Tchad : phase II du Symposium national de la jeunesse sur la paix

Le Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT) organise un Symposium national sur la paix, du 27 au 28 mai 2021. Autour d’une table ronde, les jeunes tchadiens devront  débattre sans gènes de leur avenir

 

Plus de 300 jeunes venus des quatre coins du pays participent au Symposium national de la jeunesse sur la paix à N’Djamena. L’évènement est organisé par le projet la Voix des jeunes du Sahel phase II. Le symposium est placé sous le thème : « la valorisation des bonnes pratiques et partage d’expériences ». C’est pour la première fois, que le symposium se tient au Tchad, fait savoir le porte-parole du CNJT, Asdjim Bendoum

Ces travaux sont organisés dans le but de, valoriser l’intégration de la jeunesse au processus de prise de décisions politiques et socio-économiques au niveau local, national, régional et international.

Le président du (CNJT), Abakar Alamine Dangaya  note laisse entendre que : « la jeunesse tchadienne souffre d’un mal qu’on appelle le chômage. Mais je pense honnêtement que si le gouvernement est capable de trouver des solutions à des situations, il peut également trouver des solutions adoptées au chômage des jeunes dans notre pays. Ce n’est qu’une question de volonté ». Cette rencontre sera un lieu d’échange et de partage pour la jeunesse tchadienne, s’est-il réjoui.

Il pense que la jeunesse tchadienne doit prendre ses responsabilités par la voie du dialogue : « La question de la paix est fondamentale et d’actualité pour le Tchad, car nous sommes dans un climat de tension. Les jeunes sont appelés à s’asseoir autour d’une table pour en débattre»

A l’issue du symposium, des recommandations et des résolutions seront présentées.

Tchad : plusieurs armes et des produits prohibés saisis par la gendarmerie

Le porte-parole de la Gendarmerie nationale, colonel Abakar Abdramane Haggar a présenté des présumés malfrats, des armes blanches et à feu et des produits prohibés le 27 mai 2021 à N’Djamena

Les responsables de la gendarmerie ont présenté aux médias des personnes arrêtées au cours des patrouilles. Parmi ces derniers, certains détenaient des armes à feu de différents calibres, de la drogue et d’autres produits interdits à de consommation, fait savoir le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Abakar Abdramane Haggar. Des présumés coupeurs, pris en train d’attaquer des travailleurs dans la zone d’exploitation de pétrole de Koudalwa ont également été présentés.

Les armes récupérées sont entre autres, des pistolets automatique, des grenades, des lacrymogènes, des armes artisanales. Elles ont été saisies par la légion n°10 de N’Djamena, les différentes légions de Bongor, de Ati et d’Amtiman. Des produits prohibés et des stupéfiants ont également été présentés à la presse. Le porte-parole de la Gendarmerie nationale confie qu’un militaire a été capturé avec une importante quantité de drogue.

Pour avoir escroqué un commerçant, deux personnes figuraient parmi les présumés malfrats présentés ce jour. D’autres ont été arrêtés pour vol de motos et recel, des violeurs, des voleurs et des agresseurs font partie de la liste.

Tchad : quelques personnalités autorisées à rouler avec des véhicules à vitres fumées

Le porte-parole de la police, Paul Manga, a présenté la liste des personnalités autorisées à rouler avec les véhicules à vitres fumées sur le territoire tchadien. La liste a été dressée le 26 mai 2021

Cette décision fait suite à l’arrêté du ministère en charge de la sécurité publique interdisant la circulation des véhicules à vitres fumés, teintés et sans plaques d’immatriculation dans l’optique de lutter contre la criminalité.

Les personnalités suivantes sont autorisées à rouler avec les voitures à vitres fumées d’après la police :

  • les membres du gouvernement ;
  • les présidents des grandes institutions ;
  • les chefs des missions diplomatiques et représentants des organisations internationales ;
  • les commandants des grandes formations
  • les généraux de l’Armée nationale et de la Police nationale ;
  • les gouverneurs ;
  • les services spéciaux.

Néanmoins, une demande d’autorisation doit être déposée auprès du directeur général de la Police nationale avec les informations suivantes : nom et prénoms de l’intéressé ; fonction ;  numéro de téléphone ; marque et couleur du véhicule et le numéro de la plaque d’immatriculation.

Pour Paul Manga, ces véhicules ne peuvent être utilisés que par les personnalités habilitées.

Tchad : la 4ème édition du festival « Yhéni ndé » se tiendra au mois de juin

L’annonce a été faite le 26 mai 2021 par Noudjialbaye Palyo, directeur artistique du festival international « Yhéni ndé », à l’Institut Français du Tchad (IFT), au cours d’une conférence de presse

L’évènement se tiendra du 02 au 05 juin 2021 2021 à l’Espace Culturel Talino Manu (ECTM), et à l’Institut Français du Tchad (IFT), informe le directeur artistique du festival de danse « Yhéni ndé ». Le thème retenu est : « sauvegarde des patrimoines, créations artistiques contemporaines et libre circulation en Afrique centrale », la 4ème édition du Festival international d’Expressions Chorégraphiques «Yhéni ndé  Tchad 2021 »

