Tchad : dissolution de la coordination de démobilisation et de réinsertion des militaires

Au terme d’un décret du 14 mars 2019, le président de la République dissout la coordination nationale de démobilisation et de réinsertion des militaires (CODEREM).

Le décret est pris sur proposition conjointe du ministre de l’Economie et de la Planification du développement, et du ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, des victimes de guerre et des anciens combattants.

Toutes les dispositions antérieures contraires sont abrogées, notamment le décret n° 1439 du 5 novembre 2009, ainsi que les textes subséquents.

Culture : au Tchad, les établissements vibrent au rythme de la semaine de la Francophonie

Le Centre d’apprentissage de la langue française (CALF) de Sarh a lancé le 14 mars la semaine de la langue française et de la francophonie, à la maison de la culture de ville de Sarh.

Une occasion pour les jeunes de quelques lycées de la ville de s’affronter lors d’une compétition de danses traditionnelle et moderne. Ils sont venus entre autres du complexe scolaire Kaguyo Moyangar, du lycée Ahmed Mangué, du lycée moderne de Sarh du lycée de l’excellence scientifique. Étaient aussi présents, les amis, les parents des élèves et les jeunes de la ville. La déléguée provinciale à l’enseignement et à la jeunesse du Barh-Ko a également rehaussé de sa présence cette cérémonie.

Après avoir retracé l’origine du mot « francophonie » et rappelé que le monde compte 220 millions de francophones, le directeur du Calf de Sarh, Abdelkader Mahamat Djibrine, affirme que ces francophones fêtent leur langue en partage et la diversité de la francophonie à travers plusieurs activités. « Le CALF de Sarh s’associe à eux et à vous pour fêter cet évènement très riche […] sur une semaine. » précise-t-il.

A la suite de cette allocution, les élèves des différents lycées sont montés tour à tour sur le podium pour démontrer leur talent de danseurs.  Le bal a été ouvert avec des prestations de danse moderne du Complexe solaire Kaguyo Moyangar.

Les élèves du lycée de l’excellence scientifique ont conclu la soirée avec la danse traditionnelle. L’animateur a clôturé l’évènement en rappelant que les résultats de cette compétition inter-établissement seront publiés le mercredi 20 mars à la cérémonie de clôture de la semaine de la langue française et de la francophonie.

 

Tchad : la 5ème édition du Festival International des Cultures Sahariennes (FICSA) 2019 reportée au 30 mars

L’annonce a été faite ce jeudi 14 mars 2019, au cours d’un point de presse présenté par le coordonnateur du festival, M. Abakar Rozzi Téguil.

Après un premier report, le Festival international des cultures sahariennes (FICSA), édition 2019, se tiendra finalement du 30 mars au 05 avril prochain à Amdjarass, chef-lieu de la province de l’Ennedi Est.

La 5ème édition du FICSA, placée toujours sous le haut patronage du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui devrait se tenir du 2 au 9 mars 2019, a été reportée pour des raisons d’ordre organisationnel. La reprogrammation n’impactera pas le contenu du festival.

Le coordonnateur du FICSA, Abakar Rozzi Téguil renseigne que, cette messe culturelle verra la participation de plusieurs pays tels que : Niger, Maroc, Cameroun, Tunisie, Algérie, Mauritanie ; et de 12 provinces du Tchad. Selon lui, c’est une occasion pour les populations locales et les 12 provinces de valoriser leurs produits et leurs biens culturels.

D’après Abakar Rozzi Téguil, la particularité de la 5ème édition du Festival international des cultures sahariennes est le focus sur le tourisme local pour permettre aux Tchadiens de découvrir leurs propres richesses et susciter l’essor d’un tourisme interne. « Nos équipes ont arpenté les écoles, organisations et associations pour inciter le plus grand nombre à prendre part à cette aventure de découverte. Cette décision est en droite ligne de la volonté politique des plus hautes autorités de faire du tourisme un levier majeur du développement du pays » explique-t-il.

En effet, programmé sur 7 jours à Amdjarass le FICSA jouit d’un dispositif sécuritaire et sanitaire complet. Le festival offrira de nombreuses activités. Il s’agit entre autres des danses traditionnelles, exposition-vente artisanale, course dromadaire, course hippique, forum, concours harnachement, concours gastronomique, soirées culturelles et une caravane touristique.

 

Téléphonie mobile : le groupe Maroc Telecom rachète TIGO Tchad

Maroc Telecom a annoncé ce jeudi, avoir signé avec le groupe Millicom un accord en vue d’acquérir la totalité du capital de sa filiale Tigo Tchad, premier opérateur mobile au Tchad.

