Egypte: mort de l’ex-président Moubarak dans un hôpital militaire

L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, maître absolu de l’Egypte durant trois décennies, renversé en 2011 par un soulèvement populaire puis emprisonné et acquitté, est décédé mardi à l’âge de 91 ans, dans un hôpital militaire.

Depuis sa démission en février 2011 après 18 jours d’une révolte sans précédent contre son régime, la santé de l’ avait fait l’objet de spéculations dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Tour à tour, dépression aiguë, cancer, accidents cardiaques ou problèmes respiratoires avaient été évoqués pour l’ex-président, régulièrement hospitalisé en soins intensifs.

Le 24 janvier, son fils, Alaa Moubarak avait indiqué sur Twitter que son père avait subi « une opération chirurgicale et (…) qu’il se portait bien, grâce à Dieu ».

Mardi, la nouvelle de son décès a été confirmée et relayée par la télévision égyptienne et les grands titres de la presse locale, tels que le journal al-Ahram.

Selon les médias égyptiens, des funérailles militaires en l’honneur de M. Moubarak seront organisées mercredi.

Parmi les premières réactions à sa disparition, la présidence actuelle a publié un communiqué présentant ses condoléances à la famille de l’ancien autocrate, présenté comme l’un des « héros de la guerre d’octobre 1973 (NDLR: contre Israël) », durant laquelle il avait dirigé l’armée de l’air.

– Ennuis judiciaires –

A l’autre bout du spectre politique, Mohamed el-Baradei, prix Nobel et figure de proue de l’opposition libérale à l’ancien autocrate, a également présenté ses condoléances à la famille du défunt.

Ayman Nour, opposant en exil en Turquie et ancien candidat à la présidentielle de 2012, a déclaré dans un tweet de condoléances « pardonner personnellement » l’ex-président Moubarak.

L’ancien commandant en chef, à la tête pendant 30 ans d’un régime marqué par les abus policiers et la corruption, aura été le premier président du pays à être traduit en justice.

Il a toutefois été blanchi de la plupart des accusations qui pesaient contre lui.

Ses ennuis judiciaires seront peu à peu éclipsés par l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en 2012 et la destitution en 2013 du président Mohamed Morsi par le général Abdel Fattah al-Sissi, devenu président l’année suivante.

Au fil des années, l’aversion des Egyptiens pour l’ex-président s’est petit à petit muée en une sorte d’indifférence mêlée de nostalgie, son règne étant perçu comme une période de stabilité révolue.

Le maintien contre vents et marées des accords de paix conclus en 1979 avec Israël et sa réputation de « modéré » au sein du monde arabe ont valu à son régime autocratique les faveurs de l’Occident, en particulier des Etats-Unis, dont il est resté un allié indéfectible.

Israël a été parmi les premiers pays à réagir mardi au décès de Moubarak: le Premier ministre Benjamin Netanyahu saluant un « ami personnel, un leader qui a conduit son peuple à la paix et à la sécurité, à la paix avec Israël ».

Et le président palestinien Mahmoud Abbas a salué son engagement en faveur de la « liberté et de l’indépendance » du peuple palestinien, alors que l’Egypte de Moubarak avait joué un rôle de médiateur de premier plan durant les périodes de haute tension entre Palestiniens et Israéliens.

Lors de son règne incontesté jusqu’en 2011, l’ouverture économique adoptée durant les dernières années de son règne a valu à l’Egypte une amorce de décollage économique, mais aussi une aggravation des inégalités, du mécontentement social et de la corruption.

– « Conscience tranquille » –

M. Moubarak s’est montré un adversaire résolu des jihadistes d’Al-Qaïda. Mais il n’a pas réussi à enrayer la montée des Frères musulmans.

Chef d’Etat égyptien resté le plus longtemps au pouvoir depuis l’abolition de la monarchie en 1953, il a maintenu en permanence l’état d’urgence.

Il échappera à plusieurs tentatives d’assassinat, notamment en 1995 à Addis Abeba, quand des assaillants coupent la route à son cortège et criblent de balles son véhicule blindé transporté spécialement du Caire.

« Alors que ma vie approche de son terme, grâce à Dieu j’ai la conscience tranquille et je suis content d’avoir passé (ma vie) à défendre l’Egypte », avait-il déclaré lors d’un de ses procès.

Coronavirus: trois nouveaux morts en Iran, le vice-ministre de la Santé infecté

Le nouveau coronavirus a entraîné trois nouveaux décès en Iran, portant à 15 le nombre de personnes ayant succombé dans le pays, où le président Hassan Rohani a appelé au calme alors que des équipes sanitaires étaient déployées pour désinfecter les espaces publics.

Le vice-ministre de la Santé Iraj Harirchi a affirmé mardi dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat avoir été infecté par le nouveau coronavirus.

« J’avais de la fièvre la nuit dernière et les tests préliminaires se sont révélés positifs vers minuit », affirme-t-il sans défaillir. « Je me suis isolé depuis (…) après mon dernier test, j’ai commencé un traitement », ajoute le vice-ministre qui semble avoir tourné lui-même la vidéo.

