Tchad : le gouvernement interpelle sur la qualité des programmes diffusés dans les ciné-clubs

Le ministre de la communication, Chérif Mahamat Zene a convoqué les responsables des ciné-clubs de N’Djamena ce 27 novembre pour débattre sur les influences négatives des films projetés dans ces espaces

D’entrée de jeu, le ministre a noté que : « Les ciné-clubs participent à l’animation de la vie culturelle et sociale par le biais du divertissement ». Il déplore que les programmes soient aux antipodes des valeurs morales. A ce titre, ils exercent des activités dont la nature et le contenu ont un impact réel sur la clientèle de ces lieux, donc sur une frange importante de notre société, reconnait-il. C’est dans ce cadre qu’il a invité les promoteurs pour échanger sur les enjeux liés au contenu des films projetés dans les différents ciné-clubs.

Le porte-parole du gouvernement a signifié à ses hôtes sur la nécessité de protéger adolescents contre les influences négatives des films projetés dans les ciné-clubs sur toute l’étendue du territoire national et principalement dans la ville de N’Djamena. « Il convient de souligner que cette tranche de la population dont la vulnérabilité est bien protégée par la loi, se trouve parfois exposée dans ces ciné-clubs à des projections des films incompatibles avec leur âge et totalement en décalage avec les réalités socio-culturelles de leur environnement », souligne le porte-parole du gouvernement.

Chérif Mahamat Zene regrette que, les programmes diffusés dans les ciné-clubs et les objets de divertissement proposés aux enfants ne subissent pas toujours un contrôle préalable des services compéter, afin de protéger cette frange de toute forme d’influence : « négative et déviante ».

Tchad : Mahamat Tahir Orozi interdit l’organisation du Forum citoyen

Le ministre de la sécurité publique et de l’immigration, Mahamat Tahir Orozi a signé le 26 novembre, un arrêté qui interdit la tenue du Forum citoyen prévu du 27 au 29 novembre au centre Al-Mouna de N’Djamena

« Le Forum citoyen du 27 au 29 novembre 2020 à N’Djamena, initié par la plateforme des forces vives composés des mouvements syndicaux et citoyens, des organisations de défenses de Droits de l’Homme, des personnalités, des leaders d’opinions, est strictement interdite », ouvre l’arrêté n° 006/PR/MSPI/2002 du ministre de la sécurité publique et de l’immigration.

Le communiqué souligne que l’organisation de l’évènement est interdite en raison de la crise sanitaire imposée par le coronavirus. D’après la note de Mahamat Tahir Orozi, l’avis de la coordination de riposte sanitaire n’a pas été requis. « La pandémie de la Covid-19 ne permet pas un rassemblement de grandes envergures. En conséquence de quoi le forum n’a pas lieu », poursuit le document.

Le gouvernement exhorte la police, la gendarmerie et la garde nomade à l’effet de veiller à l’application de la décision.

Pour rappel, le Forum citoyen se veut une plateforme de rencontre et de réflexion des personnes écartées des instances de prises de décisions.

 

Tchad : plusieurs partenaires financent le projet d’adduction d’eau de N’Djamena

Des conventions de financement ont été signées le 26 novembre par le Tchad, l’UE et l’AFD pour la réhabilitation et l’extension de l’adduction en eau potable (EAP) de la ville de N’Djamena.

Dans l’optique de parvenir à un meilleur accès à l’eau potable dans les zones urbaines et périurbaine et améliorer les conditions d’accès à une eau de qualité à N’Djamena, un projet de financement est lancé. Le document a été paraphé par le ministre tchadien en charge des finances, l’Ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et le directeur de l’Agence Française de Développement (AFD), Olivier Cador.  Ce projet vise à renforcer les infrastructures d’approvisionnement en eau potable afin de de faire passer le taux d’accès à l’eau potable de 30 % actuellement à 80 % à l’horizon 2030. Le projet AEP est la 1ère phase d’un programme de réhabilitation et d’extension du réseau d’eau potable de la capitale

Ce projet se matérialise par la création d’un nouveau champ captant avec 3 forages au Nord-Ouest de la capitale, la construction de 2 châteaux d’eau, l’aménagement de 205 km de conduites de distribution, la réhabilitation de 12 châteaux d’eau, de 33 forages et de 52 km de conduites défaillantes, ainsi que l’aménagement et la réhabilitation de plusieurs milliers de branchements et compteurs pour les particuliers.

