Tchad : Idriss Deby autorise la révision du système de sécurisation du foncier de N’Djamena

La ministre de l’Aménagement du territoire, du Développement de l’habitat et de l’Urbanisme, Ammina Ehémir Torna, a remis ce 18 février, les plans de la ville de N’Djamena au chef de l’Etat, Idriss Deby Itno

La ministre de l’Aménagement du territoire, du Développement de l’habitat et de l’Urbanisme, Ammina Ehémir Torna, a remis ce 18 février, les plans de la ville de N’Djamena au chef de l’Etat, Idriss Deby Itno

Le membre du gouvernement explique que ces supports représentent une cartographie de N’Djamena, issue des prises de vue spatiale. Ces plans donnent une visibilité en termes de modèle numérique et d’images. Ils donnent dès lors une visibilité des occupations du sol dans le périmètre urbain de N’Djamena, note la chef de département ministériel.

Elle ajoute que, Nombreux sont les problématiques et domaines qui peuvent trouver des réponses appropriées grâce à cette base de données. Cet outil et les efforts en cours, doivent cependant se poursuivre pour opérer des reformes découlant des éléments fiables à la disposition du gouvernement.

La ministre de l’Aménagement du territoire, du Développement de l’habitat et de l’Urbanisme, assure que le chef de l’Etat a donné son approbation pour la révision du système de sécurisation du foncier, lequel permettra à chaque citoyen de mieux sécuriser sa propriété.+

Tchad : plus de 2000 détenus ont été transférés à la maison d’arrêt de Klessoum

Dans la nuit de mercredi dernier, les prisonniers de la prison d’Amsinéné ont été transférés à la nouvelle maison d’arrêt de Klessoum, le ministre de la justice est allé s’assurer de l’opération ce 18 février 2021

Le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi a signalé ce jour que la maison d’arrêt de Klessoum, enregistre 2040 détenus. Ces prisonniers ont été transférés de la maison d’arrêt d’Amsinéné. Au cours de cette opération de suivi, le ministre de tutelle a indiqué les bagages des détenus seront progressivement acheminés. Il assure que l’administration pénitentiaire a mis à la disposition des détenus,

Le ministre en charge de la justice apprécie les conditions de détention et les possibilités de réinsertion des prisonniers. Il souligne que ce centre pénitencier offre toutes les conditions favorables à l’épanouissement des détenus. Pour Djimet Arabi, toutes les conditions indispensables pour que les droits des personnes incarcérés soient respectés sont prévues. La maison d’arrêt de Klessoum respecte les standards internationaux, fait-il savoir.

« Nous avons visité les prisonniers qui étaient dans de très bonnes conditions », poursuit le chargé des droits humains. Il regrette que deux détenus aient perdu la vie au cours de l’opération de transfert d’Amsinéné vers Klessoum.

Tchad : la HAMA présente aux médias 3 décisions à respecter pendant la présidentielle

La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) a convoqué les responsables de médias de 18 février pour présenter les textes de loi relatives à l’organisation de l’élection présidentielle du 11 avril

Le président de la HAMA, Dieudonné Djonabaye a convoqué ce jour, hommes de médias et acteurs de la société civile pour donner les instructions préalables à la couverture de la campagne électorale et de l’élection présidentielle qui se pointe à l’horizon. Le patron de l’organe de régulation des médias s’est appuyé la loi 32 de 2018, portant attribution, organisation et fonctionnement de la HAMA. Précisément la loi 45 de 2019, portant code électoral

Les trois décisions évoquées par le président de la HAMA sont entre autres :

  • Le respect des principes d’équité, de pluralisme et d’équilibre de l’information ;
  • La réglementation du temps d’antenne et de l’espace rédactionnel réservés ou accordés dans les médias privés aux candidats en lice ;
  • La réglementation du temps d’antenne et de l’espace rédactionnel dans les médias écrits et audiovisuels publics aux candidats à l’élection présidentielle.

Le président de la Haute Autorité des Média et de l’Audiovisuels, a indiqué que son institution veille à l’application de ces trois décisions par tous les médias et à son respect pour tous les candidats en lice pour les élections présidentielles. Il invite également les responsables des organes de presse à la cérémonie d’adoption et de la signature de la charte des média au Tchad en période électorale, qui aura lieu la semaine prochaine.

Tchad : après les provinces, Idriss Deby effectue sa tournée à N’Djamena ce jour

Le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno a effectué une tournée dans les 22 provinces du pays pour s’imprégner des réalités des populations, ce 18 février 2021, il clôture ce périple à N’Djamena, la capitale politique

La tournée présidentielle du président de la république, Idriss Deby Itno à N’Djamena marque la 23ème étape et la dernière. Elle a été annoncée par le délégué général du gouvernement auprès de la ville de N’Djamena, Adoum Forteye

Le délégué général du gouvernement déclare : « le président a décidé de consacrer la journée du 18 février à la population de N’Djamena ». Il exhorte les populations de la capitale à sortir massivement à cet effet. D’après Adoum Forteye, c’est un jour de fête. Cette tournée d’Idriss Deby Itno fait suite à l’appel des populations de N’Djamena.

Précisons que cette tournée présidentielle est contestée depuis l’entame par les partis politiques de l’opposition et  certains acteurs de la société civile. Ces derniers reprochent au parti au pouvoir d’interdire les manifestations pacifiques, alors que leur leader mobilise les foules dans tout le pays.

Tchad : le PDSA apporte officiellement son soutien au MPS

En vue de l’élection présidentielle d’avril 2021, le Parti démocratique et socialiste pour l’alternance (PDSA) a décidé de s’allier au Mouvement patriotique du salut, parti au pouvoir, représenté par Idriss Deby Itno

C’est en marge de sa session statutaire du mercredi 18 février 2021, que le Parti démocratique et socialiste pour l’alternance, de Malloum Yoboïdé a confirmé son soutien à Idriss Deby Itno. Le secrétaire général du PDSA, Mahamat Said Timan a évoqué les raisons qui motivent son parti à soutenir le Mouvement patriotique du salut.

Il énumère quelques points qu’il estime positif depuis le 1er décembre 1990, date de prise de pouvoir par Idriss Deby Itno. Il cite entre autres : « l’évolution spectaculaire du processus démocratique, les progrès significatifs enregistrés dans les domaines économique, éducatif, infrastructurel et sécuritaire ». Il précise que c’est en raison de tout cela que le PDSA apporte son soutien indéfectible au MPS

Le président du PDSA, de Malloum Yoboïdé a noté qu’il  est question pour les militants et militantes de cette formation politique d’adopter une attitude responsable et génératrice d’espoir pour le peuple tchadien. « Nous ne sommes plus au stade de tâtonnement, de tergiversations ou de subterfuge hasardeux. Les trente années écoulées du pouvoir du MPS nous ont suffisamment édifiées », déclare-t-il. « Nous savons aujourd’hui au terme de ce laps de temps qui est qui, qui fait quoi et qui veut quoi. Nous savons aussi pourquoi nous avons décidé de prendre notre responsabilité devant l’histoire et devant le peuple », conclut le président du PDSA.

