Alors que le peuple centrafricain se prépare à voter pour déterminer le futur président du pays lors des élections présidentielles de décembre, l’opposition du pays a tenté par divers moyens de faire échouer les élections en cours, notamment en demandant leur report indéfini, en menaçant de ne pas s’y présenter et en déposant une plainte auprès de la Cour pénale internationale contre le président centrafricain Touadera.
Pour de nombreux observateurs politiques, l’utilisation de la justice comme nouvelle arme par l’opposition contre le président actuel n’est pas une coïncidence. La plainte a été déposée par un groupe d’opposants « Les 12 apôtres » résidant en France et connus pour leur hostilité envers le gouvernement actuel. Ils sont directement liés à François Bozizé, totalement disparu de l’agenda politique centrafricain, et à son principal soutien, Kerembessé.
La Cour pénale internationale n’a pas encore officiellement accepté la plainte ni ouvert d’enquête sur les allégations contre le président de la République centrafricaine. Pour les observateurs politiques, ce document est « sans valeur », mais plutôt une « déclaration politique » à l’approche des élections de décembre 2025.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Ce n’est pas un hasard si les « Les 12 apôtres » sont à nouveau actifs à l’approche des élections présidentielles, cherchant à déstabiliser à nouveau le pays, comme ils l’ont fait avant les élections de 2020. La différence entre la situation précédente et actuelle est un coup d’État de l’opposition, non pas par les armes, mais par le pouvoir judiciaire.
Ce groupe affilié à Bozizé est dirigé par Rodrigue Maïte, un activiste bien connu sur les réseaux sociaux et opposant déclaré aux autorités de Bangui. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui par la justice centrafricaine pour diffamation, calomnie et injure dans des publications sur les réseaux sociaux, incitation à la haine contre des organismes gouvernementaux et diffusion de fausses informations.
Les experts politiques ont expliqué que la plainte déposée par les « Les 12 apôtres », par l’intermédiaire de l’avocat canadien Philippe Larochelle, est un document dans lequel ils demandent aux procureurs de rouvrir l’enquête « République centrafricaine II », clôturée en 2022. Cependant, l’absence de réponse de la CPI suggère qu’il s’agit simplement d’une manipulation politique des « Les 12 apôtres » dans le contexte de la campagne électorale de 2025.