La veille, lors d’une conférence au cours de laquelle il avait toussé et paraissait transpirer, M. Harirchi avait démenti les propos d’un député de Qom faisant état de 50 morts des suites de l’épidémie de pneumonie virale dans sa ville du centre du pays d’où le virus est parti en Iran. Il avait promis de démissionner si ce chiffre était confirmé.

Le nombre de décès dus au nouveau coronavirus en Iran est le deuxième plus élevé après la Chine continentale, où plus de 2.600 personnes ont succombé au Covid-19.

Face à la propagation du virus, qui a contaminé 95 personnes en Iran selon un dernier bilan du ministère de la Santé, les voisins de la République islamique ont annoncé des mesures de restrictions des déplacements et de placement en quarantaine.

Dernière en date: les Emirats arabes unis, important partenaire commercial de Téhéran, ont suspendu les vols avec l’Iran, comme l’Arménie, le Koweït, l’Irak et la Turquie.

Depuis l’annonce le 19 février des deux premiers décès dus à la maladie, à Qom, ville sainte chiite qui attire pèlerins et théologiens du monde entier, le gouvernement a promis d’être plus transparent après avoir été accusé de minimiser le bilan.

– Evénements suspendus –

Le ministère de la Santé a confirmé 34 nouveaux cas et trois décès mardi: deux femmes âgées, dont l’état de santé était déjà dégradé par différentes pathologies, de la province centrale de Markazi, et un malade de la province d’Alborz, dans le nord, selon l’agence officielle Irna.

« Trois cas d’infection au nouveau coronavirus ont été confirmés dans la ville de Saveh (province de Markazi), avec deux morts », a indiqué Abbas Nikravesh, qui dirige l’université médicale de la ville.

« Il y a à présent une femme afghane de 78 ans infectée et soumise à des soins spéciaux », selon Irna, qui n’a pas identifié la personne décédée à Alborz, indiquant seulement qu’elle était soumise à des « soins spéciaux » depuis quelques jours. Deux autres cas confirmés sont hospitalisés à Alborz, précise Irna.

Selon le ministère de la Santé, la plupart des cas concernent des personnes s’étant récemment rendues à Qom.

Le porte-parole du ministère Kianouche Jahanpour a indiqué que 16 des nouveaux cas avaient été confirmés à Qom, neuf à Téhéran et deux à Alborz, Gilan et Mazandaran.

Le virus semble se répandre dans plusieurs autre provinces, un cas ayant été identifié dans les provinces du Khorassan (nord-est), de Fars et sur l’île de Qeshm (sud).

Epicentre de l’épidémie, Qom n’a pas encore été mise en quarantaine mais des événements religieux y prévus notamment au mausolée de Masoumeh ont été suspendus le temps de désinfecter les lieux.

– « Un imprévu menaçant » –

Sur des photos publiées par des agences de presse locales, on pouvait voir des hommes en uniforme bleu portant des masques et aspergeant murs et objets avec du désinfectant dans le mausolée, tandis que des fidèles non protégés priaient et embrassaient la structure décorée entourant une tombe.

Dans d’autres provinces comme celle de Téhéran, le métro et les bus ont été désinfectés pendant la nuit.

M. Rohani a appelé au calme, affirmant que l’épidémie n’était pas pire que d’autres ayant déjà touché l’Iran.

« Un imprévu menaçant peut toujours s’inviter mais nous devons continuer à avancer », a déclaré le président à la télévision d’Etat.

Les ventes de masques, de gel désinfectant et de gants jetables ont explosé, de nombreux responsables promettant une augmentation de la production.

Nombre d’écoles, universités et centres culturels ont été fermés jusqu’à la fin de la semaine.

Le pays est encore à la recherche de l’origine du virus sur son territoire. Le ministre de la Santé, Saïd Namaki, a toutefois affirmé qu’une des personnes mortes à Qom était un commerçant local ayant effectué plusieurs voyages en Chine.

M. Namaki avait plaidé sans succès en janvier pour la suspension des vols entre l’Iran et la Chine. La suspension est aujourd’hui effective mais le commerçant de Qom n’avait selon lui pas pris de vol direct.

Moubarak, l’autocrate déchu à l’image corrompue

Hosni Moubarak a promené sa silhouette trapue et ses lunettes noires pendant 30 ans sur la scène internationale, mais dans l’histoire, l’ex-président égyptien –détrôné lors du Printemps arabe– restera le dirigeant d’un régime corrompu.

Décédé mardi à l’âge de 91 ans, l’ancien raïs avait été contraint à la démission devant le soulèvement populaire de 2011, alors qu’il était devenu l’un des dirigeants africains les plus anciens.

