Mondial 2022 : exploits et regrets pour l’Afrique

La Coupe du monde 2022 a vu le Maroc améliorer la meilleure performance du continent noir dont trois des cinq représentants au Qatar sont néanmoins passés à la trappe dès le premier tour.Le gratin du football s’est quitté ce dimanche sur le sacre au bout du suspense de l’Argentine de Lionel Messi aux dépens de la France de Kylian Mbappé (3-3, TAB 4-2). Dans la première Coupe du monde accueillie par un pays arabe, l’Afrique a totalisé sept succès en phase de groupes. Du jamais vu depuis qu’elle a découvert la compétition en 1934 par le biais de l’Égypte. Mieux encore, toutes ses cinq sélections ont au moins remporté un match. Cela aussi ne s’était pas produit dans le passé.

Le Maroc, à jamais les premiers

Les Lions de l’Atlas ont terminé, hier samedi, au pied du podium d’un Mondial qu’ils auront marqué de leur empreinte. Pour la petite finale, le Maroc harassé a courbé l’échine devant la Croatie (2-1). Auparavant, il a livré une bataille farouche en demi-finale contre la France, alors championne du monde en titre (défaite 2-0).

Avant l’avènement du sélectionneur Walid Regragui et de ses soldats dévoués, l’Afrique restait sur trois échecs en quarts de finale de la Coupe du monde : le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Maintenant, la date du 10 décembre 2022 est gravée dans les mémoires collectives. Ce jour-là, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, Youssef En-Nesyri est monté haut dans le ciel de Doha pour briser le plafond de verre du continent noir. Un but, un seul, qui vaut de l’or.

En huitièmes de finale, le Maroc a écœuré durant 120 minutes l’Espagne (0-0) et gagné la séance des tirs au but (3-0) grâce notamment à son gardien infranchissable, Yassine Bounou. Le début de second tour féérique des Lions de l’Atlas n’a été que le prolongement du premier au terme duquel ils se sont classés premiers de la poule F en muselant (0-0) les Vatreni (flamboyants) croates et en dominant la Belgique (0-2) et le Canada (1-2). Deux triomphes et un nul, synonymes de 7 points au compteur. Soit le meilleur total d’une équipe africaine depuis l’ère de la victoire à trois points au Mondial (1994).

Le Sénégal renvoyé à ses chères études

Les champions d’Afrique en titre rêvaient grand pour le troisième Mondial de l’histoire du Sénégal. Mais le forfait de Sadio Mané, à quelques jours de l’amorce du tournoi, a refroidi les ardeurs de tout un pays. Sans leur guide, les Lions ont gêné les Pays-Bas pendant longtemps avant de s’écrouler en fin de partie (0-2).

Mal embarqué, le Sénégal s’est relancé lors de la 2ème journée en prenant le dessus sur le pays hôte (1-3) avec des réalisations de Boulaye Dia, Famara Diédhiou et Bamba Dieng. Opposées à l’Équateur pour la « finale » du groupe A, les troupes du sélectionneur Aliou Cissé ont sorti le match qu’il fallait pour l’emporter sur le score de deux buts à un.

Terminant deuxièmes de la poule derrière les Oranje, les Lions ont hérité de l’Angleterre en huitièmes de finale. Sans Idrissa Gana Guèye, suspendu pour cumul de cartons jaunes, ils ont tactiquement été surclassés par des Three Lions d’une efficacité redoutable (3-0). Au-delà de l’élimination, la prestation d’ensemble jugée lamentable de Kalidou Koulibaly et de ses coéquipiers a exaspéré plus d’un. Pourtant, le Sénégal, éliminé au premier tour en 2018, s’est bonifié quatre ans plus tard avec un bilan de 2 victoires, 2 défaites, 5 buts marqués et 7 encaissés.

