Gaza: retour au calme après des affrontements entre Israël et le Jihad islamique

Le calme est revenu mardi dans la bande de Gaza et dans le sud israélien après deux jours d’affrontements entre Israël et le groupe palestinien armé Jihad islamique, qui ont fait craindre une escalade militaire à l’approche des élections israéliennes.

Environ 80 roquettes ont été tirées dimanche et lundi par le Jihad islamique depuis l’enclave palestinienne, selon Israël qui a bombardé des cibles du mouvement islamiste à Gaza, mais aussi près de Damas, en Syrie.

Mardi matin, les autorités israéliennes ont annoncé la réouverture de plusieurs routes dans le sud d’Israël fermées lundi et la reprise du trafic ferroviaire entre les villes d’Ashkelon et Sdérot, proches de l’enclave palestinienne.

L’armée israélienne n’a fait état d’aucun tir de roquettes depuis la bande de Gaza. Et des journalistes de l’AFP dans cette enclave n’ont pas rapporté de frappe israélienne.

Quelque 65.000 élèves ont toutefois été sommés de rester à la maison pour la deuxième journée consécutive dans des villes israéliennes jouxtant le territoire palestinien.

Selon des responsables, le point de passage d’Erez, entre Israël et la bande de Gaza, doit rouvrir mais uniquement pour permettre la sortie des étrangers et des personnes nécessitant des soins médicaux.

Les autorités israéliennes avaient décrété lundi sa fermeture, et celle du point de passage de Kerem Shalom pour les marchandises, et annoncé la fermeture totale de la zone maritime de la bande de Gaza, empêchant ainsi les pêcheurs de sortir en mer.

Dirigée par le Hamas, autre mouvement islamiste palestinien, la bande de Gaza a connu trois guerres avec l’Etat hébreu en 11 ans et est soumise à un strict blocus terrestre, aérien et maritime israélien depuis 2007.

– Pause électorale –

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz, ancien chef de l’armée qui avait d’ailleurs dirigé les forces israéliennes lors de la dernière guerre de Gaza en 2014, avaient annulé lundi soir des meetings électoraux en raison de la nouvelle flambée de violences.

Dans la dernière ligne droite de leur campagne pour les élections législatives du 2 mars, qui s’annoncent serrées selon les dernières projections, les deux candidats s’étaient toutefois rendus dans le sud du pays.

Si le Jihad islamique et le Hamas « ne cessent pas les frappes complètement -et je ne parle pas d’un jour ou deux, mais définitivement- nous devrons aller de l’avant avec une campagne (militaire) d’envergure », a prévenu lundi M. Netanyahu.

« Cette réalité ne peut continuer. Netanyahu, tu as échoué ! », a lancé Benny Gantz dans la ville de Sdérot, localité située à la lisière de Gaza, où la population a dû se cacher dans des abris en raison du barrage de roquettes du Jihad islamique.

Prônant la ligne dure, Benny Gantz a appelé au « retour des assassinats ciblés » contre les leaders des mouvements armés de Gaza et à des frappes « non conventionnelles » pour les affaiblir.

Après le retour au calme, le Hamas, qui observe depuis mai un accord de trêve avec Israël contrairement au Jihad islamique, a salué la « capacité de la résistance (palestinienne) à imposer ses règles » à l’armée israélienne.

« Le temps où les occupants utilisaient le sang de notre peuple pour leur campagne électorale est révolu », a déclaré un porte-parole du Hamas.

Deux images fortes restent de ces 36 heures d’affrontements qui ont fait craindre une véritable escalade des violences: un parc pour enfants de la ville israélienne de Sdérot abîmé par une roquette et un bulldozer israélien récupérant le corps inerte d’un combattant du Jihad islamique à Gaza.

Décès du dernier maréchal soviétique, figure du putsch anti-Gorbatchev

Le dernier maréchal de l’Union soviétique, Dmitri Iazov, impliqué dans le putsch contre Mikhaïl Gorbatchev et la répression du mouvement indépendantiste en Lituanie en 1991, est décédé mardi à 95 ans, selon les agences russes.

« Le 25 février, le maréchal de l’URSS Dmitri Timofeïevitch Iazov est décédé à Moscou après une longue maladie », ont indiqué les agences, citant un communiqué du ministère russe de la Défense.

Ministre de la Défense de l’URSS entre 1987 et 1991, il a participé au putsch manqué contre le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev en août 1991, un an après s’être vu attribuer le grade de maréchal. Une tentative de coup d’Etat de communistes conservateurs, opposés à ses réformes de l’Union soviétique.

Les putschistes avaient alors assuré que M. Gorbatchev était « incapable d’assumer ses fonctions pour raisons de santé ». Ils avaient proclamé l’état d’urgence pour six mois, le rétablissement de la censure et avaient fait entrer les chars dans Moscou.

