La Banque mondiale sur la croissance a publié son rapport de juin 2018 sur la croissance du Tchad.
Bien que les efforts d’assainissement budgétaire contribuent à stabiliser les niveaux d’endettement des exportateurs de pétrole, le fardeau de la dette reste élevé dans certains d’entre eux, notamment au Tchad, observe la Banque mondiale dans son rapport de juin 2018 sur les perspectives économiques mondiales. L’institution monétaire projette un taux de croissance au Tchad de 2,6% en 2018, de 2,5% en 2019, et de 5,8% en 2020.
Une grande partie de la dette du Tchad est « due aux créanciers commerciaux ». Les niveaux d’endettement des pays qui ne consomment pas beaucoup de ressources sont également élevés (par exemple, la Gambie) et continuent à augmenter dans certains cas (par exemple en Éthiopie).
Activité économique
Les déficits budgétaires se sont rétrécis, admet la Banque mondiale. Parmi les exportateurs de pétrole dont le Tchad et le Congo, l’amélioration reflète la reprise des prix du pétrole et les ajustements de dépenses dans les pays de la région de la CEMAC. Les progrès en matière de renforcement des recettes non pétrolières restent limités (par exemple, Angola, Nigéria). Dans les pays à forte intensité de ressources, où les recettes des produits de base représentent une faible part des recettes totales, les recettes intérieures ont augmenté, contribuant ainsi à réduire le déficit budgétaire.
Toutefois, un pays comme le Tchad a « du mal à sortir de la récession alors qu’il continue de s’adapter à la forte baisse des revenus pétroliers », estime le rapport qui se réjouit d’un « ajustement budgétaire rigoureux », tandis que les gouvernements luttent pour augmenter leurs recettes et contrôler leurs dépenses.