Cameroun : une victoire de prestige et puis s’en va

Le vendredi 2 décembre dernier, les Lions indomptables se sont offerts une proie de choix dans la plus grande des compétitions. Obligé de battre le Brésil pour entretenir son espoir de qualification, à l’ultime journée du groupe G, le Cameroun l’a fait. Face à la Seleção B, Vincent Aboubakar a planté l’unique banderille à la 92ème minute. Dans la foulée, l’avant-centre a été expulsé pour avoir enlevé son maillot dans la célébration de son somptueux but de la tête sur un centre déposé par Jérôme Ngom Mbekeli.

Un succès historique, le premier d’une nation africaine contre le pays de la samba en Coupe du monde, qui n’a hélas permis de poursuivre l’aventure. Car auparavant, Collins Fai, André-Frank Zambo Anguissa, Eric Maxim Choupo-Moting et consorts se sont sabordés face à la Suisse (revers 1-0) et ont miraculeusement arraché le nul contre la Serbie (3-3). Conséquence, avec quatre points, les Lions indomptables ont fini à la 3ème position avec 1 victoire, 1 nul, 1 défaite, 4 buts inscrits et autant pris.

En outre, le Cameroun a une fois encore fait parler de lui en dehors des terrains. Peu avant le coup d’envoi du deuxième match, le gardien titulaire, André Onana, a été écarté de la Tanière pour raison disciplinaire. On saura plus tard que le portier de l’Inter Milan a eu un différend sur son jeu au pied avec le sélectionneur Rigobert Song qui n’acceptait pas certaines prises de risque. Ainsi, Onana a claqué la porte et livré sur les réseaux sociaux sa version des faits.

« Je n’ai pas été autorisé à être sur le terrain pour aider le Cameroun, comme je le fais toujours, à atteindre les objectifs de l’équipe. Je me suis toujours comporté de manière appropriée pour mener l’équipe vers le succès. J’ai mis tous mes efforts et mon énergie afin de dénouer les liens d’une situation ambiguë, mais je n’ai pas rencontré la réceptivité espérée », a expliqué l’ancien sociétaire de l’Ajax Amsterdam. C’est donc Devis Epassy qui a gardé les cages des Lions indomptables contre les Aigles blancs et les Auriverde.

Resté au Qatar pour suivre le reste de la compétition, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), est sorti de ses gonds après le huitième de finale ayant opposé le Brésil à la Corée du Sud. Il s’en est violemment pris à un youtubeur algérien qui l’importunait. Par la suite, l’ex-attaquant « a regretté profondément d’avoir perdu (son) sang-froid et d’avoir réagi d’une manière qui ne correspond pas à (sa) personnalité ».

La Tunisie, si près et si loin

Accéder enfin au second tour, c’était l’ambition des Aigles de Carthage dans ce Mondial. La Tunisie, pour son entrée en lice dans le tournoi, a tenu en échec le Danemark. Malheureusement, les hommes de l’entraîneur Jalel Kadri se sont pris les pieds dans le tapis face à l’Australie. Une défaite un à zéro qui a mis à nu les difficultés offensives de Youssef Msakni et de ses coéquipiers.

La qualification restait tout de même possible en cas de victoire contre la France combinée à un résultat favorable dans l’autre rencontre entre le Danemark et l’Australie. Grâce à un pion de Wahbi Khazri contre une formation très remaniée des Bleus, les Aigles de Carthage ont effectué une partie du travail. Cependant, les Socceroos ont fait s’écrouler le rêve comme un château de cartes en battant la Danish Dynamite. 

En nombre de points, la Tunisie a réalisé sa meilleure campagne avec 1 succès, 1 nul, 1 défaite, 1 but inscrit et 1 concédé. Mais comme en 1978, 1998, 2002, 2006 et 2018, les Aigles de Carthage n’ont pas déployé bien loin leurs ailes.

Le Ghana plombé par sa défense gruyère

Lawrence Ati-Zigi, le dernier rempart des Black Stars, est allé chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises. Aucun autre représentant de l’Afrique n’a été aussi perméable après trois matchs au Qatar. Naïveté, erreurs de placement, attentisme…, les défenseurs ghanéens ont été tout sauf luisants face au Portugal (défaite 3-2), contre la Corée du Sud (victoire 2-3) et face à l’Uruguay (revers 0-2).