Le coup a échoué et les putschistes ont été arrêtés trois jours plus tard, mais ces événements ont scellé le sort de l’Union soviétique, affaiblie par les indépendantistes dans les républiques et qui sera finalement dissoute en décembre 1991.

Arrêté avec les autres putschistes, Dmitri Iazov sera libéré de prison en 1993 et amnistié en 1994.

Après son décès, il ne reste qu’un seul putschiste encore en vie, Oleg Baklanov, qui était vice-président du Conseil de défense auprès du président soviétique au moment du putsch.

En 2019, Dmitri Iazov a par ailleurs été condamné à dix ans de prison par contumace par la justice lituanienne pour avoir participé à la répression en janvier 1991 du mouvement indépendantiste en Lituanie, alors république soviétique, qui avait fait 14 morts et plus de 700 blessés.

En tant que ministre de la Défense, il a aussi été au coeur d’une répression sanglante de janvier 1990 en Azerbaïdjan, Janvier Noir, qui a fait de nombreux morts civils.

Mais en Russie, il est resté une figure révéré. Le 4 février dernier, il recevait encore une décoration « pour services rendus à la patrie » en raison de son engagement en faveur des vétérans des mains du puissant ministre de la Défense, Sergueï Choïgou.

Il a aussi été décoré par le président Vladimir Poutine, qui lui a remis l’ordre de l’Honneur en 2004 et l’ordre Alexandre Nevski en 2014.

Moscou a aussi dénoncé sa condamnation en Lituanie.

Primaires démocrates: Sanders en pole position, Biden sous pression

Les candidats à la primaire démocrate se retrouvent pour un nouveau débat mardi en Caroline du Sud, quatre jours avant un vote crucial qui offrira à Joe Biden une dernière chance de revenir dans la course et d’enrayer la dynamique victorieuse de Bernie Sanders.

M. Sanders est jusqu’ici le grand vainqueur de ces primaires, après avoir obtenu samedi 46,8% des suffrages dans le Nevada, loin devant l’ancien vice-président américain.

Mais son avance illustre la fracture au sein du parti, entre les partisans du sénateur « socialiste » autoproclamé et les tenants d’un discours jugé plus rassembleur destiné à l’électorat conservateur.

A Charleston, il affrontera six candidats lors de ce dixième rendez-vous avec les téléspectateurs (20H00 locales, 01H00 GMT mercredi): Joe Biden, Michael Bloomberg, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Tom Steyer et Elizabeth Warren.

A 78 ans, M. Sanders sera dans le viseur de ses adversaires modérés –Biden, Bloomberg, Buttigieg, Klobuchar– qui devraient de nouveau l’attaquer sur son programme trop radical à leurs yeux, le financement jugé flou d’une assurance santé universelle, ou sur ses récents commentaires sur Fidel Castro.

Dimanche, il a notamment salué le « programme massif d’alphabétisation » lancé par le père de la révolution cubaine, tout en assurant condamner « la nature autoritaire du régime ».

Joe Biden a condamné une « admiration » pour des éléments de la dictature de Castro. Michael Bloomberg a rappelé le « sombre héritage » laissé par le dictateur.

Mais l’élu du Vermont, qui bénéficie d’une armée de militants fidèles, s’est révélé un tribun hors pair depuis le début de la campagne.

« Les idées qui semblaient radicales il y a quatre ans sont devenues en quelque sorte dominantes », a-t-il ainsi affirmé dimanche sur CBS.

Joe Biden joue gros lors de ce débat. L’ex-bras droit de Barack Obama espère faire un bon score en Caroline du Sud, cet Etat où les Noirs représentent plus de la moitié de l’électorat démocrate.

Après deux piteux scores dans l’Iowa et le New Hampshire, l’ancien vice-président âgé de 77 ans a relevé la tête dans le Nevada. Mais il a déçu lors des précédents débats où il s’est présenté comme le seul capable de battre Donald Trump en novembre.

– L’inconnue Steyer –

Son avance de près de quinze points dans les sondages en Caroline du Sud a fondu en quelques semaines et il se retrouve talonné par Bernie Sanders.

« Si vous gagnez la Caroline du Sud de manière décisive, vous préparez le +Super Tuesday+ et vous devenez le grand favori », a pronostiqué dimanche l’influent élu noir Jim Clyburn en référence aux scrutins organisés dans quatorze Etats le 3 mars.

Le milliardaire et philanthrope Tom Steyer, qui s’est illustré lors des récents débats, s’est concentré sur la communauté noire de l’Etat à coups de publicités et de réunions publiques.

Une stratégie qui lui permet de pointer en troisième position des intentions de vote, selon une moyenne réalisée par le site RealClearPolitics.