Le festival « Yhéni ndé », explique les organisateurs, cherche à : « sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel et notamment les aspects liés à la danse pour nourrir la nouvelle création chorégraphique ». Il s’applique aussi à outiller les professionnels par la formation, sensibiliser les leaders par le plaidoyer et mobiliser les masses populaires, pour que nos cultures nous restent et nous survivent tant ici qu’ailleurs. C’est une question de démocratisation de la culture pour tous les peuples.
Il s’agit de :« fédérer les acteurs de la création artistique du Tchad et d’Afrique centrale autour des problématiques de sauvegarde des patrimoines naturels et culturels, de promotion des nouvelles créations chorégraphiques et de libre circulation des biens et des personnes. »

Tchad : échange entre l’ambassadeur des Etats-Unis et les leaders du mouvement de revendication

Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade des États-Unis, David Gilmour s’est entretenu avec les responsables du mouvement de revendication Wakit Tama le mercredi 26 avril 2021

Les discussions ont été axées sur le processus de transition politique au Tchad et l’organisation du dialogue national inclusif qui sera organisé. Le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ibédou a participé aux discussions.

 

Le diplomate américain et le mouvement de revendication Wakit Tama ont : « souligné l’importance d’organiser un dialogue national inclusif ouvert à toutes les parties prenantes et de construire des institutions fortes et indépendantes », confie l’ambassadeur des Etats-unis

Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etas-Unis également a exprimé son soutien au droit fondamental de rassemblement pacifique et a affirmé qu’il continue d’encourager tous les tchadiens à s’unir pour bâtir un gouvernement représentatif et démocratique.

La plateforme Wakit Tama s’oppose farouchement à la gestion de la transition par la junte. Elle entend organiser des manifestations jusqu’à obtenir gain de cause. Plus de 10 personnes ont perdu des vies au cours des marches précédentes ; de nombreux blessés ont également été enregistrés.

 

Tchad : un affrontement entre les éléments de la douane et des contrebandiers fait un mort

Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Journal du Tchad le 26 avril 2021, le directeur général de la douane  et droits indirects fait par d’une confrontation entre les éléments de la douane et des contrebandiers à l’Est du pays

D’après les termes du communiqué de la douane, les éléments de la brigade mobile de la circonscription provinciale du Ouaddai, Wadifira, du Sila, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des contrebandiers dans la nuit du 24 au 25 mai 2021.

La note de préciser que le malheureux incident a occasionné : « la mort d’un fraudeur, qui n’a pas obtempéré aux injonctions ». Ce dernier a menacé les agents en service à suite d’un contrôle régulier, informe le communiqué.

Le communiqué indique également que : « les insurgés ont investi et saccagé le commandement de la brigade mobile situé en dehors de la ville d’Abéché, brulé trois véhicules et blessés plusieurs agents des Douanes ».

Le calme est revenu après une descente sur les lieux des autorités administratives et militaires de la ville.

Tchad : le ministre de la communication a visité le siège en construction de l’ATPE

Le ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah s’est rendu le 25 mai 2021, sur le siège en construction de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE). Les travaux ont repris en novembre 2020 après un arrêt

Au cours de sa visite d’inspection, Abderaman Koulamallah a été édifié sur l’état d’avancement des travaux. Notamment les difficultés et autres contraintes. Il a ensuite fait le tour des bâtiments. A la suite d’une visite guidée, le ministre de la communication a noté que : « L’ATP d’avant, était notre principale source d’information ; et nous voulons la réhabiliter pour qu’elle devienne la principale source d’information gouvernementale et le principal outil de communication du gouvernement. C’est elle l’agence principale d’information de l’Etat et doit avoir la primeur de l’information. »

Il entend de ce fait, réhabiliter cette institution et lui redonner ses lettres de noblesse. Ceci passera par la dotation en moyens nécessaires  pour l’avancée des travaux. D’après les explications de l’architecte principal de l’entreprise en charge de construction du bâtiment, Loubah Kouldjim Ndem, les travaux avancent bien en dépit de quelques écueils. Le bâtiment  comprend un rez-de-chaussée et quatre niveaux et est réalisé à 35 % en ce qui concerne la construction et à 80 % pour les grosses œuvres, fait-il savoir.

« Cet édifice viendra renforcer la presse tchadienne après la tour de l’Office national des médias audiovisuels (ONAMA) et j’en suis fier », se réjouit le porte-parole du gouvernement. « Elle était notre principale source d’information avant de connaître quelques difficultés », reconnait-il. « L’ATPE doit avoir la primeur de l’information »,  déclaré Abderaman Koulamallah

Pour rappel, le chantier de construction du siège de l’ATPE a débuté en 2015, les travaux ont été interrompus avant de reprendre en novembre 2021.

La CBLT entend créer un Fonds Spécial pour accompagner le Tchad dans le cadre de la transition

A l’issue du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du bassin (CBLT) du lac Tchad le 25 mai 2021, plusieurs résolutions pour accompagner la transition au Tchad ont été adoptées

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CBLT entendent désigner un Envoyé Spécial au Tchad, pour suivre l’évolution de la situation et de travailler avec des partenaires ayant des initiatives similaires pour soutenir le processus de transition. Ils invitent également : « les groupes de mercenaires tchadiens à éviter la violence et à s’engager sur la voie du dialogue ».