Par contre, en attaque, Mohamed Kudus (22 ans) a été la révélation. Le gaucher a signé deux buts, délivré une passe décisive et provoqué un penalty raté avec désinvolture par André Ayew contre la Celeste. Le Ghana a fini bon dernier de la poule H et laissé un goût d’inachevé. Le sélectionneur Otto Addo, ayant quitté ses fonctions, n’a jamais trouvé la formule pour équilibrer une sélection dans laquelle les nouveaux arrivants Iñaki Williams, Mohammed Salisu ou encore Tariq Lamptey n’ont pas totalement répondu aux attentes.

Côte d’Ivoire : inauguration de l’Hôtel de ville de Boundiali

L’édifice, d’un coût d’investissement de plus de 780 millions de Fcfa, a été inauguré en présence de plusieurs autorités, dont le Premier ministre Patrick Achi.L’infrastructure, inaugurée ce samedi 17 décembre 2022, a coûté 784 millions de Fcfa et comprend un bâtiment administratif, deux salles de collecte, deux salles de cérémonie dont la salle de mariage baptisée Dominique Ouattara, ainsi que deux parkings.

La coupure du ruban de ce joyau architectural a mobilisé plusieurs hautes personnalités de la République, dont le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo. Cet hôtel communal fait la fierté de la ville de Boundiali (nord), la capitale de la Bagoué.  

La ministre Mariatou Koné, députée-maire de Boundiali a lors de son intervention à la faveur de la cérémonie d’inauguration de l’hôtel communal de la capitale de la Bagoué, salué les efforts du gouvernement de doter cette cité d’un hôtel de ville d’envergure.  

Pour la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné, si pour certains, le développement de Boundiali est de son fait, pour elle au contraire, « Boundiali ne bénéficie que des fruits de la croissance acquise sous la vision du président Alassane Ouattara ».  

Le chef du gouvernement de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, lui, n’a pas manqué de la féliciter pour « ses efforts considérables tant sur le plan national que sur le plan local en vue du bien-être des populations ivoiriennes ».

Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) Paulin Claude Danho, le ministre des Sports, a salué le travail remarquable de sa collègue maire, Mariatou Koné, se félicitant de cet édifice multifonctionnel qui est « une belle flamme d’espérance qui vient illuminer la Bagoué ».

Le ministre d’Etat, ministre de la défense Téné Birahima Ouattara, et des chefs de mission diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire étaient également présents. La cérémonie a enregistré par ailleurs la présence de 170 chefs de village, de canton et un public d’environ dix mille personnes.

Mali : que cache l’interdiction d’activités des ONG ?

Bamako chercherait à renforcer son contrôle sur tous les financements internationaux destinés au pays selon Julien Antouly, doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre (France).Le 21 novembre dernier, Bamako a suspendu les activités, sur le territoire malien, de toutes les organisations non gouvernementales qui bénéficient d’un soutien de Paris. Cette décision qui concerne à ce jour « 294 associations et ONG », faisait suite à la suspension de l’aide française au développement destinée à ce pays de l’Afrique de l’ouest. Dans cette même lancée, les autorités maliennes ont interdit, jeudi 15 décembre, l’ONG suisse, Appel de Genève, d’intervenir sur le territoire national à cause de « l’exercice d’activités illicites ».

Même si ces multiples interdictions s’inscrivent dans un contexte tendu entre les autorités de la transition du Mali et plusieurs pays occidentaux, Julien Antouly, doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre, en France, y voit une volonté de Bamako de mieux contrôler les ressources financières des ONG.

« Au-delà de l’interdiction des financements français, le gouvernement souhaite en réalité renforcer le contrôle sur tous les financements internationaux. Ces dernières semaines, il a demandé à plusieurs États européens de fournir des listes des ONG financées au Mali », écrit-il sur Twitter.

Il rappelle que le 15 décembre dernier, le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a également annoncé de nouvelles « conditionnalités » pour les associations étrangères, qui doivent faire valider toutes leurs sources de financements, ainsi que les financements qu’elles donnent aux associations nationales.