Derrière, l’ancien maire de South Bend (Indiana) Pete Buttigieg ainsi que les sénatrices Elizabeth Warren et Amy Klobuchar sont à la traîne.

M. Buttigieg, 38 ans, est le premier homosexuel à avoir une chance de décrocher l’investiture après de bons scores aux deux premiers scrutins. Mais il manque de soutien au sein des minorités du pays, qui lui reprochent son bilan en matière de discrimination raciale à la mairie et, pour certains électeurs religieux, son orientation sexuelle.

Après une première apparition ratée la semaine dernière, le milliardaire Michael Bloomberg retrouve l’estrade même s’il ne participe pas au vote samedi.

Troisième des sondages nationaux, l’ancien maire de New York, âgé de 78 ans, entrera dans la course lors du « Super Tuesday » après avoir puisé plus que n’importe quel autre candidat à une présidentielle américaine dans sa fortune personnelle pour faire campagne.

M. Bloomberg a déjà mis en garde contre une éventuelle investiture de M. Sanders, une « erreur fatale » qui fera selon lui réélire Donald Trump.

Depuis l’Inde où il est en visite officielle, le président américain s’est aussi invité dans le débat, en assurant lundi que les démocrates ne « laisseront pas gagner » Bernie Sanders.

Coronavirus: la pandémie menace, les marchés s’affolent

L’épidémie de pneumonie virale a atteint un « plateau » en Chine mais le monde reste menacé de pandémie, a averti l’OMS, alimentant mardi une nouvelle journée de panique sur les marchés financiers.

Avec cinq nouveaux pays touchés et une brusque hausse des bilans en Iran, en Corée du Sud et en Italie, la journée de lundi a été rude pour les Bourses mondiales, Wall Street essuyant sa plus forte chute depuis plus de deux ans.

Alors que plus de 2.000 cas de contamination, dont plus de 30 mortels, ont désormais été enregistrés hors de Chine, la journée de mardi ne s’annonce pas meilleure, Tokyo ayant déjà perdu 3,3% sur la séance.

En Chine, où le nouveau coronavirus est apparu en décembre sur un marché de Wuhan (centre), le bilan humain de mardi s’avérait cependant moins dramatique. Le pays a enregistré 71 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, le chiffre le plus bas depuis près de trois semaines.

Le nombre quotidien de nouvelles contaminations est en revanche reparti à la hausse à 508 contre 409 la veille, même s’il reste très inférieur aux chiffres enregistrés il y a encore une semaine.

– Retour des voitures –

Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la situation en Chine est globalement en voie d’amélioration.

Selon l’agence spécialisée de l’ONU, l’épidémie a connu un « pic » puis un « plateau » entre le 23 janvier et le 2 février, soit juste après la mise en quarantaine de Wuhan et ses 11 millions d’habitants.

Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’en a pas moins averti que le monde restait menacé de pandémie, à savoir une épidémie d’ampleur internationale.

« Nous devons nous concentrer sur l’endiguement (de l’épidémie), tout en faisant tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie », a-t-il déclaré lundi à Genève.

En dehors de la région de Wuhan, toujours en quarantaine, la vie semblait reprendre un cours un peu plus normal en Chine, notamment à Pékin où la circulation automobile s’intensifiait.

Apple a rouvert plusieurs de ses magasins fermés depuis près d’un mois. Mais les universités ne rouvriront pas tant que l’épidémie n’aura pas été maîtrisée, a averti le ministère de l’Education.

– Reflux en Corée –

Ailleurs dans le monde, l’OMS juge « très préoccupante » l’augmentation soudaine de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran.

Après un pic de 231 nouvelles contaminations annoncées lundi, la Corée du Sud a connu un reflux, avec 60 nouveaux cas répertoriés mardi. Deuxième foyer mondial derrière la Chine, la Corée du Sud compte désormais 893 patients contaminés, dont huit mortellement.

Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils pourraient « réduire » un exercice militaire prévu au printemps avec l’armée sud-coréenne. Quelque 37.000 soldats américains sont stationnés dans ce pays.

Le Japon, qui a annoncé le décès d’un quatrième passager issu du paquebot contaminé Diamond Princess, a décidé de reporter sept matches de football qui devaient se jouer mercredi.

– « Mission impossible » suspendue –

En Europe, l’Italie, qui compte désormais sept morts, est devenue le premier pays du continent à mettre en place un cordon sanitaire autour d’une dizaine de communes du Nord.

Le tournage prévu à Venise du prochain volet de « Mission Impossible », avec Tom Cruise en vedette, a été suspendu.

Rome organise mardi après-midi une réunion des ministres de la Santé de pays voisins (France, Suisse, Autriche, Slovénie, Croatie, Allemagne ainsi que l’UE) afin de déterminer « des lignes d’action communes » face à l’épidémie.