Ils se sont penchés sur les conséquences sur la paix, la sécurité et le développement au Tchad en particulier, et dans la région du Lac Tchad et au Sahel en général. Au terme des travaux du Sommet extraordinaire convoqué par le président nigérian, les leaders du CBLT

  • Ont salué les immenses efforts déployés par le défunt Président du Tchad, le Maréchal Idriss Déby Itno, dans la lutte contre le terrorisme et les autres activités criminelles transfrontalières dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel ;
  • Ont fermement condamné l’attaque des mercenaires contre l’intégrité territoriale d’un pays membre, ayant entraîné la mort du Président de la République du Tchad, le Maréchal Idriss Déby Itno.
  • Ont présenté leurs condoléances les plus émues au Gouvernement et au Peuple de la République du Tchad pour la perte irremplaçable du Maréchal Idriss Déby Itno et ont observé une minute de silence en sa mémoire ;
  • Ont pris note de la gravité de la menace que représentent de telles attaques pour la stabilité du Tchad et pour la paix, la sécurité et la stabilité régionales, telle que présentée par le Secrétaire exécutif de la CBLT, dans son exposé de la situation au Tchad, et développé par la suite par le Général de Corps d’Armée Mahamat Idriss Déby, Président du Conseil Militaire de Transition.
  • Ont également félicité le Président du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CBLT pour sa pertinente intervention sur la situation politique et sécuritaire au Tchad, dans le Bassin du Lac Tchad et au Sahel en général ;
  • Ont pris note par ailleurs de la mise en place, par le Conseil Militaire de Transition (CMT), d’un gouvernement civil inclusif de 40 membres dirigé par un Premier Ministre, Chef du Gouvernement issu de l’opposition ;
  • Ont pris note de la durée de dix-huit mois de transition annoncée et exhorté le Conseil Militaire de Transition à s’engager activement dans le processus de réconciliation nationale et de dialogue en impliquant l’ensemble des parties prenantes tchadiennes en vue de la tenue d’élections libres et équitables dans les meilleurs délais ;

Ils invitent la communauté internationale à soutenir le processus de transition au Tchad en vue d’un retour à la normalité constitutionnelle dans le délai de dix-huit mois annoncés. et : « souligné la nécessité de la création d’un Fonds Spécial pour accompagner le Tchad dans le cadre de la transition en cours et pour le renforcement des institutions démocratiques et de la bonne gouvernance en vue de la promotion du contrat social et du développement du pays ».

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Tchad : plusieurs voix condamnent le viol d’une fille de 15 ans par trois fils de personnalités

Une jeune fille de 15 ans a été violée il y’a quelques jours par trois jeunes dont les parents sont des hautes personnalités du pays. Cette situation a créé une vague d’indignation dans le Tchad et au-delà

Alors que le procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena fait savoir qu’une information judiciaire est ouverte pour : « viol et violences », la ministre de la Femme et de la Protection de la petite enfance entend suivre le dossier avec la plus grande attention.

Le procureur Youssouf Tom a confirmé le mardi 25 mai 2021 que les parents  de la victime ont déposé une plainte : « Il y a de cela quelques jours, des informations ont circulé sur les réseaux faisant état d’un viol collectif commis par trois jeunes dont les parents sont des hauts responsables de ce pays. Une plainte a été déposée par les parents de la victime et orientée à la police judiciaire qui a appréhendé les trois présumés auteurs ».

Les personnes incriminées ont été déférées au parquet d’instance informe le procureur. Il admet toutefois que « des difficultés ont émaillé cette procédure depuis la police judiciaire. Malgré notre insistance pour que la victime soit auditionnée, celle-ci n’a point fait de déposition et n’a produit aucun certificat médical », cela serait dû à l’influence des parents des oppresseurs.

La ministre en charge de la femme de son côté, regrette que, la partie plaignante ne s’est pas présentée pour les enquêtes préliminaires de ce jour, alors que « les présumés auteurs étaient transférés aujourd’hui à la justice »
A cela le procureur fait savoir que : « comme la procédure judiciaire donne la possibilité à toute personne lésée de se constituer partie civile à tout stade de la procédure, celle-ci pourra se rattraper devant les juridictions d’enquête ».

L’ONG ‘’la voix de la femme’’ et plusieurs organisations de la société civile ont également condamné cet acte ignoble d’un autre âge.

Tchad : la CTDDH dénonce les sévices que subissent les prisonniers de guerre

Dans un communiqué du 23 mai 2021, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) se dit profondément atterrée par les traitements inhumains dont sont victimes les détenus du bagne de Klessoum

L’organisation de défense des droits humains, CNDH accuse les autorités tchadiennes de priver les 496 détenus du Front pour l’alternance et la Concorde au Tchad (FACT) de : « nourriture et d’eau ». « Cette pratique a entraîné la mort de 27 d’entre eux évacués nuitamment des cellules par les gardiens à un rythme d’au moins 2 par jours » regrette la CTTDH.

