Tchad : ACRA et les Organisations de la société civile lancent un projet pour lutter contre les violences de genre

Les Organisations  de la Société Civile (OSC) avec la fondation ACRA  ont procédé au lancement, ce mercredi 27 mars, du projet pour la lutte contre les violences de genre.

Le projet dénommé « le défi de la crise oubliée au Tchad : les organisations de la société civile luttent contre les violences de genre », initié par la Fondation ACRA en partenariat  avec consortium de la société civile, vise  à travers des sessions de formation, de sensibilisation et de communication à l’intention des femmes et des jeunes filles, à lutter contre toute forme de violences faites à leur égard. Aussi, de contribuer à l’égalité homme-femme et à l’émancipation des femmes et des jeunes filles au Tchad.

D’une durée de 5 ans, le projet va s’étendre dans 6 provinces du Tchad à savoir N’Djamena ; Logone oriental, Logone occidental ; Mandoul ; Moyen-Chari et Salamat. Les OSC tchadiennes seront outillées et financées afin d’utiliser les connaissances acquises et leurs capacités renforcées pour prévenir toute forme de violences. « On met l’accent sur la création des outils et des conditions pour que nos actions soient durables », souligne la coordinatrice du projet ACRA, Silvia Gregoço. L’implication des structures locales dans les zones d’intervention est au centre de la réussite de ce projet car ça permet d’atteindre un plus grand nombre de bénéficiaires.

Les bénéficiaires

Ce projet concerne 120 faiseurs d’opinions : chefs traditionnels et religieux qui bénéficient des activités de recherche, sensibilisation et formation sur les droits de la femme. 1 250 femmes  composées des réfugiés, retournées, déplacées internes, femmes célibataires, personnes handicapées, autochtones etc. 3 072 filles et enfants et 200 000 personnes tchadiennes, retournées, refugiés centrafricaines, ethnies minoritaires etc.

Tchad : une descente des forces de sécurité à Gaoui fait 4 blessés

La descente des agents de sécurité sur le site des retournés de Gaoui aux fins de délogement du marché dudit site a occasionné la blessure de quatre personnes. L’incident s’est déroulé ce mardi 26 mars.

Quatre personnes blessées dont un cas grave ce matin au site des retournés de Gaoui dans le 8èmearrondissement. Des témoins renseignent que le fait est parti de la descente des éléments de la police de proximité N°14 et les agents municipaux du 8ème arrondissement pour déloger les commerçants du marché du site des retournés de la Centrafrique. Cela a soulevé le mécontentement des jeunes retournés.

Plusieurs sources affirment que les jeunes ne sont pas d’avis et se sont opposés à la descente des agents de sécurité pour renvoyer les commerçants du lieu.

« C’est dans cette protestation des jeunes que la police a procédé à de tirs de gaz lacrymogène. Ces tirs ont blessé quatre personnes. Un cas grave de blessure à la tête a été enregistré et plus de 15 cas d’évanouissement de même », confie un témoin.

Dans l’anonymat, un responsable du site a évoqué qu’il a eu des pourparlers avec les agents de la sécurité pour reporter le délogement du marché.

Malgré le bras de fer, la police a pu déloger le marché du site des retournés. En effet, le marché est placé aux abords de l’entrée principale du site.

 

Tchad : le CERGIED organise un colloque sur les investissements chinois en Afrique Centrale

Le Centre d’études et de recherches sur la gouvernance des industries extractives et développement durables (Cergied) organise du 26 au 28 mars un colloque international sous le thème : « Les investissements chinois en Afrique centrale : enjeux, opportunités et défis ».

Ce colloque s’inscrit en droite ligne des activités de recherche menées entre 2010-2012 par les chercheurs de l’ex GRAMP/TC devenu Cergied. Cette rencontre, organisée en partenariat avec le Natural ressource gouvernance institute (NRGI) va examiner les enjeux, les opportunités et les défis liés aux investissements chinois directs, en particulier en Afrique centrale.

Pour les nouveaux défis, le Cergied a mobilisé les chercheurs, les experts et les décideurs pour débattre sur les investissements chinois en Afrique centrale avec pour thème : « les investissements chinois en Afrique centrale : enjeux, opportunités et défis ».

À travers ce colloque, le Cergied entend contribuer à servir de cadre pour la mise en commun des solutions innovantes qui intègrent la coopération sino-africaine dans le processus de développement durable des pays africains. Ce colloque vise à faire un état des lieux des investissements dans les secteurs des industries extractives, infrastructures, télécommunication, agriculture, pour chacun des pays de l’Afrique centrale.

A l’ouverture de ce colloque, le directeur général du Cergied, Dr Maoundonodji Gilbert, dans son allocution, a signifié aux participants que « la Chine est la puissance émergente qui investit le plus dans les autres pays du Sud car 80% de ses IDE en Afrique se destinent à des pays en développement. C’est dans cette perspective qu’il convient de questionner l’évolution de la présence de la Chine en Afrique ».

La finalité est de contribuer à nouer le dialogue entre chercheurs, experts, décideurs et de servir de cadre pour la mise en commun de solution qui intègrent la coopération sino-africaine dans le processus de développement durable des pays en Afrique centrale et de l’Afrique en général.

