Tchad : N’Djamena ville sale ?

Plusieurs jours après l’ultimatum lancé par le Chef de l’Etat Idriss la situation en terme d’insalubrité ne semble pas améliorer.

 

N’Djamena, capitale tchadienne, est sale en cette saison des pluies. Dans les dix communes d’arrondissements et la mairie centrale, le constat est le même. Une situation déplorée par le président Déby au cours d’une rencontre qu’il a eu avec ces autorités communales. Il leur a donné 72 heures d’assainir la ville.

« La situation dans les communes des 10 arrondissements est en tout identique, sinon pire. Je ne comprendre pas pour quoi ? Je vous donne 72 heures pour réparer le mal. Pas d’ordures dans les caniveaux et pas d’ordures qui bouchent les rues bitumées », a déclaré le président tchadien.

Trois semaines après cette sévère mise en garde d’Idriss Déby Itno aux chefs des communes d’arrondissements de la ville de N’Djamena, rien n’est fait sur le terrain. Des ordures curées des caniveaux et des tas d’immondices ne sont pas dégagés et les rues ne sont pas aménagées. La situation rend la ville désagréable alors que les hautes autorités rêvent de faire de la capitale tchadienne, la vitrine de l’Afrique centrale.

Ironie du sort, ces élus locaux jouent la prolongation comme les députés de l’Assemblée nationale puisque leur mandat a pris fin depuis avril 2016. Ces élus locaux ne se rendent pas compte que la ville est sale. Il a fallu cette interpellation pour qu’ils organisent une tournée afin de s’enquérir des réalités du terrain.

« Ensemble avec les dix maires d’arrondissements et la mairie centrale, nous sommes tous aujourd’hui sur le terrain pour constater et donner des instructions fermes », explique Djimet Ibet, maire de la ville de N’Djamena.

« Nous allons continuer à fermer les dalles, enlever les terres curées parce que la ville est sale ».

Après la mise en scène de Mme le maire de la ville de N’Djamena et les 10 chefs des communes d’arrondissements, le constat est toujours le même.

Quelques citoyens interrogés par VOA Afrique, affirment que ces élus locaux sont défaillants.

« Je pense que l’ordre donné par le président n’a pas du tout été respecté. Le bassin de rétention dans le 7e arrondissement a débordé », témoigne un Tchadien.

« Quand il pleut, mon oncle n’arrive pas à sortir sa voiture. Il va au travail à pied », affirme cet autre citoyen.

Pour le maire de la commune du 7e arrondissement, l’un des plus vastes de la capitale, le travail est en train d’être fait sur le terrain avec les moyens de bord.

Allaïssem Siadmadji demande aux citoyens d’aider les autorités municipales dans l’assainissement de la ville, expliquant que « nous avons curé les caniveaux, nous avons également cassé l’embouchure entre les grands canaux et les bassins de rétention » et affirme que « parce qu’il y a des gens qui jettent les ordures dans les caniveaux, ils créent des problèmes ».

Selon la loi du 15 juillet 2005, portant statut particulier de la ville N’Djamena, toutes les communes d’arrondissements y compris la mairie centrale ont bénéficié chacune d’une autonomie de gestion.

Cette même loi définit les compétences entre les communes d’arrondissements et la mairie centrale.

Malheureusement, chaque période d’hivernage est considérée comme un cauchemar pour les habitants des quartiers périphériques de N’Djamena.

Tchad : une information judiciaire ouverte suite à l’attaque de Kouri Bougri

C’est par une sortie radiophonique que le procureur de la République, Youssouf Tom, en a fait l’annonce hier soir sur les ondes de la radio nationale.

 

« Suite à l’attaque de la localité de Kouri Bougri par des mercenaires, une information judiciaire a été ouverte contre X », a annoncé le procureur de la République Youssouf Tom. Selon lui des mandats d’arrêt internationaux seraient lancés dès que « les auteurs, co-auteurs et les complices seront identifiés ».

En effet, en cas de crime ou de délit pénal (affaire complexe), le procureur de la République déclenche l’action publique et ouvre une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction.

L’information judiciaire est la phase de la procédure pénale qui précède un jugement et au cours de laquelle le juge d’instruction, sous le contrôle de la Chambre de l’instruction, procède aux recherches permettant la manifestation de la vérité, rassemble et apprécie les preuves, entend les personnes impliquées ou poursuivies et les témoins, décide de mettre en examen une personne et de la suite à donner à l’action publique.

Selon l’AFP, une « centaine de véhicules dont certains équipés de mitrailleuses 14,5 et 12,7 mm ont attaqué Kouri Bougri », samedi dernier. Toujours selon l’agence de presse française, l’attaque de ce groupe armé se réclamant du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR), a fait trois morts chez les éléments de l’armée tchadienne dont un colonel.

Information qui va dans le sens contraire des déclarations du Tchad. Dans un communiqué, l’Armée nationale tchadienne parle juste d’un accrochage avec un groupe des trafiquants armés.

Né en 2016 et basé en Libye, le CCMSR se définit comme une opposition politico-militaire au pouvoir du président tchadien Idriss Déby et revendique plusieurs milliers de combattants. L’armée tchadienne a annoncé que les poursuites ont été lancées contre ces rebelles.

 

 

 

Pèlerinage : Un faux diplomate tchadien escroque 224 Algériens

Le faux diplomate avait ouvert un compte bancaire dans lequel ces candidats au Hadj lui ont transféré d’importantes sommes d’argent.

 

Un faux diplomate tchadien s’est présenté à l’agence de tourisme et de voyage Medna, basée à Ghardaïa, en Algérie, et a proposé un partenariat consistant à trouver 224 pèlerins désirant se rendre à la Mecque et à compenser une partie de leurs frais par ceux des ressortissants tchadiens résidant en Algérie et n’ayant pas assez de moyens financiers pour se rendre aux Lieux Saints, relate la chaîne Alger 24.

Afin de mieux convaincre ses victimes, l’arnaqueur leur a assuré qu’il bénéficiait de relations étroites avec l’ambassadeur d’Arabie saoudite en Algérie et avec de nombreuses personnalités algériennes, pouvant garantir leur déplacement en toute légalité. En échange, les pèlerins potentiels devaient lui transférer sur compte bancaire d’importantes sommes d’argent.

Une fois qu’il a obtenu l’argent demandé, l’escroc a quitté le pays et est retourné au Tchad, laissant derrière lui ses quatre femmes algériennes, dont une journaliste d’un journal local.

L’agence Medna, dont les clients ont été dupés, a porté plainte auprès du ministère des Affaires étrangères et de l’ambassade du Tchad en Algérie. Or, il s’est révélé que l’homme n’était pas diplomate, si bien que les autorités tchadiennes ont lancé un mandat d’arrêt à son encontre.

L’arnaqueur a été interpellé dans un aéroport tchadien où il tentait de rejoindre un avion partant pour l’Arabie saoudite.

Tchad : les résultats de bac sont connus !

Selon le président de jury de la session juillet 2018 de l’examen 17 564 ont été déclarés admis d’office et 19 590 sont admissibles.

 

Le président du jury du baccalauréat 2018 Dr Djikoloum Benjamin a fait un point de presse ce dimanche 12 août 2018 à l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs) pour annoncer les résultats du baccalauréat session de juillet 2018.

Selon le président du jury Dr Djilokoloum Benjamin, sur un total de 79 631 candidats  ayant composé les épreuves de la première série du baccalauréat session de juillet 2018, toutes séries confondues, 17 564 déclarés admis d’office, ce qui donne un pourcentage de 22,06% et 19 590 ont été déclarés admissibles soit un taux de 24,60%. « Dans tous les cas on note une légère progression par rapport à l’année 2017 du nombre d’admis soit 0,66% », relève Dr Djikoloum Benjamin.

« Les résultats peuvent être consultés via un système de messagerie auprès des opérateurs de téléphonie mobile, airtel et tigo. Toutefois, pour les différents centres de N’Djamena, ces résultats feront l’objet d’un affichage dans les différents établissements publics. Les résultats sont également disponibles sur le site de l’Oncs (www.onecs.org )», informe le président du jury.

Pour les admissibles, la date de déroulement des épreuves de la seconde série d’épreuves leur sera communiqué ultérieurement ainsi que la liste des centres retenu.

Tchad : les orpailleurs priés de quitter le Tibesti

 

Une rébellion naissante a attaqué une position de l’armée tchadienne dans le Tibesti. Ndjamena accuse ces orpailleurs d’être des complices d’une rébellion naissante.

Cette rébellion appelée Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République a attaqué une position militaire tchadienne dans le Tibesti.

L’information a été confirmée par l’état-major qui signale que des poursuites ont été engagées.

Dimanche dans un communiqué, le ministre de l’administration du territoire Ahmat Mahamat Bachir, a donné 24 heures à compter du 12 août aux orpailleurs opérant dans le Tibesti de quitter la zone.

Passé ce délai instruction a été donnée aux forces de défense de les évacuer par la force ajoute le ministre.

La dernière attaque rebelle au Tchad qui a secoué le régime du président Idriss Deby remonte à février 2008.

Tchad : le budget pour les législatives pas encore disponible

Lors de d’un entretien, le Président Idriss Deby a affirmé que la tenue des élections législatives est retardé par un manque d’argent.

 

L’incertitude plane encore sur la date des élections législatives au Tchad, déjà reportées à plusieurs reprises, faute de budget pour les organiser. Mais cette fois il semble que le dénouement soit proche, à en croire le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno. Il a affirmé qu’il tient des promesses fermes de la part des partenaires financiers.

Déby Itno ne s’en cachait pas, depuis des mois : Il n’y a pas assez de sous dans les caisses pour financer le scrutin législatif. “Si aujourd’hui, je vous dis que nous pouvons organiser les élections législatives, je ne vous aurais pas dit la vérité”, a-t-il lâché récemment.

70 milliards de francs (un peu plus de 106 millions d’euros), c’est ce qu’il faut pour ce rendez-vous, avait-il indiqué dans l’’entretien diffusé vendredi. Il est vrai que les temps sont durs, depuis que les recettes du pétrole, dont viennent presque tous les revenus de l’Etat, ont fondu.

Ces élections étaient censées se tenir en juin 2015, elles avaient été différées à février 2017 puis à 2019. Mais avec les engagements des bailleurs, et une petite contribution locale, tout de même, le président pense pouvoir les convoquer en novembre 2018. Le Cadre national de dialogue politique (CNDP), organe regroupant la majorité, l’opposition et la société civile et chapeautant l’organisation des élections, a d’ailleurs été mobilisée dans ce sens.

Tchad : des rebelles ont attaqués la ville de Kouri Bougri

L’attaque a eu lieu ce weekend dans la localité située près de la frontière avec la Libye.

 

Près de la frontière entre le Tchad et la Libye, la ville de Kouri Bougri a été attaquée samedi 11 août par des rebelles. Les autorités affirment maîtriser la situation. L’état-major des armées n’a en revanche pas fourni de bilan de cette opération. C’est la première fois depuis 2009 que le pays fait face à l’attaque d’une rébellion sur son sol.

Face caméra, un rebelle en tenue civile lit un communiqué du groupe armé Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) : « vers 2h23 du matin, nos forces ont attaqué Kouri Bougri et mis en déroute l’armée. […] Cette ville martyre est la première ville libérée », souligne Kingabé Ogouzeïmi de Tapol, le secrétaire général de ce groupe rebelle créé en 2016 et établi en Libye.

« Trois colonnes de combattants sont parties de la Libye », explique-t-il. « Notre but est de mettre fin à la crise économique, ainsi qu’à la dictature », justifie cet ancien ministre, en exil en Europe depuis le début des années 1990.

L’armée assure avoir « repoussé » les rebelles

Les rebelles affirment donc avoir investi Kouri Bougri, bourgade située dans la région désertique et montagneuse du Tibesti. Ils assurent avoir fait au passage plusieurs prisonniers parmi les soldats.

L’Etat-major des armées indique dans un communiqué que « l’ennemi a été repoussé et la poursuite continue ». « L’armée a été attaquée par des bandits de grand chemin », minimise une source sécuritaire, qui estime avoir à faire, à des « coupeurs de route » et à des « trafiquants de drogue ».

 

 

Formule de prestation de serment : Idriss Deby se veut rassurant

A l’occasion de la 58e célébration de l‘indépendance du Tchad, le Président a répondu aux questions des journalistes, notamment sur les divergences autour de formule de prestation de serment.

 

Le Tchad célébrait, samedi 11 août, le 58e anniversaire de son accession à l’indépendance. À cette occasion, le chef de l’État, Idriss Déby Itno a donné une conférence de presse au cours de laquelle plusieurs sujets ont été abordés, notamment celle du serment confessionnel imposé aux hauts fonctionnaires.

Beaucoup de voix se sont élevées notamment au sein de la communauté chrétienne pour dénoncer cette décision qui est contraire au caractère laïc de l’Etat du Tchad et qui exclut les chrétiens qui refusent de jurer. A cela, le président tchadien répond que c’est la volonté du plus grand nombre.

« Je n’ai absolument rien inventé. C’est la volonté du peuple », telle est la réponse du président tchadien à la critique contre l’installation du serment confessionnel par la nouvelle Constitution.

Selon l’ordonnance qui instaure ce serment, les membres du gouvernement, les hauts fonctionnaires, les trésoriers et même les recteurs d’université sont soumis à cet exercice qui a pour objectif d’empêcher les détournements et la corruption qui gangrènent la fonction publique.

Il y a deux semaines, des théologiens protestants ont indiqué, au cours d’une conférence-débat, que le procédé est contraire au caractère laïc de l’Etat tchadien et qu’il exclut, de fait, les chrétiens des hautes responsabilités, comme ce fut le cas de la ministre Djibergui Rosine Amane, limogée pour avoir refusé de jurer, comme l’exige les textes.