Le secrétaire général de la CTTDH, Mahamat Nour Ibedou regrette que les plaies de certains prisonniers blessés se soient dangereusement infectées suite à la privation de soins. « Tous ces prisonniers au vu de ces traitements sont devenus des squelettes décharnés et donc méconnaissables. », déplore le SG.

« La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) estime qu’il est urgent d’agir et n’entend pas laisser se perpétrer le scénario des 44 détenus de Boko Haram morts en prison à N’Djamena en avril 2020 par suite de mauvais traitements », poursuit le communiqué

Pour le CTTDH, le gouvernement méprise, les Conventions de Genève ratifiées par le TCHAD notamment celles relatives aux traitements à réserver aux prisonniers de guerre

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

Au Tchad il est interdit aux véhicules à vitres fumées de circuler

C’est une décision du nouveau ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam, tombé le 21 mai 2021

Dans un arrêté signé le week-end dernier, le ministre en charge de la sécurité publique, interdit la : « circulation des véhicules à vitres fumées et des véhicules et plaques sans plaques d’immatriculation », sur l’ensemble du territoire national.

D’après le document certains engins peuvent faire exception : « sauf dérogation des autorités compétentes. »

Un délai d’une semaine est accordé aux usagers pour s’y conformer à compter du 21 mai 2021 est donné aux usagers pour se conformer. « Passé ce délai, les contrevenants s’exposeront à des sanctions », avertit Souleyman Abakar Adam. Les forces de l’ordre ont été instruites quant à l’application de ladite décision.

C’est la énième fois qu’une décision en rapport à la circulation des véhicules à vitres fumées est prise au Tchad.

Tchad : le président du CMT nomme six gouverneurs

Par décret N°026/PCMT/PMT/MATD/2021 du 21 mai 2021, de nouveaux gouverneurs ont été nommés dans 6 circonscriptions administrations du pays. Le document porte la signature du président du Conseil militaire de transition

province de l’Ennedi-Est: Gouverneur : Monsieur Sidick Timane Deby ;

Province du Logone Occidental : Gouverneur : Monsieur Bachar Ali Souleymane ;

Province du Mayo – Kebbi -Est : Gouverneur : Monsieur Mahamat Zene Alhadj Yaya ;

Province du Salamat : Gouverneur : Monsieur Abdoulaye Ibrahim Siam ;

Province du Sila : Gouverneur : Monsieur Mahamat Koty Yacoub ;

Province du Tibesti : Gouverneur : Monsieur Mahamat Kochi Chidi

Les nominations ont été faites par le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Deby sur proposition du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation

Tchad : suspension de tous les permis environnementaux octroyés à la compagnie pétrolière CNPICIC

Une décision du ministre en charge de l’Environnement, Mahamat Ahmat Lazina du 21 mai 2021, suspend tous les permis Environnementaux relatifs aux Opérations de Recherches d’ Hydrocarbures liquides et gazeux dans les blocs pétroliers octroyés à la CNPICIC

« Tous les permis environnementaux relatifs aux opérations de recherches d’hydrocarbures liquides et gazeux dans les blocs pétroliers octroyés à la CNPICIC sont suspendus temporairement », instruit ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Mahamat Ahmat Lazina dans un arrêté.

Le membre du gouvernement fait savoir qu’une : « commission sera mise sur pied pour statuer sur la situation environnementale dans tous les blocs d’opérations de recherches de la CNPICIC ».

La décision a été prise suite aux dégâts causés par la compagnie pétrolière,  dans le département de Lac Iro, province du Moyen-Chari. La CNPCIC a abattu plusieurs arbres dans cette localité regrette le ministre. Le constat a été fait suite à une descente sur le terrain le 20 mai 2021.
Le ministre a également relevé que la compagnie exerce avec un faux permis environnemental délivré pour le Salamat. Lequel a été retiré séance tenante.

Tchad : bras de fer entre Djidda Oumar Mahamat et certains membres de la CNDH

Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Djidda Oumar Mahamat accusent certains commissaires de s’être réunis en toute illégalité pour exiger sa destitution de l’institution alors qu’une assise est prévue le 25 mai 2021

A l’issue d’une rencontre du 20 mai 2021, certains commissaires de la Commission nationale des droits de l’’Homme (CNDH) ont opté pour la destitution de Djidda Oumar Mahamat à la tête de la commission. Ayant été notifié, le concerné estime que la rencontre a eu lieu en catimini et en : « toute illégalité ». Il évoque certains textes : « cette décision est prise en violation de la loi portant attribution, organisation et fonctionnement de la CNDH et du règlement intérieur», estime Djidda Oumar Mahamat

Il cite entre autres les articles 83 et 84: « hormis les cas de décès, tout commissaire dont le mandat est menacé avant (révocation pour défaillance ou manquement grave) ne peut être sanctionné qu’après un débat contradictoire devant une Assemblée plénière ». Il dit n’avoir jamais été convoqué à une quelconque assemblée plénière. Et donc : « aucune disposition de la loi ne prévoit la destitution du président ».

