Tchad : la Douane tient une réunion sur l’assurance obligatoire des marchandises

Le directeur général adjoint des Douanes et Droits Indirects, Neldji Ismaël Kondol a présidé le 12 Juin 2025 une séance de concertation en vue du renforcement de la réglementation en matière d’assurance des marchandises importées.

 

Cette séance de travail sur l’assurance obligatoire des marchandises à l’importation a réuni le directeur national des Assurances, les représentants de COC-Tchad et du Conseil national du Patronat tchadien, les responsables des Sociétés d’assurance agréés au Tchad, les présidents des différentes organisations syndicales des importateurs et des Commissionnaires agréés en Douanes.

Dans son allocution le DGA des Douanes a rappelé le cadre légal qui rend obligatoire l’assurance des marchandises importées sur le territoire national. Ensuite, il a évoqué l’impératif pour les importateurs de se conformer à cette exigence non seulement pour sécuriser leurs biens, mais aussi pour participer à la mobilisation des ressources nationales.

Dans leurs différentes interventions, les experts du secteur ont mis en lumière les enjeux économiques et sécuritaires liés à cette obligation d’assurance en insistant sur les différentes formules disponibles, les procédures à suivre et les avantages pour les entreprises.

Une mission tchadienne à Douala pour la relecture de la charte de l’eau du Lac Tchad

La capitale économique du Cameroun, abrite depuis le 10 juin 2025, un atelier régional de relecture et de validation des projets des annexes 7, 8 & 9 à la charte de l’eau du bassin du Lac Tchad.

 

Cette session de travail fait suite aux recommandations de la 70ème Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CBLT tenue le 27 février 2025 à Niamey au Niger. Le Tchad est représenté à ces assises par une mission déployée par le ministre de l’Eau et de l’énergie.

Le ministère fait savoir que, ces documents administratifs et juridiques portent essentiellement sur

– Annexe 7 : détermine la mission, les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement des organes de la CBLT ;

– Annexe 8 : détermine les conditions, les modalités et les procédures de mise en œuvre de la notification préalable de mesures projetées, de la déclaration préalable de mesures projetées et de l’information d’intention de mesures projetées dans le bassin du lac Tchad ;

– Annexe 9 : fixe les modalités et les conditions de gestion coordonnée des ouvrages hydrauliques dans le bassin du Lac Tchad.

Les documents finaux seront soumis au prochain Conseil des Ministres de la CBLT pour appréciation et adoption.

Il est important de préciser que, le ministre tchadien de de l’Eau et de l’Energie, est président du Conseil des ministres de la CBLT et 1er Commissaire du Tchad.

Tchad : Baccalauréat 2025, un correcteur expulsé pour diffusion de copie des candidats

Un enseignant, correcteur a été sanctionné pour avoir filmé et publier sur les réseaux sociaux les copies dans un Centre de correction.

L’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS), à travers une publication annonce la fin de mission d’un correcteur ayant fait preuve d’irresponsabilité et un manquement à l’éthique. L’Office acccuse le nommé, Randa Djimé Bongor, son nom d’état civil, enseignant de physique-chimie, de s’être permis de filmer la copie d’un élève et publier sur les réseaux sociaux le 10 juin 2025.

La sanction n’a pas tardé, le lendemain la mesure a été prise : « cet incident a fait couler beaucoup d’encre. Le Président du Jury Dr Guirayo Jérémie, conscient de la gravité de la situation a pris une décision ferme de l’expulser du Centre de correction du Lycée Ibnou Cina. »

Par ailleurs, Dr Guirayo Jérémie appelle à la responsabilité de tous et met en garde tout enseignant qui serait surpris en train de filmer une copie d’un candidat.

 

Coopération : l’ambassadeur du Tchad en Türkiye rencontre des partenaires

Adoum Dangaï Nokour Guet, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Tchad en Türkiye a reçu le 11 juin, SEM Ruslan Kazakbaev, Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Kyrgystan en Türkiye.

C’est une visite de courtoisie qui a permis aux deux Chefs de Mission diplomatique d’évoquer le renforcement de la coopération bilatérale. Dans la même journée du 11 juin, le diplomate tchadien recevra en présence de Monsieur Béchir Abakar Oumar, Attaché de l’ambassade, Ceyhun Fatih Ergin , nouveau coordonnateur de l’Agence turque de Développement et de Coordination Tchad(TIKA-Tchad), accompagné de l’ancien coordonnateur TIKA-Tchad Melih Mujahit Ateç.