Pour le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, Dibé Galy Panain, « la chine est un partenaire majeur qui accompagne le Tchad à travers ses investissements dans les différents secteurs clefs pour le développement de ce pays. » En attendant les résultats de ce colloque qui seront d’un grand intérêt pour le Tchad, il a tenu à féliciter le Cergied et le NRGI pour cette initiative.

Le colloque offrira des espaces d’interactions entre les acteurs de développement, les universitaires, les institutions réglementaires et de conformité, les acteurs étatiques et non-étatiques, les organismes régionaux et les médias.

 

Tchad : Amina P. Longoh désignée commissaire à l’éducation de l’Union Panafricaine de la Jeunesse

Faisant suite à l’appel à candidature aux différents postes de commissaires de l’Union Panafricaine de la Jeunesse, lancé le 20 novembre 2018, le comité de sélection a retenu cinq jeunes de différents pays.

Parmi ces derniers, la jeune tchadienne Amina Priscilla Longoh est désignée au poste de Commissaire à l’éducation.

Le Comité de sélection des commissaires de l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ), mis en place par le Comité Exécutif, a procédé à l’évaluation des dossiers de candidature pour s’assurer de leur conformité aux critères établis, de l’étude des dossiers des candidats sélectionnés et l’organisation d’entretiens avec ces candidats etc. selon un communiqué de l’UPJ rendu public le lundi 25 mars 2019

C’est donc après ces phases que les cinq jeunes dont la Tchadienne Amina Priscilla Longoh, présidente de la fondation Tchad Helping Hands, ont été retenus.

 

Tchad : le RAPCP condamne le saccage de l’ambassade du Tchad à Paris

Le président du Réseau des Associations pour la Paix du Logone Occidental (RAPCP), Moussa Alkali Moussa condamne énergiquement, dans un communiqué datant du mardi 25 mars 2019.

Elle déplore les actes de vandalisme perpétrés contre les locaux de l’Ambassade du Tchad en France par des hors-la-loi.

Le RAPCP exhorte le Tchad et la France à tout mettre en œuvre pour que ces hommes sans foi ni loi répondent de leurs actes devant la justice afin de préserver les relations diplomatiques entre les deux peuples.

Par ailleurs, le président du RAPCP, Moussa Alkali Moussa affirme soutenir inlassablement et sans faille le président Idriss Déby Itno. Il l’appelle à rester toujours soudé et vigilant avec son homologue français Emmanuel Macron pour contrecarrer les actions anti-démocratiques et rebelles qui tendent à saper les relations diplomatiques, et qui risquent de nuire au développement du Tchad.

Tchad : l’Etat cède 4000 m2 de terrain à la société tchadienne SAFA

Le Gouvernement a adopté mardi le 26 mars, un projet de décret soumis par le ministère de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, relatif à la cession à titre onéreux au profit de la Société tchadienne SAFA, d’un terrain de 4000 m2.

L’adoption intervient au cours du conseil des ministres. Le terrain est à détacher du titre foncier n° 625, Section I, îlot 11, situé à l’actuelle Cité Internationale des affaires, commune du deuxième arrondissement à N’Djamena.

« La proposition de cession dudit terrain, se justifie par l’adéquation entre les activités envisagées par la société et celles programmées sur ce site. La société Safa s’engage à remplir toutes ses obligations », précise le porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya Hissein.

Le ministre n’a pas donné de détails sur les activités envisagées par la société.

 

International : Vingt-et-une personnes arrêtées après avoir envahi et saccagé l’ambassade du Tchad à Paris

Selon un opposant tchadien, il s’agissait de migrants protestant contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités.

L’ambassade du Tchad à Paris a été envahie, dans la matinée du mardi 26 mars, par une vingtaine de Tchadiens qui réclamaient la délivrance de leur passeport par l’administration consulaire. A la suite de cette occupation, 21 personnes ont été interpellées pour dégradations et violences volontaires, a précisé la préfecture de police de Paris.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères tchadien, Béchir Issa Hamidi, a dénoncé « une bande d’une vingtaine de délinquants », qui a « [agressé] le personnel et [vandalisé] les documents consulaires et autres biens matériels ». Dans un communiqué, le ministère « condamne avec force » l’occupation de son ambassade et « félicite »les forces de l’ordre françaises « qui ont interpellé » les auteurs.

Selon un opposant tchadien ayant requis l’anonymat, ces migrants tchadiens protestaient contre la non-délivrance de leur passeport par les autorités tchadiennes.

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, prise lors de l’occupation, on entend en outre un des Tchadiens reprocher à la France de protéger le régime du président Idriss Deby, arrivé au pouvoir en 1990 en renversant Hissène Habré avec l’aide de Paris.

Ingérence française

Il dénonce également la récente intervention de l’armée française au Tchad. Fin janvier, des rebelles tchadiens étaient entrés depuis la Libye dans le nord-est du pays et des frappes françaises avaient stoppé leur avancée, suscitant de nombreuses critiques en France et au Tchad.