« La Commission se réserve le droit de poursuivre les auteurs de ces actes de sédition », met-il en garde Djidda Oumar Mahamat, dans un communiqué publié le 21 mai 2021

Pour rappel, les 8 commissaires qui demandent le départ du président de la CNDH avait fait une déclaration reprochant à ce dernier la mauvaise gestion administrative, financière et des ressources humaines qu’ils jugent peu orthodoxe, les sorties médiatiques sans concertation préalable des commissaires et le non-respect des procédures de recrutement lors du recrutement du secrétaire général et du secrétaire général adjoint de l’institution

Tchad : 95 prisonniers de guerre mineurs ont été libérés

En visite le 21 mai 2021, à la maison d’arrêt de Klessoum, le ministre délégué à la Présidence en charge de la défense a annoncé la libération des mineurs arrêtés lors des confrontations entre l’armée et le FACT

Les éléments du FACT capturés au cours des confrontations contre l’armée ont été présentés à la presse ce vendredi à la prison de Klessoum, N’Djamena. Le ministre délégué à la Présidence en charge de la défense, le général Daoud Yaya Brahim par cet acte a voulu mettre un terme aux messages selon lesquelles, le gouvernement tue les prisonniers de guerre dans les geôles.

Au total 489 prisonniers ont été présentés dont 95 mineurs. L’objectif fait savoir le patron de la sécurité est d’ : « apporter un démenti aux allégations sur les réseaux sociaux ». Pour le ministre en charge de la défense, de : « fausses informations faisant écho de l’élimination spontanée des éléments du FACT par les militaires tchadiens circulent sur la toile ». Or « Les forces de défense et de sécurité tchadiennes respectent le droit humanitaire, le statut des prisonniers de guerre », laisse entendre le membre du gouvernement.

Les mineurs seront remis aux familles et à l’Unicef pour réinsertion. Les adultes ont été remis à la justice et les blessés sont pris en charge dans deux établissements hospitaliers, assure le procureur de la république.

Pour Félix Tshisekedi : « ce qui s’est passé au Tchad n’est pas un coup d’Etat »

Le président de la RDC, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a fait cette déclaration le 18 mai 2021 en France, en marge sommet sur le financement des économies africaines

Une fois de plus, le président de l’Union africaine s’est prononcé sur la situation politico-sécuritaire au Tchad. Félix Tshisekedi a souligné que ce qui s’est passé au Tchad n’est pas un coup d’Etat, mais un assassinat d’un chef d’Etat. « À sa disparition brutale, cela ne peut qu’entrainer certaines déconvenues. Heureusement que la reprise en main a été rapide. Dans une situation pareille de désordre, il vaut mieux une reprise en main musclée. Mais cela ne veut pas dire que le gouvernement actuel ou le Conseil militaire de transition a un blanc-seing de l’Union africaine et de la communauté internationale tout entière », a laissé entendre le président congolais au micro d’un journaliste

« Nous avons compris la situation qui était précaire. Il ne faut pas oublier que le Tchad est menacé par des hordes de rebelles et quelque part aussi par des menaces terroristes. Le décès brutal du Maréchal du Tchad aurait pu donner occasion à ces individus de chercher à déstabiliser ce pays en essayant de reprendre la main. Il fallait une réponse militaire, elle a été donnée. Maintenant, ça ne veut pas dire que les droits et libertés doivent être passés par pertes et profits », poursuit le président de l’Union africaine

Toutefois, il met les nouveaux hommes forts en garde : « Il faut absolument que le pouvoir actuel, le Conseil militaire de transition, fasse régner l’ordre mais également continue à faire respecter les droits et libertés, et surtout le plus important c’est qu’il observe cette période de 18 mois de transition au cours de laquelle nous souhaitons d’ailleurs qu’il y ait une inclusivité, c’est-à-dire que toutes les forces politiques et au-delà même qui en émettent le vœu, puissent être représentées dans ce gouvernement. C’est très important parce qu’à ce moment-là, il y a une sorte d’union nationale, une sorte d’accord pour aller ensemble vers les élections. Après 18 mois, lorsque les élections auront eu lieu, je crois que le pays va s’inscrire dans un début de stabilité à long terme ».

Il est à noter que l’Union africaine a décidé de ne pas sanctionner le Tchad. Néanmoins, un mécanisme de contrôle a été mis sur pied pour suivre la junte au pouvoir.

Tchad : un policier radié des effectifs pour avoir tiré sur un manifestant

Pour avoir tiré à bout portant sur un manifestant le 08 mai 2021, un policier a été radié de la police. L’information a été confirmée le 18 mai 2021, par le porte-parole du gouvernement

Dans l’une de ces communications cette semaine, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderamane Khoulamallah, a fait savoir le policier accusé d’avoir tiré sur un manifestant lors des marches initiées par la plateforme Wakit Tama a été radié des effectifs de la police tchadienne. « Le policier qui avait de façon tout à fait inadmissible tiré sur un manifestant a été radié des effectifs de la police par décret », indique-t-il.

Après avoir reçu la balle dans la foulée le 08 mai 2021 à l’espace FestAfrica, la victime, le nommé Eric Allaramadji Kondol avait succombé aux blessures quelques temps après. Il a été inhumé à N’Djamena.  Celui-ci manifestait auprès du mouvement de revendication Wakit Tama, pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition, exiger le retour à l’ordre constitutionnel et s’opposer à l’ingérence de la France dans les affaires du Tchad.