La Commission européenne a fait savoir qu’elle ne souhaite pas dans l’immédiat le rétablissement de contrôles aux frontières à l’intérieur de l’UE.

– L’OMS en Iran –

En Iran, une équipe d’experts de l’OMS est attendue dans la journée, au lendemain de l’annonce d’un bilan de 12 morts, le plus lourd en dehors de la Chine.

Inquiets de la contagion, l’Arménie, la Turquie, la Jordanie, le Pakistan, l’Irak et l’Afghanistan ont fermé leur frontière ou restreint les échanges avec l’Iran.

Cinq pays de la région ont annoncé lundi de premiers cas de contamination: Afghanistan, Bahrein, Koweit, Irak et Oman.

Aux Etats-Unis, l’administration Trump prévoit de consacrer 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros) à la lutte contre la maladie. Jusqu’à présent, 53 cas de coronavirus ont été recensés dans ce pays, parmi lesquelles 39 personnes rapatriées de Chine et du Diamond Princess.

burs-bar/lch

Une ex-journaliste au coeur de la joute pour le vote éthiopien en Israël

« Egalité! » clame Pnina Tamano-Shata, première femme née en Ethiopie à siéger au Parlement israélien et qui hérite d’une mission de taille pour les élections: rallier les voix d’une minorité « discriminée » pour chasser du pouvoir le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Après deux duels au coude-à-coude lors des précédentes élections, Benjamin Netanyahu, chef du Likoud (droite), et son rival Benny Gantz, à la tête de la formation « Bleu-Blanc » (centre), misent sur des minorités pour gagner le « vote de plus » pouvant les départager lors du scrutin du 2 mars.

Et cette campagne de séduction bat son plein chez les quelque 140.000 Israéliens d’origine éthiopienne, dont 50.000 sont nés en Israël.

Collier de perles et veston beige, Mme Tamano-Shata, ex-journaliste de la première chaîne israélienne et aujourd’hui élue du parti « Bleu-Blanc », fait son entrée dans un petit café de Hadera, ville au nord de la métropole de Tel-Aviv où vivent des milliers d’Israéliens d’origine éthiopienne.

Non loin, au pied d’un immeuble défraîchi d’un quartier populaire, des habitants observent nerveusement la ronde d’une voiture de police. La mort, en juin 2019, de Solomon Teka, un Israélien d’origine éthiopienne de 19 ans, tué par un policier qui n’était pas en service, a suscité la colère au sein de la communauté.

– Du Likoud à « Bleu-Blanc » –

« Il y a plus d’Ethiopiens en prison, plus de brutalité policière, plus de pauvreté et un taux de suicide élevé » dans la communauté éthiopienne, tonne Mme Tamano-Shata, le poing serré, pour qui mettre fin aux « discriminations » est une priorité nationale.

« Ma génération a hérité de la responsabilité de se battre sans relâche pour être acceptée par la société israélienne et pour affirmer que nous ne sommes pas différents, que nous sommes égaux », déclare à l’AFP l’élue de 38 ans, arrivée en Israël à l’âge de trois ans.

A l’époque, au début des années 1980, la famine sévit en Ethiopie. Sur les chaînes de télévision occidentales, le groupe Band Aid et des tubes comme « We are the world » inondent les écrans pour venir en aide aux enfants d’Ethiopie.

Avec sa mère enceinte, son père et ses soeurs, Pnina Tamano-Shata migre vers un camp au Soudan voisin, d’où des milliers de juifs éthiopiens seront ensuite, comme elle, secrètement exfiltrés vers Israël dans le cadre de « l’opération Moïse » (1984-1985).

« Depuis des générations, nous rêvions de Jérusalem. Je suis née dans un petit village sans électricité, et ma famille a compris que le temps était venu » de se rendre en Israël, explique-t-elle, énumérant la traversée du désert, la famine et l’insalubrité des camps soudanais.

Mais une fois en Israël, les difficultés continuent, déplore Avi Yossef, un juif éthiopien de 35 ans, né dans un camp de réfugiés au Soudan.

« Avant que les gens te connaissent, ils voient ta couleur (de peau) », dit-il. « Tu as toujours besoin de prouver qui tu es, même si tu parles parfaitement hébreu, que tu es juif et que tu as grandi ici ».

« Habituellement, on vote pour le Likoud puisque c’est le parti qui a ramené les Ethiopiens en Israël. Mais aux dernières élections, on a voté pour le parti ‘Bleu-Blanc’, où il y avait deux représentants de la communauté », poursuit-il.

– « Présidente d’Israël » –

Ces dernières semaines, le Likoud a coopté un ancien député « Bleu-Blanc » d’origine éthiopienne Gadi Yevarkan, en lui assurant un siège au Parlement et le gouvernement a autorisé le « rapatriement » de 400 Ethiopiens.