De même, poursuit-il, une commission de « coordination, d’évaluation, de suivi et de contrôle des associations et ONG » a été créée pour renforcer le contrôle des activités. De nouvelles obligations de reporting (rapports activités et financier mensuel) sont également exigés des organisations non gouvernementales.

Julien Antouly relève que l’interdiction annoncée de Geneva Call (Appel de Genève) démontre que toutes les associations étrangères sont concernées, et que le gouvernement n’hésitera pas à prononcer des expulsions à l’encontre de certaines ONG.

« En bref, l’interdiction des financements français n’est pas seulement une réaction directe à la suspension de l’aide publique au développement par la France, elle s’inscrit dans une tendance plus large et plus profonde de renforcement du contrôle sur les ONG et les financements étrangers », analyse-t-il..

Le 29 novembre 2022, le ministère malien des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes avait demandé aux responsables de la grande mosquée de Bamako de clarifier la provenance des fonds destinés à la construction d’un bâtiment évalué à plus de deux cent millions de FCFA dans l’enceinte de ladite mosquée.

Burkina : des formations à la culture hors-sol pour les veuves des soldats au front

Le projet va également toucher les veuves des chauffeurs de convoi de ravitaillement des zones sous contrôle jihadiste.Le Conseil des ministres a décidé, vendredi 16 décembre, de la mise en œuvre d’un projet de formation agricole en faveur des veuves des victimes du terrorisme. 

Il s’agit d’un projet de formation à la culture hors-sol et en irrigation, a déclaré le ministre de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques, Dénis Ouédraogo. 

Les bénéficiaires prioritaires sont les veuves des éléments des forces de défense et de sécurité et des chauffeurs de convoi de ravitaillement tombés sur le champ de bataille. 

« Il s’agira d’organiser au profit de ces femmes, des formations en culture hors-sol, en irrigation, l’essentiel étant qu’elles parviennent, à partir de ces activités, à se prendre en charge », a expliqué le ministre Dénis Ouédraogo.

Des médias ont, à plusieurs reprises, fait cas des conditions difficiles des veuves et orphelins des soldats tombés au front.

Mondial-2022/Classement: Le Maroc battu par la Croatie (2-1)

La sélection marocaine a perdu la petite finale du Mondial-2022 de football au Qatar, face à son homologue croate, par 2 buts à 1, samedi au stade Khalifa.Dès la 7e minute, la Croatie débloquait le compteur sur coup-franc, suite à une belle déviation de la tête de Perisiç, qui permettait à Gvardiol de conclure sur une tête plongeante. La réplique des Lions se faisait immédiate et pratiquement de la même manière, avec un centre sur coup-franc de Ziyech. Dévié par un défenseur adverse, le ballon atterrissait devant Achraf Dari, qui réussissait une autre tête plongeante pour rétablir la parité (1-1, 9e minute). 

La Croatie s’emparait ensuite du ballon pour tenter de percer la défense marocaine, forçant le Maroc à reculer vers sa surface. La récupération marocaine s’est encore distinguée en remportant plusieurs duels, mais les difficultés persistaient au niveau de la relance. 

A la 24e minute, après deux dégagements ratés par El Yamiq et Attiat Allah, Yassine Bounou sortait un incroyable sauvetage en deux temps pour priver Modriç d’un second but. La défense marocaine montrait des signes de fébrilité, sans toutefois craquer. Seul le couloir droit marocain, boosté par la paire Hakimi-Ziyech, pouvait créer la différence et faire parvenir le danger vers la surface croate, contrairement au flanc gauche et à l’axe du terrain. Ce n’est qu’à partir de la demi-heure de jeu que le couloir gauche commençait à peser sur la défense adverse, grâce aux excellentes chevauchées de Yahya Attiat Allah. A la 43e minute, El Khanouss interceptait un ballon en entrée de surface mais ratait sa relance, permettant à Mislav Orsiç de battre Bounou d’un tir brossé vers le 2e poteau (2-1). Ce 2e but marquait la fin d’une première mi-temps jonchées d’erreurs individuelles de la part des défenseurs et des médians marocain.