L’information a été reprise et confirmé sur le site de la présidence de la république du Tchad.

Sommet de Paris : Macky Sall en défenseur des pays africains

Le Chef de l’Etat sénégalais a invité les 20 pays les plus riches du monde (G20) à réallouer leurs surplus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) aux efforts de relance des économies africaines.Macky Sall a été catégorique lors de son discours au Sommet sur le financement des économies africaines tenu hier à Paris. Les mesures prises par les partenaires internationaux pour relancer les économies africaines « restent insuffisantes » pour faire face au choc causé par la Covid-19.

En effet, a souligné le président sénégalais, sur les 650 milliards de dollars en DTS alloués à la relance de l’économie, seuls 33 milliards sont destinés au continent noir. Alors que le besoin de financement additionnel rien que pour les pays africains à faible revenu est estimé à 135 voire 205 milliards de dollars d’ici à 2025 par le FMI.

Partant de ce constat, le dirigeant sénégalais a invité le G20, qui recevra plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, à réallouer son quota en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité.

Pour plus d’efficacité et de diligence, Macky Sall a exprimé son souhait de voir ces réallocations se faire via des institutions internationales et africaines appropriées.

Le porte-voix des dirigeants africains à Paris a par ailleurs fait part aux partenaires économiques du besoin, pour le continent, d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale avec des mécanismes innovants. Ces derniers devraient permettre à l’Afrique d’accéder, selon lui, aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer.

« C’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains », a déclaré Macky Sall.

A en croire ce dernier, partout en Afrique, les besoins sont nombreux et urgents, et l’Etat doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds.

A cela s’ajoutent, selon Macky Sall, les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique. Au-delà de ces défis, trois obstacles majeurs plombent les efforts des gouvernants africains si l’on en croit le président sénégalais.

Il s’agit du plafonnement de l’endettement à 70% du PIB pour les pays membres de l’UEMOA ; du seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance, « à cause d’une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ».

Sur ces trois points, Macky Sall a plaidé pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. « On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », a-t-il dit.

« Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a-t-il martelé.

Le président Sall est en effet convaincu que c’est ce paquet de réformes qui facilitera l’accès des pays africains aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence.

Le chef de l’Etat sénégalais a en outre souligné la nécessité pour les pays africains de poursuivre les réformes à l’échelle nationale pour faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroître la mobilisation des ressources internes et soutenir la transparence budgétaire.

Revenant au sommet proprement dit, Macky Sall a indiqué qu’il sera une réussite s’il parvient à établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme ; un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshall pour l’Afrique.

Tchad : à Moundou plusieurs personnes manifestent pour la dissolution du CMT

Les populations de Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental,  sont massivement sorties le mercredi 19 mai 2021 pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT)

Les habitants de la capitale économique du Tchad manifestent depuis l’aube, suite à l’appel du mouvement de revendication Wakit Tama. Ils revendiquent la dissolution du CMT et la lutte contre l’ingérence de la France dans les affaires internes du pays. Des drapeaux de la république de France ont été brulés au cours des manifestations.

Les manifestants ont pris d’assaut, les grandes artères de la ville. Scandant : « le peuple tchadien exige le départ de l’armée française de son sol », écrit en français et en arabe, les deux langues officielles du pays. La plateforme Wakit Tama, mouvement de la société civile, à l’origine des manifestations demande la dissolution de la junte au pouvoir : « non !non !non au Conseil militaire de transition » et le départ la non-ingérence de la France dans les affaires internes : non !non !non ! à la France colonialiste ».

La police a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des arrestations ont également été signalées.

Il est a rappelé que cette marche a été interdite par le le ministre de la Sécurité publique Souleyman Abakar Adam. Il a mis en garde en ces termes : « En cas de violation de l’arrêté, les initiateurs de cette manifestation sont tenus pour responsables de tout ce qui adviendra devant les juridictions de la République ».

Tchad : le ministre du Pétrole effectue une visite de travail à la SNE

Le Ministre du Pétrole et de l’Énergie Oumar Torbo Djarma s’est rendu sur les sites de la Société nationale d’électricité ce 18 mai 2021 pour prendre le pool des conditions de travail sur le terrain

Le membre du gouvernement a laissé entendre qu’il a pris connaissance des difficultés de ladite société. Durant les travaux, il a été guidé par le directeur général de la SNE. Les équipes ont fait le tour des installations électriques de Farcha 2 et de Djamalbar.

Quant à la résolution du problème d’électricité, Oumar Torbo Djarma a rassuré en ces termes : « nous allons travailler d’arrache-pied, en commun accord avec la Direction Générale, pour apporter des solutions idoines à ces problèmes ».

Il est à préciser que les populations de N’Djamena et des provinces souffrent d’un problème permanent de coupure d’électricité. Malgré les multiples chantiers annoncés dans ce sens, des solutions adéquates peinent à être trouvées.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Tchad : un émissaire du Qatar chez Mahamat Idriss Deby

Le ministre d’Etat aux Affaires étrangères du Qatar, Sultan Saad Khalaf Al Moraikhi a été reçu en audience le dimanche 16 mai 2021, par le président du Conseil militaire au Tchad

Les échanges entre les deux hommes ont porté la trajectoire pour une transition apaisée au Tchad. Le diplomate qatarie a assuré que sa nation est apte à accompagner le Tchad dans ce processus. Cela implique entre autres, le renforcement de la stabilité, la préservation de l’unité du pays et de la lutte contre le terrorisme.