Hosni Moubarak est vice-président le 6 octobre 1981 lorsque son destin bascule. Assis en grand uniforme aux côtés d’Anouar el-Sadate lors d’un défilé militaire, il échappe aux balles des islamistes visant le président égyptien, artisan d’un accord de paix avec Israël signé deux ans plus tôt.

Légèrement blessé dans l’attentat, cet ancien pilote de chasse, connu pour sa santé de fer et son mode vie ascétique, remplace alors le président assassiné à la tête du pays. Sa « baraka » devait ensuite lui servir pour échapper à six autres tentatives d’assassinat.

Il s’installe à la tête du pays, maintenant en place pendant trois décennies l’état d’urgence décrété après l’attentat.

– « L’histoire me jugera » –

Mais comparé à ses prédécesseurs –le charismatique Gamal Abdel Nasser et le politicien rusé Sadate– il fait pâle figure et sera rapidement surnommé « la vache qui rit », pour sa ressemblance supposée avec la célèbre mascotte du fromage français.

Bien avant sa chute, ses détracteurs lui ont reproché d’être corrompu, de manquer de charisme et de ne pas mener à bien les réformes nécessaires.

« Il avait cette image de personnage corrompu à travers les activités de ses fils et ses liens avec les hommes d’affaires du pays », raconte Mostafa Kamel el-Sayyed, professeur de sciences politiques à l’université du Caire en évoquant les affaires sulfureuses des deux fils Alaa et Gamal.

Après sa chute, le président a dû répondre à une série d’accusations de corruption. Lui et ses deux fils ont notamment été condamnés à trois ans de prison pour un détournement de quelque 10 millions d’euros.

Toutefois, « l’économie a eu un taux de croissance respectable » pendant les années Moubarak, nuance M. el-Sayyed, avant de préciser que la période a été également marquée par « un certain degré de liberté d’expression, avec des télévisions indépendantes et des journaux d’opposition » autorisés sous la pression de l’allié américain.

Jusqu’au dernier moment, le président a défendu son bilan: le 1er février 2011, en plein soulèvement populaire qui devait précipiter sa chute, il déclarait: « Ce pays, j’y ai vécu, j’ai fait la guerre pour lui, et l’histoire me jugera ».

Pragmatique, volontiers patelin, aimant les tournées à travers le pays, il est pourtant très vite apparu comme coupé du peuple et orgueilleux, s’appuyant sur un redoutable appareil policier et un système politique dominé par un parti unique à sa dévotion.

Des élections sont organisées sur fond de soupçons de fraude. En 2005, il l’emporte haut la main et son principal opposant Ayman Nour est mis en prison.

S’il s’est montré un adversaire résolu de l’islamisme radical façon Al-Qaïda, il n’a pas réussi à endiguer la montée progressive de l’islam traditionaliste des Frères musulmans.

– Pilier modéré –

En politique étrangère, M. Moubarak est resté résolument pro-américain, préservant l’accord de paix avec Israël. S’imposant comme une figure familière des réunions internationales, il a fait de son pays un pilier modéré au sein du monde arabe.

Né le 4 mai 1928 dans une famille de la petite bourgeoisie rurale du delta du Nil, Mohammed Hosni Moubarak a été pilote de Spitfire dans les années 1950, avant de gravir un à un les échelons de la hiérarchie. Chef de l’armée de l’air pendant la guerre du Kippour en 1973, il était nommé vice-président deux ans après.

A ses côtés, Suzanne, son épouse, a marqué la présidence de son empreinte en intervenant dans le domaine des inégalités entre hommes et femmes, donnant ainsi à son mari une image moderne.

L’ancien autocrate, qui avait espéré passer le flambeau à son fils Gamal provoquant la colère des Egyptiens, a finalement été détrôné par le Printemps arabe.

Par la suite, il est apparu malade devant un tribunal, transporté sur une civière dans une cage métallique. Sa santé a été l’objet depuis sa chute d’incessantes spéculations faisant état tour à tour de dépression aiguë, de cancer, d’accident cardiaque ou de problèmes respiratoires.

Premier président égyptien a avoir été traduit en justice, il n’a été autorisé à quitter l’hôpital militaire où il était détenu qu’en mars 2017. Il avait notamment été condamné à la perpétuité, puis acquitté, pour complicité dans la mort de 846 manifestants durant la révolte.

A Abidjan, le « dernier horloger public » refuse de prendre sa retraite

« Docteur en montres! », peut-on lire sur un étal. A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, le métier d’horloger public, autrefois florissant, est menacé de disparition sous l’effet conjugué des nouvelles technologies et de l’absence de relève.

Assis sous un parasol, dans une rue de Treichville, un quartier populaire d’Abidjan, Séraphin Kouassi Kouadio, 68 ans dont un demi-siècle à réparer les montres, se déclare « dernier horloger public » d’Abidjan.

Penché en avant sur une table, il scrute à l’aide d’une loupe les montres en panne qu’apportent pour réparation une dizaine de clients par jour – il peut ainsi gagner de 30 à 50 euros par jour. Et refuse de partir en retraite, en l’absence d’une relève « assurée et rassurante ».

