politiques ne comporte aucun avantage.

Il s’interroge sur le nombre pléthorique de partis politiques en ces termes : «Qu’est-ce qu’on va faire avec plus de 200 partis politiques ? » Il estime que pour être reconnu comme parti politique, il faut avoir minimalement, un siège dans la capitale et des représentants dans les provinces et de façon effective.

«  Il y a des partis politiques qui ne représentent que leur personne, leur famille. C’est connu de tout le monde. Ils vivent sur le dos de l’État. Ce n’est pas un commerce. Que cela s’arrête », regrette-il.

Mahamat Assileck Halata souhaite que l’occasion qu’offre le dialogue national inclusif permette de refonder le Tchad.