Mahamat Idriss Deby et son hôte ont également passé en revue, les questions liées au renforcement des relations bilatérales entre le Tchad et le Qatar. A ce sujet, le diplomate qatari note que son pays entend maintenir les relations diplomatiques initiées depuis 1984. Sultan Saad Khalaf Al Moraik se réjouit que ces relations ont : « connu des avancées notables », atteignant un très haut niveau tel que souhaité par les deux dirigeants.

Pour l’émissaire du Qatar : « Le Tchad est de loin le pays d’Afrique subsaharienne le plus proche du monde arabo-musulman. Il fait partie de nous et nous faisons partie de lui ».  Il confie les relations entre son pays et le Tchad, sont rassurées par les promesses fermes du Président du Conseil militaire de transition.

 

Tchad : le président du CMT s’entoure d’une vingtaine de conseillers techniques

Dans un récent décret signé le 16 mai 2021, le président du Conseiller militaire de transition, Mahamat Idriss Deby a désigné 23 conseillers technique pour l’accompagner pendant la transition

Il s’agit entre autres de :

  • Conseiller à la réconciliation nationale et au dialogue ; Dr Ali Abdel-Rhamane Haggar
  • Conseiller diplomatique ; monsieur Abou Moussa
  • Conseiller aux Affaires juridiques, aux Droits de l’Homme et à l’Ethique Administrative ; Me Philippe Houssine
  • Conseiller à la défense nationale, général Oki Yaya Dagache
  • Conseiller à la Sécurité : général Mahamat Ismaïl Chaïbo
  • Conseiller à l’Administration du territoire et à la Gouvernance Locale ; monsieur Paul Mbainodoum
  • Conseiller aux Infrastructures, transports, à l’aviation civile et au suivi des projets et programmes de développement, monsieur Ousmane Abderamane Djogourou
  • Conseiller à l’Agriculture et à l’élevage, monsieur Mahamat Gueillet Memchi
  • Conseiller aux Finances, à l’Economie et au Commerce, monsieur Etienne Alingue
  • Conseiller à l’Enseignement supérieur et à la recherche, monsieur Hissein Massar Hissein
  • Conseiller à l’Education nationale, à l’Education et à la Formation professionnelle, madame Nekoundamadji Naïlar Clarisse
  • Conseiller à la Santé publique et à la Solidarité nationale, Dr Abdoulaye Adoum Djorou
  • Conseiller à la Fonction publique, à l’Emploi et à la Concertation sociale, monsieur Mbaitel Berang Salomon
  • Conseillère aux Postes et à l’Economie numérique, madame Isra Brahim Mahamat Itno
  • Conseiller au Pétrole et à l’Energie, monsieur Ali Orozi Sougui
  • Conseiller aux Mines et à la Géologie, monsieur Boukar Michel
  • Conseiller aux Affaires foncières et à l’Aménagement du territoire, monsieur Moussa Saleh Batraki
  • Conseiller à l’Environnement, à la pêche et au développement durable, monsieur Mahamat Adamou
  • Conseillère à la Culture, au Tourisme et à l’artisanat, Dr Zeneba Terap
  • Conseiller à l’Hydraulique Urbaine et Rurale, monsieur Hissein Youssouf Galmaye
  • Conseillère à la Jeunesse, aux Sports et à l’Entrepreneuriat, madame Fatime Boukar Kossei
  • Conseillère à la Promotion du genre, à la Protection de la famille et de l’Enfance, madame Mounipa Hassaballah
  • Conseillère aux médias, madame Dahabaye Oumar Souni

 

Tchad : N’Djamena s’engage à combattre les inondations cette année

Les autorités communales de N’Djamena sont à pied d’œuvre pour éviter les inondations cette année. Une réunion a été organisée à cet effet le 11 mai 2021 dans la capitale

Le Tchad s’achemine de près vers la saison pluvieuse. Certaines villes à l’instar de N’Djamena ont d’ailleurs déjà été frappées par les premières pluies. Dans le souci d’éviter d’être confronté à des situations désastreuses qu’engendrent les eaux de pluies, l’AFD a aidé la commune de N’Djamena à financer la mise sur pied d’un projet de remise à niveau des infrastructures de drainage d’eau dans  des quartiers Nord

La déclaration de lancement des travaux a eu lieu en présence du ministre tchadien des Affaires foncières, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme, de l’ambassadeur de France au Tchad et des responsables de la ville. Les autorités ont assuré que les conséquences seront amorties cette année.

Pour rappel, l’année dernière, les inondations ont causé d’énormes dégats humains et matériels dans la ville de N’Djamena. Plusieurs familles ont fait des navettes entre établissements scolaires et des recasements provisoires. Ces victimes ont été confrontées à des conditions de vie et d’hygiène déplorables. Plusieurs autres sont passées de vie à trépas et de nombreux malades enregistrés

Si le mécanisme en cours est bien implanté, certains quartiers de N’Djamena souffriraient moins des conséquences des inondations.