Cette acquisition, qui s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de développement à l’international, vise à élargir et consolider la présence du Groupe Maroc Telecom dans la région, a précisé l’opérateur télécoms marocain dans un communiqué.

La réalisation de l’opération et par conséquent son accord définitif, sont soumis à certaines conditions, en particulier l’approbation des Autorités Tchadiennes.

Tchad : le ministre de la Santé publique rend visite aux victimes de l’accident d’Héli-Bongo

Le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, accompagné du député et président du groupe parlementaire MPS, Ali Kolotou Tchaïmi, s’est rendu mercredi 13 mars à l’hôpital de la Renaissance de N’Djaména où ont été évacuées huit victimes de l’accident survenu le 27 février dernier sur le pont Heli-Bongo, dans la province du Moyen Chari.

Le ministre a apporté son soutien moral aux victimes et a tenu à s’assurer de l’évolution de leur état de santé.  D’après Aziz Mahamat Saleh, « le président ayant eu l’information, a dépêché un avion spécial pour rapatrier les huit blessés graves qui sont arrivés hier. Ils sont pris en charge à l’hôpital et un certain nombre d’interventions sont programmées ». 

 « C’est un évènement qui touche toute la population tchadienne et nous sommes venus pour essayer de consoler et présenter notre accompagnement et notre appui à ces situations dramatiques », a-t-il relevé. Le président du groupe parlementaire MPS, Ali Kolotou Tchaïmi a adressé au nom des parlementaires sa gratitude aux autorités pour la prise en charge des blessés graves. « Le président est à l’écoute de sa population. Nous, en tant qu’élus de la République, nous ne pouvons que lui dire merci », a-t-il déclaré.  L’état de santé des huit blessés est stable et leur vie n’est pas en danger. Ils sont pris en charge gratuitement jusqu’à leur rétablissement complet, aux frais de l’Etat.

 

Tchad : un hélicoptère de l’armée introuvable

Des recherches étaient en cours ce jeudi pour retrouver un hélicoptère de l’armée tchadienne parti mercredi de la capitale, N’Djamena, vers Faya-Largeau, dans le nord du pays. Mais il n’est pas arrivé à destination, d’après les sources sécutitaires.

Aucune précision sur le nombre de personnes à bord n’a été donnée. L’appareil porté disparu est un Mi-17, un hélicoptère de transport russe, mis en service au début des années 1980.

L’armée tchadienne compte “une dizaine” d’hélicoptères, selon la source sécuritaire. En décembre 2005, un hélicoptère de l’armée s‘était écrasé à Adré, dans l’est du pays.

Depuis plusieurs mois, l’armée est déployée dans l’extrême-nord du Tchad, dans le Tibesti, théâtre d’affrontements récurrents entre des orpailleurs et l’armée.

Des hélicoptères Mi-17 de l’armée ont été utilisés lors de ces affrontements, à Miski notamment.
Le nord du Tchad, frontalier du Soudan, de la Libye et du Niger, est une région volatile.

Cette région du Sahel est désertique et peu habitée. Plusieurs groupes rebelles tchadiens ont établi leur base dans le sud libyen.

Fin janvier, des rebelles tchadiens sont entrés depuis la Libye dans le nord-est du Tchad. Des frappes françaises ont stoppé l’avancée de la colonne, suscitant des critiques.

“Les recherches continuent et on n’a pas de nouvelles”, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire à N’Djamena, indiquant ne pas savoir si l’appareil “a connu une panne et atterri quelque part” ou s’il s’est écrasé. La disparition de l’aéronef a été confirmée à l’AFP par une source proche de l’opération militaire française Barkhane, dont le siège est à N’Djamena.

 

Tchad : le Président Idriss Deby recommande le recours à l’arbitrage institutionnel à l’amiable à son gouvernement

Lors du conseil ordinaires des ministres de ce jeudi, le président de la République, Idriss Deby Itno, a instruit son équipe de faire recours prioritairement à l’arbitrage institutionnel de la Cour commune de Justice d’Arbitrage pour le règlement de différends de nature contractuelle.

Dans sa communication faite lors du conseil ordinaire des ministres de ce 14 mars, le chef du gouvernement, Idriss Deby Itno, a soulevé la question de mode de règlement de différends entre l’Etat et ses cocontractants dans l’exécution des conventions. Pour Idriss Deby, les autres recours alternatifs que prévoient les conventions signées entre l’Etat et ses cocontractants investisseurs étrangers pour le règlement de différends autre que l’arbitrage institutionnel ne contribuent pas à promouvoir ce mode de règlement de conflit contractuel suggéré par le droit OHADA. Alors que le souhait partagé par les Etats parties au traité de l’OHADA est de contribuer à la promotion de l’arbitrage institutionnel.