Sommet de N’Djamena : la Force conjointe au centre de toutes les attentions

Le G5 Sahel a lancé un appel international pour doter sa Force conjointe de moyens suffisants à travers un « financement pérenne » afin de gagner la bataille contre les groupes jihadistes.« L’argent est le nerf de la guerre ». Un truisme qui ne se dément presque jamais. Réunis les 15 et 16 février à N’Djamena, au Tchad, pour la 7e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’État, les cinq pays membres du G5 Sahel ont sollicité « un soutien conséquent » de la communauté internationale.

Le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont, en effet, exhorté le Conseil de Sécurité des Nations unies à placer la Force conjointe sous le Chapitre VII de la Charte de l’Organisation des nations unies (Onu). En outre, les Sahéliens ont exprimé « le souhait de la création d’un Bureau des Nations unies (qui lui soit) spécialement dédié ».

Le G5 Sahel, dans le communiqué final de cette rencontre, s’est félicité de l’approbation, par l’Union africaine (UA), de la requête relative à l’appui de la capacité opérationnelle de la Force conjointe pour un montant de 20 millions d’euros via la Facilité africaine de paix (APF).

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D’ailleurs, un Fonds fiduciaire de la Force conjointe a été mis en place pour renflouer les caisses. Sa gestion est assurée par un Comité de soutien sous la responsabilité du Secrétaire exécutif du G5 Sahel. Le Rwanda, la Turquie, les Emirats Arabes Unis, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont contribué à l’alimentation de ce fonds.

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Roch Marc Christian Kaboré, Bah N’Daw, Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno, respectivement présidents de la Mauritanie, du Burkina, du Mali, du Niger et du Tchad, ont salué « les efforts des partenaires en faveur du G5 Sahel », avant de souligner « le rôle essentiel joué par la force Barkhane ».

Au contact des troupes françaises, 5100 soldats déployés au Sahel, la maturation de la Force conjointe est « progressive » d’après ces chefs de l’Etat. Ces derniers ont également bien accueilli « les succès opérationnels (récemment) enregistrés ».

Pour davantage de résultats sur le terrain, le G5 Sahel a appelé à « une meilleure coordination entre la Force conjointe et la Force Multinationale Mixte (FMM) de stabilisation du Bassin du Lac Tchad ». Le diagnostic de N’Djamena a montré que les groupes jihadistes « constituent toujours une menace importante pour les populations sahéliennes ».

Ainsi, les présidents des pays concernés ont fait part de leurs « préoccupations relatives à la persistance de zones d’insécurité et à la diffusion des menaces, notamment vers le Sud du Sahel ». Dans le dessein de barrer la route aux mouvements jihadistes, le renforcement des capacités des acteurs avec des structures de formation a été identifié comme étant un point essentiel.

Avec un dispositif de défense et de sécurité comme suit : le Collège de défense du G5 Sahel à Nouakchott (Mauritanie), le Collège sahélien de sécurité à Bamako (Mali) et l’Académie régionale de police à Koundoul (Tchad), la collecte des informations et le partage de renseignements à travers la Plateforme de coopération en matière de sécurité et le Centre de fusion des renseignements à Niamey (Niger), l’analyse stratégique et l’alerte précoce avec le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce à Ouagadougou (Burkina).

Sur initiative de la Mauritanie, la création d’un prix dénommé « Prix du Sahel pour la promotion de la culture de la Paix » a été décidée dans la capitale tchadienne. Cette récompense sera décernée « aux individus, institutions ou organismes publics, privés ou de la société civile ayant le mieux œuvré pour la prévention et la résolution des conflits et pour la culture de la paix et de la tolérance entre les communautés ».

Dans l’espace sahélien, la paupérisation d’une importante frange des populations facilite aux jihadistes le recrutement de combattants. À cet égard, les chefs d’État ont particulièrement apprécié « la conclusion ou la finalisation au cours de l’année 2020, avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, de projets visant la lutte contre la Covid-19, les conflits, les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et des jeunes, la résilience des entreprises des jeunes ».

Poursuivant, ils se sont réjouis de la réalisation, sur fonds propres, de l’étude de faisabilité du projet de construction du chemin de fer du G5 Sahel (Le transsahélien). Dans cette dynamique, le Conseil des ministres et le Secrétariat exécutif G5 Sahel ont été invités « à prendre les dispositions pour donner suite au projet à travers notamment la recherche de partenariats stratégiques ».

Au niveau international, l’Alliance Sahel qui regroupe 24 partenaires compte débourser 50 millions d’euros en 2021 pour financer des projets de développement avec le soutien du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement.

Une réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel est à l’étude pour plus d’efficacité dans le travail. Les présidents sahéliens « ont pris note de l’évolution du processus » et « réaffirmé leur volonté de consolider cet important cadre de coopération et de coordination ».

Sur la situation au Mali, la Conférence des chefs d’État a salué la tenue, le 11 février dernier à Kidal, de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Elle a réaffirmé son « attachement à l’unité et à l’intégrité du Mali », non sans se satisfaire de « la mise en place de l’ensemble des organes de la transition » censée durer dix-huit mois.

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Outre les pays membres du G5 Sahel, Nana Akufo-Addo (Ghana), Macky Sall (Sénégal), le Général de Corps d’Armées, Brahim Gabir Ibrahim, membre du Conseil souverain de la transition au Soudan et Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement marocain, ont participé au Sommet de N’Djamena.

C’est maintenant le président tchadien, Idriss Déby Itno, qui assure la présidence en exercice du G5 Sahel. Et le prochain sommet ordinaire est prévu en février 2022 à Bamako, au Mali.

Tchad : Yombobé Madjitolum Théophile sera le candidat de l’UTPC à l’élection du 11 avril

Il a été investi ce mercredi 17 janvier 2021 par le congrès statutaire parti Union de Travailleurs Progressistes pour la Cohésion (UTPC), organisé à Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental

Le parti UTPC a désigné son candidat pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Il s’agit de Yombombé Madjitoloum Théophile. Le parti a organisé son congrès statutaire ce jour sous le thème : « Une gouvernance résiliente pour un développement intégral ».

Le président de Yombombé Majitoloum Théophile fait savoir que, s’il est élu, son gouvernement veillera au respect du droit humanitaire international dans tous les engagements armés et le rôle fondamental de l’armée sera de garantir la sécurité intérieure et la protection des frontières du Pays. Il ajoute qu’il n’interviendra qu’à côté des gouvernements démocratiquement élus, à leur demande sous le contrôle d’une Assemblée Nationale Tchadienne équilibrée. Yombombé Majitoloum Théophile espère être l’espoir de tous les tchadiens épris de justice, de démocratie, d’équité et de paix.

Le Président fédéral du Logone Occidental de l’UTPC Békainyo Osée a tenu à préciser que c’est le tout premier Congrès statutaire de ce jeune parti. C’est le premier engagement à un évènement politique d’envergure. « L’UTPC aspire légitimement à contribuer efficacement et à tous les échelons au développement en se fondant sur des ressources inépuisables du Tchad », déclare le président fédéral du parti.