Nouvellement nommé au Tchad pour le compte de l’Agence TIKA-Tchad, Ceyhun Fatih Ergin est venu présenter ses civilités au Chef de Mission tchadien et ce avant son départ pour N’Djamena prévu pour le vendredi 13 juin 2025.

 

Source : Tchad diplomatie

 

Crise des visas : le Tchad et les États-Unis renouent le dialogue

Des échanges de notes diplomatiques ainsi que des rencontres bilatérales à N’Djamena et à Washington ont eu lieu, informe le ministère tchadien des Affaires étrangères.

Dans un communiqué publié le 11 juin 2025, le ministère des Affaires étrangères indique des sont en cours afin de trouver des solutions à la crise née de la suspension respective des visas entre le Tchad et les Etats-Unis. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abdoulaye Sabre Fadoul précise : « qu’un dialogue constructif est engagé entre les deux parties ». Un groupe de travail est créé afin de discuter des moyens d’atténuer les préoccupations concernant les visas et la normalisation des relations bilatérales, assure-t-il.

Il ressort des échanges du 11 juin que, les visas ou autres titres de séjours tchadiens et américains délivrés avant le 9 juin 2025 ne seront pas révoqués. Le même communiqué souligne que, des visas tchadiens et américains seront délivrés aux fonctionnaires détenteurs de passeport officiel se rendant en mission dans l’un ou l’autre pays. Toutefois, les demandeurs de cette catégorie sont tenus de soumettre leurs dossiers au moins deux (02) semaines avant le début de la mission.

Les binationaux (tchado-américains), quant à eux, peuvent entrer sur le territoire tchadien sur présentation de leur passeport tchadien valide ou d’un laissez-passer délivré par l’une de nos Représentations diplomatiques ou postes consulaires.

Pour mémoire, le 04 juin dernier, le président des Etats-Unis, Donald Trump a signé un décret de suspension totale des visas pour les ressortissants tchadiens ‘’pour des raisons sécuritaires’’. En signe de réciprocité, le Tchad a décidé d’appliquer la même mesure aux ressortissants américains. Les pourparlers entamés entre les deux parties pourraient permettre de rétablir les liens.

 

Tchad : renforcement des capacités médicales des Forces armées

Le ministre des Armées, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Issaka Malloua Djamouss, a reçu la directrice pays de l’ONG canadienne « Tchad Health Foundation », Fatia Mahamat Aguid, accompagnée de Mme Aya Mahamat Ahmat, point focal de l’organisation.

 

La rencontre s’est tenue en présence de membres du cabinet du ministre et de l’état-major particulier. Selon Fatia Mahamat Aguid, l’objectif de cette réunion était de discuter du renforcement des capacités des militaires de l’armée nationale tchadienne en matière de formation aux interventions et à l’assistance médicale d’urgence.

L’ONG prévoit de former les forces de l’ordre aux premiers soins, afin qu’elles puissent acquérir des compétences essentielles pour intervenir rapidement en cas de situations critiques, y compris lors de catastrophes naturelles. De plus, des équipements d’urgence, tels que des kits de premiers soins, seront fournis pour améliorer la réponse des militaires sur le terrain.

Tchad Health Foundation (THF) collabore également avec d’autres ONG, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le gouvernement du Tchad pour répondre à la crise sanitaire et humanitaire provoquée par les conflits sous régionaux. Fondée à Ottawa le 20 février 2022 par Fatia Mahamat Adoum, l’ONG s’engage à améliorer la santé des populations vulnérables au Tchad.

Cette initiative souligne l’importance d’une préparation adéquate des forces armées face aux défis sanitaires et humanitaires croissants dans la sous-région.

Tchad : mise au point sur la polémique liée au détournement des équipements destinés aux ex-travailleuses de sexe de Mokolo

La Maison de la Femme a produit un communiqué ce 11 avril 2025, pour apporter un démenti sur la vidéo accusant la ministre de la Femme, de détournement des équipements destinés aux ex-filles de Mokolo.