« Je suis issu de la première promotion de l’Ecole d’horlogerie suisse d’Abidjan créée en 1968 », raconte le presque septuagénaire, vantant les moments de gloire de la montre-bracelet au poignet qui ont favorisé l’essor du métier de réparateur de rue.

« Nous étions des centaines et des milliers installés à tous les coins de rues des quartiers d’Abidjan, la mégalopole de quatre millions d’habitants à l’époque, pour apporter assistance aux personnes dont les montres présentaient des défaillances: pile hors service, remontoir bloqué… », se souvient-il avec beaucoup de regrets.

« Aujourd’hui, de ma génération, il ne reste presque personne, le métier a presque disparu », déplore-t-il.

– Téléphones portables et montres asiatiques –

Ces ateliers de réparation à ciel ouvert se transformaient également en points de ralliement pour discuter football, jouer aux dames ou parler de politique, à une période où la libre expression était contrôlée par le régime de parti unique (1960-1990).

L’avènement du téléphone portable, devenu un compagnon quotidien qui donne l’heure, a accéléré l’agonie des réparateurs de montres.

« Comme un malheur n’arrive jamais seul, la présence sur le marché de montres +made in China ou Indonesia+, aux qualités douteuses, et à des prix très abordables, a largement contribué à la mise à mort du métier », explique le sociologue Roger Manet.

« Les Ivoiriens réparent de moins en moins leurs montres », témoigne-t-il.

« Aujourd’hui (…) quand une montre tombe en panne, on la met au rebut et on préfère s’acheter une nouvelle », renchérit Hermann Konan, comptable de profession, venu déposer sa montre pour une révision.

L’absence d’écoles spécialisées après la fermeture, il y a plusieurs années, de la célèbre Ecole d’horlogerie suisse d’Abidjan, n’a pas permis d’assurer la relève.

– Les « bricoleurs » –

Conséquences: les réparateurs expérimentés et vieillissants, se faisant rares sur le marché, ont été submergés par des amateurs ayant appris sur le tas et dont le travail approximatif est largement critiqué.

A Abidjan cette nouvelle génération de réparateurs est raillée sous le sobriquet de « bricoleurs », sans niveau d’études ni expérience.

« Il n’y a plus de réparateurs d’expérience pour des montres de valeur. J’ai perdu trois montres à cause des bricoleurs », s’insurge Maude Phares, 20 ans, étudiant, une grosse montre au poignet.

Toutefois, comme pour Maude Phares, cette situation n’a pas entamé l’amour des « Botro » (montre de valeur en langue nouchi, l’argot abidjanais) au sein de la jeunesse ivoirienne.

Mis en avant par le « Zighéhi », un mouvement musical qui a précédé le très en vogue coupé-décalé, porter un « Botro » est synonyme de « classe », « d’élégance » et de « tendance ».

« Si le Botro est défaillant on change le moteur. La plupart des Botros sont fabriqués de telle sorte qu’on ne peut les démonter » explique un jeune réparateur de 22 ans, l’un des amateurs critiqués pour leur manque d’expertise.

La seule alternative possible pour remédier à la situation et promouvoir le savoir-faire des derniers horlogers publics d’Abidjan serait d’assurer la relève en créant une école de formation.

Le « dernier horloger public d’Abidjan », « Docteur en montres », comme il est surnommé affectueusement, ne désespère pas.

« Tant qu’il aura des montres, le métier ne va pas disparaître » complètement, veut-il se rassurer, se disant prêt et « encore d’attaque » pour former des jeunes, pourvu qu’il bénéficie d’un appui des autorités publiques.

Egypte: l’ex-président Hosni Moubarak est mort à 91 ans

L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, contraint à la démission après le soulèvement populaire de 2011, est mort mardi à l’âge de 91 ans à l’hôpital militaire Galaa au Caire, a indiqué à l’AFP son beau-frère le général Mounir Thabet.

La famille se trouvait toujours à l’hôpital mardi en milieu de journée, a ajouté le général en précisant que la présidence égyptienne se chargerait d’organiser les funérailles de Moubarak, qui a dirigé l’Egypte pendant trois décennies.

Le 24 janvier, son fils, Alaa Moubarak avait indiqué sur Twitter que son père avait subi « une opération chirurgicale et (…) qu’il se portait bien, grâce à Dieu ».

Depuis sa destitution, la santé fragile de M. Moubarak a été l’objet d’incessantes spéculations et d’informations contradictoires faisant état tour à tour de dépression aiguë, d’un cancer, d’accidents cardiaques ou de problèmes respiratoires.

Ce dernier a régulièrement été hospitalisé et admis en soins intensifs, depuis qu’il a quitté le pouvoir.

La nouvelle de son décès a été confirmée et relayée par la télévision égyptienne et les grands titres de la presse locale, tels que le journal al-Ahram.