Tchad : la Céni renforce les capacités de ses membres en vue de la prochaine élection

Un atelier de renforcement de capacités des membres de la Céni sur la préparation des opérations de vote, s’est ouvert ce mercredi 17 février 2021 à N’Djamena. Cette formation s’inscrit dans le chronogramme de la commission

Le président de la Commission électorale indépendante (Céni), Kodi Mahamat Bam a donné ce jour, le coup d’envoi des travaux de renforcement de capacités des membres de la Céni. L’atelier est axé  sur la préparation de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Cette formation vise à outiller les membres de la Céni des techniques devant les permettre de maitriser les activités électorales conduisant à l’opération de vote, connaitre l’ensemble des documents électoraux, éventuellement  de s’approprier de la stratégie de sécurisation du processus électoral

Le président de la Céni, explique qu’il s’agit de faire comprendre, le rôle et la responsabilité des différents partis prenantes, de maitriser le mécanisme, de remonter les données électorales. Il invite les participants à relever les défis et contraintes et éventuellement de proposer des solutions ou des recommandations.

Les participants sont entre autres, les 31 membres de la Céni, les 23 présidents provinciaux et 5 membres du bureau permanent des élections

Dans son allocution, le Représentant adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Yahya Amadou Ba a indiqué qu’ : «  il est plus que nécessaire que les membres de l’institution en charge de l’organisation et la supervision du processus électoral parviennent à une parfaite compréhension du rôle qui est le leur dans la mise en œuvre des activités préparatoire au jour du scrutin. ». Il estime que cela peut réduire les dysfonctionnements qui pourront survenir.

Tchad : 184 enseignants formés sur la gestion des catastrophes et le covid-19 à Bol

Ils sont formés dans le cadre de l’atelier du projet ‘’Education Cannot Wait’’, une initiative du ministère de l’Education national, en partenariat avec l’UNICEF. Les travaux ont démarré le 16 février 2021

Il se tient à Bol, chef-lieu de la province du Lac, une formation de 184 enseignants des écoles primaires, sur la réduction des risques et dangers causés par les catastrophes et le covid-19. Les 184 instituteurs seront édifiés sur la cartographie des vulnérabilités, l’élaboration du plan d’intervention de riposte, les outils de préparation du plan d’urgence scolaire, le message clé sur la réduction des risques et dangers causés par les catastrophes, la sécurité et l’examen des fiches techniques du protocole sur le Covid-19 ;

D’après le délégué provincial de l’Education nationale et de la Promotion civique, Moussa Issa Moussa, cette initiative intervient à un moment où le ministère de l’Education nationale cherche les voies et moyens pour redémarrer les activités pédagogiques. Il invite les participants à respecter scrupuleusement les gestes barrières tout au long des travaux
le chef de division de la formation initiale des enseignants du primaire, à la direction de la formation des enseignants de fondamental et du secondaire, Mahamat Daye Kadjalla, indique que cette formation a pour objectif de renforcer la capacité des enseignants sur l’élaboration de plan de réponse en éducation des risques et des catastrophes incluant le Covid-19.

Tchad : une incursion policière fait trois morts à la maison d’arrêt d’Amsinéné

Dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 février, trois prisonniers ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés au cours d’une tentative de déplacement forcé des détenus pour la prison de Klessoum.

Le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ibédou fait savoir qu’une tentative de déplacement forcé des prisonniers de la maison d’arrêt d’Amsinéné pour Klessoum a dégénéré en morts d’hommes. Il accuse la direction générale de service de sécurité des institutions de de l’Etat (DGSSIE) et le Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) d’être à l’origine de cet incident.

« LE GMIP ET LA DGSSIE ont fait irruption à 1heure du matin à la prison d’Amsinéné en vue du déplacement des prisonniers vers la nouvelle prison de Klessum. », déclare Mahamat Nour Ibédou. Il ajoute que : «  A cette occasion des brutalités inouïes dont des bastonnades, des tirs à balles réelles et des grenades lacrymogènes furent exercés sur les détenus. »

« Il leur était exigé de laisser leurs effets personnels sur place; ayant voulu refusé, les détenus furent soumis à des violences dignes des camps de concentrations nazis. », regrette le défenseur des droits de l’Homme. Mahamat Nour Ibédou affirme que : « le bilan provisoire s’élèverait à trois morts et plus d’une centaine de blessés dont dix graves. Une barbarie inexplicable ! »

Le tchadien Adoum Djimet prend les rênes de la Coalition pour le Sahel

Il a été désigné le 16 février 2021, en marge du sommet e la Coalition pour le Sahel qui s’est tenu à N’Djamena. Adoum Djimet a pris ses fonctions en qualité de haut représentant de la Coalition pour le Sahel

Les rideaux se sont refermés sur la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel organisé à N’Djamena, la capitale tchadienne. Après la nouvelle désignation d’Idriss Deby à la tête du G5 Sahel, un autre tchadien est désigné haut représentant de la Coalition pour le Sahel. Il s’agit d’Adoum Djimet, ancien ministre de l’Agriculture.

Le nouveau patron de la Coalition pour le Sahel a reçu les félicitations du président tchadien, « Une nouvelle phase s’ouvre. Le nouveau représentant de la Coalition pour le Sahel Djimet Adoum, vient de prendre ses fonctions. Je suis fier qu’il s’agisse d’un fils du Tchad et le félicite », a noté le Maréchal du Tchad.

D’après le président en exercice du G5 Sahel, « la Coalition pour le Sahel apparaît sans nul doute comme un instrument clé de notre partenariat, qui nous permettra de mutualiser efficacement nos efforts, mobiliser nos ressources et coordonner nos initiatives pour cette lutte ». Elle a été annoncée au Sommet de Pau, en France, l’année dernière.

 

Sahel: Macron annonce le maintien des forces françaises

Pour Emmanuel Macron, un retrait prématuré des troupes françaises du Sahel « serait une erreur ».Une éventuelle baisse des troupes françaises au Sahel était récemment sur toutes les lèvres. Ça ne sera pas le cas. Le président français Emmanuel Macron a annoncé, mardi à Ndjamena (Tchad), lors du sommet G5 Sahel, que « la France
ne réduirait pas dans l’immédiat » ses effectifs militaires dans la région. 

Lors de son intervention par visioconférence depuis Paris, le locataire de l’Elysée a toutefois souligné que « des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu (…) », ajoutant qu’« il
serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs ».

D’ailleurs il a promis une « action renforcée » pour « essayer d’aller décapiter » les organisations terroristes.Car même si de « véritables résultats ont été obtenus dans la zone des trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et le principal groupe visé, l’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS), « a perdu son emprise et subit de nombreuses pertes », les organisations terroristes y sont toujours très actives. 

Emmanuel Macron a par la même occasion salué la décision du président tchadien Idriss Déby Itno d’envoyer 1200 soldats dans la zone des trois frontières. « Une décision forte et courageuse qui viendra conforter la force du G5 Sahel », a-t-il indiqué. 