Durant la deuxième période, le coach Regragui renforçait davantage son secteur offensif en alignant Anas Zarroury (1re apparition) et Selim Amallah, alors que Banoune remplaçait Dari en défense. L’occasion la plus nette du Maroc s’est dessinée à la 75e minute, avec un centre de Attiat Allah qui trouvait En-Nesyri dans la surface. Le fer de lance ne trouvait cependant pas le temps d’ajuster sa frappe, suite à la sortie réussie du gardien Livakoviç. 

Le Maroc poursuivait son pressing offensif lors du dernier quart d’heure, tout en gérant des contres dangereux de la part des “Vatreni”. La rencontre se terminait sur le score de 2 à 1 en faveur des Croates qui se sont emparés de la 3ème place au Mondial.

Pour leur part, les Lions de l’Atlas sont  la première équipe africaine et arabe à s’être hissée à ce stade de la compétition dans une Coupe du Monde.

La finale du Mondial-2022 opposera, dimanche, la France à l’Argentine.

Mali : une ONG suisse interdite d’activités

Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Mali évoque un « exercice d’activités illicites » d’Appel de Genève.Après avoir suspendu les activités de toutes les ONG en lien avec la France, Bamako vient de sévir contre une ONG suisse. « Est interdite d’exercer sur le territoire national de la République du Mali, l’association étrangère +Appel de Genève+ pour exercice d’activités illicites », lit-on dans un arrêté du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation publié jeudi 15 décembre.

Dans une déclaration diffusée ce samedi 17 décembre, l’ONG dit avoir pris acte avec regret de l’arrêté du 15 décembre du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du Mali et suspend ses activités au Mali à compter de la même date.

« En tant qu’organisation humanitaire, neutre et impartiale, l’Appel de Genève agit toujours en toute transparence et en stricte conformité avec les obligations internationales des Etats », affirme-t-elle. .

Appel de Genève se dit déterminée à travailler sans relâche pour la protection des civils impactés par les conflits et en étroit dialogue avec toutes les parties prenantes.

Sénégal : appui aux Petites et Moyennes Entreprises

Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) des entreprises du Sénégal va allouer plus d’un milliard de FCFA à des PME pour soutenir leur développement.Les économies très extraverties des pays en voie de développement subissent de plein fouet les impacts des crises exogènes. Plusieurs denrées de grande consommation ont vu leurs prix s’envoler à cause de la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie consécutive à la guerre russo-ukrainienne. Cette situation a amené plusieurs pays à repenser leurs modèles de développement en incitant les populations à davantage consommer les produits locaux, mais aussi en donnant plus de force aux entreprises nationales.

C’est dans ce dernier segment qu’agit le Bureau de Mise à Niveau en apportant plus de ressources aux PME sénégalaises. Trente-et-une entreprises ont signé, vendredi à Dakar, leur convention avec le BMN qui les accompagnera dans leur plan de Mise à Niveau.

« Globalement pour 5,8 milliards qui vont être investis par ces entreprises, le Bureau de Mise à Niveau va leur octroyer 1,7 milliards francs CFA de prime. Ces entreprises s’engagent à créer de la valeur, de la richesse, et aussi de l’emploi. C’est également quelque 1029 emplois qui vont être consolidés et nous escomptons la création de 429 autres », a expliqué la directrice du BMN, Fatou Dyena Ba.

Cette initiative entre dans le cadre d’un programme spécial dénommé : « Initiative spéciale, formation et emploi » que le BMN développe avec la coopération allemande et le projet « Ville durable » du Programme des Nations Unies pour le développement industriel qui est financé par le Fonds mondial pour l’environnement.

Les résultats attendus grâce à l’appui de la mise à niveau sont : l’augmentation du chiffre d’affaires, l’amélioration de compétitivité, la création d’emplois, l’amélioration de la qualité des produits et services, le développement du potentiel à l’export, a indiqué le Président du Comité de Pilotage du Bureau de Mise à Niveau, Antoine Ngom.