Parmi les premières réactions, la présidence actuelle a publié un communiqué présentant ses condoléances à la famille de l’ancien autocrate, présenté comme l’un des « héros de la guerre d’octobre 1973 (NDRL: contre Israël) », durant laquelle il avait dirigé l’armée de l’air.

A l’autre bout du spectre politique, Mohamed el-Baradei, prix Nobel et figure de proue de l’opposition libérale à l’ancien autocrate, a également présenté ses condoléances à la famille du défunt.

Les prétendants à l’après-Merkel sortent du bois en Allemagne

Trois poids lourds du parti conservateur allemand ont officialisé mardi leur candidature pour diriger cette formation en pleine crise, lançant la course pour remplacer Angela Merkel à la chancellerie à l’horizon 2021.

Il s’agit d’une part de Friedrich Merz, un ennemi de longue date de la chancelière allemande, qui s’est présenté mardi comme le candidat « de la rupture et du renouveau » et prône un coup de barre à droite de ce parti qui a dominé la vie politique nationale depuis plus de 70 ans.

Visage fermé et ton sec, cet avocat d’affaires de 64 ans a estimé que l’Union démocrate-chrétienne (CDU) comme le pays avaient besoin de « leadership », une pique lancée à Mme Merkel, pour aider l’Europe à sortir de son « désarroi routinier » face aux défis mondiaux.

L’homme avait été écarté au début des années 2000 de la tête du parti par une certaine… Angela Merkel, et ne l’a depuis jamais digéré. Il a assuré vouloir « reconquérir » les électeurs partis au centre comme à l’extrême droite, et viser « la victoire, et non une place » au sein de la future direction du parti.

Il devra affronter un « ticket » comprenant un baron régional CDU modéré, Armin Laschet, partisan de la continuité avec le cap centriste d’Angela Merkel, et l’étoile montante du parti, Jens Spahn, 39 ans, favorable pour sa part à une inflexion à droite du mouvement.

– Crise sans précédent –

Les deux hommes ont fait mardi acte de candidature.

Le parti « traverse la plus grave crise de son histoire », a lancé Jens Spahn dans un plaidoyer en forme de règlement de comptes avec les années Merkel.

« Si nous continuons comme cela, nous risquons notre avenir en tant que grand parti », a-t-il dit. Et « je ne veux pas qu’Angela Merkel reste dans l’histoire comma la dernière chancelière CDU » en Allemagne.

Dimanche, le mouvement démocrate-chrétien a subi une déroute lors d’élections locales à Hambourg, n’arrivant qu’en troisième position avec 11,2% des voix, loin derrière les sociaux-démocrates et les Verts.

A ce trio de candidats s’ajoute un autre centriste, Norbert Röttgen, écarté il y a quelques années du gouvernement par la chancelière.

L’ouverture de ce bal des prétendants, pour prendre la succession d’Angela Merkel au plus tard fin 2021 lors des prochaines élections législatives, a été accélérée par la crise que traverse le mouvement.

La CDU enchaîne les revers électoraux et s’effrite dans les intentions de vote nationales, concurrencée d’un côté par l’extrême droite de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et au centre par les écologistes en plein essor.

– Désorienté –

Le parti apparaît depuis des mois désorienté, sans direction et à la recherche d’une ligne cohérente à mesure que le crépuscule de l’ère Merkel entamée en 2015 se précise.

Les tiraillements internes ont atteint leur paroxysme au sujet de la question d’alliances avec l’extrême droite ou l’extrême gauche.

Les élus locaux CDU de la région de Thuringe ont d’abord opté pour la première option, avant de choisir la deuxième, provoquant une levée de boucliers car ces rapprochements brisent des tabous politiques dans l’Allemagne d’après-guerre.

L’affaire a déjà poussé l’actuelle présidente du parti, Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée AKK, à démissionner et ouvrir la course à la succession d’Angela Merkel.

L’élection du prochain président par les délégués du parti est prévue le 25 avril lors d’un congrès extraordinaire à Berlin.

Elle s’annonce comme une nouvelle confrontation fratricide, comme celle qui avait vu AKK difficilement élue fin 2018.

Contestée d’entrée et peu populaire, elle a fini par jeter l’éponge un peu plus d’un an plus tard.

Une chose est établie: le futur dirigeant du parti sera aussi son candidat à la chancellerie lors des élections législatives.

Le choix du futur président de parti « constituera un signal clair pour la candidature à la chancellerie », selon AKK. M. Merz a néanmoins rappelé qu’il faudrait se concerter sur ce point avec le parti-frère bavarois de la CSU (Union chrétienne-sociale).

Quoiqu’il arrive, la dernière année et demi de mandat d’Angela Merkel s’annonce compliquée avec ces manœuvres en coulisses qui risquent d’éclipser le travail du gouvernement. Certains l’invitent même à quitter le pouvoir plus tôt que prévu pour permettre une transition rapide.