Tchad : la coordination MPS du Mayo-Kebbi Est soutient le CMT

Au cours d’un point de presse organisé le 12 mai 2021 à Bongor, la sous coordination JPS/MPS du Mayo-Kebbi Est a décidé d’apporter son soutien au Conseil militaire de transition (CMT)

Les coordonnateurs du Mouvement patriotique du salut des quatre départements de la province du Mayo-Kebbi Est ont fait savoir ce jour qu’ils soutiennent la nouvelle équipe gouvernementale.

Dans sa déclaration de circonstance, le coordonnateur JPS/MPS de la province du Mayo-Kebbi Est, Hinamari Pascal a estimé que : « le dialogue proposé dans la charte de la Transition est la seule voie de sortie glorieuse du Tchad et des Tchadiens ». Il croit en la volonté du CMT d’organiser un dialogue inclusif.

« Le CMT comme indiqué dans la charte de transition est ouverte au dialogue et à tout le monde pour toute idée constructive. Les consultations avec les organisations des jeunes et autres et autres, pour la bonne marche de processus démocratiques, se poursuivent et, nous devons nous mobiliser pour la réussite de ces consultations entreprises par le premier ministre de la transition », déclare le coordonnateur JPS/MPS de la province du Mayo-Kebbi Est

« Nous devons à tout prix construire la paix et le vivre ensemble. Préservons jalousement la paix, car elle constitue un élément essentiel, sans lequel aucun projet de développement n’est possible », poursuit-il. Hinamari Pascal invite les jeunes de la circonscription à la vigilance.

Tchad : marche pacifique de la plateforme Vision nouvelle

La marche pacifique de la plateforme Vision Nouvelle a effectivement lieu ce 12 mai 2021 à N’Djamena. Les marcheurs vont du rond-point Hamana pour le Palais du 15 janvier

Cette marche dite pacifique a été autorisée par le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam dans un arrêté du 10 mai dernier. Dans sa note, le membre du gouvernement a mis en garde les organisateurs contre d’éventuels dégâts qui pourraient subvenir. Il a été précisé qu’en cas de casses, de vols, d’effraction de toute infraction ou débordements : « l’Association organisatrice sera tenue pour responsable devant les juridictions compétentes ».

A cet effet, des forces de l’ordre ont été mis à disposition pour encadrer la marche. Près de 200 personnes sont sorties avec des pancartes et banderoles estampillés : « oui à la concorde ; non à la guerre, oui au dialogue social, oui pour la paix ».

La plateforme « Vision Nouvelle » laisse entrevoir qu’elle est un regroupement de 42 partis politiques de l’opposition (G42) et de 133 organisations de la société civile et de droit de l’Homme.

Il est à préciser que cette marche n’est pas appréciée du mouvement de revendication « Wakit Tama » qui estime que la plateforme « Vision nouvelle » soutient le Conseil militaire de transition.

Tchad : le personnel de l’ATPE lance un préavis de grève de trois jours

Les travailleurs de l’Agence de presse et d’édition (ATPE) ont déposé un préavis de grève de trois jours auprès de la D.G de la structure le mardi 10 mai 2021, pour non-paiement des primes et indemnités du personnel

D’après le communiqué, le préavis de grève s’étend du 12 au 15 mai 2021, soit trois jours. Cette action des travailleurs de l’Agence de presse et d’édition (ATPE) vise à protester contre : « la dégradation de nos conditions de travail et plus particulièrement attiré l’attention sur les actions à venir », informe délégué du personnel de l’ATPE, Blaise Djimadoum Ngargoune.

L’ensemble des employés de l’ATPE revendique entre autres : le paiement intégral des arrières, des primes et indemnités de 2019 et 2020, La dotation en matériel professionnel de travail, l’équipement de la rédaction, fourniture en internet ; l’équipement de la rédaction avec tous les accessoires nécessaires, la fourniture en internet et l’équipement de la documentation.

Ces travailleurs demandent également la nomination des chefs de rédactions. Notamment les rédacteurs en chef, les secrétaires de rédaction, le chef de service de reportage et les chefs desks.

Le Tchad demande le retrait du directeur national de la BEAC

Dans une correspondance du 04 mai 2021, adressée au gouverneur de la BEAC, le ministre des Finances et du Budget Thir Hamid Nguilin demande le retrait de retirer Annour Mahamat Hassan

La note signée du ministre tchadien des Finances et du Budget ne précise pas le motif de la demande de retrait du Directeur national de la Banque Africaine des Etats de l’Afrique Central (BEAC).

Les termes de la correspondance sont les suivantes : « J’ai l’avantage de vous informer que les plus hautes autorités tchadiennes ont décidé de retirer leur confiance au directeur national de la BEAC pour le Tchad, monsieur Annour Mahamat Hassan », écrit Tahir Hami Nguilin

Dans son document, il fait savoir qu’il attend le retour du  patron de la BEAC pour un nouveau départ : « tout en vous demandant de prendre les dispositions administratives requises en vue du fonctionnement régulier et normal de la BEAC pour le Tchad, j’attends vos propositions de remplacement conformément aux textes en vigueur en la matière »