 

 

« Depuis hier une vidéo diffamatoire circule sur les réseaux sociaux citant et indexant Mme la Ministre d’Etat, Ministre de la Femme de la Petite Enfance, la Maison Nationale de la Femme, structure de mise en œuvre du projet initié par Mme la Ministre d’Etat en faveur des ex filles Mokolo tient à démentir formellement les accusations selon lesquelles elle aurait confisqué les équipements destinés à ces filles », peut-on lire.

Dans son communiqué, la direction générale de la Maison de la Femme rappelle qu’après la fin de la série de formations, le ministère de la femme a mis à sa disposition des équipements de réinsertion et une enveloppe de 5 millions en vue de louer un local et acheter des ustensiles complémentaires pour finaliser la réinsertion de ces filles.

L’institution regrette que : « malheureusement quelques bénéficiaires, préférant les partages individuels de l’appui que de suivre la vison du projet se lancent dans la diffamation, et propagée par des cercles vicieux. » Par ailleurs, la Maison précise que, dans le cadre du programme de réinsertion socioéconomique initié : « il n’a jamais été prévu de remettre individuellement les équipements à chaque bénéficiaire ». Le programme prévoit la création d’un espace collectif de travail, à travers la location d’un local professionnel entièrement équipé, afin de garantir un environnement sécurisé, structuré et propice à l’insertion durable des bénéficiaires.

La Maison de la Femme rassure que, les équipements sont d’ores et déjà installés dans le local loué, et tout est prêt pour permettre aux bénéficiaires de débuter leurs activités de manière encadrée, avec un suivi adapté.

Cette mise au point fait suite à la déclaration de l’une des bénéficiaires du projet initié par le ministre de la Femme.

 

Tchad : démantèlement des opérateurs de téléphonie illégaux

L’ARCEP, en collaboration avec la Police, a mené une opération de démantèlement ciblant des kiosques et compagnies opérant illégalement dans les rues de N’Djamena le 10 juin 2025.

 

Le directeur de l’ARCEP, Haliki Choua Mahamat explique que, l’objectif est de lutter contre les transferts illicites de fonds, notamment via Orange et MTN, deux compagnies de téléphonie opérant au Cameroun. L’opération vise également à mettre fin à l’utilisation de cartes SIM non identifiées. Une commission mixte sera prochainement mise en place pour sécuriser les frontières numériques, assure l’ARCEP.

L’institution rappelle que seules les activités de communications électroniques et de transfert d’argent conformes à la réglementation en vigueur sont autorisées.

Pour mémoire, des échanges stratégiques centrés sur l’interconnexion numérique et la coopération bilatérale dans le secteur des Télécommunications se sont déroulés à Yaoundé du 12 au 16 mai 2025 à Yaoundé. Le dirigeant du Tchad et du Cameroun avaient évoqué ce phénomène.

Tchad : quand la prédation d’État étrangle l’économie nationale

Le bannissement des ressortissants tchadiens par Washington, rendu public en mai 2025, n’est que la partie émergée d’un naufrage politique et financier : derrière l’arsenal répressif du général Mahamat Idriss Déby se profile une hémorragie économique qui prive le pays d’investisseurs, de devises et, in fine, d’avenir.

 

Depuis la mort, en avril 2021, du maréchal Idriss Déby Itno et la transition aussi brutale qu’opaque qui a propulsé son fils Mahamat Idriss Déby (« Kaka ») à la tête de l’État, le Tchad s’enfonce dans un double abîme : une répression politique sans frein et une prédation économique qui saigne les finances publiques, décourage les investisseurs et étrangle le quotidien des citoyens.

La dérive commence avec le « jeudi noir » du 20 octobre 2022 : alors que N’Djamena et plusieurs grandes villes exigent des élections promises, l’armée tire à balles réelles. Human Rights Watch dénombre au moins 50 morts et plus de 500 arrestations ; des dizaines de manifestants sont déportés à Koro Toro, 600 km plus loin, contraints de marcher dans le désert et de boire leur urine pour survivre, surveillés, fait invraisemblable, par des gardiens affiliés à Boko Haram.

