Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a organisé le mercredi 13 novembre un point de presse pour restituer les résultats de ses échanges avec la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Lors de cette rencontre, Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, a fermement réaffirmé la position de son groupe de ne pas participer aux élections locales, dénonçant des conditions qu’il juge incompatibles avec une élection transparente et démocratique.
Selon le GCAP, la participation à ces élections dans un cadre dépourvu de garanties suffisantes pour contester les résultats serait équivalente à accepter la fraude, la suspension des libertés publiques et à enterrer toute possibilité de transparence. Le groupe a notamment fait référence aux ordonnances 8, 9, 10 et 11, qu’il considère comme des instruments légaux ayant permis de manipuler les conditions électorales au détriment de la démocratie. Max Kemkoye a souligné que ce processus n’était qu’une mascarade visant à légitimer un système qui ne respecte pas les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique.
« Participer à ces élections, c’est accepter d’enterrer la transparence électorale et de légaliser la fraude. Nous refusons de cautionner ce système », a déclaré Kemkoye lors de la conférence.
L’un des points saillants du point de presse a été la critique acerbe de la mission de facilitation menée par la CEEAC. Selon le GCAP, la CEEAC avait une occasion unique de redorer son image en s’opposant au régime en place et en soutenant un processus électoral véritablement démocratique. « Malheureusement, en raison des liens entre Félix Tshisekedi et Mahamat Idriss Déby, la CEEAC a clôturé sa mission de facilitation par un échec total », poursuit le porte-parole.