Tchad : la nouvelle équipe de la CENI prête serment devant la Cour suprême

La nouvelle composition de la commission électorale indépendante (Céni) a été renvoyée à ses fonctions, ce jeudi, à la Cour suprême. Cela s’est fait suite à une cérémonie de prestation de serment de ses nouveaux membres devant le président de la Cour suprême.

 « Je jure de respecter la Constitution, les lois et règlements qui encadrent les scrutins et d’adopter une attitude impartiale et objective dans l’exercice de mes fonctions », c’est en ces termes que la nouvelle équipe de la Céni a prêté serment ce jeudi 4 avril 2019, au siège de la Cour suprême.

Cette nouvelle équipe de la commission électorale a prêté serment en application de l’article 4 de la loi n° 030/2018 du 30 novembre 2018 portant création de cet organe. Elle a été nommée respectivement par décret n° 216 /PR/2019 du 21 février 2019 portant désignation des membres de la Céni et   décret n° 326 /PR/2019 du 27 mars 2019 pour le président de cette commission.

Ces 31 membres qui composent cette Céni auront pour mission d’organiser les élections en vue notamment les législatives et les communales. Sa tâche sera de superviser, contrôler le déroulement, de proclamer les résultats provisoires des élections et les autres opérations des échéances électorales.

Dans sa réquisition, le procureur général, Mahamat Abderaman a interpellé ces membres à être impartiaux pour ne pas favoriser l’un des partis aux dépens des autres. Il leur a signifié de ne pas faire intervenir des éléments affectifs ou personnels dans l’exercice de leur mission.

En effet, la désignation de cette nouvelle Céni reste très contestée par le camp de l’opposition démocratique.

 

CEMAC : création de la COSUMAF comme organe régulateur unique des marchés financiers

La Cemac s’est dotée d’un nouveau régulateur unique du marché financier dénommé Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF). La convention d’unification de cet organe avec la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) a été signée le 31 mars dernier.

Depuis le 31 mars 2019, la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) n’existe plus. Elle a fait place à la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) qui tient lieu désormais d’organe régulateur du marché financier dans la zone Cemac.

En signant la convention ce dimanche 31 mars 2019, le président de la COSUMAF, Dr Nagoum Yamassoum et celui de la CMF, Jean Claude Ngbwa, n’ont fait qu’entériner la volonté des chefs d’Etat de la Cemac exprimée lors de la conférence extraordinaire du 31 octobre 2017 à N’Djamena. En présence des ministres des Finances et de l’Economie des 6 pays de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), ainsi que du Président de la Commission de la CEMAC, la signature de cette convention intervient à la suite de celle de la fusion des dépositaires centraux (CAA et BVMAC) à N’Djamena au Tchad le 22 mars 2019.

« Nous travaillons depuis plus d’un an avec la COSUMAF pour la mise en œuvre de la décision des Chefs d’Etats : unifier les deux marchés financiers d’Afrique centrale. Au niveau des régulateurs, c’est chose faite », a déclaré le président de la CMF, Monsieur Jean Claude Ngbwa au terme de la signature. « La CMF disparait au profit de la COSUMAF, nouveau régulateur régional basé à Libreville », a-t-il précisé.

Pour Dr Nagoum Yamassoum, président de la COSUMAF, « les nouveaux défis sont nombreux. Le plus important d’entre eux est la dynamisation du marché, parce qu’en dehors du marché camerounais, les autres marchés étaient plutôt embryonnaires et atones ». Avec la signature de cette convention d’unification, le marché financier régional de la Cemac entre dans une ère de régulation unique susceptible d’accélérer le développement du recours aux instruments et produits du marché des capitaux.

Selon la convention de fusion, la COSUMAF a pour siège Libreville en République du Gabon. Elle disposera de l’ensemble de ressources humaines et réglementaires et opérationnelles de la CMF.

 

Jeux Olympiques-2020 (Dames) : l’Algérie débute face au Tchad le 09 avril

Pour son baptême du feu, la sélection nationale veut prendre une marge sécurisante avant la manche retour qui aura lieu le 9 avril à N’Djamena (15 heures).

La sélection nationale algérienne de football (dames) entrera en lice aujourd’hui dans les éliminatoires des Jeux olympiques 2020 (Tokyo), avec la réception de son homologue tchadienne, dans le cadre du premier tour (aller) qui aura pour théâtre le stade Mustapha Tchaker de Blida à 18 heures.