Présidant la rencontre, le Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, a fait savoir que « la mise à niveau constitue pour l’entreprise une exigence continue et rigoureuse pour sa survie et son développement. Elle se traduit par une double transition portée d’une part par l’acquisition d’une compétitivité durable en termes de qualité, d’innovation, de prix et d’autre part par une capacité de surveillance et de maitrise d’éducation technologique et d’étude des marchés ». 

Des entreprises qui se sont distinguées dans leur domaine d’activité grâce à l’accompagnement du BMN ont été décorées à l’occasion de cette rencontre.

Mali : deux Casques bleus tués à Tombouctou

Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur une patrouille de la Police des Nations unies (UNPOL) à Tombouctou, tuant deux Casques bleus dont une femme.La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) continue de payer un lourd tribut dans sa lutte contre les groupes jihadistes. Vendredi 16 décembre, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur une patrouille de la Police des Nations unies (UNPOL) à Tombouctou (Nord). L’attaque a fait deux morts parmi les Casques bleus dont une femme. Quatre autres Casques bleus ont été blessés, dont un grièvement. Ils ont été évacués à l’hôpital militaire de la Minusma à Tombouctou.

Selon la mission onusienne, un assaillant a été neutralisé et du matériel récupéré. De même, indique la Minusma, une Force de réaction rapide de a été immédiatement dépêchée sur les lieux pour sécuriser la zone.

Sur Twitter, le Chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, s’est dit « profondément choqué » par cet acte odieux qu’il a fermement condamné. Il a présenté ses condoléances les plus attristées au Gouvernement des défunts Casques bleus, ainsi qu’à leurs familles et frères d’armes, et a souhaité un prompt rétablissement aux quatre autres casques bleus blessés.

« Malgré un environnement opérationnel difficile, la Minusma ne ménagera aucun effort pour mener à bien son mandat », a-t-il assuré, soulignant la nécessité de tout faire pour identifier les auteurs de cet acte et les traduire en justice. 

Il a rappelé que les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du Droit international.

Hévéa ivoirien : Charles Emmanuel Yacé nouveau président de l’APROMAC

Désigné par le collège des producteurs d’hévéa, il a été élu à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire et extraordinaire de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).Bien qu’étant usinier, Charles Emmanuel Yacé, a été soutenu par le collège des producteurs. L’APROMAC regroupe en son sein deux collèges à savoir le collège des transformateurs (AUPCN) et le collège des producteurs (composé de la FPH-CI et des planteurs individuels).

M. Charles Emmanuel Yacé, seul candidat à la présidence du Conseil d’administration de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), à l’Assemblée générale élective organisée ce vendredi 16 décembre 2022 à Abidjan, succède à Eugène Kremien, également usinier.

Pour les producteurs, M. Yacé constitue « le candidat faisant le consensus et l’unanimité pour une filière en paix et engagée vers le développement ». La Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) a assuré accompagner le nouveau président de l’APROMAC dans sa gestion pour l’amélioration des conditions d’exercice de la profession de producteur de caoutchouc naturel.

Cette Assemblée générale élective intervient après de remous dans la filière. Avant sa tenue, le gouvernement ivoirien a réagi à la suite des demandes d’adhésion de l’ANAPHA-CI et l’APROCANCI au sein de l’APROMAC, l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) de la filière hévéa.

Selon la note du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable « la demande d’adhésion de l’ANAPHA-CI doit faire l’objet d’un examen diligent et d’une décision finale dans un délai maximum de trois mois ».

La note mentionne que « les Assemblées générales électives et extraordinaires fixées ce vendredi 16 décembre 2022 sont maintenues ». Toutefois, la clause d’ancienneté préalable à toute nouvelle adhésion devrait être « retirée le temps pour l’administration de réglementer la question par des textes appropriés ».

« Le Collège des producteurs devra convoquer dans les meilleurs délais une Assemblée générale pour acter la réintégration de l’APROCANCI conformément au protocole d’accord établi entre les parties concernées lors de la mise en place dudit Collège », poursuit le texte.

A la demande expresse du directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, une réunion s’est tenue ce mardi 13 décembre 2022 avec les différentes parties de la filière hévéa.