De même, il a remercié les pays européens et les autres partenaires internationaux participant au nouveau groupement de forces spéciales Takuba, « qui acceptent ainsi de mutualiser le risque du sacrifice ultime que prennent nos soldats ». 

Pour venir à bout des groupes jihadistes, l’action militaire devra être conjuguée avec celle du développement. C’est pourquoi Emmanuel Macron a invité ses homologues du G5 Sahel à « donner une perspective aux populations du Sahel », un « deuxième sursaut : celui du retour de la sécurité et des services aux populations » et « une impulsion au plus niveau de l’État » pour réinvestir les territoires délaissés de la région.

Dans cette perspective, chacun des pays membres du G5 Sahel a signé une convention de financement avec le Fonds international de développement agricole (Fida).

Au cours du sommet de Ndjamena, le Tchad a par ailleurs été désigné pour assurer, pour la deuxième fois, la présidence tournante du G5 Sahel. Djimet Adoum du même pays a en outre été nommé nouveau haut représentant de la Coalition pour le Sahel.

« Nous avons beaucoup parlé au cours de ces rencontres de N’Djamena et nous savons tous ce qui nous attend : l’action et le concret », a écrit sur son compte Twitter le président tchadien, Idriss Déby Itno.

Tchad : la Coalition pour le sahel tient son sommet de N’Djamena à huis clos et par visioconférence

Le sommet de la Coalition du sahel s’est ouvert ce 16 février 2021 à N’Djamena, sous l’égide d’Idriss Deby Itno, président en exercice du G5 Sahel. Y prennent part les pays membres de la coalition

Le président français Emmanuel Macron a assisté aux travaux par visioconférence. Elle n’a pas effectué le déplacement dans l’objectif d’appliquer les mesures anti-covid-19 appliquées en France. Les chefs d’Etats examinent plusieurs dossiers.

La Coalition repose sur 4 piliers. Notamment, la lutte contre les groupes armés terroristes, le renforcement des capacités de forces armées des Etats de la région, le soutien au retour de l’Etat et des administrations sur le territoire et l’aide au développement. Tous ces sujets sont inscrits à l’ordre du jour de la rencontre de ce 16 février.

La Coalition pour le sahel entend relancer et bien orienter la réalisation des objectifs communs des pays membres de l’organisation du G5 Sahel.

Le président en exercice du G5 Sahel, Idriss Deby Itno a indiqué que , la Coalition pour le Sahel apparait sans nul doute comme un instrument clé du partenariat, qui permettra de mutualiser efficacement les efforts, mobiliser les ressources et coordonner les initiatives pour la lutte.

«Ma gratitude à tous mes frères Chefs d’État et aux différentes personnalités pour leur présence à N’Djamena, hier pour la conférence au sommet du G5Sahel et aujourd’hui, pour la même noble cause.», ainsi le président tchadien rend hommage aux participants.

La première dame de Mauritanie a visité la Fondation Grand Cœur au Tchad

En marge du Sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel, en cours à N’Djamena, une rencontre entre la première dame de la république islamique de Mauritanie, Marienne Mint Mohamed Oul Bah et celle du Tchad a eu lieu à la Fondation Grand Cœur.

Recevant les deux premières dames au siège de l’institution, la Secrétaire Générale de la Fondation Grand Cœur a expliqué la vision, les domaines d’actions, les missions et l’organisation de la Fondation à Madame Marieme Mint Mohamed Valdhel Ould Bah, hôte de Hinda Deby Itno, par ailleurs présidente de ladite fondation.

Elle a fait le panorama des activités que la fondation mène sur le terrain.  Des films y afférents ont également été projetés après explication. La Première Dame de la République Islamique de Mauritanie a reçu des cadeaux de la Fondation grand cœur.

A l’issu des échanges, Madame Marieme Mint Mohamed Valdhel Ould Bah a signé le livre d’or de la Fondation et rendu un hommage à la Présidente et les membres de la FGC et souhaitant plein succès aux missions de la Fondation.

Tchad : la CTDDH dénonce une atteinte physique sur Mahamat Lazina

Le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibédou accuse le président de la république d’avoir fait arrêté et torturé, Mahamat Ahma Lazina, président du MNCT

D’après le S.G de la CTDDH, le président du parti MNCT (Mouvement national pour le changement au Tchad), et plusieurs militants ont été arrêtés le 15 janvier par la police à l’issue des marches organisées pour protester contre le soutien de la France au 6ème mandat d’Idriss Deby Itno et pour revendiquer l’alternance.

« La barbarie a atteint son comble avec le President MAHAMAT LAZINA qui vient d’être libéré ; il avait cependant été torturé et nous sommes inquiets pour sa santé ; apparemment il a une côte cassée ou enfoncée. La responsabilité de cette atteinte à sa santé en incombe entièrement à Idriss Deby. Deux des responsables de son parti sont encore maintenus aux Renseignements Generaux », déclare la CTDDH.

Le MNCT et la CTDDH assurent que Mahamat Ahmat Lazina est libre. Toutefois ils réclament la libération de toutes les autres personnes arrêtées dans le même cadre.

Le leader du MNCT avait annoncé, il y a quelques jours, son intention de marcher pacifiquement le 15 février 2021 pour l’alternance, dans la foulée d’un appel à manifester des Transformateurs. Ils sont effectivement sortis le 15 février, jour d’ouverture de la 7ème conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel. Quelques personnes ont été arrêtées pendant les manifestations avant d’être libérées plus tard.

G5 Sahel : le Tchad envoie 1200 soldats dans la zone des trois frontières

Pour combattre le terrorisme dans les pays du Sahel, 1200 soldats tchadiens ont été déployés dans la zone des trois frontières, Mali, Niger et Burkina. L’information a été donnée le 15 février 2021 par le Maréchal du Tchad

En marge de la septième conférence des chefs d’Etat organisée à N’Djamena, le chef d’Etat tchadien, Idriss Deby Itno a annoncé le déploiement de 1200 militaires tchadiens pour combattre le terrorisme dans les zones des trois frontières. Notamment, le Niger, du Mali et du Burkina Faso.

Le ministre tchadien en charge des armées, Mahamat Abali  Salah a déclaré : « nous sommes déjà sur le terrain », pour confirmer que les soldats sont déjà sur le terrain. Il a fait la déclaration à N’Guini, au Niger, près de la frontière avec le Tchad, en présence des ministres de la défense du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mauritanie, Burkina Faso). Les soldats présents à la frontière Tchad-Niger seront déployés dans la région du Liptako-gourma dans le cadre de la lutte anti-djihadiste.

L’envoi des troupes tchadiennes avait été annoncé un an plus tôt, au Sommet de Pau en France. Il visait à renforcer les troupes compte tenu du retrait progressif de l’armée française du sahel. Les soldats tchadiens n’ont finalement pas été envoyés dans la zone des trois frontières en 2020 parce qu’ils devaient combattre les terroristes qui sévissaient à Bohoma, dans la province du Lac au Tchad. La présence militaire a été saluée par les ministres de la défense des pays membres du G5 Sahel.