Impunité politique et réseaux d’armement

Le cycle n’a fait que s’amplifier depuis. Le 28 février 2024, le chef d’opposition Yaya Dillo est abattu lors d’un assaut militaire contre son parti. Son successeur Robert Gam disparaît huit mois, puis réapparaît en juin 2025 sans explications. En mai 2025, l’ex-Premier ministre Succès Masra est arrêté à l’aube, un an après une présidentielle 2024 déjà entachée de fraudes. La presse paie elle aussi son tribut : en mars 2025, le correspondant de RFI, Olivier Mbaindinguim Monodji, est jeté en prison pour avoir enquêté sur la présence russe et la prolifération d’armes.

Car le Tchad est devenu plaque tournante. L’aéroport d’Amdjarass, fief familial de la dynastie Déby, sert de hub aux Émirats arabes unis pour acheminer, via Abu Dhabi, des cargaisons chinoises destinées aux forces du général soudanais Hemedti, en contournant les sanctions internationales. Cette géopolitique clandestine aggrave l’isolement diplomatique du pays : la candidature d’Abbas Mahamat Tolli à la tête de la Banque africaine de développement n’a recueilli que 0,51 % des voix, et Washington a placé le pays sur la liste noire de douze nations interdites de visa.

Corruption institutionnalisée et faillite économique

Sur le front intérieur, la mauvaise gouvernance se mesure à la hauteur des milliards gaspillés. Le parquet national financier français ausculte un patrimoine parisien de 30 millions d’euros détenu par la famille Déby, pendant que le chef de l’État est soupçonné d’avoir détourné 900 000 € pour des emplettes privées. Son proche Idriss Youssouf Boy, déjà « pardonné » après avoir subtilisé 19,82 millions d’euros, vient d’être condamné pour un nouveau trou de 16,77 millions. Même la Cour suprême, dénoncée par un collectif d’avocats en avril 2024 pour ses décisions « hors procédure », est gangrenée.

Cette prédation a un coût sonnant et trébuchant : revenu mensuel moyen, 53 € ; inflation à deux chiffres ; services publics exsangues. Depuis que l’ancien Premier ministre Succès Masra, qui rassurait les bailleurs et les investisseurs internationaux, a été écarté du pouvoir à la faveur des élections présidentielles contestées, ces derniers boudent le pays. Il faut dire que le Tchad fait face à de graves accusations de harcèlement des entreprises étrangères. L’affaire Glencore, impliquant un prêt de 1,4 milliard de dollars en 2014, continue de soulever des soupçons de malversations, documentés notamment par un rapport de SwissAid. Plus récemment, la société N-Soft a remporté un litige contre l’État tchadien devant la cour d’appel de Paris, et réclame 25 millions d’euros. En 2023, la junior pétrolière Savannah Energy a subi une nationalisation qu’elle conteste judiciairement et en arbitrage. Nul besoin d’ajouter que, depuis, aucun opérateur étranger d’envergure n’ose s’aventurer au Tchad.

À l’étranger comme à l’intérieur, le message est clair : tant que persistera l’alliance toxique entre répression policière et captation privée des richesses, le Tchad restera prisonnier d’un cercle vicieux violence-isolement-paupérisation que même l’or noir ne suffit plus à masquer. La communauté internationale et les Tchadiens attendent des réformes urgentes pour restaurer la confiance et instaurer une véritable démocratie.

 

Tchad : ouverture des travaux de l’atelier zonal pour la relecture du projet de code pastoral

Le ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Abderahim Awat Atteïb coordonne les travaux de l’atelier zonal pour la relecture du projet de code pastoral qui se déroulent du 10 au 11 juin 2025 à Massakory, chef-lieu de la province du Hadjer-Lamis.

Les travaux sont placés sous le thème : «Un code pastoral adopté, une cohabitation pacifique assurée.» Ils sont organisés dans l’objectif, d’actualiser le code pastoral non promulgué à travers des concertations en vue de disposer d’un cadre législatif et règlementaire consensuel pour mieux gérer les ressources naturelles et prévenir les conflits.

Les parties prenantes sont les représentants des provincesdu Hadjer-Lamis, du Kanem, du Barh-El Gazel et du Lac.

Arrivé la veille, le ministre de l’Elevage a été accueilli à l’entrée de la ville de Massakory par le gouverneur Ahmat Kardayo Hissein.