Dans cette logique, Idriss Deby Itno  a enjoint  son équipe de solliciter la Cour commune de Justice d’Arbitrage en cas de différends dans le cadre des relations contractuelles de l’Etat. « Prévoir prioritairement le recours à l’arbitrage institutionnel de la Cour commune de Justice d’Arbitrage comme mode de règlement alternatif à la résolution amiable des éventuels conflits avec l’autorisation expresse de la hiérarchie », note le compte-rendu du conseil des ministres.

 

Safagri : le Ouaddaï et ses diversités agro-artisanales au rendez-vous

Le premier Salon africain de l’agriculture, ouvert mardi à N’Djamena, est aussi l’occasion de (re)découvrir les produits ruraux des provinces du pays.

A l’aile nord-est de l’esplanade du Palais du 15 janvier, en plein cœur de la capitale tchadienne, un stand attire l’attention des visiteurs du premier Salon africain de l’agriculture (Safagri). La raison ? Ce stand n’est pas pas comme les autres. Il est occupé par des producteurs et artisans du Ouaddaï qui se sont associés pour exposer leur province dans toute sa diversité.

Des produits artisanaux aux produits agroalimentaire, tout est rangé soigneusement dans ce stand estampillé « province du Ouaddaï ». Des produits alimentaires emballés dans des plastiques transparents suscitent la curiosité des passants : de la viande séchée du Ouaddaï, prisée par les Tchadiens, appelée « charmout », au petit mil transformé, appelé « damirgué », en passant par les oignons et l’ail ainsi que d’autres produits agroalimentaires.

En clair, les exposants de cette province se démarquent des autres par l’originalité de leurs produits. On y trouve également des sacs à main, des chaussures, des porte-monnaies, des valises, tous fabriqués par des artisans talentueux d’Abéché sur la base des peaux.

Résultat : des visiteurs, surtout des expatriés, se massent devant le stand. « Nous avons toujours marqué la différence. Il faut que des initiatives comme ce salon puisse se perpétuer pour permettre aux acteurs de toute la chaine de mettre en valeur leu savoir-faire », préconise Attéïb Abdel-Nébi, le chef d’orchestre des exposants du Ouaddaï.

Attéïb Abdel-Nébi invite ainsi le public N’djamenois à venir découvrir toute la chaine agricole. Il estime aussi que l’artisanat fait partie de la chaine agricole, parce que la matière première provient de l’animal. Ce n’est pas pour rien qu’il est lui-même est un artisan-agriculteur.

Pénurie de gaz au Tchad : un retour à la normale prévu en avril (dixit Mahamat Hamid Koua)

Le ministre tchadien du Pétrole et de l’Energie, M. Mahamat Hamid Koua, réagissant à l’appel de manifester lancé aux tchadiens par le collectif contre la vie chère, a annoncé que le gaz butane, en rupture depuis quelques semaines dans le pays, sera « disponible début avril ».

Koua qui effectuait, mercredi, une visite à la raffinerie de Djarmaya à une trentaine de kilomètres de N’Djaména, a indiqué que des camions citernes chargés de gaz ont déjà quitté le Nigeria et le Cameroun pour satisfaire la demande nationale.

« Les travaux de maintenance de la raffinerie qui ont débuté le 23 février dernier sont autour de 48% » ont expliqué, au ministre, les techniciens de la raffinerie précisant que la maintenance est prévue pour 52 jours.

Dans un communiqué reçu lundi dernier à APA, la Direction générale de la Société de raffinage de N’Djamena (SRN) avait fait savoir que l’arrêt de la raffinerie de Djarmaya pour des raisons de maintenance, n’aurait aucun impact sur l’approvisionnement en produits pétroliers (essence, gasoil, jet A-1).

L’objectif de cette maintenance est d’« assurer la sécurité et l’efficacité des activités, gage du bon fonctionnement de toutes ses installations », indiquait la SNR dans sa note.

 

Tchad : à défaut du gaz domestique, on fait avec le charbon

Suite à l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe au tchad, le gouvernement avait subventionné les bouteilles de gaz faisant passer le prix d’une recharge de bombonne de 6kg de 3.000 Fcfa.

Mais la demande croissante de gaz fait que la seule raffinerie ne permet plus d’y répondre . Les distributeurs de gaz spéculent autour du prix de vente qui atteint le double et voir plus.En plus, la vente se fait parfois par affinité selon certains usager .

Si cette pénurie perdure, on assistera à (…) une reprise incontrôlable de la consommation du bois et des charbons ” au Tchad, s’inquiète de son côté l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement, dans un communiqué .

Ce sera une remise en cause des mesures de protection de l’environnement quasiment entrées dans les comportements des populations ”, déplore l’association.