G5 Sahel: « Barkhane est devenue un risque politique »

Analyste politique réputé et expert respecté de l’actualité du Sahel, le journaliste et écrivain, Seidik Abba décortique pour APA News les enjeux du sommet du G5 Sahel qui se tient lundi 15 et mardi 16 février 2021 à N’Djamena, au Tchad.Que peut-on attendre de ce nouveau sommet du G5 Sahel ?

Ce sommet statutaire va être l’occasion de faire le bilan de la situation sécuritaire au Sahel depuis le sommet qui a réuni en janvier 2020 à Pau, dans le Sud de la France, le président Emmanuel Macron et ses homologues de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad et qui a été suivi en juillet par une Conférence des chefs d’État du G5 Sahel en juillet 2020 à Nouakchott, en Mauritanie.

À N’Djamena, on s’attend à une évaluation concrète de la stratégie adoptée à Pau qui avait décidé d’une concentration des efforts militaires sur la zone des trois frontières commune au Burkina, au Niger et au Mali. A Pau, il a avait été décidé de cibler particulièrement l’État islamique au Grand Sahara qui multipliait alors les opérations souvent sanglantes et spectaculaires dans cette zone.

A N’Djamena, cette réorientation stratégique va faire l’objet d’une évaluation complète, en présence virtuelle du président français Emmanuel Macron qui participe au sommet par vidéoconférence. Les activités du Secrétariat exécutif, tout comme la mise en œuvre des projets, seront également examinées.

Cela dit, une des particularités du sommet de N’Djamena, c’est qu’il intervient alors que la France a fait part de son intention de « réajuster » son opération militaire au Sahel. Enfin, nous aurons à N’Djamena le passage de témoin entre le président sortant du G5 Sahel, le Mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani et le président entrant, le Tchadien Idriss Déby Itno.

Vous venez de publier aux éditions L’harmattan à Paris, « Pour comprendre Boko Haram », un livre très remarqué sur les jihadistes actifs dans le bassin du Lac Tchad. Pensez-vous que cette région bénéficie de la même attention que le Sahel ?

Clairement non. Le bassin du Lac Tchad ne bénéficie pas de la même attention que le Sahel. Quelques raisons peuvent être avancées pour expliquer ce désintérêt. Pour les pays occidentaux, Boko Haram, à la différence des groupes terroristes installés au Sahel, notamment dans le Nord du Mali, ne représente pas une menace directe.

Pour eux, il y a peu de chance que des jihadistes partent des rangs de Boko Haram pour attaquer l’Europe. Deuxièmement, dans le bassin du Lac Tchad, il n’y a pas de présence militaire occidentale directe qui aurait pu susciter l’intérêt des médias internationaux et des opinions publiques occidentales.

Enfin, dans le bassin du Lac, les victimes du terrorisme sont principalement des locaux, pas des ressortissants étrangers. Pourtant, il faut prendre garde à ne pas négliger la situation sécuritaire au Sahel. Il serait faux de penser qu’on peut résoudre la crise au Sahel sans associer le bassin du Lac Tchad. Les groupes jihadistes ont, de leur côté, déjà compris l’intérêt qu’il y a à agir ensemble. Nous avons pu documenter de très nombreux exemples de « coopération » entre les groupes jihadistes du Nord Mali et Boko Haram.

Cela fait huit ans que la France a envoyé son armée au Mali et dans le Sahel. Les groupes jihadistes continuent pourtant d’être actifs au Mali et leur présence s’étend à d’autres pays de la région ?Faut-il un réajustement de la stratégie française dans la région ?

La décision d’ajuster on non la présence militaire française appartient à la France. Elle a décidé de le faire non que la situation sécuritaire au Sahel soit redevenue normale.

J’y vois plutôt des considérations de politique intérieure. Dans ce contexte de crise sanitaire avec ses conséquences économiques pour l’État français, certains milieux, y compris au plus haut sommet de l’État, ont pu penser que Barkhane avec un budget annuel compris entre 900 millions et un milliard d’euros coûte chère.

A cette considération économique, s’ajoute un argument de politique intérieure française : la présidentielle de 2022 à laquelle Macron se présente. Disons les choses comme elles sont : avec le retournement de l’opinion contre la présence militaire au Sahel, l’opération Barkhane est devenue un risque politique, surtout dans une période pré-électorale sensible.

Mais pour moi, le plus important n’est pas que la France parte ou reste au Sahel. En effet, ce qui me semble important, c’est comment les pays sahéliens s’organisent pour assurer leur sécurité, y compris en faisant appel à la solidarité africaine.

Certains pays du continent sont de grandes puissances militaires qui peuvent apporter leur contribution sous différentes formes à la lutte contre le terrorisme au Sahel. En tout état de cause, sur la durée, la sécurité au Sahel ne sera assurée que par les Sahéliens. Cela vaut d’ailleurs pour le reste du continent.

Dans certains pays du Sahel, notamment le Mali, la possibilité d’un dialogue avec les jihadistes est désormais publiquement évoquée. Qu’est-ce qui explique ce changement ?

Je constate qu’il y a une évolution de la position malienne de négocier avec les groupes jihadistes. Il y a quelques années, ce sujet était tabou. Aujourd’hui, il est débattu publiquement y compris dans les allées du pouvoir à Bamako. J’estime que cette évolution repose sur des considérations pragmatiques que les Maliens connaissent mieux que leurs partenaires, dont la France, qui défendent eux des principes généraux.

A titre personnel, l’expérience du programme nigérien « Repentir contre pardon » qui a permis de récupérer sans un coup de feu plus de 500 ex-combattants de Boko Haram m’amène à penser que les discussions avec les groupes jihadistes et certains de leurs dirigeants est une option à ne pas écarter. Le débat ne doit plus être faut-il discuter avec les jihadistes mais avec qui, sous quelle forme et où discuter avec les groupes jihadistes.

Des experts et des officiels du renseignement parlent aujourd’hui d’une volonté des groupes jihadistes sahéliens de s’étendre vers les pays du Golfe de Guinée. Est-ce logique ?

Ce n’est pas nouveau. Les groupes jihadistes ont toujours pour agenda l’élargissement de la Willaya d’Afrique de l’Ouest. Ils ont déjà posé des actes en Côte d’Ivoire par deux fois : mars 2016 à Grand Bassam et en juillet dernier à Kafalo sur la frontière ivoiro-burkinabè. Ils ont frappé le Bénin deux fois et ont attaqué sur la frontière entre le Burkina et le Togo. En dépit de sa persistance, cette menace pourra être contenue par une bonne coordination entre les États du Sahel et les pays du Golfe de Guinée. En revanche, le plus inquiétant c’est l’endogénisation du terrorisme au Sahel. Les nouveaux chefs de katibas et les combattants sont des locaux et cela ne peut être combattu par les moyens militaires uniquement.

G5 Sahel : les chefs d’Etat de l’espace sahélien en quête d’une solution définitive anti-terroriste

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se sont retrouvés ce 15 février 2021 à N’Djamena pour faire le point sur la lutte anti-djihadiste. Ces travaux interviennent un an après le sommet de Pau.