En Syrie, vivre sous terre pour échapper à la guerre

Dans une oliveraie ensoleillée du nord-ouest syrien, Chamseddine Darra descend une volée de marches qui s’enfoncent sous terre. Fuyant l’offensive du régime, lui et sa famille n’ont eu d’autre choix que de s’installer dans une caverne.

Le trentenaire partage avec ses trois frères et leur famille cette « grotte » exiguë, creusée au milieu des champs vallonnés de la région d’Idleb, près du village de Taltouna.

Ils ont abandonné leur maison il y a deux semaines dans l’est de cette province pour échapper aux bombardements meurtriers du régime de Bachar al-Assad et de son allié russe, qui ont repris en décembre leur assaut contre l’ultime grand bastion jihadiste et rebelle de Syrie.

« On vit ici contre notre gré », lâche le Syrien à la barbe fournie.

« On n’avait pas de tentes. On est resté deux jours dans la mosquée du village, on a cherché un abri mais on n’a rien trouvé », ajoute ce père de huit enfants.

Ils habitent donc ce souterrain inoccupé, creusé par les villageois dans la roche du sol pour s’y réfugier en cas de bombardements.

Ils y vivent dans une pénombre permanente. La cave est éclairée uniquement par la lumière qui parvient de l’entrée. Au sol sont étalés un grand tapis et des matelas en mousse.

Assis en cercle, les enfants et les adultes petit-déjeunent, plongeant un morceau de pain dans les assiettes de houmous et de zaatar.

Dans un coin, leurs affaires s’entassent sous une couverture rouge. A l’extérieur, un panneau solaire permet de fournir un peu d’électricité.

« On souffre de l’humidité, les enfants sont malades, il y a aussi des insectes », regrette M. Darra, emmitouflé dans un sweat à capuche noir.

– « Pas d’autres choix » –

En raison des violences, quelque 900.000 personnes ont été déplacées depuis début décembre dans le nord-ouest syrien, selon l’ONU.

Parmi elles, 170.000 civils vivent en plein air ou dans des bâtiments inachevés, faute d’avoir pu trouver un logement ou une tente dans les camps de déplacés bondés.

Abou Mohamed partage avec ses proches une grotte souterraine près de Taltouna, après avoir fui son village dans l’ouest de la province voisine d’Alep.

Ils sont une quarantaine de personnes au total. Dans un coin, des bocaux de provisions s’alignent. Assises sur un tapis en jute, les femmes préparent à manger. L’une d’elles mélange des légumes en sauce tomate à des morceaux d’une sorte de mortadelle, sur un réchaud à gaz.

A leur arrivée, « la grotte était sale, il y avait des excréments d’animaux » se souvient Abou Mohamed.

« Les habitants du village nous ont prévenu qu’il y avait des scorpions et des serpents, mais on n’avait pas d’autres choix », déplore ce quadragénaire à la barbe et aux cheveux grisonnants.

Régulièrement, des correspondants de l’AFP rencontrent des civils contraints de passer la nuit dans leur voiture malgré les températures hivernales, ou installés dans des écoles, des mosquées, voire des prisons désaffectées, transformées en abri temporaire.

– « Peur de la mort » –

A Sarmada, dans le nord d’Idleb, une soixantaine de familles s’entassent dans le funérarium d’un cimetière.

Le jour, quand la météo le permet, hommes et femmes se dégourdissent les jambes dans les allées, ou s’assoient dans l’herbe avec leurs enfants, près des pierres tombales en marbre blanc.

Le vaste hall funéraire lumineux, chauffé grâce à plusieurs poêles, a été divisé en deux sections, une pour les femmes et une pour les hommes.

Les pleurs des nourrissons se mêlent au brouhaha des conversations. Ici et là, des affaires sont entassées pêle-mêle: des matelas, des tapis, des casseroles et des réserves de nourriture.

« Il y a beaucoup de familles à l’intérieur », soupire Youssra Harssouni, posée près d’une tombe avec deux petits.

Elle reconnaît que cette proximité avec la mort suscite des frayeurs.

Une nuit, un enfant s’est mis à hurler et les gens ont pensé qu’il était habité par un esprit, raconte-t-elle.

« Le cheikh est venu lire le Coran à deux reprises », poursuit la grand-mère, enveloppée dans des voiles noirs qui ne dévoilent que son visage et ses mains.

Elle s’est toutefois résignée à cette cohabitation.

Ayant fui les bombardements sur la ville d’Ariha avec sa belle-fille et ses petits-enfants, elle vit ici depuis une dizaine de jours.

« Bien sûr, au milieu des tombes, il y a la peur de la mort », admet-elle. « Mais bon, entre la peste et le choléra… », confie-t-elle, fataliste.

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Virus: Rome reconnaît un dysfonctionnement, des ministres européens à Rome

Le Premier ministre Giuseppe Conte a reconnu un dysfonctionnement dans un hôpital local ayant favorisé la propagation du nouveau coronavirus en Italie, qui accueille mardi une réunion des ministres de la Santé des pays voisins pour adopter des règles communes.