Les Algériennes ont les moyens de passer sans encombre l’obstacle de l’équipe tchadienne, qui reste une modeste équipe. Mais, les partenaires de Sidhoum Assia doivent être vigilantes pour éviter toute surprise. Le sélectionneur national a convoqué 21 joueuses pour cette double confrontation. Le lendemain du match (vendredi), la sélection nationale s’envolera à destination de N’Djamena pour disputer la manche retour.

Diplomatie : Idriss Déby Itno effectue une courte visite à Khartoum ce jour

Le chef de l’Etat Idriss Déby est arrivé ce jeudi 04 avril 2019, à Khartoum. En effet, il séjourne dans la capitale soudanaise où il effectue une visite d’amitié et de travail de quelques heures, selon la Présidence.

Tchad : le ministère de l’Economie lance la collecte des données de l’enquête EDS-MICS 2019

Le ministère de l’Economie et de la Planification du développement en partenariat avec l’Agence des Nations-Unies en charge de l’Enfance a procédé au lancement de la collecte des données de l’enquête EDS-MICS 2019.

Cette enquête sera réalisée par l’Institut national des statistiques et des études économiques et du développement et ses agents techniques. L’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) est un programme international d’enquête auprès des ménages élaboré et appuyé par l’UNICEF. Elle est conçue pour recueillir des estimations sur les indicateurs clés pour évaluer la situation des enfants et des femmes.

L’enquête EDS-MICS s’inscrit également dans la mise en marche d’une véritable révolution des données au Tchad. L’enquête va permettre la collecte des données, les transferts sociaux, la qualité de l’eau, les compétences fondamentales d’apprentissage (enfants de 7 à 14 ans), les capacités fonctionnelles des enfants et des adultes, le statut migratoire, l’utilisation de carburants et technologies propres entre autres, contribuant ainsi au suivi des Objectifs du Développement durable (ODD) et les indicateurs du développement pays.

Elle contribuera à :
• Combler certaines lacunes de données sociodémographiques au Tchad ;
• Apporter une modernisation de la collecte de données ;
• Appuyer le développement de nouvelles cibles et de nouveaux indicateurs.

L’enquête couvre 33 indicateurs ODD basés sur les ménages et avec plus de 100 indicateurs renseignés principalement sur la santé, la nutrition, le VIH, l’éducation, le WASH et les politiques sociales. L’enquête a un coût global de 1 819 973 316 FCFA.

Selon le représentant de l’Unicef, Dr Célestin Traoré, l’enquête vient à son heure pour appuyer le suivi des ODD dont l’agenda fixé engage à produire des produits indicateurs désagrégés au niveau national et provincial pour permettre de mieux cibler les politiques publiques, lutter plus efficacement contre les inégalités et les disparités et de suivre les progrès.

En lançant officiellement l’enquête, le représentant du ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Ahmed Alkoudar Ali Fadel, secrétaire d’Etat aux Finances et du Budget, a justifié la volonté d’organiser cette collecte par la mise à jour des données fiables. « La mise en œuvre de l’enquête EDS-MICS 2019 dont nous lançons les activités de collecte des données sur le terrain, participe à la constitution des bases des données statistiques fiables et à jour, à la promotion une gouvernance et une gestion publiques dans la transparence et dans la confiance », a-t-il déclaré.

Tchad : l’Ecole nationale des Agents sociaux et sanitaires aura bientôt une section arabe

Le ministre de la Santé publique et le président du conseil supérieur des affaires islamiques se sont entretenus sur la coopération entre les deux institutions, ce mercredi. De cet entretien est né le projet de la création d’une section arabe à l’Ecole nationale des agents sociaux et sanitaires (ENASS).

Dans le secteur de l’éducation comme dans le secteur de la santé, l’apport des structures confessionnelles sont non-négligeables. C’est dans cette lancée que le chef de département de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh, a reçu ce 03 avril, le président du conseil supérieur des affaires islamiques, Mahamat Kiti Issa.

Au menu de leurs échanges : la coopération sanitaire entre le ministère de la santé publique et les institutions sanitaires confessionnelles du pays. Dans cette optique, « une filière de la section arabe sera créée à l’Ecole nationale des agents sociaux et sanitaires », a laissé entendre le ministre de la Santé publique.

Reconnaissant les efforts des institutions confessionnelles dans l’amélioration du bien-être de la population, Aziz Mahamat Saleh a promis d’appuyer les centres de santé confessionnelle avec les vaccins, médicaments et la formation du personnel.

 

Tchad : Papa Téra, le sexagénaire toujours actif dans la sphère culturelle tchadienne

A 66 ans, Téra Mbayaye alias Papa Téra fait toujours parler de lui dans le milieu culturel tchadien. Il est polyvalent et s’intéresse à tout ce qui a trait à la culture. Mais qui est donc ce sexagénaire aux multiples talents ?

C’est à l’âge de 10 ans qu’il a mis pour la première fois pieds à l’école. Arrivé en classe de 4e, il a décidé de tourner le dos à l’éducation scolaire. Aujourd’hui, âgé de 66 ans, ce vétéran de la musique tchadienne est bourré de talents. Si ses parents l’appelaient Téra Mbayaye, ses fans l’appellent affectueusement Papa Téra. L’homme a un parcours attrayant et atypique.

Ancien leader du groupe choc présidentiel

En 1983, il était membre de la troupe théâtrale Brahim Seid à Bodo, ce qui lui a permis de se familiariser très vite avec le public. Dès 1986, Téra Mbayaye a décidé de se lancer dans la musique en prenant la tête de l’orchestre oriental Star à Doba, dans la région du Logone oriental, située au sud du Tchad. Un an seulement après, soit en 1987, il a été appelé par l’ancien président Hissein Habré pour diriger le groupe choc présidentiel, comme animateur permanent.

C’est son engagement dans le groupe choc qui a fait naitre en lui un grand amour pour la musique. De 1986 à nos jours, l’homme a composé 150 chansons plus un album de 8 titres. Il nous fait un a cappella de l’un de ses titres.

Un conteur professionnel

Il n’est pas seulement musicien, il est aussi un grand conteur. « Je reste conteur, spécialiste des contes et légendes », dit-il avant de préciser « j’associe le conte à la musique ». Bien que la musique lui procure quelques avantages pécuniaires, ce sexagénaire a également des « à-côtés » qui lui permettent de vivre. « La musique ne nourrit pas son homme au Tchad…je ne compte pas tellement sur la musique », a-t-il l’habitude de dire.

Il est conteur à l’Institut Français du Tchad (IFT), à la radio FM Liberté et dans une école privée de la capitale mais pas seulement…

Papa Téra est aussi agriculteur et artisan

En plus de la musique et du conte, il consacre 3 jours par semaine pour s’occuper de l’agriculture, à 40 kilomètres de la ville de N’Djaména. Malgré son âge, Papa Téra ne semble pas être fatigué comme la plupart des hommes de troisième âge. « C’est surtout grâce à l’agriculture que je vis », confie-t-il.

Le maximum de ses moyens financiers provient de ses œuvres artisanales. Très organisé, ce mordu de la culture s’arrange à passer quelques temps dans son atelier de meubles rustiques où il fabrique des chaises, des bancs et tables à l’aide des feuilles mortes des rôniers.

Conscient que la musique tchadienne demeure toujours au niveau le plus bas et qu’elle permet pas à son homme de vivre, Téra Mbyaye pense former les jeunes en artisanat pour leur permettre de se prendre en charge.

Tchad : le gouvernement veut mieux anticiper les besoins post-catastrophes

Les travaux ont été ouverts par le directeur général du ministère de l’Administration du territoire, Mahamat Mbodou Abdoulaye. Ils visent à initier de nouvelles approches permettant de faire face à d’éventuelles catastrophes naturelles, notamment liées aux changements climatiques.

Le ministère de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, et la CEEAC organisent depuis ce lundi 1er jusqu’au 5 avril au Radisson Blu de N’Djamena, un atelier de formation sur l’évaluation des besoins post-catastrophes et le cadre de relèvement aux catastrophes. L’atelier s’inscrit dans le cadre du plan de développement des post-catastrophes initié par les Nations Unies.

Le représentant du secrétaire général de la CEEAC, Semingar Ngaryamngaye a estimé que la sous-région n’est pas à l’abri des catastrophes naturelles. « La CEEAC est profondément préoccupée par le nombre et l’ampleur des catastrophes survenues ces dernières années ainsi que par leurs conséquences dévastatrices. Elles ont occasionnées des pertes en vies humaines considérables ainsi que le déplacement des populations et causées un préjudice économique, social et écologique », a-t-il relevé.

D’après Mahamat Mbodou Abdoulaye, directeur général du ministère de l’Administration du territoire, « le Gouvernement a l’ambition que le Tchad soit, à travers cette équipe multi-sectorielle, mieux outillé à l’effet de valider la stratégie nationale pour la réduction des catastrophes en cours. C’est un outil fort de plaidoyer auprès de nos partenaires et qui demande la contribution multiforme et accrue de la part de tous les partenaires techniques et financiers pour relever les défis en matière de prévention et de gestion des catastrophes au Tchad ».