Dans son allocution, à l’ouverture de ce 7ème sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel, le président tchadien, Idriss Deby Itno a noté que le succès de la lutte contre le terrorisme est conditionné par les actions concrètes de développement. Il invite ses pairs à créer conditions favorables au bien-être socio-économique des jeunes. « Le financement des programmes et projets de développement est un impératif de premier ordre », déclare Idriss Deby, qui estime que la misère et la précarité matérielle alimentent et fertilisent le terreau du terrorisme et du radicalisme violent. Pour Idriss Deby, le programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel est une condition sine qua non dans la lutte contre le terrorisme.

La lutte contre le terrorisme nécessite la mise à jour continue des stratégies de lutte et de protection, estime le Maréchal du Tchad. « Les nébuleuses terroristes qui affinent sans cesse leurs stratégies criminelles en faisant montre d’une rare résilience continuent à mettre nos efforts à rude épreuve », se plaint le Maréchal du Tchad. Il sollicite le renfort de la communauté internationale et la volonté des pays membres de l’espace pour mettre à déroute les groupes terroristes.

La pandémie à coronavirus compromet également fortement la lutte contre le terrorisme dans le sahel souligne le numéro 1 tchadien : « cette pandémie a fortement compromis les immenses sacrifices consentis sur le terrain de la sécurité et du développement dans l’espace sahélien ».

Tchad : l’ordre des avocats dénonce l’implication de l’exécutif dans les affaires judiciaires

Les avocats ont présentés ce 15 février 2021, un ensemble des maux qui entravent l’épanouissement de la justice au Tchad. C’était au cours de presse tenu par le président du conseil, Me Athanase Mbaïgangnon.

Parmi les maux qui entravent l’épanouissement de la justice, l’ordre national des avocats du Tchad cite, la corruption, le trafic d’influence, la nomination sectorielle des magistrats et l’immixtion de l’exécutif entre autres.  Le président de l’ordre, au cours de sa communication de ce jour, a exigé le retour sans condition des : « règles de l’art qui gouvernent l’appareil judiciaire ». Les avocats dénoncent également la mauvaise gestion des ressources humaines.

L’avocat indique qu’ils se sentent interpellés à plus d’un titre. « Dans un passé récent, des marginaux ont réussi à tenir au respect, au sein même du palais de justice, une composition du tribunal pour avoir rendu décision ». Un rappel du bâtonnier Me Athanase Mbaïgangnon qui vise à dénoncer les différents manquements observés dans l’appareil judiciaire tchadien. Il dénonce également la mainmise de certains « intouchables », dans les affaires de justice.

« Des droits consacrés par notre Constitution peinent à s’affirmer et le citoyen ne fait plus confiance ou du moins, ne croit plus en la justice telle qu’elle est distribuée sur l’ensemble du territoire », regrette le président du conseil de l’ordre national des avocats.

L’ordre national des avocats du Tchad, fait savoir qu’il est mal à l’aise dans l’exercice de ses fonctions. Les avocats ne se retrouvent pas dans l’administration de la justice. Ils invitent les responsables du système judiciaire à revenir à de meilleurs sentiments.

D’après Me Athanase Mbaïgangnon, le Tchad qui gère actuellement la présidence de la conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune, ne saurait admettre certaines déviances dans la gestion des dossiers du pays.

G5 Sahel : le Sénégal invité au sommet

Le Sénégal prendra part mardi, en qualité de pays invité, à la séance élargie du Sommet du G5 Sahel qui s’ouvre ce lundi à N’Djamena, capitale du Tchad.La séance élargie, à laquelle le président Macky Sall assistera, vise à associer les pays et institutions partenaires du G5 Sahel à la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans l’espace sahélien, souligne le communiqué de la présidence parvenu à APA. 

Avec un effectif de 1305 soldats, le Sénégal est le deuxième pays contributeur de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). 

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité créé en février 2014 par cinq États du Sahel. Il s’agit de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.

Tchad : le président de la transition au Mali est à N’Djamena

Il a été reçu en audience ce 14 février 2021 par le Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. Bah N’Daw doit participer à la 7ème Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel et à l’assemblée générale de l’alliance Sahel

Le président de la transition au Mali, Bah N’Daw est arrivé à N’Djamena pour la première fois après sa prise de pouvoir. Il doit prendre part au sommet du G5 Sahel qui s’ouvre ce jour à N’Djamena.

Le Maréchal du Tchad et son hôte ont respectivement ont débattu des questions de retour de paix au Mali, le processus de transition, la redynamisation de la coopération bilatérale et évidemment des principaux points inscrits à l’ordre du jour de la 7ème Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel et à l’assemblée générale de l’alliance Sahel.

Le président tchadien  signifié à son hôte que le Tchad souhait que la paix soit rétablie au Mali. Le président de la transition au Mali, est la troisième personnalité représentant les pays du G5 Sahel, a foulé le territoire tchadien pour le sommet.

Tchad : l’ONAPE veut récupérer les crédits agricoles par l’intermédiaire des chefs traditionnels

L’Office nationale de promotion de l’emploi (ONAPE), a organisé une séance de  sensibilisation des chefs de canton de la province du Logone occidental sur les techniques de recouvrement des crédits agricoles

Les 29 chefs traditionnels de la province du Logone occidental ont pris part à cette séance de travail qui s’est déroulé à Moundou le 13 février 2021. Ils ont été édifiés par l’ONAPE sur les stratégies à adopter pour récupérer les crédits agricoles octroyés dans le cadre de la campagne agricole 2020. Ils ont également été situés sur les méthodes visant à réussir la campagne 2021.

Abdérahmane Mahamat Abba, le chef de mission de l’ONAPE, a noté que l’office la campagne agricole 2020 dans la province du Logone occidental a été financé à hauteur de 125.538.000 FCFA. 473 cultivateurs ont bénéficié de cet appui dans les différents cantons respectifs. Le taux de remboursement déjà enregistré s’élève à 80.509.000 FCFA, soit 64%. Le chef de mission de l’ONAPE espère que la totalité du montant octroyé soit restituée.

Les cantons dans lesquels la totalité du montant a déjà été restitué sont entre autres, le canton de Doher, le canton de Konkoundja, le canton de Béladja, le canton de Sar Goyen et le canton de Bah. Les crédits octroyés dans le cadre de la campagne agricole 2020ont été recouvrés à 100%.

Tchad : le fichier électoral mise à jour compte plus de 7 millions d’électeurs

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a présenté ce 12 février 2021, le fichier électoral réaménagé. 7.334.479 personnes pourront se rendre aux urnes dès le 11 avril prochain

Le président de la Céni, Kodi Mahamat Bam a informé ce jour que 7, 3 millions de tchadiens sont prêts à aller aux urnes. Il a présenté le fichier électoral révisé en présence du ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet. Parmi ces électeurs l’on dénombre 3.699.975 femmes soit 50.76% et 3.588.422, soit 49.24%.

Le président de la commission en charge des élections, Kodi Mahamat Bam a indiqué que : « Ce fichier  ouvre la voie à la suite des activités du processus électoral qui sont entre autres  l’impression et le colisage des listes définitives du 13 février au 4 mars 2021, la personnalisation et le colisage des cartes d’électeur du 13 au 15 mars 2021, le déploiement des cartes d’électeurs sur le terrain du 16 au 25 mars 2021, la distribution des cartes d’électeur du 26 mars au 11 avril 2021 et la publication de la liste définitive des électeurs ce jour même, conformément au code électoral,  soit 45 jours avant le jour du scrutin ».

Le patron de la Céni invite les citoyens à se rendre dans les différents centres de recensement à partir du 26 mars 2021, pour entrer en possession des cartes d’électeurs biométriques.

Tchad : le ministre de l’éducation souhaite que les heures perdues pendant la grève soient récupérées

Le Ministre de l’éducation Nationale et de la Promotion Civique, Aboubakar Assidick Choroma, a fait le tour de quelques établissements de N’Djamena ce 12 février 2021 pour se rendre de la reprise effective des cours

Le ministre en charge de l’éducation voulait s’assurer les cours dans les établissements scolaires de N’Djamena ont réellement repris après le retour de grève et des mécanismes à mettre sur pied pour récupérer le temps perdu pendant les semaines de grève. Aboubakar Assidick Choroma est arrivé au Lycée féminin, à l’Ecole communale d’Ambiguïté et au Lycée de Diguel Centre. Il a encouragé les enseignants qui ont repris la craie et exhorte les autres à regagner les postes incessamment.

Le ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, a laissé entendre qu’il souhaite que les heures perdues suite à la grève soient rattrapées pour que les élèves aient le maximum des programmes afin d’affronter les différents examens avec moins de difficultés. Pour y parvenir, les congés et des heures creuses seront annulés.

Tchad : le ministre de la sécurité publique interdit les marches et sit-in du Consensus

Le ministre de la sécurité publique et de l’immigration, dans un arrêté du 11 février 2021, interdit les marches et sit-in annoncés, les 13, 15 et 16 février 2021

« Les marches et Sit-in initiés par le Consensus d’actions républicaines pour le progrès  ‘’le consensus’’, le Mouvement panafricain de rejet du Franc CFA ‘’MNCT’’ et le Mouvement des Transformateurs prévues les 13, 15 et 16 février 2021 à N’Djamena et dans les provinces sont strictement interdits », peut-on lire dans la note

Il interdit également, les marches prévues tous les samedis dans les provinces et à N’Djamena par le Mouvement des transformateurs. Le membre du gouvernement estime que ces marches sont susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public

Le chef de département de la sécurité publique et de l’immigration demande aux autorités sécuritaires et aux gouverneurs de toutes les provinces du pays de  faire appliquer cette décision.

Mali : l’Accord d’Alger passé au peigne fin

Le Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a tenu, jeudi à Kidal, une réunion pour tenter de dénouer ce processus.Le moment est historique. Le lieu symbolique. Kidal, cette ville du nord du Mali est toujours contrôlée par les anciens rebelles regroupés au sein d’une Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui a signé avec le gouvernement malien en 2015 un accord de paix négocié quelques temps plus tôt à Alger.

Dans ce bastion des nationalistes touaregs, une réunion du Comité de suivi de l’Accord de paix issu du processus dit d’Alger n’avait pu s’organiser en septembre 2019. Mais le 11 février, l’État malien et ses partenaires étrangers ainsi que les parties signataires du fameux accord ont pu échanger sur ce texte consensuel censé ramener la paix dans au Mali. Ce texte prévoit entre autres l’intégration des ex-rebelles dans les forces de défense et de sécurité et une plus grande autonomie de cette région.

L’application de l’accord semble plus facile à dire qu’à faire. Mais la relance du processus de paix à Kidal est « un signe d’espoir » selon le Colonel-Major Ismaël Wagué, ministre malien de la Réconciliation nationale au sein du gouvernement de transition mis en place à Bamako, la capitale, dans la foulée du renversement par l’Armée, le 18 août dernier, du président controversé Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

L’ancien porte-parole des putschistes a également indiqué que les autorités de la transition comptent mettre en application l’Accord d’Alger. Cela est toutefois conditionné au succès du nouveau processus de « désarmement, démobilisation et réinsertion » au terme duquel « plusieurs centaines d’ex-combattants rebelles » sont censés intégrer les rangs de l’Armée.

Pour sa part, l’ancien Secrétaire général adjoint de l’Onu, le Mauritanien, Ahmedou Ould Abdallah, a déclaré qu’« il est temps d’harmoniser et de coordonner, si possible, les points de vue pour aider le Mali et le Sahel à sortir d’une crise qui coûte très chère ».

L’ancien haut responsable onusien, aujourd’hui à la tête du Centre pour la stratégie et la sécurité dans le Sahel-Sahara (Centre 4s), un Think tank basé à Nouakchott, prône clairement un « changement d’approche » dans la gestion de ce conflit.

Pour surmonter les écueils, plusieurs observateurs s’accordent sur la nécessité d’une refonte de l’Accord dit d’Alger. C’est le point de vue défendu depuis toujours par Nicolas Normand, ex-ambassadeur de la France au Mali et au Sénégal. D’après le Français, « la situation est d’autant plus problématique que l’Accord d’Alger ne traite pas, pour l’avenir, les causes véritables de la rébellion du Nord ».

Intervenant par visioconférence, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé que les discussions de jeudi à Kidal sont « tout un symbole », avant de saluer la « dynamique positive » du processus de paix au Mali.

La réunion de Kidal a eu lieu quatre jours seulement avant le Sommet du G5 Sahel prévu les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne en présence du président français, Emmanuel Macron. À N’Djamena, la France, la Mauritanie, le Mali, le Burkina et le Niger feront le point sur la situation sécuritaire qui prévaut aussi bien au Mali que dans le reste du Sahel.

Tchad : après avoir reçu l’assurance des Etats-Unis Succès Masra demande la libération de tous les manifestants

Le président du parti les Transformateurs a exigé ce 12 février 2021, la libération sans conditions de tous les manifestants arrêtés le 06 février. Il compte entamer l’acte 2 de la marche avec ces derniers demain samedi

L’ambassade des Etats-Unis a informé le 11 février 2021, que le gouvernement a assuré qu’il ne poursuivra pas le leader des Transformateurs après sa sortie de son périmètre de sécurité. Succès Masra en tant que premier responsable du Consensus d’actions républicaines de progrès demande à la justice de l’arrêter si tous les détenus ne sont pas libérés.

« J’exige leur libération sans conditions. En sortant de l’ambassade, je vais marcher avec tous les marcheurs du peuple pour l’acte 2. Si on ne libère pas tous les autres arrêtés de façon arbitraire, moi, en tant que premier responsable du Consensus d’actions républicaines de progrès, j’assume l’entière responsabilité de tous les actes qui ont été posés par tous les marcheurs. Parce que je suis le premier parmi les premiers à avoir appelé à cette marche qui est devenue la marche du peuple. S’il y a quelque chose à reprocher, je dois être le premier inquiété. S’il n’y a rien à me reprocher sur le plan judiciaire, ça veut dire que tout le monde doit être libéré. Ou alors, je demande officiellement au ministère de la Justice de m’arrêter parce que j’assume l’entière responsabilité de tout ce qui aurait été posé comme acte »

Précisons que l’audience de ces manifestants a lieu ce jour au Tribunal de grande instance de N’Djamena.

           

G5 Sahel : Emmanuel Macron annule son voyage pour le Tchad

Attendu à la 7ème session ordinaire du Sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel, prévu du 15 au 16 février 2021 à N’Djamena, le président français, Emmanuel Macron a annulé son voyage en terre tchadienne dans la soirée du 11, annonce l’Elysée

« Emmanuel Macron ne se rendra finalement pas à Ndjamena les 15 et 16 février prochains pour le sommet du G5 Sahel en raison du contexte sanitaire. Il participera aux huis clos avec ses homologues sahéliens par visioconférence. », Informe l’Elysée qui précise que Le déplacement est annulé uniquement pour des raisons sanitaires

Au regard de la situation sociopolitique qui sévit dans la capitale tchadienne, et suite à la vague d’arrestations enregistrés après la marche du 6 février dernier, des acteurs de la société civile et les militants du parti Les Transformateurs ont annoncé des sit-in devant l’ambassade France au Tchad.  Pour protester le soutien de la France à la candidature d’Idriss Deby à un 6ème mandat

Les autorités françaises de préciser que l’annulation du voyage d’Emmanuel Macron au Tchad est spécifiquement liée à la situation sanitaire qu’impose le covid-19. Il a décidé de s’imposer les mesures applicables à tout français pour éviter la circulation du virus.

Tchad : les Etats-Unis demande à Succès Masra de quitter son périmètre de sécurité

Un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad, publié le 11 février 2021, demande au leader des Transformateurs, Succès Masra de quitter son périmètre et exige du gouvernement tchadien sa protection

« Les Etats-Unis soutiennent fermement les droits des citoyens tchadiens à la manifestation pacifique et à la liberté de réunion, tels que garantis dans la Constitution du Tchad et dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance », écrit le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad, David Gilmour

Il invite le gouvernement du Tchad à respecter l’Etat de droit et à garantir un processus judiciaire transparent et équitable pour les personnes détenues à la suite des récentes protestations.

« Alors que les Etats-Unis défendent les valeurs démocratiques, nous ne pouvons pas héberger le Dr Masra dans le périmètre de sécurité de notre mission diplomatique. Nous avons demandé au Dr Masra de quitter l’ambassade », souligne le communiqué.

Le samedi 6 février 2021, le Dr Succès Masra a cherché refuge dans le périmètre de sécurité de l’ambassade des Etats-unis. L’ambassade a demandé et reçu l’assurance du gouvernement tchadien que le Dr Masra Succès ne serait pas arrêté s’il quittait l’ambassade et qu’il serait autorisé à rentrer chez lui sans entrave.

G5 Sahel: les Sahéliens se retrouvent encore autour de Macron

Le président français et ses homologues sahéliens se préparent à se retrouver la semaine prochaine au Tchad, un an après le sommet de Pau, en France. Histoire de faire le bilan et d’ajuster la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.Les attentes sont énormes, en France comme au Sahel. Mais comment faire ? C’est l’exercice principal que le président français Emmanuel Macron et ses homologues sahéliens vont tenter de résoudre lors de ce nouveau sommet qui doit les réunir les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne, Ndjamena. En dépit des efforts de Paris et de ses partenaires, les mouvements jihadistes continuent d’être actifs et se répandent dans le Sahel, où depuis le lancement en janvier 2013 de l’opération française Serval, remplacée en 2014 par Barkhane, plus d’une cinquantaine de soldats tricolores ont perdu la vie, dont onze durant la seule année 2020. À ce bilan, s’ajoutent ces milliers de civils tués par les islamistes ou victimes des milices locales ou des forces armées et de sécurité.

Depuis le sommet tenu à Pau, dans le sud de la France, en janvier 2020, entre Emmanuel Macron et les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad), les actions combinées de Barkhane, de la Task Force européenne Takuba et des armées locales ont porté des coups durs aux organisations jihadistes. Mais celles-ci demeurent  une menace sérieuse, comme en témoigne la régularité de leurs operations, souvent meurtrières.

« Barkhane a remporté de très nombreux succès tactiques, notamment lors de l’opération Bourrasque. De nombreux chefs jihadistes ont été neutralisés », s’est félicité, mardi 9 février, Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français. C’était lors d’un débat sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives ».

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Au cours de cette rencontre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a affirmé que « le Sommet de Pau a été celui du sursaut militaire. Celui de N’Djamena doit être celui du sursaut diplomatique et politique. Un sursaut également en faveur du développement ».

« L’aide au développement est essentielle pour traiter le mal à la racine et éviter que nos forces soient perçues comme des troupes d’occupation. Or, si nous avons dépensé 900 millions d’euros en 2019 pour les opérations militaires, nous n’avons mobilisé que 85 millions d’euros en aide publique au développement au Mali », a précisé M. Cambon.

En 2020, quatre priorités ont été identifiées à Pau. L’une d’elles est pourtant le développement des pays du G5 Sahel afin de protéger certaines franges fragiles de la population, notamment les jeunes désœuvrés et les pauvres, pour éviter qu’elles soient tentées de répondre aux sirènes du jihadisme.

Selon M. Le Drian, il faut  « une prise de responsabilité du G5 Sahel et une meilleure coordination et territorialisation de l’aide » au développement. 

Florence Parly, la ministre des Armées, a abondé dans le même sens : « Transformer les guerres militaires en progrès économique et social : ce sera tout l’objet du Sommet de N’Djamena la semaine prochaine ».

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Depuis cinq ans, a souligné le chef de la Diplomatie française, Paris a augmenté son aide publique au développement en direction du Sahel de plus de 30 %. 350 millions d’euros ont été, selon lui, décaissés par l’Agence Française de Développement (AFD) en un an pour y accélérer des projets.

De plus, l’Alliance Sahel regroupant 24 partenaires en faveur de l’aide aux pays sahéliens a été créée en 2017. Ce programme « supervise 870 projets pour un montant total de 20 milliards d’euros », a rappelé Le Drian.  « Nous avons des résultats. La scolarisation primaire de 200.000 Nigériens, la réhabilitation de 1800 classes au Mali, la distribution de 40.000 manuels scolaires au Tchad… Se battre pour l’éducation, c’est se battre contre l’obscurantisme », a t-il ajouté. 

En prélude au Sommet de N’Djamena, Bah N’daw, Mohamed Ould Ghazouani, Mahamadou Issoufou et Idriss Deby Itno, respectivement présidents du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se sont rendus, un à un, à l’Elysée. D’ailleurs, ce mercredi, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a eu « un déjeuner de travail » avec son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.