Pour y parvenir, l’AFD  a mis à disposition une subvention de 15 millions d’euros,  et 14 millions d’euros de l’Union européenne en gestion délégué de l’AFD. Les Pays-Bas ont également financé à hauteur de 30 millions d’euros. La contribution du Tchad s’élève à 15,9 millions d’euros.

Tchad : don 8 cartons de médicaments pour contrer la drépanocytose

Un lot de médicaments destiné aux personnes atteintes de drépanocytose a été remis ce 26 novembre au ministère de la mère et de l’enfant à N’Djamena. C’est un don de l’association Elan d’Espoir

La cérémonie de remise a eu lieu au pavillon de l’unité de prise en charge des patients atteints de la drépanocytose de l’hôpital de la mère et de l’enfant. Cette initiative de l’association Elan d’espoir  entre dans le cadre du projet d’assistance aux familles drépanocytaires et démunies.

La présidente de l’Association Elan d’espoir, Saboura Dounia Kagne dans son allocution a indiqué que : « la vie de certaines familles est rythmée par une maladie chronique très grave », elle ajoute que sa corporation a toujours été une référence pour les enfants qui souffrent de la drépanocytose. Elle note que cela permet de redonner du sourire aux personnes qui souffrent de cette pathologie. « Les décès dus au covid-19 sont pour la plupart liés à des comorbidités parmi lesquels la drépanocytose », regrette la présidente de l’Association Elan d’espoir.

« Sortir la drépanocytose du ghetto » est l’une des missions phares d’Elan d’espoir, poursuit sa présidente. Saboura Dounia Kagne ajoute qu’elle lutte afin que la drépanocytose ne soit plus une : « maladie orpheline ». Elle révèle que l’association a été au chevet de plusieurs malades atteints de cette pathologie.

Réceptionnant les produits, la responsable de l’unité, Dr Souam Nguélé a salué l’acte du donateur. Elle a indiqué que ces médicaments permettront de soulager les souffrances de ces personnes vulnérables.

Tchad : « la scolarisation des filles me préoccupe au premier chef », Idriss Deby

L’état de délabrement des établissements scolaires du Chari-Baguirmi a suscité l’indignation du président Idriss Deby Itno ce 26 novembre 2020. Il a fait la ronde  de quelques écoles de Massenya

La tournée de travail du Maréchal du Tchad se poursuit à Massenya, chef-lieu de la province du Chari-Baguirmi. Il a visité des établissements et Lycées de la circonscription. Idriss Deby a été ravi de constater que les filles sont nombreuses et aux premiers rangs dans les salles de classes. C’est alors qu’il a déclaré : « la scolarisation des filles me préoccupe au premier chef. Le gouvernement poursuivra de manière résolue ses actions en faveur de leur scolarisation ». Pour Idriss Deby Itno, les filles doivent aller au bout de leur cursus académique.

Néanmoins, le numéro 1 du Tchad n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement au vue de la qualité des infrastructures et les conditions d’enseignement. Il regrette que malgré l’investissement alloué au secteur éducatif le niveau de vétusté des établissements laissent à désirer. « Je suis un peu deçu », a-t-il laissé entendre. En manifestant son mécontentement, le chef de l’Etat interpelle les autorités en charge de l’éducation.

Il a également visité l’hôpital provincial de Massenya et les deux châteaux. Ayant constaté que l’un des deux châteaux n’est pas fonctionnel, il ordonne sa réparation. « Le château de Massenya doit être opérationnel au plus vite. J’ai donné des instructions fermes pour la reprise des travaux d’alimentation de cet ouvrage d’adduction d’eau potable », Idriss Deby Itno.