Dans sa requête, l’ANAPHA-CI se dit « fondée à revendiquer son adhésion à l’APROMAC au regard des dispositions de l’ordonnance relative aux Organisations interprofessionnelles agricoles (OIA), soutenant que les textes n’enferment pas la procédure d’adhésion dans un délai.

De son côté, l’APROCANCI a déclaré avoir été exclue de la gouvernance du Collège des planteurs dont elle était membre, mais aussi n’avoir reçu aucun financement pour ses activités. Les deux organisations s’étaient élevées contre la tenue le 16 décembre 2022 de l’Assemblée générale élective devant renouveler les instances de l’APROMAC.

Elles dénoncent notamment la clause modificative instaurant une ancienneté d’existence de trois ans à toute association sollicitant son adhésion au sein du Collège des producteurs. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 14 décembre 2022, Issouf Camara, le secrétaire général de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPHCI) avait soutenu l’ancienneté de trois ans.

La FPHCI récuse notamment l’entrée dans le processus électoral en cours de l’Association nationale des planteurs d’hévéa et affiliés de Côte d’Ivoire (ANAPHA-CI), créée selon elle par les dirigeants sortants de l’APROMAC pour ces joutes électorales.

L’ANAPHA-CI, créée le 6 mai 2022 et le 23 juin 2022, a déjà déposé son dossier de reconnaissance à l’APROMAC ». L’organisation qui revendique 31.000 producteurs en son sein, soit 18% des producteurs, la rendant éligible à l’OIA APROMAC, n’est pas encore membre de l’APROMAC.

Sahel : Washington pour une approche globale de la lutte contre le terrorisme

Le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures selon la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland.Dans le combat contre le jihadisme au Sahel, le recours exclusif à la force a montré ses limites. Les importants moyens militaires déployés sur le terrain n’ont pas permis de freiner l’expansion des groupes armés et l’amplification de leurs attaques. Partant de ce constat, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a plaidé, jeudi à Washington, pour un changement d’approche.

« Nous avons vu à maintes reprises que le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures. Comme on me l’a rappelé lors de mes récents voyages au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger, pour être vraiment efficace, comme beaucoup l’ont dit, la lutte contre le terrorisme doit s’inscrire dans un effort de l’ensemble du gouvernement et de la société », a-t-elle déclaré.

Les limites du tout sécuritaire

S’exprimant lors d’un briefing de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme mondial, Mme Nuland a indiqué que les partenaires internationaux doivent favoriser la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques s’ils veulent arriver à bout de ce fléau.

« Nous devons soutenir les gouvernements et leur capacité à répondre aux besoins de leurs citoyens. C’est la clé pour briser le cycle de l’extrémisme violent », a-t-elle insisté.

Citant l’exemple du Niger, Victoria Nuland a fait remarquer que le soutien aux forces de sécurité bien qu’important et primordial pour ralentir les activités groupes jihadistes, n’est pas suffisant dans un pays où la moitié des enfants ne sont pas scolarisés.

A l’en croire, le manque d’éducation est un moteur de la prochaine génération d’insécurité et de terrorisme. Elle a ainsi souligné la nécessité de faire en sorte que les femmes et les filles aient un accès sûr à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques, et que leurs communautés et leurs pays soient plus stables et plus prospères.

« C’est pourquoi nous nous concentrons sur la mise en œuvre du cadre mondial actuel et solide de lutte contre le terrorisme, axé sur une approche globale de la société », a-t-elle dit.

Respect des droits humains 

Par ailleurs, la diplomate américaine a déploré les tentatives visant à saper les avancées en matière de genre, de société civile et de droits de l’homme réalisées dans les résolutions du Conseil de sécurité et dans la Stratégie antiterroriste mondiale, menées par certains Etats membres de l’Onu.

« Il est essentiel que les campagnes antiterroristes ne servent pas de prétexte aux États membres pour violer eux-mêmes les libertés fondamentales », a-t-elle soutenu.

La diplomate américaine a enfin annoncé que l’Assemblée générale de l’Onu examinera, l’année prochaine, la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme.