Tchad : gouvernement et centrales syndicales font le point de l’avancement du pacte social

Le ministre de la Fonction publique et les centrales syndicales se sont retrouvés le 09 mars 2022 pour faire le point de l’implémentation du pacte social. Ils  ont évalué l’ensemble des engagements.

Au mois d’octobre 2021, le gouvernement et les centrales syndicales ont signé un pacte social de trois ans. Lequel devait permettre d’éviter les grèves et les manifestations pour un climat social apaisé. Ledit pacte comprend plusieurs engagements. La rencontre du ministre de la Fonction publique et les centrales syndicales visent à évaluer les points appliqués et les perspectifs avenirs. C’est ainsi que, le Ministre de la Fonction Publique Brah Mahamat, indique  qu’en réalité, il est question de se retrouver régulièrement pour faire le point sur l’état d’avancement du pacte social triennal et ses différents points. « A ce jour même si la totalité des engagements n’est pas réalisée, beaucoup a été fait, les restes sont en cours de réalisation. Et nous sommes réunis pour vous assurer notre disponibilité à tout faire pour respecter à lettre ces engagements », confesse le ministre.

Parmi les points déjà réalisés on énumère entre autres : le paiement des arriérés de frais de transport de 2016, 2017, 2018 depuis le 18 novembre 2021 pour tous les ministères, le paiement effectif des reliquats de frais de transport de 2016, 2017 et 2018 pour les agents inactifs retraités et les droits des décédés de tous les ministères depuis 25 novembre 2021. Egalement,  le paiement effectif des reliquats de frais de transport de 2019 aux agents du secteur de l’éducation.

De ce qui reste, l’on cite, le processus de reversement des enseignants scientifiques contractuels de l’éducation, le processus de restructuration de la CNRT et la révision du code de pension des retraités civils et militaires au Tchad en particulier et celle relative à la sécurité sociale en générale avec la création des organes de pilotage et de la mise en œuvre des travaux. Aussi, le démarrage des travaux de la commission technique paritaire en charge de l’immatriculation à la CNPS des agents contractuels de l’État

Le Président de la confédération syndicale du Tchad, Mahamat Hassan souhaite que, des organes soient mis en place pour permettre aux deux parties de mieux suivre ce pacte afin qu’il y ait la paix sociale.

Tchad : Human Rights Watch accuse l’armée d’avoir tué 13 manifestants « pacifiques » à Abéché

L’armée a tué au moins 13 manifestants «pacifiques», dont un enfant, et des personnes assistant à leurs obsèques fin janvier dans l’est du Tchad à la suite d’un différend entre deux communautés, a accusé mercredi 9 mars Human Rights Watch (HRW), ce que N’Djamena a fermement démenti.

Le 24 janvier à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, dans l’Est, des Ouaddaïens, autochtones, avaient manifesté pour protester contre l’investiture dans un lieu traditionnellement réservé à leur sultan d’un élu issu de la communauté arabe, autrefois nomade mais sédentarisée depuis des décennies.

Des «soldats» ont tué au moins trois personnes, dont un «garçon de 12 ans», quand «les forces de sécurité ont violemment dispersé des milliers de manifestants pacifiques», tirant «à balles réelles», assure HRW dans un communiqué conjoint avec la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme(CTDDH).

L’armée a également blessé ce jour-là 80 personnes et en a arrêté 212 autres dont «certaines ont été passées à tabac et détenues dans des conditions inhumaines jusqu’à cinq jours» avant d’être relâchées «sans inculpation», poursuivent les ONG. Le lendemain 25 janvier, «pendant l’enterrement» des victimes, «des soldats ont une fois de plus tiré à balles réelles, sans discernement, tuant 10 autres personnes et blessant au moins 40 autres», selon HRW.

Le gouvernement réfute
L’ONG fonde ses accusations sur des témoignages de manifestants, de familles de victimes, de professionnels de la santé et l’examen de huit vidéos et 41 photographies. Elle exige de N’Djamena «une enquête approfondie et impartiale sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité».

«L’armée n’a tiré sur personne, l’armée a essayé de mettre de l’ordre dans une manifestation violente où des civils ont utilisé des armes, des personnes ont été tuées, des biens détruits.

L’armée a réagi de façon proportionnée», a assuré mercredi à l’AFP à N’Djamena Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement nommé par la junte militaire qui a pris le pouvoir il y a dix mois au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno.

«Une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités, HRW serait bien inspirée d’en attendre le résultat (…), l’armée n’a tué personne», a-t-il martelé. Les conflits entre communautés et ethnies, parfois très meurtriers, peuvent être fréquents au Tchad mais ils sont très rares à Abéché.

Tchad : l’USYPAC demande justice pour le journaliste Adoum Abdelkader

Les professionnels de l’information du Tchad et de la sous-région condamnent l’agression du journaliste de la télévision nationale, Adoum Abdelkader. Ils entendent se constituer en partie civile pour demander justice.

Dans un communiqué de presse du 8 mars, l’Union des Syndicats des Professionnels de la Presse d’Afrique Centrale (l’USYPAC), condamne avec vigueur, l’agression perpétrée contre le journaliste présentateur bien connu de la télévision nationale tchadienne, Adoum Abdelkader, à son domicile, le samedi 05 mars 2022, par trois (3) inconnus.

Trois hommes sont entrés par effraction chez l’homme de média et  ont tiré une balle dans la jambe du journaliste et l’ont roué de coups de bâton. « Cet acte criminel et lâche est une tentative d’assassinat, qui ne pourrait rester impuni dans un pays de droit. », regrette l’USYPAC.

Cet acte ignoble, planifié en pleine capitale et en plein jour, oblige les deux organisations à exiger du gouvernement, l’application immédiate des recommandations de la journée de réflexion sur la sécurité et la protection des journalistes ainsi que la ratification de la convention internationale pour la sécurité et l’indépendance des journalistes et des autres professionnels des médias, élaborée par la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ).

Tchad : agression d’un journaliste de la télévision nationale à son domicile

L’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) et l’USYPAC se joignent au ministère de la Communication et à l’ONAMA, qui entendent se constituer partie civile, pour demander justice pour le journaliste Adoum Abdelkader. Le rôle de l’Etat est d’appliquer toutes les mesures pratiques pour prévenir les menaces, la violence et les attaques contre la vie et l’intégrité physique des journalistes et autres professionnels des médias.

Tchad : trois avocats interpellent les opérateurs de télécoms sur la mauvaise qualité du service

Les avocats, Me Nanadigué Frédérick, Me Ndilyam Mouadjimtog et Me Daïnonet Jouhinet Frédéric interpellent les opérateurs de téléphonie mobile. Le trio a fait une communication le 08 mars 2022, pour dénoncer la qualité de servi d’Airtel Tchad et Moov Africa.

C’est en qualité de consommateurs que les trois avocats ont organisé un point de presse, relatif au caractère défectueux de la connexion internet et aux appels et SMS. Les avocats Me Nanadigué Frédérick, Me Ndilyam Mouadjimtog et Me Daïnonet Jouhinet Frédéric se sont accrochés sur les textes de la république, notamment la loi portant protection du consommateur pour mettre en demeure, Airtel Tchad et Moov Africa. Ils demandent aux deux compagnies de revoir la qualité des services dans un délai d’une semaine.

Les avocats laissent entendre que cette décision fait suite, à un constat de la défectuosité de la qualité de la connexion internet de la part de Airtel et Moov Africa Tchad, depuis la prétendue réduction du coût de la connexion. « Soit les forfaits souscrits se dissipent aussitôt après souscription, soit la connexion est quasi inexistante empêchant tout téléchargement de document ou vidéos jusqu’à l’épuisement des données mobiles », regrettent-ils.

Le pire depuis bientôt une semaine, c’est la qualité des appels sur le réseau Airtel devenue exécrable. « Les appels sont coupés aussitôt lancés ou soit la notification du non enregistrement du numéro appelé ou encore des bruits de la communication qui oblige à la couper purement et simplement », relèves les avocats-consommateurs desdits produits.

« C’est dictature d’escroquerie », a clamé, Me Daïnonet Jouhinet Frédéric. Pour lui, c’est de connivence avec les autorités étatiques que ces opérateurs font subir les consommateurs.

Tchad : Halimé Bouyé Mahmoud élevée au grade de général de brigade

Le Tchad a désormais un général de sexe féminin. Il s’agit de Halimé Bouyé Mahmoud, elle a été élevée au grade de général de brigade le 08 mars 2022,  à titre exceptionnel.

Halimé Bouyé Mahmoud n’est plus colonel, l’officier supérieur de l’armée de terre a été élevé au grade de général de brigade. Une promotion à titre exceptionnel accordée par le président du Conseil militaire de transition, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme. C’est la toute première fois qu’une femme est plébiscitée à ce rang dans l’armée au Tchad.

Dans son allocution à la tribune de la Place de la nation, Halimé Bouyé Mahmoud déclare : «Nous les femmes engagées dans l’armée apportons notre indéfectible soutien aux forces de défense et de sécurité ». Elle a laissé entendre qu’elle va militer pour le bien-être des femmes intégrées dans les rangs de l’armée.

Journée de la Femme : Message du Secrétaire général des Nations Unies

En cette Journée internationale des femmes, nous honorons les femmes et les filles du monde entier.

Nous rendons hommage à leur rôle dans la lutte contre la pandémie de COVID-19,

à leurs idées, leurs innovations et leur activisme, qui rendent notre monde meilleur,

et à leur leadership sur tous les fronts.

Mais nous savons aussi que dans trop de domaines, les femmes voient leurs droits régresser.

Les femmes et les filles ont été éloignées des écoles et des lieux de travail par la pandémie.

Elles souffrent de la montée de la pauvreté et de la violence.

Elles assument la plus grande part du travail de soin dans le monde, un travail non rémunéré et pourtant essentiel.

Elles subissent violences et sévices, uniquement en raison de leur genre.

Partout, les femmes sont honteusement sous-représentées dans les sphères du pouvoir et les conseils d’administration.

Le thème de cette année nous rappelle aussi qu’elles sont les premières à subir les effets des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement.

Que cette Journée internationale des femmes marque un tournant : il est temps de faire avancer les choses pour toutes les femmes et toutes les filles.

En garantissant à chacune une éducation de qualité, qui lui permette de mener la vie qu’elle veut et de contribuer à un monde meilleur.

En investissant massivement dans l’accès des femmes à la formation et au travail décent.

En prenant des mesures radicales pour éliminer la violence fondée sur le genre.

En lançant des initiatives audacieuses pour protéger notre planète.

En garantissant un accès universel aux soins, pleinement intégré aux systèmes de protection sociale.

En adoptant des mesures ciblées, comme des quotas de genre, afin que nous puissions toutes et tous bénéficier des idées, de l’expérience et du leadership des femmes partout où les décisions sont prises.

L’inégalité de genre est par essence une question de pouvoir, car notre monde et notre culture sont dominés par les hommes. Il est temps d’inverser les rapports de force.

À l’ONU, nous avons atteint la parité dans les équipes dirigeantes du Siège et de nos bureaux du monde entier : cela nous permet de mieux remplir notre mission et de mieux représenter les communautés au service desquelles nous œuvrons.

Nous avons besoin de plus de femmes ministres de l’environnement, chefs d’entreprise, présidentes et premières ministres, qui puissent pousser les pays à s’attaquer réellement à la crise climatique, créer des emplois verts et construire un monde plus juste et plus durable.

L’après-pandémie ne saurait être caractérisé par un recul de l’égalité des genres.

L’heure est venue de faire avancer les droits des femmes.

Mobilisons-nous !

António Guterres

Tchad : le premier ministre a pris part à la cérémonie de clôture de la SENAFET

La Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Mme Amina Priscille Longoh a présidé hier à Pala la cérémonie de clôture des activités de la SENAFET 2022.

En présence du Premier Ministre de Transition, M. Pahimi Padacke Albert,des quelques membres du gouvernement, ceux du Conseil National de Transition ainsi que des Autorités administratives ,militaires, traditionnelles et judiciaires de la Province de Mayo Kebbi-Ouest.

Dans son allocation, le Gouverneur de la Province de Mayo Kebbi-Ouest, M. Zilhoube Pafale Pataidang a avoué que l’avènement de la SENAFET 2022 dans la Province de Mayo Kebbi-Ouest a permis aux femmes de ladite Province d’acquérir des formations en vue de leur autonomisation. Il a remercié la Ministre de la Femme, de la famille et de la Protection de l’Enfance pour son engagement en faveur des personnes vulnérables.