 

https://twitter.com/MIdrissDebyItno

Tchad : conflit agriculteurs-éleveurs 67 personnes interpellés dans la Kabbia

Les présumés commanditaires de la confrontation entre éleveurs et agriculteurs dans la province du Mayo Kebbi Est ont été arrêtés et conduits à N’Djamena le 25 novembre 2020 par les forces de l’ordre

Suite aux violences qui ont causé des nombreux dégats humains et matériels dans le département de la Kabbia, province du Mayo Kebbi Est des autorités administratives et traditionnelles ont été arrêtées et conduits dans la capitale. Ils sont accusé d’être à l’origine de cet incident qui a causé la mort de plusieurs personnes et détruits plusieurs ménages. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 23 au 24 novembre 2020.

Il s’agit entre autres du sous-préfet du Bérem, le sous-préfet de Pont-Carol, le secrétaire général du département de la Kabbia et le chef de Canton de Bérem. Plusieurs autres acteurs directs ou indirects ont été interpellés. 67 personnes doivent être entendues dans le cadre de cette affaire.

Cette série d’interpellation fait suite à la réaction du Maréchal du Tchad. Depuis la province du Chari-Baguirmi dans laquelle il effectuait une visite de travail, Idriss Deby Itno a instruit au ministre en charge de la justice et son collègue de l’administration à traquer les commanditaires, complices et acteurs impliqués dans cette barbarie et faire appliquer la loi.

Depuis le 25 novembre, le gouverneur de la province et le procureur de la République près du tribunal de grande instance sont sur les sites des incidents. Ils rappellent au calme dans les localités affectées. Un couvre-feu a été instauré pour une semaine de 19h à 5h du matin dans tout le département de la Kabbia.

Tchad : le président promet un Centre multimédia communautaire à Massenya

En visite de travail à Massenya, chef-lieu de la province du Chari-Baguirmi, ce 25 novembre 2020, le Marechal du Tchad, Idriss Deby Itno a annoncé la construction d’un Centre communautaire multimédia

Le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno effectue depuis quelques semaines, une tournée dans le pays. Une visite de travail pour découvrir le Tchad profond. Après le sud, il est arrivé hier à Massokory ensuite à Massenya, ici Il a effectué des visites et lancé de nouveaux chantiers au cours de son passage.

A Massenya, province du Chari-Baguirmi, le numéro 1 du Tchad promet la construction d’un centre communautaire multimédia. Cette structure devrait permettre de créer les emplois dans la circonscription et la mise en œuvre effective du plan stratégique nationale du numérique. Ce projet entre également dans le processus de modernisation des institutions du pays.

Le chef de l’Etat a également instruit la relance de tous les projets arrêtés à cause du choc pétrolier. Il s’agit du bitumage en 2021 de l’axe Dourbali-Massenya, ainsi que l’axe Dourbali-Bili-Gama et Guelendeng-Kouno-Nguere dont les travaux doivent démarrer en 2021. Les assises ont connu la participation des autorités admiratives et militaires, des leaders traditionnels et religieux, les jeunes, femmes et les élites de cette province.

 

Tchad : les femmes se mobilisent contre les pratiques néfastes à leur égard

L’ONG Voix de la Femme a lancé ce mercredi 25 novembre, l’édition 2020  de « 16 jours d’activisme ». La rencontre qui permet de mettre en exergue les pratiques néfastes à l’égard des femmes et constituent une violation des droits humains

Placé sous le thème de « Conséquences sociales, économiques et juridiques des Violences Basées sur le Genre (VBG) sur les victimes », la cérémonie de lancement des 16 jours d’activisme a été présidée à la Maison de la femme par, Dangar Allahissem Martine Yankal, représentante de Madame la Ministre de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance. Elle a noté que les activités prévues durant les manifestations permettront de réveiller davantage les consciences au profit des nombreuses femmes et filles survivantes

Elle a condamné les pratiques néfastes à l’égard des femmes qui, selon elle : « constituent incontestablement une violation internationale des droits humains ». Elle regrette que l’on vive encore dans une société : « la ténacité des pesanteurs socioculturelles sur fonds des pratiques traditionnelles néfastes sont monnaie courante », avec pour corolaires les mutilations génitales féminines, le mariage précoce des personnes à risque.