« Ce ne sont pas tous les Tchadiens qui sont concernés, juste ceux qui sont appelés à de hautes responsabilités et, en tant que premier responsable du pays, je me dois d’appliquer la décision de la majorité », a conclu Idriss Déby.

Situation sociale tendue

Le président de la République a par ailleurs déploré l’attitude des travailleurs qui maintiennent le mot d’ordre de grève et a tenu à leur rappeler certains faits.

« Depuis 2003, les fonctionnaires ont forcé le gouvernement à augmenter les salaires de 5, 10, 15 %. On a crevé le plafond en augmentant, en augmentant et, parallèlement, nous avons recruté 58 000 jeunes à la fonction publique », a précisé le chef de l’Etat tchadien.

Aujourd’hui, avec la baisse des cours du brut, l’Etat ne peut plus payer les mêmes salaires. C’est pourquoi le chef de l’Etat demande aux travailleurs de reprendre le travail en attendant une embellie et surtout de penser aux autres Tchadiens.

« Les fonctionnaires aujourd’hui ne représentent que 0,6  % de la population. Pendant ce temps, le reste des Tchadiens attendent de l’eau, attendent d’envoyer leurs enfants à l’école. On ne va pas sacrifier le reste des Tchadiens pour 0,6 %. C’est injuste », a tenu à souligner Idriss Déby avant d’ajouter que « si les mouvements d’humeur étaient la solution, cela fait longtemps que le bras de fer entre les travailleurs et le gouvernement aurait été résolu », a insisté le président Idriss Déby qui a demandé aux syndicats de reprendre le travail, en attendant des jours meilleurs.

Tchad : un nouveau statut juridique de l’opposition adopté

Le projet d’ordonnance a été validé au cours du conseil de ministre qui s’est tenu hier 09 aout 2018 au Palais présidentielle.

 

Le gouvernement tchadien a adopté, en conseil des ministres, le projet d’ordonnance portant statut de l’opposition démocratique au Tchad, a annoncé jeudi soir sa porte-parole, Ndolenodji Alixe Naïmbaye, sur la radiotélévision publique.

« Ce texte traduit, selon le gouvernement, le souci de créer les conditions favorables à l’instauration d’une véritable culture démocratique », a affirmé Mme Naïmbaye.

L’opposition politique au Tchad a un statut juridique fixé par une loi du 4 août 2009. Le chef de l’opposition politique est le président du parti d’opposition qui dispose du plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale, selon cette loi.

C’est en vertu de cette loi que l’opposant Saleh Kebzabo dont le parti était arrivé second lors des dernières élections législatives, assure ces fonctions.

La nouvelle ordonnance « vise à organiser l’opposition démocratique pour lui permettre de jouer pleinement son rôle en vue de promouvoir la concertation directe dans le cadre du dialogue politique sur des questions d’intérêt national et de préserver l’intérêt supérieur de la Nation », a précisé la porte-parole.

Tchad: la coupure du réseau inquiète Internet sans frontières

Afin de mieux travailler sur la lutte pour la levée des coupures du réseau, l’ONG a décidé de mettre sur pied un bureau au Tchad depuis hier 09 aout.

 

Internet sans frontières a annoncé la mise en place d’une équipe de dix membres au Tchad, ce jeudi 9 août. Ce 9 août marquait le lancement officiel des activités du bureau local de l’ONG. Il y a quelques mois, Internet sans frontières a mis en demeure l’Etat devant le tribunal de grande instance tchadien, pour avoir coupé internet depuis le mois de mars dernier. Cela fait cinq mois que les Tchadiens doivent user de moyens détournés pour avoir accès aux réseaux sociaux. L’ONG lutte pour faire lever la censure.

« Tous les internautes sont obligés de passer par des applications telles que VPN et autres, alors que ces applications coûtent extrêmement cher. Nous avons fait des recommandations, des communiqués de presse, pour interpeller le gouvernement afin de lever la censure, mais rien n’a été fait jusque-là », constate Blaise Noubarassem, le représentant d’Internet sans frontières au Tchad.

« C’est pourquoi le 2 avril, nous avons diffusé un rapport pour envoyer à la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Ce rapport sera donc examiné lors de l’examen périodique universel qui est prévu à Genève en novembre. Nous avons également contacté quelques avocats au barreau du Tchad pour porter plainte contre ces compagnies de téléphonie mobile.

Le droit à la liberté d’expression, sous quelle forme que ce soit, est garanti par la Constitution de la République du Tchad et le Tchad a ratifié des conventions internationales en matière de liberté d’expression. Donc, il n’y a pas de raison qu’un Etat puisse empêcher toute une population d’accéder aux réseaux sociaux », explique-t-il.