« Bibi (surnom du Premier ministre), les immigrants éthiopiens ne sont pas à vendre, hormis peut-être un », a répliqué une campagne du parti Bleu-Blanc en référence à M. Yevarkan.

La communauté éthiopienne qui vote traditionnellement pour le Likoud se sent « trahie » par « l’inaction » du gouvernement en matière d’égalité des chances, d’où le report récent de voix vers « Bleu-Blanc », explique Alon Burstein, chercheur ayant travaillé sur la politisation des Ethiopiens en Israël.

Selon lui, le vote de cette communauté pourrait être déterminant dans l’élection qui s’annonce une nouvelle fois serrée.

Le Likoud et le parti « Bleu-Blanc » doivent chacun « aller chercher deux sièges de plus », soit l’équivalent d’un peu moins de 2% des voix, pour s’imposer, dit-il.

Un siège au Parlement représentant environ 40.000 voix, les 80.000 électeurs d’origine éthiopienne pourraient ainsi faire pencher la balance et permettre la formation d’une coalition gouvernementale.

Pnina Tamano-Shata, elle, rêve de devenir ministre dans le prochain gouvernement et, un jour même, « présidente d’Israël ».

Arménie: l’ex-président Sarkissian devant la justice pour corruption

Le procès de l’ancien président arménien Serge Sarkissian, accusé de détournements de fonds publics, doit débuter mardi dans la capitale arménienne, près de deux ans après un soulèvement populaire qui l’avait chassé du pouvoir.

Agé de 65 ans, Serge Sarkissian a été inculpé en décembre et il lui est interdit de quitter le territoire de cette ancienne république soviétique du Caucase. En cas de condamnation, il risque jusqu’à huit ans de prison.

Selon les procureurs, l’ex-dirigeant a participé à l’élaboration d’un mécanisme dans lequel une entreprise privée a vendu du carburant à un prix bien supérieur au marché à un programme d’aide agricole du gouvernement arménien.

Les bénéfices de cette combine, près de 489 millions de drams (946 millions d’euros au taux actuel), ont été reversés à de hauts fonctionnaires et hommes d’affaires impliqués, affirment les procureurs.

Alors que l’accusation n’a fourni aucun élément prouvant que Serge Sarkissian ait touché directement une partie de cet argent, ce dernier, et son parti politique, ont dénoncé une affaire « fabriquée visant à faire taire l’opposition » et mettant en danger la démocratie.

L’enquête visant M. Sarkissian — qui faisait profil bas depuis sa démission en 2018 — l’a remis sur le devant de la scène et sous les critiques du Premier ministre, Nikol Pachinian, qui lui a succédé.

Né dans la région séparatiste du Haut-Karabagh, toujours en guerre contre l’Azerbaïdjan voisin, Serge Sarkissian a occupé diverses hautes fonctions de l’Etat avant de devenir président entre 2008 et 2018.

– Révolte populaire –

En avril 2018, sa tentative d’accéder au poste de Premier ministre, dont les pouvoirs venaient d’être renforcés, s’est heurtée à un important mouvement d’opposition qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

Cette tentative de M. Sarkissian, qui arrivait au terme de son deuxième mandat présidentiels, a cristallisé la frustration de la population de ce pays pauvre de près de 3 millions d’habitants, à l’économie fragile, où la corruption gangrène de nombreux secteurs.

Après plusieurs semaines d’une mobilisation pacifique menée par Nikol Pachinian, alors député, le mouvement a poussé au départ M. Sarkissian, dont la démission a été célébrée par des milliers de personnes en liesse dans les rues d’Erevan.

Depuis, Nikol Pachinian a été élu Premier ministre et mène une croisade contre la corruption.

Après avoir commencé sa carrière au Parti communiste, Serge Sarkissian s’est fait connaître en rejoignant, à la fin des années 1980, les séparatistes arméniens combattant contre l’armée azerbaïdjanaise dans le Haut-Karabagh.

Ce conflit, non résolu, a fait plus de 30.000 morts. Le long du front, les échanges de tir meurtriers sont encore fréquents.

En 2008, l’élection de M. Sarkissian a été suivie d’échauffourées entre la police et des militants d’opposition dénonçant un vote truqué. Ces affrontements, parmi les pires de l’histoire récente arménienne, ont fait dix morts, dont deux policiers.

Pendant ses deux mandats, Serge Sarkissian a joué un jeu d’équilibriste entre l’Occident et Moscou, l’ancienne capitale du temps de l’URSS.

En 2013, après une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, il a finalement refusé de signer un accord d’association avec l’Union européenne, pourtant négocié de longue date, et a opté pour un ralliement à l’Union économique eurasiatique soutenue par le Kremlin.