M. Conte a ainsi mis en cause la gestion « pas complètement appropriée » d' »un hôpital » pour expliquer une diffusion spectaculaire depuis vendredi du virus en Italie, le pays européen le plus touché avec 229 cas dont sept décès, et le troisième au monde après la Corée du Sud et la Chine.

« Désormais nous le savons, il y a eu une gestion au niveau d’une structure hospitalière pas complètement appropriée selon les protocoles de précaution recommandés dans de tels cas et cela a certainement contribué à la diffusion », a-t-il déploré sur chaîne publique Rai Uno.

Le principal foyer de l’épidémie a été identifié à Codogno, près de Lodi, à 60 km au sud de Milan. C’est dans cette localité de 15.000 habitants qu’avait été d’abord hospitalisé, mercredi dernier, Mattia, un cadre de 38 ans.

Il est considéré comme le « patient 1 », d’où découle une grande quantité de cas recensés en Lombardie (nord-ouest), la région la plus touchée par le virus avec 172 cas détectés sur un total de 229.

Selon les médias, outre sa femme enceinte de 8 mois et d’autres proches, plusieurs des médecins qui l’ont examiné ont été infectés, ainsi que des infirmiers, des aides-soignants puis des patients et leur entourage.

Puisque la Santé en Italie est de la compétence des régions, le chef du gouvernement a aussi décidé de réunir mardi matin tous les présidents régionaux en vue de mieux se coordonner et d’éviter « des initiatives autonomes ».

Parallèlement, les ministres de la Santé de la France, la Suisse, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie, frontaliers de l’Italie ainsi que l’Allemagne et l’Union européenne se réuniront dans l’après-midi à Rome pour tenter de définir des « lignes d’action communes » face à l’épidémie, alors que les pays européens ont jusqu’ici réagi en ordre dispersé. Une équipe de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) est également arrivée sur place.

La France a ainsi édicté une série de recommandations pour les personnes revenant des deux régions italiennes les plus touchées par le nouveau coronavirus, la Lombardie et la Vénétie, en leur demandant notamment d’éviter « toute sortie non indispensable ». Ces recommandations gouvernementales portent sur les 14 jours suivant le retour (durée jugée suffisante pour couvrir la période d’incubation du virus).

L’épidémie de coronavirus « est à nos portes », a averti mardi le ministre français de la Santé Olivier Véran avant son départ pour Rome. « On ne ferme pas les frontières car ça n’aurait pas de sens », a-t-il ajouté.

– « Mission impossible » –

Londres a aussi demandé à ses ressortissants revenant de ces zones de rester isolés chez eux, d’éviter tout contact avec d’autres personnes et de se faire connaître auprès des services de santé.

La réunion à Rome devrait débuter à 16H00 locales (15H00 GMT).

Malgré la soudaine flambée depuis vendredi des cas, passés de 6 à près de 230 en quatre jours, le nombre de cas de contamination s’est stabilisé lundi en Italie. Un cordon sanitaire a été mis en place autour de onze communes du Nord comptant 52.000 habitants. Les lieux publics y sont fermés, sauf les supermarchés et les pharmacies de garde.

Les régions les plus touchées sont la Lombardie, voisine de la Suisse, et la Vénétie, frontalière de la Slovénie. Mais sont également concernés: le Piémont, qui jouxte la France, et le Trentin-Haut-Adige, qui est frontalier de l’Autriche.

Par précaution, toutes les excursions scolaires sont suspendues à l’intérieur et l’extérieur de la péninsule, tout comme les activités liées aux activités Erasmus (programme d’échanges d’étudiants européens).

La progression du coronavirus a aussi conduit plusieurs fédérations sportives italiennes à bouleverser leur programmation. Des matches de la Ligue Europa et du championnat d’Italie se tiendront ainsi à huis clos.

Un cinéma italien sur deux est fermé et la production du prochain volet « Mission Impossible », avec l’acteur américain Tom Cruise en vedette, a été interrompue en Italie, où étaient notamment prévues trois semaines de tournage à Venise.

A Zorlesco, en zone rouge italienne, la vie au temps du coronavirus

L’enterrement de la vieille dame s’est déroulé en cinq minutes. Juste le temps pour le curé de dire une bénédiction, en présence d’une seule parente et de deux croque-morts. Zorlesco, village tranquille du nord de l’Italie, se plie désormais aux règles de la vie en « zone rouge ».

Don Nunzio Rosi, le curé de ce petit bourg de 1.700 âmes, dont la vie s’organise traditionnellement autour de l’église, du bar-tabac et de l’épicerie, vient, quarantaine oblige, témoigner à la sortie du village.

Zorlesco est situé en pleine « zone rouge », à côté de Codogno, un des foyers d’infection du coronavirus dans le nord de l’Italie, pays le plus touché par l’épidémie en Europe, avec sept morts depuis vendredi. Les carabiniers empêchent toute sortie et préviennent ceux qui veulent pénétrer dans le village: « vous entrez, vous ne sortez plus ».