L’opposition tchadienne avait alors dénoncé « l’ingérence française ». Aux yeux de nombreux Tchadiens, la France apparaît comme la protectrice d’un régime prédateur et corrompu, alors que la population se débat dans la misère, sans espoir de voir émerger un semblant de démocratie.

 

Société : 51 tchadiens sélectionnés pour le programme d’entrepreneuriat TEF 2019

La Fondation Tony Elumelu a publié la liste des entrepreneurs sélectionnés dans le cadre du cinquième cycle du programme d’entrepreneuriat 2019. 51 Tchadiens figurent parmi les 3 050 entrepreneurs africains sélectionnés.

Pour ce cinquième cycle, plus de 216 000 candidatures ont été reçues, une nette augmentation par rapport aux 151 000 l’année dernière. Près de 90 000 d’entre elles ont été soumises par des femmes entrepreneures, soit une augmentation de 45%, ce qui témoigne la stratégie de la Fondation d’atteindre un plus grand équilibre entre les sexes. Les entrepreneurs sélectionnés recevront chacun un capital de démarrage non remboursable de 5 000 dollars, un accès à des mentors et un programme de formation commerciale de 12 semaines, directement axé sur les besoins des entrepreneurs africains.

La Fondation Tony Elumelu finance directement 1 000 entrepreneurs et 2 050 bénéficiaires supplémentaires sont soutenus par ses partenaires. Les 26 et 27 juillet 2019, les 3 050 sélectionnés se retrouveront au Forum d’Entrepreneuriat de la TEF, le plus grand rassemblement annuel d’entrepreneurs africains et de l’écosystème de l’entrepreneuriat sur le continent.

Le Promoteur de la TEF, Tony O. Elumelu, CON, qui a célébré son anniversaire ce jour, a déclaré: “Chaque année, nous sommes confrontés à une tâche presque impossible: sélectionner 1 000 entrepreneurs, parmi les centaines de milliers qui postulent. Nos entrepreneurs ont soif de changement. Nous devons nous unir pour les autonomiser et accélérer le changement que nous souhaitons sur le continent”.

Dans son discours, Mme Aisha Buhari, épouse du Président de la République Fédérale du Nigeria, a salué l’impact du programme sur le continent, chargeant les entrepreneurs sélectionnés à contribuer à la promotion et au développement du continent africain. “En effet, je suis convaincue que ces entrepreneurs de la Fondation Tony Elumelu inspireront une confiance profonde et auront une immense valeur non seulement pour le Nigeria, mais pour tout le continent”, a-t-elle déclaré.

 

Tchad : le gouvernement adopte le projet de loi portant Code électoral

Le Conseil extraordinaire des ministres tenu ce mardi, 26 mars 2019, a examiné et adopté quatre projets de texte parmi lesquels le projet de loi portant Code électoral.

Ce texte fixe les règles générales applicables au recensement électoral, au référendum et aux élections présidentielles, législatives et locales.

De manière générale, ce projet de loi vise essentiellement à réguler le processus électoral au Tchad, traduction parfaite de la volonté politique du gouvernement à mieux organiser et gérer ce processus conformément aux recommandations issues du Forum National Inclusif.

Il faut relever que des innovations majeures sont observées dans ces deux projets de loi.

Tchad : la CPDC se félicite des échanges constructifs engagés avec Idriss Déby Itno

Les partis politiques membres de la CPDC ont tenu, mardi 19 mars 2019, une plénière au cours de laquelle ils ont examiné l’évolution de la situation créée par la parution d’un décret du 21 février 2019 portant désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La CPDC se réjouit que « l’ensemble des partis politiques de l’opposition démocratique ont demandé l’annulation pure et simple du décret en question et ont arrêté une liste des partis politiques de l’opposition éligibles à la CENI, en conformité avec la loi. La CPDC appelle les partis politiques de l’opposition à maintenir cette dynamique unitaire, selon un communiqué du 25 mars ».

Le porte-parole adjoint de la CPDC, Poddi Djime Bichara, note que « l’Union européenne, avec elle la communauté internationale, se déclare disposée à apporter sa contribution, notamment financière, à l’organisation des élections législatives et municipales annoncées, à condition que la CENI soit inclusive et que les conditions de leur organisation obéissent aux standards en la matière, garantissant des scrutins transparents et crédibles ». La CPDC salue cette disponibilité et souscrit entièrement à l’exigence de l’amélioration de l’organisation des élections qui a toujours été calamiteuse dans notre pays.

Elle note la disponibilité du Président de la République à organiser une table-ronde sur le processus électoral afin de trouver un consensus et parvenir à des élections apaisées. La CPDC demeure ouverte au dialogue dans des conditions propres à produire des résultats probants.

Enfin, elle se dit surprise de la polémique sur la reconnaissance ou non des institutions en place. Elle estime cette polémique sans objet compte tenu des échanges constructifs engagés entre la CPDC et le Président de la République. Elle réitère son ancrage dans l’opposition démocratique et entend continuer son combat sans faiblir, par les moyens démocratiques, notamment en prenant part à toutes les étapes du processus électoral.