Au début de son premier mandat, Serge Sarkissian a également tenté, en vain, de normaliser les relations entre Erevan et la Turquie, mises à mal par la question du génocide des Arméniens par les Ottomans lors de la Première guerre mondiale.

Un autre ex-président arménien, Robert Kotcharian, fait également face à des poursuites criminelles. Il est soupçonné d’avoir truqué l’élection de 2008 en faveur de son successeur, Serge Sarkissian.

Harvey Weinstein ou la chute d’un producteur de cinéma visionnaire

Il était un producteur de cinéma visionnaire, faiseur d’Oscars, donateur du parti démocrate. Sa condamnation lundi pour agressions sexuelles, qui lui fait risquer jusqu’à 29 ans de prison, confirme la descente aux enfers d’Harvey Weinstein, considéré comme l’incarnation du prédateur sexuel par le mouvement #MeToo.

L’accession au gotha d’Hollywood de ce fils d’un diamantaire new-yorkais avait pris des années, il devint paria en quelques jours. En octobre 2017, le New York Times et le New Yorker publient les témoignages de femmes, actrices ou mannequins pour la plupart, accusant le producteur de les avoir agressées sexuellement, puis de les avoir parfois payées pour se taire.

Trois semaines après, plus de 80 femmes, dont des célébrités comme Ashley Judd, Angelina Jolie, Salma Hayek ou Léa Seydoux, l’avaient accusé de harcèlement ou d’agressions allant du baiser forcé au viol, à New York, Los Angeles, Cannes, Paris, Londres ou Toronto, sur plus de trois décennies.

Harvey Weinstein, 67 ans, marié deux fois et père de cinq enfants, a eu beau maintenir que ses relations étaient toutes consenties, le #MeToo était né: ce mouvement a dénoncé les abus sexuels présumés de centaines d’hommes de pouvoir.

Celui qui était la coqueluche des festivals du 7e art est banni de l’Académie du cinéma qui remet les Oscars. Les plaintes contre lui au civil se multiplient.

Le 25 mai 2018, il est inculpé à New York, mais pour deux agressions seulement, une en 2006 et l’autre en 2013. Les images du producteur menotté font le tour du monde.

En liberté surveillée jusqu’à son procès, il fait profil bas pendant des mois.

Peu avant le début du procès en janvier, il donne une rare interview, qui suscitera un tollé.

« J’ai fait plus de films réalisés par des femmes et sur des femmes que n’importe quel producteur (…) J’étais le premier! J’étais le pionnier! », déclarait-il au New York Post.

Lorsque six femmes commencent à témoigner contre lui fin janvier, il semble confiant, assis aux côtés de ses avocats.

Au fil des audiences, il lâche parfois quelques mots ou quelques sourires narquois aux journalistes. Après d’ultimes hésitations, il ne témoignera néanmoins pas, pour ne pas risquer de s’incriminer.

Lundi, après avoir été déclaré coupable d’agression sexuelle et de viol — mais exonéré d’accusations plus graves qui auraient pu lui valoir la perpétuité –, M. Weinstein, qui a paru physiquement affaibli pendant le procès, se déplaçant souvent avec un déambulateur, n’a montré aucune émotion.

Les huissiers l’ont emmené après le prononcé du verdict, et il n’a fait aucune déclaration. Son avocate Donna Rotunno, habituée aux déclarations controversées, a assuré qu’il avait pris le verdict « comme un homme ».

– Roi des Oscars –

Beaucoup d’accusations contre Harvey Weinstein datent des années 1990 ou du début des années 2000, les grandes années de Miramax, le studio qu’il créa en 1979 avec son frère cadet Bob (Mira pour leur mère Miriam, Max pour leur père).

Après « Sexe, mensonges et vidéo », de Steven Soderbergh, encensé par la critique en 1989, Miramax produit le premier succès de Quentin Tarantino, « Pulp Fiction » (1994), puis « Le Patient anglais » (1997, neuf Oscars) ou « Shakespeare in Love » (1998, sept Oscars).

Les frères Weinstein revendent Miramax à Disney dès 1993, mais y travaillent jusqu’en 2005, année où ils lancent The Weinstein Company, qui produira encore de grands succès, comme « Inglourious Basterds » de Tarantino (2009), « Le Discours d’un roi » (2010) ou « The Artist » (2011).

De 1990 à 2016, le producteur, surnommé « Harvey les ciseaux » pour ses interventions féroces au montage, décrocha 81 fois les célèbres statuettes d’Hollywood.

Lors de la cérémonie des Golden Globes en 2012, Meryl Streep le qualifia, en riant, de « Dieu ».

Aujourd’hui, s’il inspire Hollywood, c’est comme personnage maléfique: un thriller inspiré du scandale, « The Assistant », est sorti fin janvier et au moins un autre est en gestation, produit par Brad Pitt.