«Au vu des violences perpétrées ce dernier temps et constatées depuis le premier trimestre 2020, il est temps de renforcer la vigilance », exhorte Dangar Allahissem Martine Yankal. Elle regrette que : « le caractère humiliant de ces violences engendre la stigmatisation des survivantes qui se résignent à souffrir en silence, refusant de dénoncer les auteurs ou les coupables qui vivent alors librement défiant parfois l’autorité de l’Etat »

« Nous devons nous unir pour renforcer notre niveau d’organisation et de regarder dans la même direction à la recherche constate d’amélioration de nos conditions et notre autonomisation socioéconomique », conclut-elle.

Tchad : des dizaines de morts enregistrés dans le conflit agriculteurs-éleveurs au Mayo Kebbi Est

Des violences ont éclaté entre les agriculteurs et les éleveurs dans plusieurs villages de la province du Mayo Kebbi Est. Plusieurs personnes y ont laissé les vies, des maisons et des champs partis en fumée

Le vieux problème dénommé ‘’conflit agriculteurs-éleveurs’’ a de nouveau fait couler le sang des citoyens tchadiens en ce début de semaine. Les affrontements seraient partis du village bélé,  département de la Kabbia, avant de s’élargir à d’autres localités de la province du Mayo Kebbi Est. Près de 5 personnes sont passés de vie à trépas ce mercredi 25 novembre 2020

D’après les riverains, les éleveurs auraient dévastés les champs de certains agriculteurs. Ce qui a poussé ces derniers à la révolte et provoquer des affrontements sanglants. Les mêmes sources ajoutent qu’après constat des premiers passages des éleveurs dans les champs, des plaintes ont été déposées à la brigade et à la justice sans suite favorable. Les affrontements se sont poursuivis ce 25 novembre 2020.

Les attaques se sont élargies à plusieurs villages et les morts et blessés se comptent par dizaines. Des maisons et des récoltes sont parties en fumée suite aux incendies.

Des hommes politiques à l’instar de Saleh Kebzabo ont marqué leur indignation : « Pas plus tard qu’il y a quelques jours je tirais la sonnette d’alarme sur le conflit éleveurs/agriculteurs. Mais les faits sont tristes et cruels, les affrontements horribles avec des villages incendiés et de nombreuses victimes, des milliers de déplacés… », écrit le député de l’UNDR sur sa page Facebook. Il a adressé toute sa compassion aux familles de blessés.

 

Nations-Unies : une tchadienne élue membre du CRC

Il s’agit de Zara Ratou, haut cadre dans l’administration tchadienne. Elle a été élue membre du Comité des droits de l’enfant des Nations-Unies (CRC) le 24 novembre 2020 à New York

Au cours des élections qui se sont déroulées hier mardi 24 novembre au siège des Nations Unies, à New York, à l’occasion de la 18ème réunion des États parties à la Convention relative aux droits de l’enfant, Zara Ratou de nationalité tchadienne a été élue membre du comité des droits de l’enfant des Nations-Unies (CRC).

L’ambassadrice du Tchad au CRC directrice de l’enfance et Coordinatrice du programme de protection de l’enfant au Ministère de la femme et de la protection de la petite enfance. Elle est élue pour le mandat 2021-2025. L’information a été donnée par le ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger

Le Comité des droits de l’enfant est un des organes des droits de l’homme des Nations Unies, en charge notamment de surveiller la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant. Il est composé de 18 experts indépendants.