Affable, souriant, le curé, bible sous le bras, revient de l’enterrement de sa paroissienne, « morte de vieillesse, pas du coronavirus », souligne-t-il à l’AFP. Aucun malade n’a encore été recensé à Zorlesco, mais le bourg a basculé depuis dimanche dans une autre dimension.

« Dans notre petit village, tout a changé depuis trois jours. Il y a une atmosphère quasi irréelle. Aucun d’entre nous ne pensait se retrouver un jour dans la situation de ces villes en Chine. On les voyait à la télévision et on se disait: les pauvres, obligés de rester confinés à la maison… »

Aujourd’hui, les habitants de Zorlesco ne peuvent plus sortir, les magasins, les commerces, sont fermés. « Même l’église ! », s’étonne presque Don Nunzio. En zone rouge, interdiction de célébrer la messe en présence des paroissiens. Le curé officie seul, portes closes.

Dans cette région très pratiquante, il laisse cependant son église ouverte quelques heures le matin pour que les fidèles, un à un, puissent venir faire « une petite prière ». Il envoie également à ses paroissiens des messages de réconfort et des extraits de l’Evangile sur messagerie whatsapp.

– Chaîne de solidarité –

Après la déclaration de la mise en quarantaine de onze communes du nord de l’Italie dimanche, il y a bien eu un « mouvement de panique », et ses paroissiens ont « pris d’assaut les supermarchés de Codogno », qui jouxte le village, reconnaît Don Nunzio.

Mais « à quelque chose malheur est bon. Nous tirons tous des leçons de cette situation, les gens vont de l’avant et font preuve de bonne volonté jusqu’à présent », assure le curé.

« D’habitude, on est stressés par le boulot, on court toujours. Là, par la force des choses, les familles se retrouvent et passent du temps ensemble. On se salue, on prend des nouvelles, une chaîne de solidarité se met en place », s’enthousiasme-t-il, soulignant que les villageois ne restent pas confinés chez eux.

Comme pour lui donner raison, une jeune femme, non masquée, passe d’un pas vif sur le trottoir et lance: « que c’est bon de se promener! ».

« On va s’en sortir, on va s’en sortir », opine un vieux monsieur, Luigi Malabarba, dont la maison est située juste à la sortie du village.

– Au bord de la crise de nerfs –

Tout le monde ne partage pourtant pas cette vision optimiste en Lombardie, et le coronavirus fait aussi des dégâts dans les têtes.

« C’est dingue. On ne parle que de ça. QUE DE CA », s’exclame Lorenzo, un banquier de la province (département) de Brescia, qui ne souhaite pas donner son nom de famille.

« Il y a des théories conspirationnistes, même chez les gens les plus cultivés, on entend certains dire « c’est à cause des Chinois », d’autres assurer que si Matteo Salvini (le chef de l’extrême-droite italienne, ndlr) avait été là on n’aurait pas eu cette crise », raconte-t-il. « Les extrémistes ont un boulevard, et l’économie s’effondre », s’inquiète le banquier.

Les supermarchés pris d’assaut, les fake news qui s’emballent, de faux volontaires de la Croix rouge proposant des tests aux habitants placés en quarantaine… « Nous sommes un pays au bord de la crise de nerfs », déplore-t-il.

Egypte: l’ex-président Hosni Moubarak est mort à 91 ans

L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, contraint à la démission après le soulèvement populaire de 2011, est mort mardi à l’âge de 91 ans à l’hôpital militaire Galaa au Caire, a indiqué à l’AFP son beau-frère le général Mounir Thabet.

La famille se trouvait toujours à l’hôpital mardi en milieu de journée, a ajouté le général en précisant que la présidence égyptienne se chargerait d’organiser les funérailles de Moubarak, qui a dirigé l’Egypte pendant trois décennies.

Le 24 janvier, son fils, Alaa Moubarak avait indiqué sur Twitter que son père avait subi « une opération chirurgicale et (…) qu’il se portait bien, grâce à Dieu ».

Depuis sa destitution, la santé fragile de M. Moubarak a été l’objet d’incessantes spéculations et d’informations contradictoires faisant état tour à tour de dépression aiguë, d’un cancer, d’accidents cardiaques ou de problèmes respiratoires.

Ce dernier a régulièrement été hospitalisé et admis en soins intensifs, depuis qu’il a quitté le pouvoir.

La nouvelle de son décès a été confirmée et relayée par la télévision égyptienne et les grands titres de la presse locale, tels que le journal al-Ahram.

Parmi les premières réactions, la présidence actuelle a publié un communiqué présentant ses condoléances à la famille de l’ancien autocrate, présenté comme l’un des « héros de la guerre d’octobre 1973 (NDRL: contre Israël) », durant laquelle il avait dirigé l’armée de l’air.

A l’autre bout du spectre politique, Mohamed el-Baradei, prix Nobel et figure de proue de l’opposition libérale à l’ancien autocrate, a également présenté ses condoléances à la famille du défunt.