La coordination des Nations Unies pour la gestion des risques et catastrophes et l’Union européenne ont salué les efforts des pouvoirs publics en matière de gestion de crise. Ils ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner le Tchad face à ses défis humanitaires.

Tchad : le Festival International des Cultures Sahariennes rentré en gare

Après cinq jours d’intense manifestation, de festivités, de brassage culturel et ethnique, la 5ème édition du Festival international des cultures sahariennes (Ficsa) s’est achevée ce mardi 02 avril au village touristique d’Amdjarass avec des démonstrations de danses traditionnelles.

La mobilisation et l’engouement restent les mêmes. Comme à l’ouverture du Ficsa, toutes les délégations, représentant les 12 provinces du Tchad invités et les huit autres délégations venues des pays du Sahara ont presté tour à tour devant le chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, en présence des hautes autorités et de tous les festivaliers.

Pendant les cinq jours, Amdjarass a vécu au rythme des animations culturelles et des sonorités du monde saharien. « Le Ficsa est un patrimoine de la nation » souligne la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Mme Madeleine Alingué.

Les courses hippiques et des dromadaires, symbole de la puissance et de la bravoure des hommes sahéliens, ont mobilisé plus de 600 chevaux et dromadaires. Des ateliers sur la jeunesse face aux défis de développement ; la coopération sud-sud : les enjeux du vivre ensemble, la citoyenneté et le développement ont fait partie des activités du festival. Aussi, des produits naturels et artistiques de chaque terroir du Tchad ont été exposés.

Sur le plan économique, du transport à la restauration, la ville d’Amdjarass a enregistré une croissance de 30% selon le coordinateur du Ficsa, Abakar Rozzi Teguil. « C’est une source de création de richesse pour le Tchad », souligne-t-il.

Après la clôture du Ficsa dans la ville d’Amdjarass, une 2ème partie du festival commencera le 03 avril. C’est la caravane culturelle mobilisant plus de 30 véhicules en direction de la province de l’Ennedi-Ouest pour la découverte des merveilles touristiques du Tchad.

Economie : le Tchad valide ses comptes nationaux définitifs 2017

L’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques a organisé ce mardi 2 avril à N’Djamena, un atelier de validation des comptes nationaux définitifs 2017.

Les travaux ont été ouverts par le directeur général du ministère de l’Economie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla.

L’atelier visait à dresser le bilan des activités économiques des trois dernières années afin de mettre en balance les avancées, les failles, les perspectives, et d’avoir un regard prospectif dans le processus entamé par l’INSEED depuis quelques années.

« Un grand chantier est ouvert dans le cadre de la production des fonds nationaux. Ces travaux exigent des données de qualité par branche d’activité, secteur institutionnel en terme de production, de consommation, d’investissement, d’importation, d’exportation et d’emploi », a déclaré Nour Goukouni Nour, directeur général de l’INSEED.

Une baisse de 1,9% de l’économie tchadienne a été constaté en 2017, après une décroissance de 2,6% enregistrée en 2016. Cette situation s’explique en partie par les faibles performances du secteur primaire (-4,1%) et tertiaire (-1,1%). En revanche, le secteur secondaire a enregistré une croissance de 2,5%.  « L’INSEED s’est engagé à rattraper le retard accusé dans la production de ces comptes. Cet engagement soutenu par les plus hautes autorités du pays a permis d’arriver à ces résultats », a souligné le directeur général du ministère de l’Economie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla.

D’après lui, pour mieux estimer la contribution de chaque secteur à l’économie, il est indispensable que tous les secteurs puissent fournir les données nécessaires. Les techniciens en charge de la comptabilité des différents ministères sectoriels ont apporté des éclaircissements afin de parvenir à une meilleure harmonisation des comptes.

Des défis en matière de comptabilité  

D’après le ministère de l’Economie et de la Planification du développement, plusieurs chantiers s’inscrivant dans un schéma de la maitrise du contexte macroéconomique sont actuellement en cours. Il s’agit notamment des travaux liés au changement de l’année de base et du passage au système de comptabilité national. Ces travaux qui sont soutenus  techniquement et financièrement par le Banque Mondiale et le FMI demandent la participation de tous les acteurs fournisseurs et utilisateurs des données.