Dans son discours de clôture, la ministre de la Femme, de la famille et de la Protection de l’Enfance, Mme Amina Priscille Longoh a rappelé les activités réalisées pendant la SENAFET avant de remercier la population du Mayo Kebbi Ouest pour l’accueil chaleureux. Elle rassuré ses sœurs et mères que le Gouvernement du Tchad sous l’impulsion clairvoyante du Président du Conseil Militaire de Transition, le Général d’armées Mahamat Idriss Deby Itno ne ménagera aucun effort pour la pleine et effective participation de la femme au processus de Transition et du développement durable.

Les femmes de la Province de Mayo Kebbi-Ouest ont reformulé quelques recommandations, une motion de remerciement à l’endroit du Gouvernement, partenaires et une motion spéciale au Président du conseil Militaire de la Transition.

La Cheffe du département de la Femme a remis des matériels d’allègement des taches aux organisations féminines de la Province de Mayo Kebbi-Ouest.

Tchad : journée du 08 mars, les femmes de Sarh en couleur de deuil

En mémoire aux victimes du massacre de Sandana, les femmes de Sarh, dans la province du Moyen de Chari ont décidé de se vêtir de noir pour célébrer le 08 mars 2022.

Tant dis qu’à N’Djaména et dans d’autres provinces du pays, les femmes attachent le pagne de la Journée internationale du droit de la femme, à Sarh, c’est le noir dans tous les points de déroulement des activités. Les femmes de cette circonscription ont décidé de rendre hommage aux personnes massacrées à Sandana. En plus des vêtements de couleur noir, ces mamans ont les mains posées sur la tête. Un fait inédit dans la célébration du 8 mars.  C’est un message fort que celles-ci ont décidé d’envoyer.

Pour rappel, le 09 février dernier, le corps sans vie d’un éleveur a été retrouvé au village Sandana, canton Koumogo, Département du Barh Kôh, Province du Moyen-Chari. D’après les autorités, il s’agirait d’un accident de la voie publique. Malgré cela, un proche du jeune éleveur, a ouvert le feu sur les populations. 13 personnes ont été tuées. Cet état de fait, a suscité le courroux des populations de toute la province et au-delà.

Tchad : désormais le transport interurbain s’effectue entre 4 h du matin et 21 h du soir

C’est une décision  du ministre de la Sécurité publique, Idriss Dokony Adiker. Il a règlementé les horaires du transport interurbain dans tout le pays.

Le ministre de la Sécurité publique, Idriss Dokony Adiker, par arrêté n° du 001, du 6 mars 2022 réglemente la circulation des véhicules agréés pour l’activité de transport interurbain des personnes.

Dorénavant, le transport interurbain des personnes s’effectue entre 4 heures du matin et 21 heures sur l’ensemble du territoire national, fait savoir le ministre. « Tout véhicule contrevenant sera saisi et mis en fourrière et subira les sanctions prévues par les textes en vigueur », prévient, Idriss Dokony Adiker.

Toutefois, il est précisé que, cette mesure ne s’applique pas aux véhicules appartenant à l’Administration publique, aux particuliers et à ceux disposant des autorisations spéciales de circuler.

Cette mesure fait suite à la récurrence des accidents nocturnes sur les voies publiques. Le dernier en date est drame mortel d’Oum-Hadjer Mangalmé, causant la mort de 39 personnes.

Tchad : la journée du 08 mars déclarée fériée, chômée et payée

Le ministre de la Fonction publique annonce que la journée du 08 mars 2022, est déclarée fériée, chômée et payée dans toutes les 23 provinces.

Par un communiqué de presse rendu public ce 07 mars 2022, le ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et du Dialogue sociale, Brah Mahamat, fait savoir que, la journée du mardi 08 mars 2022, journée internationale de la Femme est déclarée fériée, chômée et payée sur l’ensemble du territoire national.

En prélude à cette journée, les activités de la Semaine nationale de la femme tchadienne (SENAFET), dans toutes les provinces du pays. « La femme tchadienne au cœur de la transition : enjeux et perspectives », est le thème qui a été retenu. Le lancement a été fait le 1er mars à Pala, dans la province du Mayo Kebbi Ouest par, Amina Priscille Longoh, ministre en charge de la Femme.

Par ailleurs, la journée du mercredi 09 mars est quant à elle ouvrable, précise le ministre de la Fonction publique.