Un temps, sa fortune était évaluée entre 240 et 300 millions de dollars, et il contribuait généreusement aux campagnes de candidats démocrates, dont Barack Obama et Hillary Clinton.

Si ses avocats ont obtenu un pré-accord de 25 millions de dollars pour solder la plupart des plaintes déposées contre lui au civil, sans qu’il ait à verser un centime, l’argent lui file désormais entre les doigts.

Il a vendu depuis deux ans cinq de ses propriétés, pour 60 millions de dollars, selon l’accusation.

La Weinstein Company a disparu: mise en faillite, ses actifs ont été rachetés par le fonds d’investissement Lantern.

Il doit payer les pensions alimentaires de ses ex-femmes — la deuxième, la styliste Georgina Chapman, l’a quitté après le scandale — et des millions de dollars d’honoraires à ses avocats.

Mais il n’a peut-être pas dit son dernier mot. Ses avocats, qui ont affirmé tout du long que la médiatisation de son dossier le condamnait d’avance, ont promis lundi de faire appel.

Syrie: 9 combattants prorégime tués par des bombardements turcs à Idleb

Neuf combattants du régime syrien ont été tués lundi par des bombardements turcs à Idleb où les forces de Damas avancent dans le cadre de l’offensive qu’elles mènent contre ce dernier bastion jihadiste et rebelle de Syrie avec le soutien de la Russie.

Des rebelles soutenus par la Turquie voisine sont parvenus à récupérer la localité de Nayrab, au sud-est de la ville d’Idleb, alors que l’artillerie turque tuait neuf combattants des forces du régime dans le secteur, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Un total de 94 combattants ont été tuées sur plusieurs fronts lundi dans la région d’Idleb, a d’autre part indiqué l’Observatoire. Parmi eux figurent 41 prorégime ainsi que 53 combattants jihadistes et rebelles alliés, selon la même source.

Plus tôt, l’Observatoire avait fait état de la mort de cinq civils, tués dans le secteur de Jabal al-Zawia par des frappes aériennes de l’allié russe du régime dans le sud de la province d’Idleb, où les combats se concentrent notamment à l’ouest de la grande ville de Maaret al-Noomane, a précisé l’OSDH.

La progression du régime a lieu au sud de l’autoroute stratégique M4, qui relie la grande ville d’Alep à la province côtière de Lattaquié, deux bastions du pouvoir de Bachar al-Assad, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

A terme, l’objectif est de reconquérir les tronçons de cette autoroute qui traversent Idleb, pour l’instant tenus par les jihadistes et les rebelles, selon M. Abdel Rahmane.

« Ces dernières 24 heures, les forces du régime ont progressé et conquis 10 localités et villages » au sud de la M4, a-t-il affirmé.

« Les unités de l’armée syrienne poursuivent leur progression dans le sud d’Idleb », a confirmé l’agence de presse officielle Sana, rapportant la conquête dimanche et lundi d’au moins sept villages et localités.

Le régime a lancé son offensive en décembre dans le nord-ouest et près de 900.000 personnes ont été déplacées par les violences, d’après l’ONU, qui a prévenu lundi que les combats se rapprochaient « dangereusement » de leurs campements, risquant de provoquer un « bain de sang ».

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) dominent encore plus de la moitié de la province d’Idleb et des secteurs attenants dans celles d’Alep, de Hama et de Lattaquié.

La reprise des combats à Idleb intervient alors que ces dernières semaines les opérations se concentraient sur l’ouest de la province d’Alep.

Les forces gouvernementales ont reconquis tous les secteurs insurgés autour de la ville d’Alep. Elles ont également repris dans son intégralité une autre autoroute reliant la deuxième ville du pays à Damas.

Pour reconquérir l’autoroute M4, le régime devra « lancer des opérations contre Ariha et Jisr al-Choughour », deux villes qui se trouvent sur cette voie, prévient M. Abdel Rahmane.

Pour des experts, la bataille de Jisr al-Choughour risque de s’avérer particulièrement ardue pour le régime. La ville est dominée par les jihadistes du Parti islamique du Turkestan (TIP), dont les membres appartiennent majoritairement à la minorité musulmane ouïghoure de Chine.

Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques, la guerre en Syrie a fait plus de 380.000 morts.

Le Sénégal en avance pour la part de l’éolien dans son mix énergétique

L’éolien devrait représenter plus tôt que prévu une part significative du mix énergétique du Sénégal, avec la production à plein régime prévue en mai du premier parc de turbines à dimension industrielle du pays, a-t-on appris lundi auprès de l’entreprise qui mène le projet.

Le parc éolien de Taïba Ndiaye (ouest), présenté par ses promoteurs comme le plus grand projet du genre en Afrique de l’Ouest, a été officiellement inauguré lundi par le président sénégalais Macky Sall. En réalité, 16 éoliennes injectent déjà depuis décembre 50 mégawatts dans le réseau national de la société nationale d’électricité, la Senelec, a-t-on appris auprès de l’entreprise britannique Lekela.

A terme, 158,7 mégawatts seront livrés par 46 turbines s’élevant jusqu’à 180 mètres de haut, l’équivalent d’un immeuble de 60 étages, dans cette zone rurale proche de l’Atlantique.

Or le projet est en avance sur le calendrier « et la totalité des 158 mégawatts sera sur le réseau au mois de mai », a affirmé dans un message transmis à l’AFP le directeur général de Lekela Senegal, Massaer Cissé. En octobre, Lekela se fixait 2020 pour horizon.

Le président sénégalais a présenté le parc comme un moyen d’atteindre l’objectif de fournir l’électricité à tous dans le pays et de combattre le réchauffement climatique.

Taïba Ndiaye « permettra d’éviter le rejet de 300.000 tonnes de gaz carbonique par an. Avec la dynamique que nous avons lancée depuis 2014, nous en sommes désormais à 22% d’énergie renouvelable disponible sur l’ensemble de notre réseau national », a-t-il déclaré.

Le parc alimentera avec 450.000 mégawattheures par an près de deux millions de Sénégalais, sur une population de 15 millions. M. Sall a évoqué la possibilité d’un nouveau contrat pour augmenter encore ces capacités.

Le mégawattheure correspond à la quantité d’énergie produite en une heure par un mégawatt.

Le développement énergétique est un chapitre capital du Plan Sénégal Emergent (PSE) élaboré par le pouvoir et qui vise à transformer l’économie du pays en croissance pour le mettre sur la voie de l’émergence d’ici à 2025.

Dans un pays où la pauvreté affecte environ 40% de la population, la part de ceux qui ont accès à l’électricité est chiffrée à plus de 60%, mais avec une forte disparité aux dépens des campagnes. Le pouvoir compte élargir l’accès à une électricité bon marché, augmenter les capacités de production et rééquilibrer le mix, où le pétrole et le charbon importés prédominent lourdement.

Avec son ensoleillement et plus de 500 km de côte, le Sénégal dispose d’un potentiel d’énergie propre appréciable. Avec le fonctionnement à plein régime de Taïba Ndiaye, l’éolien représentera la moitié de l’énergie renouvelable disponible au Sénégal, à côté du solaire.

Lekela a par ailleurs des projets éoliens en opération en Afrique du Sud, et à différents stades d’avancement, également en Afrique du Sud en Egypte et au Ghana.

Une tempête de sable et de poussière recouvre la Mauritanie et le Sénégal

Visibilité de moins de 100 m, voitures au ralenti roulant avec leurs phares anti-brouillard allumés et des silhouettes fantomatiques circulant dans des rues quasi désertes: la capitale mauritanienne Nouakchott a été recouverte lundi d’un épais nuage de sable et de poussière, qui s’est étendu jusqu’au Sénégal.

« C’était une ambiance fin du monde, avec des silhouettes noyées dans la poussière », a constaté une journaliste de l’AFP, selon qui les vendeurs de rue étaient notamment nettement moins nombreux que d’habitude dans la capitale de ce vaste pays sahélien.

« La prudence est requise, surtout chez les transporteurs qui empruntent les grands axes routiers en raison de la possibilité de formation de petites dunes de sable provoquées par les tempêtes », a déclaré à l’AFP le directeur des prévisions de l’Office national de la météorologie, Sidi Ould Mohamed Lemine.

Ces conditions, provoquées par une zone de basse pression sur Nouakchott, le Sud et l’Est de la Mauritanie, perdureront jusqu’à mercredi, a-t-il ajouté, en recommandant la prudence aux personnes atteintes de maladies respiratoires, aux enfants et aux personnes âgées.

Une « couche dense de poussière » est également apparue lundi après-midi sur le nord du Sénégal, voisin de la Mauritanie, selon les services météorologiques sénégalais, qui prévoient à partir de mardi une « densification de la poussière » et une « visibilité fortement réduite ». Elle va progressivement toucher l’ensemble du territoire sénégalais jusqu’à jeudi, selon les même sources.

Les huit aéroports de l’archipel espagnol des Canaries, au large du Maroc, ont en revanche rouvert lundi, après avoir été fermés dimanche en raison d’une tempête de sable d’une ampleur exceptionnelle.

Le chef du gouvernement régional des Canaries, Angel Victor Torres, a évoqué un « week-end cauchemardesque », en assurant que cela avait été la pire tempête de sable ayant frappé les Canaries en quatre décennies.